Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
Le gouvernement français a décidé de débloquer 260 millions d’euros pour les hôpitaux afin de faire face à une éventuelle épidémie de coronavirus sur le territoire, a annoncé ce mardi le ministre de la Santé. Cette somme pourra être utilisée par les hôpitaux comme bon leur semble - innovation, investissement, personnel - en fonction de leurs besoins, a ajouté Olivier Véran. La France comptait 191 cas de nouveau coronavirus lundi soir, a rappelé le ministre.
Le groupe Eiffage a annoncé lundi avoir finalisé l’acquisition de 4% du capital de MAF2, un fonds d’investissement géré par la banque australienne Macquarie qui détient des participations dans ses filiales de concessions autoroutières APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) et Adelac, pour un montant de 150 millions d’euros. Cet investissement a été financé par le groupe sur sa trésorerie disponible. APRR et Adelac sont majoritairement détenues par Eiffage. APRR a dégagé un chiffre d’affaires de 2,61 milliards d’euros en 2019, en hausse de 2,9%, représentant environ 15% du chiffre d’affaires d’Eiffage.
Le fonds souverain norvégien va exclure quatre sociétés en raison de leurs importantes émissions de gaz à effet de serre, ou du moins leur imposer une période probatoire pour les forcer à changer, a indiqué le responsable de l'éthique du fonds à l’agence Reuters. Le comité d'éthique du fonds opère sur un nouveau front, a indiqué Johan H. Andresen: vérifier si les outils des entreprises technologiques sont utilisé pour une «surveillance inappropriée», dont les concepteurs sont tenus pour responsables indépendamment de leur intention. 65 sociétés ont été exclues du fonds, pour des raisons diverses, sur les conseils du comité d'éthique.
Plus de levée de dette. Pas de vente d'actions. Le coronavirus a gelé les sources de financement mettant en risque des groupes comme CMA CGM, Vallourec ou Technicolor.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé vendredi un prêt de 170 millions d’euros pour soutenir la stratégie du groupe coopératif Limagrain en matière de R&D sur la semence. Ce financement long terme de la BEI est garanti par le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS). Limagrain, via sa Holding Vilmorin & Cie, utilisera ces fonds pour soutenir son effort de recherche de semences de grandes cultures et semences potagères. Il s’agit de la première opération pour la BEI dans le secteur semencier. Limagrain est une coopérative agricole détenue par des agriculteurs français et le quatrième semencier mondial. En 2018-2019, le groupe a consacré 16% de son chiffre d’affaires semences à la recherche, soit 242 millions d’euros.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé vendredi un prêt de 170 millions d’euros pour soutenir la stratégie du groupe coopératif Limagrain en matière de R&D sur la semence, premier maillon de la chaîne alimentaire. Ce financement long terme de la BEI est garanti par le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS).
A Touvre, en Charente bien sûr, l’atelier de production des charentaises Tcha est en sommeil. Le chausseur est, selon son président Jean-Luc Bouriau, « en quête d’un second souffle après avoir été lâché à contrecœur par le fonds de co-investissement privé-public de la région Poitou-Charentes ». Région absorbée par la Nouvelle-Aquitaine. Le fonds précédemment géré à Poitiers l’est désormais à Bordeaux, où la charentaise semble moins en vogue. « Nous avons, plaide Jean-Luc Bouriau, besoin dans un premier temps de 150.000 euros, apportés par un fonds, un groupe de la mode ou un nouvel associé, afin de faire vivre notre savoir-faire. » Savoir-faire basé sur la technique du cousu-retourné pour un chausson haut de gamme, pas à la portée de tous les pieds.
L’engouement grandissant des investisseurs pour la finance durable entraîne des risques de «bulles» spéculatives qu’il faut surveiller attentivement, indique Jupiter Asset Management dans un entretien à Reuters. Il cite l’exemple du danois Orsted, une entreprise de services aux collectivités («utility») qui s’est éloignée du gaz pour devenir leader sur le front de l'éolien «offshore». Sa capitalisation a bondi de plus de 100% sur les trois dernières années, ce qui a conduit Jupiter AM à réduire son exposition au titre sans l'écarter pour autant. Parmi les cas douteux, pourrait se ranger Tesla dont la capitalisation a gonflé pour dépasser celle de Volkswagen, qui jouit pourtant d’une capacité de production et d’un chiffre d’affaires sans commune mesure, dit-il.
L’engouement grandissant des investisseurs pour la finance durable entraîne des risques de «bulles» spéculatives qu’il faut surveiller attentivement, indique Jupiter Asset Management.
La banque néerlandaise ING a dû payer plus cher que prévu lundi pour mener à bien une émission de dette subordonnée qu’elle avait lancée la semaine dernière avant de l’interrompre. Les 750 millions de dollars de dette perpétuelle additional tier 1 (AT1) ont été placés à un rendement de 4,875%. La semaine dernière, ING avait commencé à proposer les titres à un rendement de 4,625%, mais avait mis l’opération entre parenthèses le 19 février. L’annonce du départ de son patron Ralph Hamers pour UBS avait été officialisée le lendemain matin. Le livre d’ordres aurait fondu à 3,5 milliards d’euros ce lundi, le tiers seulement de la demande enregistrée la semaine dernière pour ces mêmes titres. ING a fait les frais de la montée des craintes des investisseurs liée à l’expansion du coronavirus.
La banque néerlandaise ING a dû payer plus cher que prévu lundi pour mener à bien une émission de dette subordonnée qu’elle avait lancée la semaine dernière avant de l’interrompre. Les 750 millions de dollars de dette perpétuelle additional tier 1 (AT1) ont été placés à un rendement de 4,875%. La semaine dernière, ING avait commencé à proposer les titres à un rendement de 4,625%, mais avait mis l’opération entre parenthèses le 19 février. L’annonce du départ de son patron Ralph Hamers pour UBS avait été officialisée le lendemain matin, un événement qui l’obligeait à amender la documentation juridique de la transaction.
Un bon de 33% ! La finance alternative, qui inclut le financement participatif, les cagnottes en ligne, les fonds de prêts aux entreprises en ligne et l’affacturage, ainsi que la solidarité embarquée (don par arrondi au terminal de paiement ou sur la fiche de paie) a levé 1,406 milliard d’euros en 2019 contre un peu plus d’un milliard l’année dernière, selon le Baromètre annuel du crowdfunding réalisé par Financement Participatif France et Mazars. Le financement participatif seul représente 629 millions d’euros (+56%) répartis entre les prêts et obligations pour 508 millions d’euros (+80%), les dons avec ou sans récompenses en légère baisse à 79,6 millions d’euros et l’investissement en capital ou en royalties stabilisé à 41,5 millions d’euros. Les obligations ont rapporté en moyenne 8% et les prêts 5,89%. Le crowdfunding immobilier a doublé passant de 160 à 320 millions d’euros.
Le cours de Bourse évolue tout près de la valeur nominale de l'action, ce qui limite la décote que pourrait offrir Vallourec à l’occasion de son augmentation de capital.
Le cours de l’action Vallourec chute de 8% jeudi en fin de matinée, après avoir perdu 24% début de séance en réaction à l’annonce par le fabricant de tubes sans soudure d’un projet d’augmentation de capital de 800 millions d’euros. Celle-ci doit être réalisée au deuxième trimestre 2020. L’opération doit aider Vallourec à accélérer son désendettement.
Accompagnement. Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels lance « PACT », un prêt à impact dédié aux PME et aux ETI engagées ou souhaitant s’engager dans une démarche RSE. Les prêts sont accessibles dès 3 millions d’euros sur une durée comprise entre 5 et 15 ans, et font l’objet d’une bonification pouvant atteindre jusqu’à 20 % d’économie sur les frais financiers. L’agence de notation EthiFinance mesurera les progrès annuels des PME, qui feront l’objet d’un rapport remis aux clients. Ces derniers bénéficieront également d’une formation sur le sujet. L’entreprise de construction Charier inaugurera le dispositif. Pour Bertrand Blanpain (photo), président du directoire de la banque, « ce nouveau dispositif PACT s’inscrit dans une mutation profonde de la banque en faveur de l’accompagnement des transitions ».
Durable. Utilisé par certains grands groupes industriels (Fromageries Bel, EDF...), le financement responsable consiste à indexer le coût du crédit à sa politique ESG (environnement, social et gouvernance) : le respect de critères préalablement contratualisés permettant d’en minorer le taux. Pour la première fois, un gestionnaire d’actifs américain s’essaie à ce crédit d’un genre nouveau. Neuberger Berman vient de décider de lier une ligne de financement de 175 millions de dollars (échéance 4 février 2025) à différents objectifs dits responsables. La société s’engage notamment à rester une entreprise indépendante détenue par ses salariés, à développer l’actionnariat salarié sans concentration autour d’un actionnaire unique ; le gestionnaire promet également d’augmenter la diversité sur les postes seniors (vice presidents et au-delà), ou encore de diffuser plus largement ses investissements en actions sur lesquels un engagement fort est déployé. La banque Mitsubishi UFJ Financial Group est chef de file de l’opération.
Ce mot d’ordre plutôt maladroit ne vient pas, aujourd’hui, de soixante-huitards nostalgiques mais… des tenants de la titrisation, de l’affacturage et autres spécialistes de la cession de créances. Voilà quatre fois déjà que le gouvernement tente de rectifier une erreur qu’il a commise en avril 2019 en modifiant le Code de commerce. Il avait alors interdit les clauses qui interdisent la cession de créances commerciales : de quoi fragiliser tous les crédits sécurisés par des créances, à commencer par l’affacturage – 170 milliards de créances prises en charge à fin juin 2019 –, la cession Dailly de créances professionnelles, la pension livrée… Evidemment, cela a moins de panache que la banque d’affaires mais la France y déploie une forte expertise. Les professionnels devraient avoir bientôt gain de cause sur le rétablissement de l’interdiction d’interdire : un projet de loi sur le sujet a été enregistré au Sénat pour faire l’objet d’une procédure accélérée.