La France est le nouvel Eldorado des investisseurs étrangers à la recherche de fintechs prometteuses. Mais voilà, si le marché hexagonal se rattrape après un démarrage lent, tâtillon même, ce n’est pas non plus la panacée. La dérive menace déjà. Ainsi, les valorisations mirobolantes atteintes ces dernières semaines par certaines fintechs seraient des « erreurs de jugement », selon les commentaires d’investisseurs restés à l’écart. Par exemple, les cas de Qonto – 4,4 milliards d’euros pour cette néobanque spécialiste des professionnels, qui a levé près de 500 millions – et Spendesk – plus d’un milliard après un tour de table de 100 millions d’euros pour cette société qui vend une solution de gestion des dépenses professionnelles aux PME… – font planer le doute sur la sortie heureuse de ces scénarios. Le gonflement des valorisations peut conduire, faute de solution en Europe, à alimenter le pipeline des IPO vers le Nasdaq, pendant que les financiers européens s’évertuent à soutenir les premiers pas des jeunes pousses… Ce ne serait pas la première fois.