La société de gestionFidelity International a lancé, lundi 6 septembre, un fonds actions internationales baptisé Fidelity Funds - Sustainable Climate Solutions, qui a pour thème les leaders et bénéficiaires du processus global dedécarbonation. Le fonds, cogéré par Velislava Dimitrova et Cornelia Furse, se classe dans la catégorie Article 8 du règlement européensur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR). Ce qui signifie qu’au moins 70% des encours du fonds doivent être investis dans des titres présentant des caractéristiques de durabilité. Parmi les entreprises éligibles aux investissements figurent les compagnies impliquées dans la conception, la fabrication et la vente de véhicules électriques et autonomes, les activitésliées à l’hydrogène vert et aux énergies renouvelables ou encore dansl’automatisation de l’industrie et l’efficience du secteur agricole. Fidelity Internationalindique gérer plus de 10 milliards de dollars de façon durable sur l’ensemble de sa gamme de fonds. La firme a annoncé début août avoir avancé de 10 ans son objectif de neutralité carbone de 2040 à 2030.
UBS La Maison de Gestion vient de recruter Géraldine Meyer comme gérante sous mandat. Elle va également officier comme référente pour la gestion selon les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. L’intéressée évolue au sein du groupe UBS depuis 2018, comme gérante au sein de l'équipe Advisory à Paris. Auparavant, elle a travaillé dans la gestion conseillée chez Indosuez Wealth Management (2010-2015), et comme commerciale sur les marchés devises et taux chez Crédit Agricole CIB (2006-2009).
Les banques et fonds suisses éco-blanchiraient plus vert que vert. L’association Greenpeace de Suisse vient de dévoiler les résultats d’une enquête réalisée par 33 de ses militants, qui se sont fait passer pour des clients intéressés par des placements favorables au climat, ce auprès de banques helvétiques. L’objectif était de connaître la qualité du conseil et des fonds de la part de ces établissements concernant les investissements financiers durables et favorables au climat. Pour ce faire, les militants ont visité 19 banques différentes, dont UBS, Credit Suisse, Raiffeisen, et une multitude de banques régionales. Et le résultat des 43 entretiens fut décevant, selon l’association écologiste. Seule la moitié des entretiens a débouché sur une demande spontanée du conseiller si la durabilité était un élément important pour le client en matière d’investissement. «La qualité des entretiens de conseil concernant les placements durables est insuffisante chez la plupart des instituts financiers », a ajouté Larissa Marti, experte des questions liées à la Finance et au Climat pour Greenpeace Suisse. La qualité environnementale des produits proposés n'était pas non plus au rendez-vous. «Aucun des produits de placement recommandés comme favorables au climat ne définit effectivement le respect des objectifs climatiques de l’Accord de Paris comme norme », souligne le communiqué de Greenpeace. Ces produits présentés comme favorables au climat ne le seraient « qu’à peine plus que les placements conventionnels ». Pire, la publicité pour deux produits d’UBS et de Credit Suisse «doit même être qualifiée de mensongère. Ces produits promettent un effet climatique qu’ils ne peuvent pas avoir », alerte l’association. Greenpeace a conclu son communiqué avec une exigence : « que le Conseil fédéral et le Parlement définissent des critères minimaux pour les investissements qualifiés de durables. Les fonds de placement annoncés comme durables doivent investir dans des activités économiques dont les objectifs de réduction des émissions sont compatibles avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris et une augmentation maximale de la température de l’atmosphère planétaire de 1.5°C ». Liste complète des établissements visités par Greenpeace : Aargauische Kantonalbank Banque Alternative Suisse (BAS) Bank Avera Bank BSU Banque Cler Basellandschaftliche Kantonalbank Basler Kantonalbank Berner Kantonalbank Credit Suisse Graubündner Kantonalbank Banque Migros PostFinance Raiffeisen Thurgauer Kantonalbank UBS Urner Kantonalbank Banque Valiant VZ Vermögenszentrum Zürcher Kantonalbank
Fleury Michon a annoncé avoir conditionné des lignes de crédit souscrites auprès du Crédit Agricole CIB à des objectifs RSE (responsabilité sociale des entreprises). Le charcutier industriel en profite pour conditionner la marge de financement d’un programme de titrisation à l’atteinte d’objectifs RSE. «Ces objectifs portent sur la sécurité de ses collaborateurs, l’économie circulaire, la transition énergétique, la santé et la qualité nutritionnelle de ses produits», explique Fleury Michon dans un communiqué. Ces objectifs seront audités à chaque fin d’année. «Si ceux-ci sont atteints, le taux d’intérêt est bonifié ; à l’inverse un malus sera appliqué», indique le groupe, sans plus de précision.
Nordea AM, la filiale de gestion d’actifs de la banque éponyme, va prochainement ouvrir un «hub» dédié à l’ESG à Singapour. Il servira notamment aux équipes de gestion et de distribution. Une équipe de distribution est déjà présente dans la cité-Etat depuis 2013. Elle sera intégrée à ce pôle, qui doit être inauguré avant la fin de l’année.
Fleury Michon a annoncé avoir conditionné des lignes de crédit souscrites auprès du Crédit Agricole CIB à des objectifs RSE (responsabilité sociale des entreprises). Le charcutier industriel en profite pour conditionner la marge de financement d’un programme de titrisation à l’atteinte d’objectifs RSE, une première selon lui dans l’agroalimentaire en Europe.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a tenu mercredi une réunion virtuelle avec l’émissaire spécial américain sur le climat John Kerry durant lequel il a décrit la collaboration entre les deux pays sur les questions environnementale comme une «oasis» dans le désert des relations entre les deux pays. Mais il a aussi averti que les tensions politiques entre Pékin et Washington pourraient compromettre leurs efforts communs dans la lutte contre le changement climatique, car «la coopération (...) ne peut être envisagée séparément des relations entre les deux pays» sur d’autres questions diplomatiques comme le commerce, les droits humains ou la pandémie…
La Banque Postale et sa filiale CNP Assurances (détenue à 62,8% par la Banque Postale) signent le «Finance for Biodiversity Pledge» renforçant leur engagement «à développer une stratégie en faveur de la biodiversité», avant le Congrès mondial de la nature organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le 3 septembre à Marseille. La Banque Postale va proposer de nouveaux services aux clients, particuliers, personnes morales et institutions. Avant la fin de l’année, La Banque Postale AM et sa filiale Tocqueville Finance présenteront notamment une gamme de trois fonds de partage pour les clients retail. Trois fonds thématiques ISR existants (LBPAM ISR Actions Environnement, Tocqueville Silver Age ISR, LBPAM ISR Actions France) seront transformés en fonds de partage pour l’impact. LBPAM s’engage à reverser une partie de ses frais de gestion à des associations partenaires sélectionnées pour accompagner «des projets concrets sur des thématiques cohérentes» avec l’objectif des fonds: protection de l’environnement et biodiversité, accompagnement des personnes seniors, développement de la culture dans les territoires. Le «Finance for Biodiversity Pledge» a été lancé en 2020 et rassemble 55 institutions financières (représentant 9.000 milliards de dollars d’actifs sous gestion) dont Aviva, Scor, Caisse des dépôts, Axa, Allianz. La coalition d’investisseurs cherche à partager ses connaissances sur les méthodologies de mesure et de fixation d’objectifs scientifiques en lien avec la biodiversité, à intégrer ces méthodologies dans les politiques d’investissement et actionnariales ou encore à évaluer les externalités des investissements sur la biodiversité.
Les grands argentiers finissent leur été à Jackson Hole, porte d’entrée de parcs naturels somptueux, mais ce décor les prépare-t-il aux réalités du réchauffement climatique ? L’actualité du sujet prend le pas, en cette rentrée, sur le virus, avec les bilans des catastrophes naturelles de l’été. Les acteurs économiques prennent peu à peu la mesure de l’insuffisance des mesures adoptées jusqu’ici et le greenwashing est de moins en moins toléré. DWS se retrouve sous le coup d’une enquête de la SEC sur ce motif et les fonds climatiques sont épinglés par une étude récente d’InfluenceMap… Pour souligner la déconnexion entre la finance et les problèmes de l’environnement, le mouvement Extinction Rebellion a entrepris de bloquer durant deux semaines le quartier du Tower Bridge de Londres, porte d’entrée vers la City que l’association considère comme un émetteur qui se placerait au 9e rang parmi les pays les plus gros pollueurs de la planète.
Le prix de la tonne de CO2 n’en finit pas de grimper. L’ambition européenne de réduire de 55 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et un recours accru aux centrales au charbon en début d’année ont fait augmenter de 80% le prix de la tonne depuis décembre. Et les propositions en cours de négociation pourraient pousser les marchés encore plus haut.
Il y aura un avant et un après DWS dans la finance durable. Le gestionnaire d’actifs allemand, qu’une ancienne salariée accuse d’enjoliver ses encours gérés selon des critères ESG, se trouve sous le coup d’enquêtes aux Etats-Unis et en Allemagne. Le cours de son action a plongé en Bourse. La filiale de Deutsche Bank, qui se défend de tout abus, n’est pourtant pas la plus démonstrative dans un secteur ayant fait de l’environnement, du social et de la gouvernance les vertus cardinales de sa politique de placement. C’est toute l’industrie de l’asset management qui se voit aujourd’hui rattrapée par la menace du greenwashing : à trop se prétendre vert, le risque est d’induire l’investisseur en erreur et de s’attirer des sanctions.
Les encours sous gestion en investissement responsable ont progressé de 298 milliards de dollars australiens (185 milliards d’euros) en 2020, selon un rapport de la Responsible Investment Association Australasia (RIAA) et de KPMG, sorti ce 1er septembre. Cela correspond à une hausse de 30% des encours, à 1281 milliards d’AUD, à comparer à un faible +2% pour le marché des fonds dans son ensemble. Au total, l’ESG représente désormais 40% des encours gérés dans le pays. Le rapport note une augmentation de l’adoption des critères ESG sur le marché australien. En 2020, 57% des gérants intégraient des caractéristiques ESG sur au moins 85% de leurs encours, soit une hausse de 16 points en un an. Les approches ESG privilégiées sont les filtres négatifs (557 milliards de dollars australiens) et l’engagement (471 milliards de dollars australiens).
Neuberger Berman a annoncé ce 31 août la nomination de Sarah Peasey au poste nouvellement créé de Director of European ESG Investing. Basée à Londres, elle sera rattachée à l’équipe dirigée par Jonathan Bailey, responsable des investissements ESG. Au sein de ce nouveau poste, elle sera chargée de travailler avec les équipes d’investissement afin d’intégrer encore davantage les principes ESG sur l’ensemble des classes d’actifs. Sarah Peasey arrive de Legal and General Investment Management (LGIM), où elle était dernièrement responsable de la stratégie d’investissement durable. Elle a travaillé en collaboration avec le directeur des investissements pour conduire la stratégie d’investissement responsable à long terme. Elle a rejoint LGIM en 2010 comme stratégiste avant de devenir responsable des spécialistes d’investissementobligataire. Au 30 juin 2021, Neuberger Berman gérait 433 milliards de dollars (366 milliards d’euros).
L’Autriche prévoit d’émettre sa toute première obligation verte au premier trimestre 2022, a déclaré mardi le ministre des Finances Gernot Bluemel dans une interview à Alpbach. L’Autriche souhaite rejoindre les autres pays de la zone euro qui cherchent à émettre de la dette sur mesure pour les investisseurs ayant un mandat soucieux de l’environnement, même si elle n’a pas encore décidé des détails techniques, notamment le volume et la maturité.
Dans une étude commandée par la Commission européenne, la division de conseil du gérant critique la faible intégration de l'ESG dans les processus des banques et des régulateurs.,
Les pays européens devraient s’entendre pour créer ensemble un marché de capitaux verts afin de financer la transition climatique et autres initiatives qui permettraient d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, a déclaré Axel Weber, le président d’UBS selon des propos rapportés par Bloomberg. Le dirigeant aurait fait ces déclarations à l’occasion d’un panel du Forum européen Albach en Autriche. Selon Axel Weber, l’objectif de l’accord de Paris de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés Celsius est trop peu ambitieux et nécessitera une énorme quantité de financement que l’Europe pourrait organiser et fournir grâce à une union des marchés de capitaux spécialisés. Un tel marché de capitaux verts pourrait avoir une capitalisation de plus de 100 000 milliards de dollars, a-t-il déclaré. «Ce que nous devons faire, c’est rallier la grande finance et les entreprises mondiales à cet agenda», a-t-il ajouté.
Les prix de référence des quotas de carbone européens (EU ETS) ont dépassé lundi matin les 60 euros la tonne pour la première fois depuis le lancement du marché du carbone de l’Union européenne (UE) en 2005. Le contrat EUA Décembre 2021 a même dépassé à un moment les 61 euros/tonne. Cette progression continue depuis décembre (+85%) vient notamment de la volonté de l’UE de réduire de 55% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030, au lieu de 40% jusqu’à présent. La Commission européenne (CE) a adopté mi-juillet sa feuille de route «Fit for 55» pour atteindre cet objectif de réduction, dans la foulée de la loi européenne sur le climat qui avait fixé cette nouvelle cible plus contraignante en juin.