L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Les banques centrales risquent de tomber dans un «piège de la dette» les empêchant de prendre des mesures de normalisation de leur politique monétaire par crainte de provoquer des défauts d'émetteurs ou des turbulences sur les marchés, a prévenu vendredi un responsable de la Banque des règlements internationaux (BRI). Pour Claudio Borio, chef du Département monétaire et économique de la BRI, le temps est sans doute venu que les banques centrales se préoccupent moins de l’inflation et un peu plus de la stabilité financière.
La banque centrale de Norvège a maintenu son taux directeur à 0,50% jeudi et annoncé qu’elle devrait procéder à une première hausse des taux dans le courant de 2019. «Si les choses se déroulent comme prévu, nous procéderons à une première hausse des taux en 2019», a déclaré le gouverneur de la Norges Bank, Oeystein Olsenk. En juin, l’institut d'émission avait déclaré abandonner sa politique accommodante, relevant que l'économie continuait à montrer des signes de redressement après deux ans de ralentissement, grâce à une remontée progressive des prix du pétrole.
La banque centrale de Norvège a maintenu son taux directeur à 0,50% jeudi et annoncé qu’elle devrait procéder à une première hausse des taux dans le courant de 2019. «Si les choses se déroulent comme prévu, nous procéderons à une première hausse des taux en 2019», a déclaré le gouverneur de la Norges Bank, Oeystein Olsenk. «Le principal taux devrait rester à 0,5% dans l’année à venir, puis augmenter progressivement par la suite», a précisé la Norges Bank dans un communiqué
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi travailler à la publication d’un nouveau taux d’intérêt de référence au jour le jour basé sur les opérations de prêts en blanc en complément des taux de référence du secteur privé. Contrairement à l’Eonia, calculé à partir de contributions d’un panel de banques, ce nouveau taux se basera entièrement sur des transactions effectives compilées par la BCE dans le cadre de ses statistiques sur les marchés monétaires. La BCE compte également diffuser davantage de données sur l’activité de ces marchés à l’avenir.
Il est temps que la Banque centrale européenne (BCE) réduise son programme de rachats d’actifs, a déclaré vendredi Sabine Lautenschläger, membre de son directoire. «La croissance vigoureuse conjuguée à une politique monétaire accommodante nous ramèneront à un taux d’inflation conforme à notre objectif» d’un peu moins de 2%, a-t-elle expliqué lors du forum Eurofi à Tallinn. «Il y a peu de doute à ce sujet. Par conséquent, il est temps de prendre une décision dès maintenant [pour le] début de l’an prochain», a-t-elle ajouté. Il s’agit de l’appel le plus explicite d’un responsable de la BCE en ce sens. Sabine Lautenschläger appelle toutefois à la prudence dans la mise en oeuvre d’une telle mesure: «D’une part, nous devons aider les marchés à avoir une idée de ce à quoi ressemblera la sortie et, d’autre part, nous ne devons pas les perturber avec des idées vagues ou ambiguës».
Cet été, les emprunts d’Etats européens à dix ans se sont repliés, le Bund allemand passant de 0,6% à 0,3% en deux mois , Ce phénomène pourrait être lié à des débouclages de positions de couverture mais n’augure pas une baisse plus marquée
Il est temps que la Banque centrale européenne (BCE) réduise son vaste programme de rachats d’actifs, a déclaré vendredi Sabine Lautenschläger, membre du directoire de la banque centrale. «La croissance vigoureuse conjuguée à une politique monétaire accommodante nous ramèneront à un taux d’inflation conforme à notre objectif» d’un peu moins de 2%, a expliqué Sabine Lautenschläger lors du forum financier Eurofi à Tallinn. «Il y a peu de doute à ce sujet. Par conséquent, il est temps de prendre une décision dès maintenant sur la réduction de nos achats d’obligations au début de l’an prochain», a-t-elle ajouté.
Si la BoE a maintenu ses taux à une large majorité hier, son communiqué indique une réduction de sa politique accommodante au cours des prochains mois.
Le programme de rachats d’actifs de la Banque centrale européenne (BCE) a perdu sa justification avec la disparition de la menace d’une déflation dans la zone euro et l’institut de Francfort devrait réduire son soutien monétaire, a déclaré hier Jens Weidmann, président de la Bundesbank. Le caractère accommodant de la politique de la BCE doit être évalué au regard de la taille de son bilan, gonflé par plus de 2.000 milliards d’euros de rachats d’actifs, et non pas en fonction du montant mensuel de ces rachats, a plaidé Jens Weidmann.
Si la Banque nationale suisse (BNS) a laissé comme attendu ses taux inchangés ce matin à l’issue de sa réunion, elle a en revanche légèrement révisé dans son communiqué son appréciation sur le franc suisse «nettement surévalué». Dans son examen trimestriel de la situation économique et monétaire, elle constate que «le franc a faibli face à l’euro alors qu’il s’est apprécié par rapport au dollar des Etats-Unis» et que «cette évolution contribue dans une certaine mesure à réduire sa nette surévaluation», tout en ajoutant que «le franc se maintient à un niveau élevé, et la situation sur le marché des changes reste fragile».
Les responsables de la Banque d’Angleterre (BoE) ont estimé jeudi qu’une première hausse des taux d’intérêt depuis plus de dix ans serait probablement nécessaire «dans les prochains mois» si l'économie continue de croître et que les pressions inflationnistes continuent de se développer. Les membres du Comité de politique monétaire (MPC) ont voté par 7 contre 2 pour un maintien du taux d’intervention à un creux de 0,25% comme prévu, mais ils ont fait savoir que leur patience à l'égard d’une inflation supérieure à l’objectif fixé par la banque centrale atteignait ses limites et que tous pensaient que les taux pourraient augmenter plus rapidement que les marchés financiers ne l’escomptaient jusque là. La BoE a ajouté que la performance de l'économie était un peu meilleure que ce qu’elle pensait le mois dernier et que l’inflation dépasserait sans doute les 3% en octobre, soit un peu plus que la prévision précédente, après 2,9% en août.
...le vendredi 15 septembre. C’est un nouveau plus haut pour l’euro de plus de deux ans, dont l’appréciation de 14 % depuis janvier ne semble guère émouvoir Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE). Ce dernier a très légèrement revu à la baisse la prévision d’inflation pour 2018 et 2019 lors de la réunion du dernier Conseil des gouverneurs. La force de l’euro se justifie par une bonne conjoncture et la diminution de la prime de risque politique.
Tangage. A la surprise générale, les autorités chinoises ont décidé d’assouplir les contraintes sur le marché des changes en supprimant l’obligation faite il y a deux ans aux institutions financières chinoises de mettre en réserve 20 % du montant des opérations réalisées sur le marché des changes à terme. Une mesure touchant également les opérateurs étrangers sur le marché du yuan offshore (Hong Kong). Cela devrait favoriser les opérations de vente à terme sur la devise chinoise et donc sa dépréciation. Le yuan s’apprécie de 7,5 % depuis le début de l’année, effaçant son repli de 6,6 % en 2016. Sa hausse s’est accélérée au cours des deux dernières semaines, à un plus haut depuis 2015 de 6,43 yuans pour un dollar. Pour Pékin, cette décision se justifie par l’arrêt des fuites de capitaux, la stabilisation des réserves de change et la forte appréciation du yuan, reflet de la nette amélioration de la conjoncture. Question de point de vue. Car les analystes y voient surtout une mesure de sauvegarde face à des exportations moins dynamiques (+5,5 % en août sur un an, après 7,2 % en juillet et 6 % prévu par les économistes).