«Une très belle opération ". C’est en ces termes que Jacques Joakimides, président directeur général d’Acropole AM a qualifié l’acquisition de sa société par Financière de l’Echiquier - opération dont la réalisation reste néanmoins soumise à l’approbation de l’Autorité des marchés. «Le rapprochement a été réalisé en dix mois, a indiqué le responsable mais en aucun cas au prix indiqué dans la presse de 3 % des encours» a-t-il précisé. Avant la vente, Jacques Joakimides, Emmanuel Martin, directeur général, responsable des gestions et Nathalie Sabathier, directeur général, responsable du développement, détenaient 51% d’Acropole AM, tandis que La Française AM, Cheyne Capital et la Matmut en possédaient respectivement 14,5 % 33,5 % et 1 % du capital (voir Newsmanagers hier). Dans le détail, le dirigeant va intégrer le conseil d’administration de Financière de l’Echiquier et occuper également une fonction de conseiller du président. L'équipe d’Acropole AM doit être conservée dans sa quasi totalité, ainsi que le nom de la société et celui de ses fonds. En revanche, la société spécialiste des obligations convertibles va quitter ses locaux pour intégrer fin mars-début avril ceux de Financière de l’Echiquier. Selon Jacques Joakimides, les deux maisons se signalent par une grande complémentarité. C’est déjà le cas de leur gestion, «Financière de l’Echiquier disposant d’une recherche actions de grande qualité, dont l’intérêt pour notre gestion est évident», a indiqué le dirigeant d’Acropole AM. Quant aux gammes de fonds de chaque établissement, étant elles aussi complémentaires, elles ne devraient pas être impactées par le rapprochement.Parmi les objectifs affichés, les forces commerciales de Financière de l’Echiquier, devraient rapidement pousser les feux des obligations convertibles auprès des conseillers en gestion de patrimoine indépendants avec des moyens renforcés, Acropole AM ayant une clientèle essentiellement institutionnelle. Selon le responsable, la vente de la société de gestion qui a collecté 70 millions d’euros en 2012 et a profité d’un effet marché de 70 millions d’euros, est intervenue alors que six ans après sa création en 2006, Acropole AM affichait un encours global de 800 millions d’euros, soit une part de marché des OPCVM d’obligations convertibles de droit français d’environ 8 %. «Après cette performance, nous risquions de connaitre un pallier de croissance en dépit de notre ouverture à l’international, a expliqué le dirigeant. Soit nous devions poursuivre notre activité dans un contexte de concurrence accrue et de baisse des marges, soit nous procédions à une opération de rapprochement. Dans ce cadre, nous avons constaté l’intérêt de nombreuses sociétés de gestion pour les obligations convertibles. Notre préférence compte tenu de ses caractéristiques s’est portée vers Financière de l’Echiquier...»