Le bureau de gestion de la dette britannique (Debt Management Office, DMO) a annoncé vendredi que son premier gilt vert, destiné à financer des investissements environnementaux, aurait une échéance au 31 juillet 2033. Le bureau de gestion de la dette a déclaré que la syndication de cette première émission de green bond par le Royaume-Uni aurait lieu la semaine du 20 septembre. Le gouvernement avait lancé son virage écologique avec l’annonce du budget en mars et souhaite le conforter avant d’accueillir un sommet des dirigeants mondiaux pour la COP 26 en Ecosse, en novembre, afin de renouveler leurs engagements de l’accord négocié à Paris en 2015 en vue de stabiliser le climat de la planète.
Dans une étude commandée par la Commission européenne, la division de conseil de BlackRock critique la faible intégration de l'ESG dans les processus des banques et des régulateurs.
Le bureau de gestion de la dette britannique (Debt Management Office, DMO) a annoncé vendredi que son premier gilt vert, destiné à financer des investissements environnementaux, aurait une échéance au 31 juillet 2033. Le bureau de gestion de la dette a déclaré que la syndication de cette première émission de green bond par le Royaume-Uni aurait lieu dans la semaine du 20 septembre.
L’attribution du mandat à BlackRock avait fait polémique. Il est possible que le résultat de l’enquête fasse lui aussi grincer des dents, encore plus au moment où le gérant d’actifs DWS est sous le coup d’une enquête aux Etats-Unis sur la sincérité de ses investissements ESG.
Au lendemain de la révélation de l’enquête des autorités américaines sur DWS, une étude alimente les interrogations sur la sincérité des engagements ESG des gérants d’actifs. La majorité des fonds climat ne sont pas alignés avec les objectifs de l’Accord de Paris, alors qu’ils prétendent l’être, montre une nouvelle étude d’InfluenceMap. Sur 130 fonds climat représentant 67 milliards de dollars d’actifs nets, 72 (soit 55 %) ont obtenu des notes négatives d’alignement à l’Accord de Paris.
La Securities and Exchange Commission et le Département américain de la justice enquêtent sur DWS, la filiale de gestion de Deutsche Bank, et sur la véracité de ses déclarations en matière de gestion durable, rapporte le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier. L’enquête n’en est qu’au début, selon ces sources. Elle a été ouverte après que le WSJ a écrit que la société de gestion a gonflé ses efforts en matière d’investissement durable. Le quotidien américain, qui citait des documents ainsi que l’ancienne patronne du développement durable de DWS, indiquait que la société avait du mal à mettre en place sa stratégie d’investissement environnementale, sociale et de gouvernance et avait parfois présenté aux investisseurs une situation plus rose que la réalité. Par exemple, DWS a déclaré dans son rapport annuel 2020 publié en mars que plus de la moitié de ses 900 milliards de dollars d’actifs à l'époque étaient investis en utilisant un système où les entreprises sont classées en fonction de critères ESG. Or, une évaluation interne réalisée un mois plus tôt concluait que seule une fraction de la plateforme d’investissement appliquait ce processus, appelé intégration ESG. L'évaluation a aussi montré qu’il n’y avait pas d’intégration ESG quantifiable ou vérifiable pour les principales classes d’actifs chez DWS. Desiree Fixler, à l'époque responsable du développement durable chez DWS, a déclaré au WSJ qu’elle pensait que DWS présentait de manière inexacte ses capacités ESG.
L’été 2021 a encore été le théâtre de phénomènes climatiques extrêmes, comme des feux de forêts, des canicules et des fortes pluies. Des épisodes qui peuvent causer des dommages importants, qui sont autant de risques physiques avec lesquels les gérants d’actifs doivent composer. Or, seulement un gérant d’actifs sur dix intègre de manière systématique le risque physique climatique dans la gestion de ses portefeuilles, selon un sondage d’Ipsos réalisé auprès de 36 gestionnaires pour Axa Climate. 56 % des gestionnaires d’actifs affirment néanmoins prendre le plus souvent le risque climatique physique en compte dans l’acquisition, la gestion et la valorisation des actifs. Et 34% d’entre eux (soit 1/3 des sondés) ne le prennent rarement ou jamais en compte. Parmi les risques climatiques jugés les plus importants, les gérants citent d’abord les canicules (81 %), puis les pluies extrêmes (64 %), les vagues de froid (58 %), les feux de forêts (50 %) et le retrait-gonflement des argiles (33 %). Parmi les autres risques spontanément évoqués figurent la montée des eaux, les tempêtes, la sécheresse, la réduction de la biodiversité, le nucléaire et la pollution au sens large. La prise en compte des risques se fait plutôt en amont de l’acquisition. Les gestionnaires qui adaptent leurs actifs face au risque physique climatique procèdent avant tout par la sélection des actifs moins exposés et / ou l’exclusion des secteurs polluants. Ils se fient à la notation, se renseignent directement auprès des dirigeants ou achètent les bases des données, affirment les auteurs du sondage. Neuf gestionnaires sur dix souhaitent améliorer cette prise en compte. L’accès à des données fiables et harmonisées constituent de leur point de vue le nerf de la guerre. Les gérants réclament aussi des formations, des outils et un accompagnement externe, souligne l’enquête.
Incendies ravageurs en Grèce et aux Etats-Unis, inondations monstres en Allemagne, températures sahariennes en Sicile et en Andalousie : chacun a pu apprécier ces dernières semaines les effets toujours plus spectaculaires du changement climatique. Pour les estivants espagnols, cette triste actualité se mesurait chaque jour à l’aide d’un autre thermomètre, celui du prix de gros de l’électricité. Les records successifs du coût du mégawattheure, reflets du mix énergétique du pays et des cours des quotas d’émissions carbone, ont fait les gros titres des médias locaux durant tout le mois d’août. Gêné aux entournures, le gouvernement de Madrid a engagé une polémique stérile avec la Commission européenne, réclamant une réforme du marché de gros de l’électricité pour protéger in fine le porte-monnaie du petit consommateur. Un dispositif pourtant approuvé par l’Espagne, et qui assume le renchérissement programmé du prix du CO2 suivant un principe simple : plus l’énergie carbonée coûtera cher, plus vite les comportements changeront.
Les investisseurs du Climate Action 100+, représentant plus de 55.000 milliards de dollars d’actifs, ont publié mardi une série de recommandations au secteur alimentaire. L’objectif est de progresser vers la neutralité carbone («net zéro»), conformément à l’Accord de Paris. Le secteur alimentaire représente un tiers des émissions de gaz à effet de serre mondiales, la plupart d’entre elles provenant des chaînes d’approvisionnement. Dans ce contexte, les investisseurs recommandent aux entreprises du secteur d’intégrer l’action climatique de la chaîne d’approvisionnement aux processus décisionnels. Ils leur demandent aussi d’inciter les agriculteurs à réduire l’impact climatique de leur production et d’améliorer le captage du carbone agricole. Autres recommandations : aligner les dépenses en capital, le développement de produits et la R&D sur un scénario de 1,5°C ; organiser la transition vers une utilisation et un transport de l’énergie plus efficaces ; améliorer le traitement, la fabrication et les emballages.
Le fonds souverain norvégien devrait inciter les entreprises dans lesquelles il investit à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, conformément à l’accord de Paris, a déclaré vendredi une commission nommée par le gouvernement. « La meilleure façon de décarboner le fonds est de décarboner les entreprises dans lesquelles il investit », a déclaré Martin Skancke, chef du groupe d’experts. Le ministère des Finances donnera son évaluation des propositions dans un livre blanc au cours du premier semestre de 2022. Le fonds a estimé que l’empreinte carbone de son portefeuille était de 107,6 millions de tonnes d'équivalent CO2 en 2019, soit environ deux fois ce que la Norvège a émis cette année-là. Récemment, des universitaires se sont étonnés que le fonds norvégien n’ait toujours pas adhéré à l’alliance pour la neutralité carbone.
La gestion d’actifs française conforte sa troisième place - derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni -en termes de signataires des principes pour l’investissement responsable (PRI) des Nations unies avec 283 sociétés de gestion signataires au 11 août 2021. Parmi les signataires de juillet figurent notamment les gestionnaires d’actifs Auris Gestion et Fourpoints IM mais aussi RedTree Capital, Collier Global Investors France ou encore Mimco Asset Management.
Multipliant les initiatives dans ce domaine, le groupe a annoncé vendredi un accord avec les propriétaires aborigènes d’une mine de charbon australienne.
Les entreprises cotées sur le marché américain devront avoir au moins deux administrateurs issus de populations encore peu représentées dans les conseils.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a publié lundi son premier rapport sur le climat en huit ans, dans lequel il lance un avertissement sévère sur la progression du réchauffement climatique et la responsabilité « sans équivoque » de l’homme.