L’agence américaine de défense des consommateurs de services financiers (CFPB), créée par la loi Dodd-Frank, a désormais deux directeurs intérimaires. Richard Cordray, qui avait été nommé à la tête de l’agence par Barack Obama, a démissionné vendredi en nommant Leandra English pour lui succéder de manière intérimaire. Mais Donald Trump a décidé quelques heures plus tard d’imposer Mick Mulvaney, son directeur du budget, à ce poste. La validité des deux nominations repose sur une différence d’interprétation des lois américaines, et pourrait ainsi donner lieu à une bataille judiciaire.
La photo de famille était trompeuse. Pendant que Donald Trump achevait une tournée auto-proclamée comme « triomphale » en Asie, avec le dîner de gala de l’Asean, les 11 signataires du TPP (traité transpacifique de libre-échange) annonçaient, dans un communiqué commun, avoir trouvé un terrain d’entente leur permettant de finaliser les négociations sans les Etats-Unis. Après la révocation de l’accord en janvier 2017, dès l’entrée en fonction du président américain, l’avenir du traité paraissait compromis. Il s’est finalement conclu en marge du sommet de l’Apec, qui a vu Donald Trump réitérer sa volonté de nouer des relations exclusivement bilatérales avec les pays d’Asie. Les 11 ont au contraire défendu les vertus du multilatéralisme.
Le crédit à la consommation aux Etats-Unis a augmenté en septembre à son rythme le plus élevé de l’année, selon des chiffres communiqués hier par la Réserve fédérale. L’encours a progressé de 20,8 milliards de dollars pour atteindre 3.790 milliards de dollars, soit une hausse de 6,6% par rapport au mois précédent. Il avait augmenté de 13,1 milliards de dollars en août.
La politique des Etats-Unis est plus complexe que ne le laissent penser les déclarations présidentielles. La réglementation financière en offre une bonne illustration.
Le nombre de premières demandes d’allocation chômage a reculé de 22.000 lors de la semaine terminée au 14 octobre aux Etats-Unis, à 222.000 en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué jeudi le département américain du Travail. Toutefois, les données concernant Porto Rico et les îles Vierges, récemment touchées par les ouragans, ne sont pas fiables, a prévenu un économiste du département du Travail. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires s’attendaient à 239.000 nouvelles demandes d’allocation chômage la semaine dernière.
Les mises en chantier aux Etats-Unis sont tombées en septembre à leur plus bas niveau depuis un an, le passage des ouragans Harvey et Irma ayant perturbé l’activité de la construction résidentielle dans le sud du pays. Les mises en chantier se sont contractées de 4,7% au rythme annualisé de 1,127 million d’unités, un creux depuis septembre 2016, a annoncé mercredi le département du Commerce. Le rythme du mois d’août a été révisé en hausse à 1,183 million.
L’indice de confiance des professionnels du secteur de l’immobilier a enregistré en octobre un rebond inattendu, selon l’enquête de la fédération professionnelle NAHB publiée hier. Cet indice s’est établi à 68 contre 64 en septembre alors que les économistes interrogés par Reuters l’attendaient inchangé. Le sous-indice mesurant l’opinion des professionnels sur les ventes de logements individuels a progressé à 75 contre 70 en septembre et celui sur les ventes à un horizon de six mois a augmenté à 78 après 73.
L’indice de confiance des professionnels du secteur de l’immobilier a enregistré en octobre un rebond inattendu, selon l’enquête de la fédération professionnelle NAHB publiée mardi. Cet indice s’est établi à 68 contre 64 en septembre alors que les économistes interrogés par Reuters l’attendaient inchangé.
L’administration américaine espère renverser la tendance à la baisse du nombre d’entreprises cotées en ajustant les exigences règlementaires à la taille de l’entreprise.
Gary Cohn, le conseiller économique de la Maison blanche, a déclaré hier que le surplus de croissance économique suffirait à financer les baisses d’impôt prévues par le projet de réforme fiscale présenté la veille. «Notre plan se fondait sur une estimation de croissance à 3% du PIB. Nous pensons que nous pourrons désormais être sensiblement au-dessus des 3% de croissance», a-t-il poursuivi, expliquant ce relèvement des prévisions par les effets de la réforme des impôts et des dérégulations entreprises par l’administration américaine. Selon la Tax Foundation, un centre d'étude indépendant, les réductions d’impôts envisagées creuseront le déficit fédéral d’environ 5.000 milliards de dollars sur dix ans si elles ne sont pas compensées par des suppressions de niches fiscales.
Le Président américain a confirmé hier les grandes lignes de la réforme fiscale. Les zones d’ombres demeurent nombreuses, notamment sur les points contentieux.
L'économie américaine devrait enregistrer une croissance de 2,1% en rythme annualisé au troisième trimestre au vu des dernières statistiques des reventes de maisons et des commandes de biens durables, indiquait hier le modèle de prévision GDP Now de la Réserve fédérale d’Atlanta. Cette estimation est plus basse que la précédente, en date du 19 septembre, qui était de 2,2%.
Frictions. Le veto de Donald Trump (photo) au rachat du fondeur américain Lattice Semiconductor par un fonds d’investissement financé en partie par des capitaux publics chinois intervient à un moment délicat de l’histoire des relations entre la Chine et les Etats-Unis. Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a dit, à la suite de cette décision, que le « CFIUS* et le président estiment que la transaction crée un risque pour la sécurité intérieure des Etats-Unis que l’on ne peut effacer ». Canyon Bridge Capital Partners avait formulé en novembre 2016 une offre de 1,3 milliard de dollars sur Lattice. Il s’agissait de la première transaction de ce fonds de capital-investissement spécialisé dans les high tech, inauguré en 2016. Nul doute que la question des investissements sera à l’ordre du jour lors de la visite de Donald Trump en Chine, en novembre prochain.
Le Congrès devrait voter une suspension de trois mois du plafond de la dette et une extension similaire du budget, repoussant des négociations aux enjeux importants.
Le Congrès a jusqu'à fin septembre pour éviter un «shutdown» de ses administrations et une crise de liquidités si le plafond de la dette n'est pas relevé.