L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
L’inflation en zone euro aura du mal à atteindre l’objectif de la Banque centrale européenne, juge Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE. «L’objectif de 2% ou 1,9% est quelque chose qui ne sera pas atteint facilement dans les années à venir», a déclaré vendredi le gouverneur de la Banque d’Autriche lors d’une conférence organisée par le cercle de réflexion OMFIF.
L’inflation en zone euro aura du mal à atteindre l’objectif de la Banque centrale européenne, juge Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE. « L’objectif de 2% ou 1,9% est quelque chose qui ne sera pas atteint facilement dans les années à venir », a déclaré le gouverneur de la Banque d’Autriche lors d’une conférence organisée par le cercle de réflexion OMFIF.
La banque centrale a certes relevé ses taux hier pour la première fois depuis 2007 mais a aussi insisté sur l'incertitude élevée autour de ses futures décisions.
A l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire (MPC), la BoE a décidé jeudi de procéder à un premier relèvement de son taux directeur depuis la crise financière en 2007, de 25 pb, pour le porter à un niveau de 0,50%, avec une majorité large de 7 voix sur 9, seuls 2 membres ayant voté en faveur d’un statu quo. Ils se sont en revanche prononcés à l’unanimité pour le maintien de son stock de détentions de titres. «L’érosion progressive des capacités de production inutilisées a réduit le degré d’assouplissement qui est nécessaire pour que le MPC puisse accepter une période prolongée d’inflation supérieure à son objectif», explique ainsi le communiqué.
La Banque du Japon (BOJ) a réduit mardi certaines de ses prévisions de prix et maintenu sa politique monétaire destinées à stimuler l’inflation. Le comité de politique monétaire de la BOJ a voté pour un maintien de l’objectif de rendement des obligations souveraines japonaises à 10 ans autour de zéro et d’un taux d’intérêt à court terme à -0,1%. La banque centrale a également maintenu son engagement à racheter pour 80.000 milliards de yens (près de 608 milliards d’euros) d’emprunts d’Etat par an. Par ailleurs, la BOJ a indiqué que les prix à la consommation de base hors produits alimentaires frais devraient augmenter de 0,8% au cours de l’exercice qui se terminera en mars 2018, contre une hausse de 1,1% prévue en juillet. Elle a également réduit sa projection pour l’exercice suivant à 1,4%, contre +1,5% précédemment.
La Banque nationale suisse (BNS) a fait état ce matin d’un profit trimestriel record, de 32,5 milliards de francs suisses (28,05 milliards d’euros), à la faveur notamment de l’affaiblissement du franc qu’elle a favorisé. La hausse des marchés d’actions et de l’or a aussi contribué à ce bond des profits qui ressortent à 33,7 milliards de francs sur les neuf premiers mois de l’année.
La Banque du Japon (BOJ) a abaissé certaines de ses prévisions de prix et gardé sa politique monétaire inchangée mardi, maintenant ses mesures destinées à stimuler l’inflation alors que d’autres banques centrales s’inscrivent dans la voie de la normalisation. La banque centrale a voté à 8 voix contre 1 en faveur du maintien de ses taux d’intérêt à long terme, tandis qu’elle continue d’injecter d'énormes quantités de liquidités dans le secteur financier dans l’espoir d’atteindre son objectif d’inflation de 2%.
Le président italien, Sergio Mattarella, a reconduit Ignazio Visco à la tête de la Banque d’Italie pour un deuxième mandat de six ans. La direction de la banque centrale avait émis un avis favorable concernant la proposition faite jeudi par le gouvernement italien, qui l’a officiellement approuvée vendredi matin. Le mandat actuel d’Ignazio Visco expire à la fin du mois. Son renouvellement avait récemment été remis en question, en raison de nombreuses critiques sur la façon dont la Banque d’Italie a géré la crise qui a affecté le secteur bancaire italien ces dernières années.
Le président italien, Sergio Mattarella, a reconduit Ignazio Visco à la tête de la Banque d’Italie pour un deuxième mandat de six ans. Jeudi, le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, avait informé la Banque d’Italie que son gouvernement souhaitait que le mandat d’Ignazio Visco soit renouvelé. La direction de la banque centrale avait émis un avis favorable concernant cette proposition et le gouvernement l’a officiellement approuvée vendredi matin.
La réduction de moitié de la taille du programme d’achats d’actifs de la Banque centrale européenne témoigne de sa confiance dans la convergence de l’inflation vers sa cible de 2% à moyen terme, a déclaré vendredi François Villeroy de Galhau.
La Riksbank et la Norges Bank, les banques centrales de la Suède et de la Norvège respectivement, ont annoncé jeudi le maintien de leur politique monétaire accommodante, alors qu’une annonce de la Banque centrale européenne sur la poursuite de son programme d’achat d’actifs est attendue dans la journée.
DIFFERENTIEL. A court terme, le billet vert devrait reprendre des couleurs. « La variable la plus pertinente pour juger l’euro-dollar est le spread entre les Treasuries à 10 ans et le Bund », explique Sandrine Lunven, chef économiste pays développés de TAC Economics. Un différentiel de 1,1% est un pivot important. Or il est aujourd’hui de 200 points de base. Au cours des dernières années, cette corrélation s’est systématiquement vérifiée sauf dans la période récente. « Depuis avril de cette année, l’euro a bénéficié de la réduction du risque politique et du changement de perspectives économiques dans la zone euro », explique l’économiste.
La Banque centrale du Brésil a réduit hier soir son taux directeur (Selic) de 75 points de base (pb) à 7,5%, alors qu’elle avait abaissé ce taux de 100 pb à quatre reprises lors de ses dernières réunions. Cette décision augure d’une approche désormais plus prudente de l’institution monétaire en raison d’une accélération attendue de l’inflation et d’une reprise de la croissance dans le pays.
La Banque du Canada a laissé hier son taux directeur inchangé, tout en expliquant qu’elle resterait prudente dans les prochains mois au vu des incertitudes entourant la conjoncture. Son taux cible du financement à un jour, principal instrument de sa politique monétaire, reste à 1%, un statu quo auquel s’attendait la quasi-totalité des observateurs après les hausses décidées en juillet puis en septembre. Le communiqué mentionne à deux reprises la vigueur du dollar canadien, ajoutant que l’inflation devrait atteindre 2% l’an prochain mais un peu plus tard que prévu et que la croissance des exportations pourrait ralentir.
La Banque du Canada a laissé son taux directeur inchangé aujourd’hui, comme attendu, tout en expliquant qu’elle resterait prudente au cours des prochains mois au vu des incertitudes entourant la conjoncture économique. Son taux cible du financement à un jour, le principal instrument de sa politique monétaire, reste à 1%, un statu quo auquel s’attendaient la quasi-totalité des observateurs après les hausses décidées en juillet puis en septembre.