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Le secrétaire au Commerce Wilbur Ross a déclaré aujourd’hui à la chaîne CNBC que le gouvernement américain avait passé avec ZTE un accord levant l’interdiction signifiée aux entreprises américaines de vendre des produits à l'équipementier des télécommunications chinois. L’accord prévoit notamment que ZTE change son conseil d’administration et son équipe dirigeante dans les 30 jours, verse une amende d’un milliard de dollars (845 millions d’euros) et place 400 millions de dollars sur un compte séquestre.
Donald Trump ne se départira pas de la ligne sans concession qu’il a adoptée sur les questions commerciales, a déclaré hier le principal conseiller économique de la Maison blanche alors que s’ouvre demain le sommet du G7 au Canada. Le président américain devrait avoir des réunions bilatérales avec le premier ministre canadien Justin Trudeau et le président français Emmanuel Macron au cours du sommet, a déclaré Larry Kudlow. Dans une déclaration conjointe obtenue par l’AFP, les deux dirigeants ont quant à eux souligné hier leur volonté «d’appuyer un multilatéralisme fort, responsable, transparent pour faire face aux défis mondiaux», annonçant la tenue à Paris en novembre prochain d’un Forum de la paix.
Donald Trump envisage de changer de méthode dans la renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) en privilégiant des discussions séparées avec le Canada et le Mexique, a déclaré hier le conseiller économique du président des Etats-Unis. «Il réfléchit très sérieusement à une espèce de basculement dans les négociations sur l’Aléna. Sa préférence désormais, et il m’a dit de le faire savoir, est en fait de négocier séparément avec le Mexique et le Canada», a dit Larry Kudlow à Fox News. Le président américain a lui-même déclaré vendredi qu’il pourrait préférer la mort de l’Aléna afin de pouvoir conclure des accords distincts avec le Canada et le Mexique.
Donald Trump envisage de changer de méthode dans la renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) en privilégiant des discussions séparées avec le Canada et le Mexique, a déclaré mardi le conseiller économique du président des Etats-Unis.
Plusieurs groupes d’influence soutenus par les frères Charles et David Koch, généreux donateurs du Parti républicain, ont annoncé qu’ils allaient faire campagne pour le libre échange et contre les droits de douane imposés par Donald Trump. Ces groupes ont décidé de dépenser plusieurs millions de dollars pour faire valoir leur position alors que se profilent les élections de mi-mandat prévues au mois de novembre.
L’abrogation de l’Accord de libre-échange nord-américain pourrait réduire de 0,4% la croissance de l'économie canadienne, «et peut-être davantage», a estimé hier le Fonds monétaire international (FMI), alors que les discussions en cours depuis neuf mois entre Canada, Etats-Unis et Mexique sont dans l’impasse. Le FMI prévoit que la croissance de l'économie canadienne ralentira à 2,1% en 2018 et à 2% en 2019, après 3% en 2017, «la plus élevée» des pays du G7. La croissance de l'économie canadienne a été «solide», note le FMI, en se réjouissant que le marché immobilier, objet de préoccupation des économistes, «montre enfin des signes de refroidissement» avec l’imposition de règles plus strictes aux acheteurs.
L’Union européenne pourrait mettre en œuvre dès le mois de juillet les premières mesures de sauvegarde de ses industries de l’acier et de l’aluminium, a indiqué hier la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström. «Nous pouvons prendre des mesures préliminaires dès juillet. C’est de cela dont nous allons discuter. Nous allons voir les résultats préliminaires de l’enquête. C’est possible», a-t-elle dit. Selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Union européenne peut imposer des droits de douane «temporaires de sauvegarde» pour une durée pouvant aller jusqu'à 200 jours.
L’administration Trump pourrait bientôt réclamer jusqu'à 1,7 milliard de dollars (1,46 milliard d’euros) de pénalités à l'équipementier des télécommunications chinois ZTE avant de lui permettre de reprendre ses activités aux Etats-Unis, indique Reuters de sources proches du dossier. Washington exigerait également que ZTE remplace son conseil d’administration et son équipe dirigeante dans les 30 jours à venir, mais les sources avertissent qu’aucun accord n’a encore été signé et que les conditions, tout comme le montant des pénalités, pourraient encore être modifiés.
Les ministres des Finances des pays membres du G7 ont demandé samedi au secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin de transmettre à Donald Trump «leur inquiétude et leur désapprobation unanime» après la décision du président américain d’imposer des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis. «Les ministres et les gouverneurs ont convenu que la discussion devait se poursuivre (la semaine prochaine) lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à Charlevoix (au Québec) où une action décisive sera nécessaire», écrivent-ils dans un communiqué à l’issue d’une réunion tendue à Whistler au Canada. «La balle est dans le camp des Etats-Unis, il appartient à l’administration américaine de prendre les bonnes décisions pour apaiser la situation et alléger les difficultés», a déclaré de son côté Bruno Le Maire à l’issue du sommet.
La Chine a averti les Etats-Unis que tout accord conclu entre les deux pays sur le commerce et les échanges serait nul et non avenu en cas de mise en œuvre par Washington de nouveaux droits de douane et autres mesures de restriction, dans un communiqué diffusé hier par l’agence Chine nouvelle au terme d’entretiens entre le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross et le vice-Premier ministre chinois Liu He.
Comme elle l’avait annoncé, l’Union européenne a ouvert vendredi une procédure devant l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) contre la décision américaine d’imposer des droits de douane sur l’acier et l’aluminium en provenance de l’UE. Le bloc communautaire a déposé une requête pour consultations avec les Etats-Unis sur ces droits de douane, ce qui constitue la première étape dans le processus de règlement des différends à l’OMC.
Les Etats-Unis ont annoncé jeudi l’instauration de droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium importés aux Etats-Unis par l’Union européenne (UE), le Canada et le Mexique à compter du 1er juin. Cette décision met fin à deux mois d’exemptions accordées à ces trois partenaires de Washington par le président Donald Trump afin d’encourager des discussions plus générales sur les échanges commerciaux. Elle relance les craintes d’une guerre commerciale.
Le Parlement européen a voté hier la réforme des instruments de défense commerciale qui permettra d’imposer des droits de douane plus élevés sur les produits importés à un prix artificiellement bas. Mise en chantier il y a cinq ans, cette réforme, qui répond notamment à l’augmentation des litiges avec la Chine, a déjà été adoptée en avril par les gouvernements de l’UE et entrera en vigueur le 8 juin. Pour le rapporteur du texte, Christofer Fjellner, «le monde a beaucoup changé dans l’intervalle, la chaîne d’approvisionnement s’est mondialisée, il y a la montée en puissance de la Chine. Il était grand temps de faire cette réforme». Les nouvelles règles permettront de taxer un produit importé au-delà du «droit moindre», règle qui vise à ne sanctionner qu’a minima les pratiques de dumping, au contraire par exemple des Etats-Unis. L’Europe pourra toutefois y déroger si une matière première ou une énergie ayant concouru à au moins 17% de son coût de production a bénéficié d’une distorsion de concurrence, notamment de la part de l’Etat d’importation. La taxe pourra alors atteindre la marge de dumping, soit la totalité de la distorsion. Si le droit moindre reste appliqué, le prix sur la base duquel il sera calculé devra intégrer une marge de 6%, ainsi que le coût des normes sociales et environnementales.
Le Parlement européen a approuvé aujourd’hui une réforme des instruments de défense commerciale qui permettra d’imposer des taxes douanières plus élevées et dans des délais plus courts sur les produits importés à un prix artificiellement bas. Mise en chantier il y a cinq ans, cette réforme, qui répond notamment à l’augmentation des litiges commerciaux avec la Chine, a déjà été adoptée en avril par les gouvernements de l’UE et entrera en vigueur le 8 juin. «Il s’agit de la première réforme de l’instrument de défense commerciale de l’Union depuis 25 ans», a déclaré la commissaire en charge du Commerce, Cecilia Malmstrom, devant les euro-députés. Pour le rapporteur du texte, Christofer Fjellner, député suédois du Parti populaire européen (centre-droit) «le monde a beaucoup changé dans l’intervalle, la chaîne d’approvisionnement s’est mondialisée, il y a la montée en puissance de la Chine. Il était grand temps de faire cette réforme».
Les offensives protectionnistes américaines risquent de dominer les débats lors de la réunion des ministres des Finances du G7 en fin de semaine au Canada.
Les négociations au long cours entre l’Union européenne et le Mercosur, le marché commun d’Amérique du Sud, sont «au point mort», a déclaré hier le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Travert. Interrogé lors d’une rencontre avec des journalistes, il a précisé qu’aucune échéance n'était encore fixée en vue de l'éventuelle signature d’un traité de libre-échange, sur un modèle proche du Ceta conclu avec le Canada. Il a rappelé que la France avait tracé des «lignes rouges» concernant les labels géographiques protégés, les obligations sanitaires imposées aux pays sud-américains ou les quotas de viande bovine pouvant être importée. Blairo Maggi, l’homologue brésilien de Stéphane Travert, estime à l’inverse que le volet agricole pourra être entériné d’ici quelques mois. Selon les négociateurs européens, les réticences des pays du Mercosur face aux demandes en matière d’ouverture de leurs marchés automobiles et de respect des indications géographiques protégées ralentissent aussi le processus.