Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Retard. Les banques à travers le monde restent dans le brouillard quant à l’onde de choc liée au Covid-19 et aux prix du pétrole, souligne Standard & Poor’s, pour qui « le retour aux niveaux de solidité financière d’avant-crise sera lent et incertain ». « Le rétablissement s’étalera jusqu’en 2023 ou plus », souligne l’agence. En Europe notamment (voir le graphique), les pertes de crédit « vont probablement augmenter significativement en 2020 par rapport à des niveaux historiquement faibles et rester élevés en 2021 ». De fait, S&P table sur un « effet retard » car « le rétablissement dépendra davantage de facteurs macroéconomiques et de l’action des pouvoirs public que de métriques de crédit individuelles ». Un effet aggravé par un environnement morose persistant côté revenus.
Fusion. Alors que la Société Générale misait jusqu’à présent sur l’indépendance de sa filiale Crédit du Nord, la crise semble cette fois avoir changé la donne. La banque de La Défense a en effet annoncé étudier la fusion des deux réseaux. « [Cela] vise à créer une nouvelle banque de détail en France de premier plan, forte de ses 10 millions de clients, alliant ancrage dans les territoires et efficacité technologique », a déclaré son directeur général Frédéric Oudéa (photo). D’autres acteurs bancaires sont également engagés dans une réorganisation de leurs activités de banque de détail. Deutsche Bank a annoncé la semaine passée prévoir de fermer 20 % de ses agences en Allemagne. La banque suédoise Handelsbanken projette quant à elle la fermeture de près de la moitié de son réseau sur son territoire national.
Demi-tour. Tous les établissements financiers ont pris au mot le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a encouragé le 22 septembre le retour au télétravail. De Goldman Sachs à Citi en passant par HSBC, la Société Générale et Barclays, les grandes banques de la City ont prié leurs salariés de rester à la maison, mettant ainsi sur pause les projets de retour au bureau. Goldman Sachs accueillait par exemple 20 % de ses équipes à Plumtree Court, son siège européen. Citi, qui emploie 5.000 personnes à Londres, laisse ses locaux ouverts pour « un besoin personnel ou professionnel », en demandant à ses troupes d’exercer « leur propre jugement ». Mizuho Financial va même aller plus loin : la banque japonaise étudierait une réduction de sa surface de bureaux londoniens, estimant que certains de ses collaborateurs resteront en télétravail une fois la pandémie surmontée.
L’ancien président de Bankia, Rodrigo Rato, a été acquitté dans l’affaire de l’introduction en Bourse de la banque espagnole en 2011, dans laquelle 300.000 particuliers ont perdu leur investissement, annonce un jugement rendu ce mardi par la haute cour de justice d’Espagne. Les 33 autres personnes et entités accusées, dont Bankia, ont également été blanchies. Rodrigo Rato, qui dirigea le Fonds monétaire international de 2004 à 2007, a été condamné en 2017 à quatre ans et demi de prison pour avoir utilisé à titre personnel une carte de crédit professionnelle de Bankia. Il est emprisonné depuis la confirmation de cette condamnation par la cour suprême espagnole en 2018. Rodrigo Rato a présidé Bankia de 2010 jusqu'à son sauvetage par l’Etat en 2012.
L’ancien président de Bankia, Rodrigo Rato, a été acquitté dans l’affaire de l’introduction en Bourse de la banque espagnole en 2011, dans laquelle 300.000 particuliers ont perdu leur investissement, annonce un jugement rendu ce mardi par la haute cour de justice d’Espagne (Audiencia Nacional). Les 33 autres personnes et entités accusées, dont Bankia, ont également été blanchies.
L’action HSBC a clôturé en hausse de 9,22% à la Bourse de Hong Kong lundi, et de 9,16% à Londres, après l’annonce d’une légère augmentation de la participation de son premier actionnaire. L’assureur chinois Ping An Insurance a porté sa participation dans la banque sino-britannique à 8%, contre 7,95% auparavant, selon un avis boursier. Le titre était tombé la semaine dernière à son plus bas niveau depuis 25 ans, face à la crainte de voir HSBC inscrite sur une liste noire des entreprises étrangères «non fiables» que prépare Pékin, et après les révélations des FinCEN Files sur les failles des banques face au blanchiment de capitaux.
L’action HSBC a clôturé en hausse de 9,22% à la Bourse de Hong Kong ce lundi et grimpait de plus de 9% à la mi-journée à Londres, après l’annonce d’une légère augmentation de la participation de son premier actionnaire. L’assureur chinois Ping An Insurance a porté sa participation dans la banque sino-britannique à 8%, contre 7,95% auparavant, selon un avis boursier. Cette nouvelle a redonné des couleurs au titre, tombé la semaine dernière à son plus bas niveau depuis 25 ans, face à la crainte de voir HSBC inscrite sur une liste noire des entreprises étrangères« non-fiables » que prépare Pékin, et après les révélations des FinCent Files sur les failles des banques face au blanchiment de capitaux.
La nouvelle opération de refinancement ciblé à long terme (TLTRO 3.5) de la Banque centrale européenne (BCE) a attiré moins d’intérêt qu’avant l'été, avec 174 milliards d’euros demandés par 388 banques européennes, contre 1.308 milliards levés fin juin par 742 banques pour l’opération record TLTRO 3.4, dans les deux cas aux nouvelles conditions d’emprunts de -1% pour la plupart des établissements qui fournissent suffisamment de crédit à l’économie.
Besoin. Avec la crise sanitaire et les incertitudes sur les perspectives économiques qu’elle crée, l’étude annuelle de Robert Walters publiée ce jour souligne le rôle croissant du management de transition. Alors que souvent, les recrutements sont gelés, le recours aux services de cadres expérimentés et qualifiés pour une période de temps donnée permet aux entreprises de tous secteurs de continuer à fonctionner. Si, auparavant, le manager de transition venait souvent à leur rescousse dans le cadre de projets de transformation, de croissance, il s’agit à présent de réorganisation, voire de restructuration. Dans la banque, les principales hautes fonctions donnant lieu à des prestations d’intérim concernent la gestion des ressources humaines, l’expertise juridique en activités de marché, la direction financière et la direction des risques et de la conformité. Dans les deux derniers cas, les tarifs journaliers facturés aux banques ont un peu augmenté.
Confiance. Malgré le choc massif de la crise sur la croissance, le coût du risque n’augmente que légèrement pour les banques de la zone euro. Selon Allianz Global Investors, les pertes de crédit devraient augmenter à partir de 2021 (voir le graphique), restant gérables grâce aux soutiens des gouvernements et aux allégements réglementaires. L’évolution moyenne recouvre des divergences parmi les économies. Ainsi, les banques allemandes ont constaté d’ores et déjà des provisions qui devraient se stabiliser ou même diminuer : beaucoup de prêts garantis par l’Etat ont été approuvés et ne sont finalement pas utilisés par les entreprises dont le comportement est très conservateur en termes d’endettement. Le paysage français est moins favorable sans susciter d’inquiétude. En Italie et en Espagne, les provisions vont croître, notamment parce que les entreprises dans le secteur du tourisme sont nombreuses. La société de gestion investit tout de même dans les banques de ces pays qui ont les moyens de lisser les constatations des pertes.
Quel est le point commun entre Didier Valet, ancien directeur général délégué de la Société Générale, et Iris Mittenaere (photo), Miss France et Miss Univers 2016 ? Tous deux, la seconde à l’occasion d’une toute nouvelle levée de fonds, accompagnent l’aventure de Kard, la néobanque des adolescents. « Apprendre et comprendre comment gérer son argent n’est pas inné, l’école ne nous l’apprend pas. Je suis très heureuse de pouvoir soutenir un projet avec un impact sociétal aussi fort », se félicite la reine de beauté. Réalisant que qui dit adolescent dit parents, Kard annonce également le lancement d’une application destinée à ces derniers, qui leur « permettra d’encadrer plus facilement l’éducation financière de leurs enfants et de les accompagner vers leur autonomie financière ».