L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque d’Angleterre (BoE) a laissé jeudi son principal taux directeur inchangé à 0,75%, comme anticipé par les économistes, mais a prévenu que l’escalade des tensions commerciales menaçait les perspectives de l'économie mondiale.
A rebours du revirement accommodant de nombreuses banques centrales, la Banque de Norvège a relevé son principal taux directeur jeudi, comme attendu, et confirmé son intention de procéder à une nouvelle hausse au second semestre et aussi en 2020 en raison de la vigueur de l'économie du pays qui contraste avec le ralentissement de la croissance mondiale. La banque centrale norvégienne a porté son principal taux directeur à 1,25% contre 1,0% précédemment, conformément aux attentes fournies par Reuters.
Le discours de Sintra a provoqué une prise de conscience de la possibilité d’une action, synonyme de baisse des taux, si l'inflation ne se redressait pas.
Le rendement des emprunts d’Etat français à dix ans est passé mardi en territoire négatif pour la première fois de son histoire dans la foulée du discours particulièrement accommodant tenu par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, lors de la conférence de Sintra au Portugal. Ce taux de référence est tombé jusqu'à -0,0043%, avant de repasser en territoire positif. Il était remonté à +0,019% vers 17h30.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a déclaré mardi que de nouvelles mesures de soutien monétaire seraient nécessaires si les perspectives de la zone euro ne s’amélioraient pas. Il a notamment évoqué de nouvelles baisses des taux d’intérêt et une reprise du programme d’achat d’actifs de la BCE.
La fintech bancaire britanniqueRevolut vient d’enregistrer une filiale au Luxembourg, Revolut Technologies SA, selon le registre officiel des entreprises installées au Luxembourg. La structure a été crée le 5 juin 2019d’après les documents publiés. Revolut attend une licence de la part du régulateur luxembourgeois maisson implantation fait débat au sein du Grand Duché. Des parlementaires luxembourgeois avaient interpellé le gouvernement en avril dernier suite à la publicationd’articles compromettants pour la fintech. Revolut aurait échoué à bloquer plusieurs milliers de transactions suspicieuses sur la plateforme entre juillet et septembre 2018 selon le quotidienanglais The Telegraph tandis que Wired évoquait une culture d’entreprise toxique au sein de la fintech.
Fidelity International envisage une scission de son département de capital risque Eight Roads, selon une information publiée par FIL Limited à la Bourse du Luxembourg. «Le conseil d’administration de FIL Limited étudie actuellement l’option de scission de Eight Roads de son activité de services financiers au profit des actionnaires existants de FIL Limited de manière à mieux aligner les objectifs des sociétés respectives avec les incitations de leurs actionnaires salariés respectifs», selon ce communiqué. Eight Roads, actif en capital-risque et en immobilier, «investit les fonds propres de Fidelity International Limited, peut-on lire sur le site de la société. Elle gère 3,5 milliards de dollars, selon Financial News. Une décision finale est attendue en fin d’année et reste soumise à l’approbation des régulateurs et des actionnaires.
Le changement climatique devrait être intégré par les banquiers centraux dans la définition de leur mandat, a estimé jeudi François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, lors du World Investment Forum organisé par Amundi à Paris. Selon le banquier central, le changement climatique constitue probablement, «sur le long terme, un choc stagflationniste». Il estime en outre que les banques centrales devront à l’avenir évaluer le risque climatique attaché aux titres qu’elles acceptent comme collatéral pour leurs opérations de refinancement.
La Banque nationale suisse (BNS) a maintenu jeudi sa politique monétaire ultra-accommodante, et a laissé en place son dispositif de taux négatif tout en introduisant un nouveau taux de référence, le «taux directeur de la BNS», dans le cadre de la réforme des taux d’intérêts interbancaires de référence. «Désormais, elle prend et communique ses décisions de politique monétaire en fixant le niveau de ce taux», indique un communiqué, précisant que ce nouveau taux directeur, fixé à -0,75%, remplace et reprend la marge de fluctuation assignée au Libor à 3 mois qui était comprise entre -1,25% et -0,25%. Par ailleurs, le secrétariat d’Etat à l’Economie (Seco) a légèrement relevé jeudi sa prévision de croissance pour 2019 à 1,2%, au lieu de 1,1%.
Le changement climatique devrait être intégré par les banquiers centraux dans la définition de leur mandat, a estimé jeudi François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, à l’occasion du World Investment Forum organisé par Amundi à Paris. Selon le banquier central, le changement climatique constitue probablement, «sur le long terme, un choc stagflationniste».
La Banque nationale suisse (BNS) a maintenu jeudi sa politique monétaire ultra-accommodante, évoquant le « niveau élevé » du franc suisse, et a laissé en place son dispositif de taux négatif tout en introduisant un nouveau taux de référence, le « taux directeur de la BNS », dans le cadre de la réforme des taux d’intérêts interbancaires de référence. « Désormais, elle prend et communique ses décisions de politique monétaire en fixant le niveau de ce taux », indique un communiqué, précisant que ce nouveau taux directeur, fixé à -0,75%, remplace et reprend la marge de fluctuation assignée au Libor à 3 mois qui était comprise entre -1,25% et -0,25%.
Patrick Artus, chef économiste de Natixis et professeur associé à l’Ecole d’économie de Paris, porte un regard critique sur l’Europe et l’approche des banques centrales.
Il est peu probable que la guerre commerciale en cours s’achève rapidement, et la Banque centrale européenne (BCE) est prête à utiliser tous les outils dont elle dispose, a dit mardi Olli Rehn, le gouverneur de la banque centrale de Finlande. Il a évoqué des «mesures d’atténuation», faisant référence à des dispositions qui seraient prises pour amortir les retombées négatives pour les banques de taux nuls voire négatifs sur les dépôts. Les nouvelles opérations de refinancement à long terme ciblées (TLTRO 3) de la BCE «maintiennent un financement favorable pour les banques», avait rappelé vendredi Bostjan Vasle, membre du Conseil des gouverneurs de l’institut d'émission, évoquant aussi «d’autres mesures disponibles».
Il est peu probable que la guerre commerciale en cours s’achève rapidement et la Banque centrale européenne (BCE) est prête à utiliser tous les outils dont elle dispose pour étayer la confiance et la croissance dans la zone euro, a dit mardi Olli Rehn, le gouverneur de la banque centrale de Finlande.
La Réserve fédérale, qui publie quatre fois par an les projections de ses membres sur l'évolution des taux d’intérêt, réfléchit désormais à limiter la portée de ces « dot plots » devenus embarrassants pour sa communication. A défaut de les supprimer, certains proposent d’en différer la publication du contexte à un autre moment afin qu’il ne vienne plus téléscoper le communiqué de politique monétaire dont le message souvent plus nuancé se trouve ainsi brouillé. Déjà débattue en mars, l’idée d’en limiter le retentissement s’inscrit dans le vaste débat en cours sur la communication de la Fed, et aucune mesure n’est attendue avant 2020.