Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Le bénéfice net de la jeune banque britannique Metro Bank a chuté de 50% au premier trimestre à 4,3 millions de livres (5 millions d’euros). Son ratio de solvabilité CET1 est ressorti à 12,1%, contre 13,1% fin 2018. Plus inquiétant encore, Metro Bank a révélé une baisse des dépôts de 3,6% en janvier et février. Ces retraits « d’un petit nombre de clients commerciaux », d’après la banque, sont directement liés àl’erreur de calcul des actifs pondérés par le risque reconnu par l’établissement en janvier. L’action de Metro Bank est en chute de 13,7% à la mi-journée.
Le cours de l’action BNP Paribas progresse de 3,13% à 48,93 euros en fin de matinée, soit la plus forte hausse du CAC 40, lui-même en baisse de 0,4%. Les investisseurs saluent l’annonce de résultats trimestriels meilleurs que prévu, la banque profitant des mesures d'économies de son plan de transformation digitale et du redémarrage de ses activités sur les marchés financiers après les turbulences de la fin 2018. La Société Générale, qui présentera ses résultats demain matin, progresse de 2,57% à 28,94 euros.
Le cours de l’action Lloyds Banking Group perd 0,6% jeudi en fin de matinée à la Bourse après que la banque britannique a publié un bénéfice net inférieur au consensus au titre du premier trimestre, en raison de la constitution d’une provision de 339 millions de livres pour tenir compte de la «volatilité et d’autres éléments». Le bénéfice net, en hausse de 2% à 1,20 milliard de livres sterling, est inférieur au consensus de 1,39 milliard de livres.
BNP Paribas a mieux commencé l’année 2019 qu’elle n’avait terminé la précédente, profitant des mesures d'économies de son plan de transformation digitale et du redémarrage de ses activités sur les marchés financiers après les turbulences de la fin 2018.
DÉCEPTION Les deux premiers groupes bancaires allemands ont annoncé l’abandon de leurs discussions, démarrées il y a six semaines et visant un rapprochement. Après une analyse approfondie, les risques d’exécution, les coûts de restructuration et les exigences de fonds propres qu’entraînerait un rapprochement sont apparus trop élevés par rapport aux perspectives de synergies. La BCE et les actionnaires se montraient réservés et les salariés des deux établissements opposés à l’opération, dont le coût en emplois se serait élevé à 30.000 postes. Reste donc à trouver une autre solution face au problème persistant de la faiblesse des deux groupes. Deutsche Bank est certes revenu à des résultats positifs en 2018, après trois années de pertes, et le premier trimestre 2019 a dégagé un gain de 200 millions d’euros, au dessus des attentes, mais la rentabilité n’atteint que 1,3 % (RoTE) et pour l’année entière, les prévisions de résultats tablent sur la stabilité et non plus la hausse annoncée en début d’année. Le statu quo ne convient pour aucun des deux acteurs.
Libéré de ses derniers litiges juridiques, le groupe bancaire sino-britannique va lancer très prochainement un plan d'un montant de 1 milliard de dollars.
Le bénéfice net de Santander a baissé de 10% au premier trimestre, pénalisé par des charges de restructuration au Royaume-Uni et en Pologne. Il ressort à 1,84 milliard d’euros, alors que les analystes interrogés par Reuters l’attendaient en moyenne à 1,88 milliard. La croissance soutenue des volumes d’activité en Amérique latine, où Santander réalise 45% de ses bénéfices, n’a pas suffi à compenser des charges de 108 millions d’euros au Royaume-Uni et en Pologne - des réductions de coûts qui entraînent la fermeture de succursales - et d’autres coûts de cessions. Au Royaume-Uni, troisième marché de Santander, une forte concurrence en matière de crédit, des coûts plus élevés et des incertitudes quant au Brexit ont pesé sur la rentabilité. Le bénéfice net y a chuté de 36%, sous l’effet d’une charge de restructuration de 66 millions d’euros. En excluant cet impact, le bénéfice a baissé de 15%. En Espagne, son deuxième marché, Santander a vu son bénéfice net reculer de 11%.
Intesa Sanpaolo ne voit aucun intérêt à une fusion avec une autre banque européenne, a déclaré mardi Carlo Messina, l’administrateur délégué de la banque italienne, en réponse à une question sur l'éventuel intérêt que pourrait susciter Commerzbank, après l'échec d’un projet de fusion entre cette dernière et Deutsche Bank. «Nous n’avons aucune proposition sur la table car nous ne voyons pas de synergies possibles à tirer d’une fusion avec un autre groupe bancaire européen», a-t-il déclaré après l’assemblée générale d’Intesa à Turin. Il a également rejeté l’idée d’un rapprochement avec un autre établissement bancaire italien.
La plus grande banque du Danemark a fait état mardi d’un bénéfice avant impôts en chute de 35% à 4 milliards de couronnes danoises (535 millions d’euros) au premier trimestre, plus bas que les attentes des analystes. Danske a dû abaisser ses perspectives pour 2019: elle s’attend désormais à ce que son revenu net d’intérêts soit plus bas que celui de l’année précédente. Danske Bank, qui a reconnu le transfert de 200 milliards d’euros de fonds suspects via sa filiale estonienne entre 2007 et 2015, fait l’objet d’enquêtes judiciaires dans cinq pays.
La Société Générale prévoit de tailler dans les effectifs de ses équipes des marchés à Paris, et de supprimer le poste du patron monde du trading, alors que la banque française met en oeuvre des coupes importantes pour relancer l’activité de sa banque de financement et d’investissement (BFI), en difficulté. Près de 200 postes seront supprimés dans l’entité marchés, selon un document interne cité par l’agence Bloomberg mercredi. La SocGen va aussi supprimer près de la moitié de ses postes en banque privée à son siège social, et plus d’une vingtaine dans sa filiale Lyxor. La banque française compte supprimer 1.600 postes dans le monde, dont 700 à Paris. Elle emploie 149.000 personnes au total. Une porte-parole n’a pas souhaité commenter.
La plus grande banque du Danemark, confrontée à un vaste scandale de blanchiment d’argent, a fait état mardi d’un bénéfice avant impôts en chute de 35% à 4 milliards de couronnes danoises (535 millions d’euros) au premier trimestre, plus bas que les attentes des analystes.
Standard Chartered (StanChart) a annoncé mardi que son bénéfice sous-jacent avant impôts a augmenté de 10% sur un an au premier trimestre, à 1,38 milliard de dollars (1,23 milliards d’euros). La banque britannique a par ailleurs indiqué qu’elle lancerait un programme de rachat d’actions pouvant atteindre 1 milliard de dollars.
BNP Paribas et la Société Générale, qui publient leurs résultats du premier trimestre en fin de semaine, pourraient décevoir dans la banque de détail et dans la BFI.
Le secteur pourrait faire face à de nouvelles taxes et à la nationalisation de Bankia si les socialistes s’alliaient au parti d’extrême gauche Podemos pour gouverner.
La Commission européenne a accepté les engagements de Mastercard et de Visa pour réduire les commissions d’interchange interrégionales, afin d'éviter des amendes et mettre fin à une enquête pour pratiques anticoncurrentielles. «Mastercard et Visa se sont engagées à réduire de manière significative les commissions d’interchange appliquées aux paiements réalisés en Europe à l’aide de cartes émises en dehors de l’Espace économique européen», a déclaré lundi Margrethe Vestager, commissaire européenne chargée de la politique de concurrence, dans un communiqué. «Cette mesure, conjuguée à notre décision de janvier 2019 concernant les services transfrontaliers de paiement par carte de Mastercard, entraînera une baisse des prix pour les détaillants européens, ce qui bénéficiera au final à l’ensemble des consommateurs.» La Commission a rendu les engagements de Mastercard et Visa contraignants au regard des règles de l’Union. Les deux sociétés réduiront de 40% environ en moyenne leurs commissions multilatérales d’interchange sur les paiements concernés.
La Commission européenne a accepté les engagements de Mastercard et de Visa pour réduire les commissions d’interchange interrégionales, afin d'éviter des amendes et mettre fin à une enquête pour pratiques anticoncurrentielles.
La quatrième banque espagnole a fait état lundi d’un bénéfice net en chute de 10,8% à 205 millions d’euros au premier trimestre en raison d’une baisse des revenus de son activité de trading et d’une forte concurrence dans le secteur des prêts. Ce résultat a tout de même rassuré les analystes qui tablaient sur des profits de 193 millions d’euros.
Selon la banque britannique, la persistance de l’incertitude liée à la sortie du Royaume-Uni de l’UE risque de continuer à peser sur les prochains trimestres.