Les Pays-Bas sont considérés comme le royaume des fonds de pension en Europe. Ces derniers pesant environ le double du PIB du pays. Pour la fédération des fonds de pension néerlandais, leur système de retraite offre un des meilleurs niveaux de couverture au monde. Vulnérables aux chocs de marché, ces institutions doivent néanmoins trouver leur équilibre dans un environnement de taux bas.
A quelques semaines du départ du Tour de France, Nicolas Salomon finalise les derniers préparatifs. En grand passionné de vélo, ce cycliste amateur va lui-même rouler dans l’une des étapes les plus dures du parcours 2016, le temps d’une journée où la course est ouverte aux cyclotouristes du monde entier. De Dublin à Genève, en passant par l’île de Jersey, découvrez l’itinéraire de Nicolas, responsable au sein du Portfolio Management Committee de la Caisse de pensions du CERN.
La caisse de pensions du CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire), qui détient 3,4 milliards d’euros d’encours sous gestion, a l’intention d’augmenter son exposition au private equity. Nicolas Salomon, responsable au sein du Portfolio Management Committee, a en outre indiqué à Instit Invest que le fonds de pension allait diminuer d’un tiers ses investissements dans la gestion alternative. L’ambition est d’accroître, dans le même temps, la performance fournie par cette classe d’actifs.
« Je suis très fier de mes racines corses, même si je n’y ai jamais vécu », nous raconte sans aucun accent Christian Carrega, directeur général de la Préfon. Si ce Marseillais n’est pas né sur l’île de Beauté, cela ne l’a pas empêché de sillonner le pays durant ses vacances estivales et de prendre ses habitudes à Calvi. Il a pourtant dû quitter le Sud pour rejoindre la capitale à la fin de ses études afin d’entamer une carrière professionnelle riche et variée. De directeur commercial à directeur général en passant par la direction du marketing, Christian a suivi un parcours atypique. Portrait d’un homme qui a su diversifier ses compétences.
Si le régime de retraite complémentaire de la Préfon détient plus de 16 milliards d’euros de réserves (en valeur boursière), elle possède néanmoins la particularité de ne pas être la gestionnaire de ses fonds. En effet, trois ans après sa création en 1964, la Caisse nationale de prévoyance de la fonction publique a confié la gestion de ses encours à CNP Assurances, Allianz, Axa et Gan Groupama. Christian Carrega, son directeur général, nous explique le fonctionnement et l’influence du premier fonds de pension français.
Malgré son engouement pour l’histoire et l’économie, Philippe Desfossés, directeur de l’ERAFP, pousse les portes de Sciences Po à Paris un peu par hasard en 1976. Il passera pourtant par l’ENA quelques années plus tard, annonçant ainsi une longue carrière dans la fonction publique.
De la profession d'instituteur à celle de membre du directoire du Fonds de Réserve pour les Retraites, Yves Chevalier a gravi les échelons, animé d'une curiosité insatiable et d'une forte envie de réussir. Diplômé de la promotion Liberté-Egalité-Fraternité (1989), ce cinquantenaire affable, qui occupe depuis 2007 un des trois sièges de l'instance exécutive du FRR présidée par Jean-Pierre Jouyet, est en effet issu d'un milieu qu'il qualifie lui-même de « très modeste ».
Créé par la loi de financement de la sécurité sociale en 1999 et devenu un établissement autonome par la loi n°2001-624 du 17 juillet 2001 (modifiée par la loi n°2003-778 du 21 août 2003), le FRR est un « objet totalement inédit » d'après Yves Chevalier, un des trois membres de son directoire. Juridiquement c'est un établissement public administratif mais il a la structure de gouvernance d'une société anonyme avec directoire et conseil de surveillance.
A Tours, Philippe Goubeault a fait ses humanités, et bien plus encore. Il a rejoint Orléans pour terminer ses études et décrocher un doctorat en économie à l'Institut orléanais de finance à la fin des années 1970. « J'avais pour directeur de thèse, Georges Gallais-Hamoneau, raconte Philippe, qui fut le premier en France à avoir écrit sur les sicav, c'est-à-dire sur une forme de délégation de gestion. Or, je ne savais pas à l'époque que j'allais travailler un jour dans ce domaine ».
Dans le cadre d'une mission générale de contrôle des placements des organismes de retraite complémentaire sollicitée par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, une mission IGAS a conduit six contrôles sur pièces et sur place, contradictoires.
Partant du principe qu' « il vaut mieux être la tête d'un rat que la queue d'un lion », Christian Oyarbide a cherché, durant sa carrière, à occuper des postes stratégiques au sein de structures relativement modestes. Mais son parcours a été jalonné par différentes expériences. Diplômé de HEC en 1977, il débute dans la maîtrise d'ouvrage informatique en rejoignant successivement quatre sociétés dont la Banque française du commerce extérieur ou encore la filiale informatique de la Caisse des dépôts.
« Nous essayons de diversifier notre portefeuille depuis plusieurs mois, déclare Jean-Michel Horrenberger, directeur adjoint de l'ERAFP. Alors que nous étions jusqu'à présent fortement investis en obligations zone OCDE et corporate, nous trouvons aujourd'hui plus intéressant de nous tourner vers d'autres classes d'actifs. Nous venons par exemple de sélectionner deux sociétés de gestion auxquelles nous avons confié des mandats de gestion pour des obligations convertibles ».
Après un troisième cycle en ingénierie financière et une Maîtrise en économie appliquée à l'Université Paris-Dauphine, Jean-Philippe Olivier fait son service militaire dans la gendarmerie. « J'ai été intégré au niveau de l'Etat Major basé aux Invalides à Paris, plus précisément au sein du service contrôle de gestion, se souvient-il.
Jeune étudiant, son diplôme de l'ESCP en poche, Jean-Michel Horrenberger avait la volonté de faire un stage aux Etats-Unis. La première entreprise à lui proposer de partir outre-Atlantique a été le Crédit Lyonnais. C'est ainsi qu'il fait son entrée dans le monde bancaire en 1985. Il passe un an et demi à Atlanta, et découvre la croissance et la démesure de ce pays.
Charles Vaquier, directeur général de l'UMR, se présente comme un chef d'orchestre au sein de son institution mais aussi comme... un garde forestier. Chef d'orchestre car il a un rôle de coordinateur et d'apporteur d'idées dans le domaine actuariel comme sur la partie gestion d'actifs de son activité. Pourquoi garde forestier ? « Parce qu'avec mes équipes, nous essayons d'apporter, avec un horizon très long terme, les solutions les plus satisfaisantes pour la retraite.
« Je suis arrivé à l'UMR par hasard », avoue Charles Vaquier. Auparavant, il a travaillé pour Crédit Suisse Winterthur à Londres (de 2000 à 2003), en tant que Directeur du développement pour les fonds de pension et les compagnies d'assurance-vie du groupe.