Le Japonais Nomura Asset Management vient de sortir un fonds actions qui va investir dans les entreprises japonaises s’engageant pour atteindre des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, a appris NewsManagers. Dénommé Nomura Japan Sustainable Equity Growth Fund, ce véhicule est destiné aux investisseurs professionnels et institutionnels étrangers. Il s’agit d’une version Ucits du fonds Making The World Better Companies Fund (Nomura Japan Stock ESG Investment Fund), qui doit permettre à la société japonaise de gagner des mandats à l'étranger. La stratégie ciblera des buts à impactalignéssur cinq ODD couvrant l’atténuation du changement climatique (ODD 7, 13) et de l’épuisement du capitale naturel (ODD 12), la promotion de la santé (ODD 3), l’amélioration de qualité de la vie (ODD 1, 6) et la favorisation de l’innovation et l’industrialisation durable (ODD 9). Ce fonds mesurera l’impact généré par les entreprises selon les objectifs poursuivis, notamment viades indicateurs relatifs aux émissions carbone évitées, ou aunombre de patients à faibles revenus ayant reçu des médicaments ou des soins. Ce fonds Ucits répliquela stratégie suivie par le fondsSocial Value Creation Mother Fund (renommé récemmentJapan Sustainable Equity Strategy), domicilié au Japon. Lancée en 2015 avec l’objectif d’investir dans les entreprises promettant unpotentiel de croissance durable, cette stratégie, qui comptait 462 millions de dollars (391 millions d’euros) en juin 2021, est gérée par sa fondatriceJun Takahashi ainsi queles gérantsShintaro Harada et Kodai Sasaki. La société de gestion va par ailleurs prochainement lancer une version de cette stratégie étendue aux entreprises asiatiques, qui sera aussi offerte aux investisseurs étrangers. Le véhicule,nommé Asian Sustainable Equity Fund,sera géré parShigeto Kasahara. Au 31 décembre 2020, Nomura Asset Management comptait 607 milliards de dollars (513 milliards d’euros) d’encours sous gestion.
Afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, Climate Action 100+ met en lumière les étapes que doit suivre l’industrie et donc les demandes nécessaires en engagement actionnarial.
L’association européenne des fonds de pension souhaite un standard international pour une meilleure comparabilité, dans lequel les récentes initiatives européennes trouvent leur place.
L’opérateur boursier paneuropéen vient d’attribuer une licence au gestionnaire d’actifs français pour le lancement d’une stratégie passive répliquant son indice CAC 40 ESG.
L’américain V-Square Quantitative Management, spécialiste de la gestion quantitative ESG, va diriger sa distribution de fonds depuis Stockholm, a-t-il annoncé fin juillet. Le nouveau venu, lancé en 2020, a recruté à cet effet Erik Norland pour diriger la partie commerciale, tant sur les institutionnels que le wholesales. Erik Norland arrive de Northern Trust, où il travaillait depuis une dizaine d’années, et dont il fut le directeur pour la gestion d’actifs dans les pays nordiques. Il sera rattaché au cofondateur et président Mamadou-Abou Sarr, qui travaillait déjà avec lui chez Northern Trust, puisque ce dernier en était le directeur de l’ESG et de l’investissement responsable entre 2014 et 2020.
Natixis Investment Managers a annoncé ce 2 août la nomination de Nathalie Wallace au poste de responsable mondiale de l’investissement durable. Elle sera chargée de piloter les engagements ESG de Natixis IM à travers son réseau de distribution et de sociétés de gestion affiliées. Elle aura notamment pour objectif de faire adhérer l’ensemble des affiliés aux Principes pour l’Investissement Responsable des Nations unies (UN PRI). Basée à Boston, Nathalie Wallace sera rattachée à Joseph Pinto, responsable de la distribution en Europe, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie-Pacifique. Nathalie Wallace arrive de Mirova US, l’un des affiliés du groupe (lire également en rubrique Nominations).
DWS, la filiale de gestion de Deutsche Bank, aurait surestimé la part de l’ESG dans ses encours gérés, selon le Wall Street Journal. Dans son rapport annuel de mars 2021, DWS assurait que la moitié des encours gérés l'étaient selon des critères ESG. Cependant, le quotidien américain s’appuie sur un rapport interne, et sur les déclaration de Desiree Fixler, la responsable du développement durable, licenciée la veille de la publication du rapport annuel, qui indiquent que seule une petite fraction des investissements étaient concernés par l’ESG.
L’Institutional Investors Group on Climate Change demande aux entreprises cotées de dévoiler leurs plans de transition vers la neutralité carbone. Et veut que ses membres puissent identifier les dirigeants chargés de les mener.
De nouveaux pays, surtout de petite taille, ont soumis la semaine dernière aux Nations unies des engagements plus ambitieux sur le climat, augmentant la pression sur les grands émetteurs, dont la Chine, pour qu’ils leur emboîtent le pas avant un important sommet de l’Onu sur le climat en novembre. Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, a déclaré samedi avoir reçu de nouveaux engagements émanant de 110 pays, sur les près de 200 signataires de l’accord de Paris en 2015. Parmi eux le Sri Lanka, Israël, le Malawi et les Barbades. Des pays plus grands comme la Malaisie, le Nigeria et la Namibie ont fait de même les jours précédents. La Chine, principal pays émetteur de CO2, et des États comme l’Inde et la Corée du Sud, n’ont pas encore transmis leurs nouveaux engagements. Les Etats-Unis et l’Union européenne, respectivement deuxièmes et troisièmes principaux émetteurs, ont pour leur part revu à la hausse leurs objectifs pour la décennie ces derniers mois.
Brookfield Asset Management vient d’annoncer un closing à 7 milliards de dollars de son fonds Brookfield Global Transition Fund (BGTF). Le véhicule, le plus grand à date consacré à la transition vers une économie décarbonée, est sponsorisé par Ontario Teachers’ Pension Plan Board (Ontario Teachers’), le fonds de pension des enseignants de l’Ontario, et par le fonds souverain indonésien Temasek. Ils lui accordent une allocation qualifiée de substantielle et co-investiront à ses côtés. «Cet investissement illustre la façon dont nous pouvons utiliser notre envergure, notre engagement et notre influence pour contribuer à accélérer la transition vers une économie bas carbone et créer un futur climatique durable», a commenté Ziad Hindo, directeur des investissements chez Ontario Teachers’. «La transition mondiale vers la neutralité des émissions de gaz à effet de serre représente des opportunités uniques pour des investisseurs cherchant à fournir une valeur durable sur le long terme», abonde Steve Howard, responsable du développement durable de Temasek. Les fonds canadiens Investissements PSP et Investment Management Corporation of Ontario font également partie des investisseurs significatifs du fonds. BGTF est le premier fonds à impact de Brookfield. Il se consacre aux investissements qui accélèrent la transition vers la neutralité carbone de l’économie tout en promettant de forts rendements ajustés du risque à ses investisseurs. Il cherche à investir dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie, les capacités de production d’énergie propre et les solutions durables. Il poursuit sa collecte et pourra amasser jusqu’à 12,5 milliards de dollars.
Les grands institutionnels se sont rués sur le produit. Les assureurs Axa, Allstate, the Hartford, le fonds de pension des enseignants de l’Ontario, le Public Investment Fund saoudien, les fonds de pension américains du secteur public, des enseignants de l’Ohio, celui du Michigan, de l’Etat de Washington, le fonds souverain chinois Silk Road ou encore le fonds de pension des universités britanniques font partie des investisseurs qui ont permis au gérant de capital investissement américain TPG de lever 5,4 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros) pour son fonds climat. C’est un premier closing pour le véhicule qui peut collecter jusqu’à sept milliards de dollars. Il s’agit d’une nouvelle stratégie pour le gérant spécialisé dans le non coté, qui s’insère dans sa plateforme existante consacrée à l’impact désormais dotée de11 milliards de dollars. TPG Rise Climate investira dans des entreprises viables commercialement qui développent des technologies pour lutter contre le changement climatique. Les sous-jacents pourront aller du capital croissance à l’infrastructure, dans les domaines de l’énergie propre, du transport décarboné, de l’industrie propre, de l’agriculture et des solutions naturelles. TPG dispose de 96 milliards de dollars sous gestion.
L'équipementier automobile français a annoncé mardi le placement de 700 millions d’euros, à échéance 3 août 2028, de nouvelles obligations indexées sur un objectif de développement durable à décembre 2025. «Valeo est le premier acteur européen du secteur automobile à émettre ce type d’obligation», a souligné le groupe dans un communiqué. Cette émission inaugurale d’obligations indexées sur un objectif de développement durable a permis de placer 700 millions d’euros de titres de dette de maturité sept ans avec un coupon de 1%. Les fonds levés serviront à financer les besoins généraux de l’entreprise.
Aegon UK a annoncé la semaine dernière avoir recruté Hilkka Komulainen comme directrice de l’investissement responsable, un poste nouvellement créé. Elle travaillera plus spécifiquement sur le segment retail et sur l’intégration des facteurs ESG dans les décisions d’investissement. Hilkka Komulainen sera rattachée à Lorna Blyth, la nouvelle directrice des propositions d’investissement au sein de l'équipe Investment Solutions qui gère 186 milliards de livres sterling (217 milliards d’euros). Par le passé, Hilkka Komulainen a notamment travaillé à l’OCDE, et dans l’univers ESG pour les Principles for Responsible Investment, dans les services liés au changement climatique chez EY, et dernièrement comme responsable de l’ESG et de l’investissement responsable chez IH International Advisors.
Le plus grand gestionnaire d’actifs britannique, LGIM, a du se défendre d’accusations de greenwashing après des attaques d’Alan Miller, directeur des investissements de SCM Direct, un gestionnaire de fortune, rapporte le Financial Times. Ces attaques concernent un ETF sur la Chine estampillé ESG (LGIM ESG China CNY Bond Ucits ETF) alors que la plupart des titres à l’intérieur sont des titres de sociétés détenues par l’Etat chinois et que la Chine ne garantit toujours pas la libre association par exemple ou les droits du travail. Cette critique intervient quelques jours après que la FCA a elle aussi beaucoup critiqué les fonds britanniques qui revendiquaient un label ESG (avec des critères minimums positifs pour l’environnement, le social et la gouvernance) alors qu’ils étaient loin d'être ESG.
Les ministres de l’Energie et de l’Environnement des pays membres du G20 ne sont pas parvenus à s’entendre sur plusieurs aspects d’une déclaration qu’ils devaient publier à l’issue d’une réunion organisée à Naples, a déclaré vendredi le ministre italien à la Transition écologique, Roberto Cingolani. Il a expliqué qu’aucun consensus ne s'était dessiné autour de deux questions qui seront à nouveau évoquées lors du prochain sommet du G20, prévu en octobre à Rome. Les discussions se sont avérées particulièrement difficiles avec la Russie, la Chine et l’Inde, les deux derniers pays ayant refusé d’approuver les deux points les plus contestés. L’un d’entre eux prévoyait un abandon de l'énergie issue du charbon, que la plupart des pays souhaitent voir achevée d’ici 2025, un objectif impossible à tenir selon les réfractaires. L’autre point concernait la formulation de la limite de 1,5 à 2 degrés de la hausse des températures mondiales fixée en 2015 lors de l’Accord de Paris.
Lombard Odier a annoncé le lancement d’une nouvelle solution à impact pour laquelle il s’est allié avec la fondation suisse «Access To Water» qui cherche à améliorer l’accès à l’eau potable dans des régions frappées de stress hydrique. La solution d’investissement se focalise sur les zones rurales du Sénégal afin de leur donner accès à «une eau de qualité». Il s’agit de créer un produit structuré dont la performance permettra dans un deuxième temps de financer les projets visés. L’idée est de soutenir la distribution de 60millions de litres d’eau potable par an, représentant les besoins quotidiens de plus de 83.500personnes. Elle doit contribuer à une utilisation efficace et plus durable de l’eau, une meilleure gestion des ressources et un meilleur système d’assainissement pour les communautés du Sénégal qui souffrent d’un accès limité à cette ressource et d’une eau de faible qualité. Lombard Odier rappelle qu’il s’agit du quatrième projet de ce type que le groupe met en place. En 2019, le soutien apporté à ReforestAction a contribué au financement de la plantation de 20.000arbres en Tanzanie et au Pérou. En 2020, Lombard Odier a collaboré avec Plastic Bank sur deux solutions à impact qui ont permis de financer la collecte de plus de 1.100 tonnes de plastique souillant les océans et de soutenir directement plus de 3.500 enfants effectuant la collecte au travers de bourses d'études, indique la banque privée.
La Financial Conduct Authority (FCA)en a assez des faux fonds durables. Dans une lettre de neuf pages, publiée lundi 19 juillet et destinée aux sociétés de gestion, l’autorité britannique des marchés financiersa détaillé ses attentes sur la façon de présenter et de dévoiler les caractéristiques environnementales, sociales et de gouvernance dans desfondsd’investissement dits durables. La FCA explique qu’elle reçoit un grand nombre de candidatures de fonds qui cherchent à obtenir l’autorisation d'être labellisés en tant que fonds durables. Cependant, le régulateur britannique remarque que beaucoup de ces demandes sont « de piètre qualité» et ne répondent pas aux standards qu’il a défini. La FCA donne quelques exemples dont un fonds négocié en bourse (ETF) avec un nom incluant la mention ESG alors qu’il traque un indice qui n’est pas lui même ESG et n’a procédé qu'à de rares exclusions vis-à-vis descomposants de l’indice. Elle mentionne aussi ce fonds supposé investir dans des sociétés contribuant à un impact environnemental positif mais qui investit en réalité dans des sociétés qui ne contribuent pas à la transition zéro carbone. Le superviseur indique qu’il s’attendait à trouver une mesure de cet impact ou au moins de l’information sur la manière dont cet impact était mesuré et surveillé par le fonds mais il n’en était rien. Dernier exemple cité par la FCA, celui de fonds dont les titres détenus en portefeuille ne correspondaient pas aux promesses faites aux investisseurs. Ce qui était notamment le cas d’un fonds prétendument durable qui contenait deux sociétés du secteur de l'énergie générant un taux élevé d'émissions carbone parmi ses dix premières positions en portefeuille. Le régulateur indique que les principes directeurs contenus dans la lettre doivent servir aux fonds pour refléter de manière précise la nature responsable ou durable de leur stratégie d’investissement dans leurs publications (prospectus, rapport, etc). La FCA souhaite également que les sociétés de gestion tiennent parole quant à la stratégie et les objectifs affichés par leurs fonds et qu’elles donnent suffisamment d’information pour permettre aux investisseurs de s’assurer que les fonds répondent à leurs objectifs.