La réglementation européenne en préparation sur la finance durable ne sera pas contraignante sauf pour les fonds qui s'en réclament. En outre, la classification du durable se fera par secteurs d'activité.
La boutique de gestion AUM Invest a lancé son troisième fonds, AUM US Equity, le 9 octobre dernier, a appris NewsManagers. Géré par Emmanuel Morano et Cédric de Serigny, cette stratégie consiste en un portefeuille de 30 à 35 valeurs américaines, toutes capitalisations confondues, sélectionnées sur la base d’une approche quantitative propriétaire permettant de réduire l’univers aux émetteurs qui présentent les meilleurs résultats en fonction des caractéristiques examinées par la société de gestion et d’un stock-picking reposant sur l’analyse financière fondamentale des émetteurs. Ce nouveau fonds, agréé le 25 septembre dernier par l’AMF, a pour but de surperformer l’indice Dow Jones Stoxx USA 900 (net dividendes réinvestis). Adobe, Amazon et Nvidia formaient les trois premières positions d’AUM US Equity fin octobre. Fondé en 2016, AUM Invest dispose de deux autres stratégies actions, l’une sur l’Europe et l’autre sur les marchés émergents, qui suivent la même philosophie d’investissement que celle de son nouveau fonds.
Les sociétés de gestion françaises Cogefi Gestion et Capital Fund Management sont devenues signataires des principes pour l’investissement responsable (PRI) en octobre, a appris NewsManagers. Elles ont respectivement rejoint la liste des gérants signataires le 31 et le 19 octobre 2018. Le gérant américain Artisan Partners fait également partie du club depuis octobre. Au total, ce sont 1 529 gestionnaires d’actifs qui figurent parmi les 2 183 signataires des PRI en date du 15 novembre 2018.
Greg Coffey, l’un des traders de hedge funds les plus connus à Londres, prévoit de relocaliser sa société à New York l’an prochain en raison de ses inquiétudes concernant le rôle de Londres en tant que centre financier mondial, rapporte le Financial Times. Cet ancien gérant de GLG Partners a lancé sa société de hedge funds, Kirkoswald Capital Partners, cette année à Londres. Il a déclaré aux proches de sa société qu’il partait afin de se rapprocher des flux de transactions de New York, selon des sources qui le connaissent bien. La décision du gérant australien, autrefois surnommé le Magicien d’Oz en raison de ses succès, reflète l’ombre qui plane sur le statut de Londres en tant que centre financier mondial, commente le FT.
Candriam a nommé Derek Brander responsable de la distribution au Royaume-Uni, à Londres. L’intéressé était précédemment directeur wholesale pour le Royaume-Uni au sein de la société. Avant de rejoindre Candriam en 2016, il avait travaillé chez Natixis comme directeur du wholesale UK. Créé en 2012, le bureau de Londres est devenu un centre de plus en plus important pour Candriam, note un communiqué. Il compte une vingtaine d’employés. Elizabeth Para et Adrian Sharpe, qui sont tous deux rattachés à Derek Brander, dirigent respectivement l’institutionnel et le wholesale.
Le gérant britannique Jupiter Asset Management va renommer son fonds Jupiter Global Financials, qui se focalise sur les actions financières, en Jupiter Financial Innovation, à partir du 3 décembre 2018. Le fonds, géré par Guy de Bionay depuis 2015, entend profiter de la transformation digitale des services financiers et va désormais investir dans les entreprises dont le gérant pense qu’elles façonneront et domineront le futur de la finance. Les financières traditionnelles adoptant la digitalisation ainsi que les fintechs innovantes seront notamment ciblées par Guy de Bionay.
Le gestionnaire d’actifs allemand Aquila Capital vient d’étoffer son équipe de support aux clients institutionnels avec la nomination de Thomas Bargl en qualité de « managing director », rapporte le site InvestmentEurope. L’intéressé est responsable de fonds de pensions, des entreprises ainsi que des compagnies d’assurances. Thomas Bargl, qui compte plus de 25 ans d’expérience dans les marchés de capitaux, était dernièrement responsable des ventes pour l’Allemagne et « managing director » au sein de la boutique suisse SUSI Partners. Il a également travaillé pendant cinq ans au sein de la société de conseil en investissement Faros.
Vanguard lance le Vanguard Global Credit Bond Fund, un fonds activement géré qui fournit une exposition diversifiée aux marchés américains et internationaux du crédit « investment-grade ». Le fonds est géré par Daniel Shaykevich, co-responsable des équipes marchés émergents et dette souveraine au sein du fixed income group, et par Samuel C. Martinez, co-responsable de l’équipe produits structurés. Le nouveau fonds complète la gamme de 25 fonds obligataires gérés activement par Vanguard. Le fixed income group se compose de plus de 175 professionnels de l’investissement et gère 1.300 milliards de dollars d’actifs.
Azimut Capital Management SGR, société du groupe Azimut regroupant un réseau de conseillers financiers en Italie, vient de recruter Antonio Pasqualetti en Toscane. L’intéressé vient de Finanza e Futuro (devenu Deutsche Bank Financial Advisors), où il a contribué à la création de l’actuel réseau de conseillers financiers du groupe en Toscane et où il a coordonné et développé 6 équipes de conseils, 11 bureaux, 8 assistants et environ 100 conseillers financiers. Chez Azimut Capital Management SGR, Antonio Pasqualetti sera business development manager pour la Toscane, sous la direction de Riccardo Maffiuletti, managing director de la région centre-Sud Italie.
Les fonds passifs, portés par le développement des fonds ETF et par une forte demande des investisseurs, vont représenter près d’un quart des actifs sous gestion de l’industrie des fonds en Europe d’ici 2025, selon un rapport de Moody’s publié jeudi. Selon son scénario de référence, ils atteindraient 22% de la totalité des fonds sous gestion contre 14% fin 2017, voire 27% selon son hypothèse de croissance la plus rapide. La part des ETF dans la totalité des fonds sous gestion verrait sa part augmenter autour de 11% ou 14% respectivement, contre 6,2% fin 2017.
Mirova, la filiale de Natixis Investment Managers spécialisée dans l’investissement responsable, a annoncé, ce 14 novembre, la nomination d’Amber Fairbanks au sein de son équipe de gestion américaine en tant que co-gérante de portefeuille pour le fonds Mirova Global Sustainable Equity. L’intéressée, qui est basée à Boston, travaillera aux côtés des co-gérants Jens Peers et Hua Cheng, en charge du fonds depuis son lancement. En conséquence, Suzanne Senellart quitte son poste de co-gérante du fonds. Elle se concentrera désormais sur le développement d’un fonds européen sur les actions axées sur l’environnement dont elle assure la gestion depuis son lancement. Avant de rejoindre Mirova en octobre 2018, Amber Fairbanks a été gérante de portefeuille et analyste au sein de la société Zevin Asset Management pendant plus de 10 ans. Auparavant, elle a officié comme analyste chez J.L. Kaplan Associates, une filiale d’Evergreen Investments. Elle est également passé chez Delta Partners, un hedge fund basé à Boston.
EFG International vient de recruter Giorgio Angelo Girelli en tant que responsable de la succursale de Milan. Il rejoindra le groupe zurichois le 1er janvier et sera chargé de relancer et développer l’activité auprès de la clientèle italienne. Il sera rattaché à Franco Polloni, responsable de la région Suisse et Italie pour EFG. Giorgio Angelo Girelli était précédemment managing director de Banca Intermobiliare à Turin, de 2016 à 2018. Il a aussi été membre du conseil de gestion de Banca Popolare di Milano de 2014 à 2016. Entre 2000 et 2012, il était CEO de Banca Generali, puis président.
Le gestionnaire d’actifs écossais Aberdeen Standard Investments (ASI) a recruté Thibaut Ferret à Hong Kong au poste nouvellement créé de « senior solutions director » pour l’Asie-Pacifique, a appris le site spécialisé Asian Investor. L’intéressé est rattaché à Ian McDonald, responsable mondial des solutions clients stratégiques basé à Londres. Dans le cadre de ses fonctions, Thibaut Ferret sera chargé de fournir des solutions d’investissement personnalisées auprès de clients institutionnels en Asie, a précisé un porte-parole de la société à Asian Investor. Thibaut Ferret arrive en provenance de l’assureur canadien Sun Life où il était responsable de la gestion actif/passif depuis juin 2018, selon son profil LinkedIn. Avant cela, il a officié chez Axa Asia et Axa Investment Managers à Paris.
Steven Cohen est de retour. Interdit de gestion en 2013, le fondateur de SAC Capital, un hedge fund condamné dans une affaire tentaculaire de délit d’initié, ne pouvait plus gérer l’argent d’investisseurs jusqu’à début 2018. Sa société d’investissement familiale, Point72, chargée de gérer sa fortune personnelle, de l’ordre de 12 milliards de dollars, a fusionné avec la société de gestion qu’il avait créée en 2016, rapporte Les Echos. Le nouvel ensemble a récolté 5 milliards de dollars de la part d’institutionnels et particuliers fortunés. C’est moitié moins que ce qu’il espérait collecter. Les frais élevés de son fonds, 2,75 % du montant des actifs et 30 % des profits générés, sont très au-dessus de la norme du secteur, à un moment où les investisseurs sont particulièrement attentifs au niveau des commissions. La performance décevante de sa société d’investissement familiale est aussi un frein aux souscriptions. Point72 avait généré un rendement de 15,5% en 2015, puis 1% et 10% les deux années suivantes. Des rendements très inférieurs à ceux que générait SAC Capital avant sa chute, autour de 30% par an. Cette année, ses capitaux sont stables et il n’a perdu que 1 % lors de la chute de Wall Street en octobre.
Les family offices Glenmede, basé à Philadelphie, et Stonehage Fleming, installé à Londres, ont conclu un accord visant à offrir des services d’investissement à leurs clients respectifs des deux côtés de l’Atlantique, rapporte Les Echos. Glenmede, initialement créé pour investir les actifs du Pew Memorial Trust, gère 40 milliards de dollars pour près de 2.000 familles. De son côté, Stonehage Fleming a été créé en 2014 à la suite d’une fusion entre les conseillers concurrents Stonehage et Fleming Family Partners.
Le groupe Michelin vient de lancer son propre fonds d’investissement, baptisé « Michelin Ventures », rapporte le quotidien Les Echos. Cette nouvelle structure est déjà entrée comme actionnaire minoritaire au capital de trois jeunes pousses cette année et s’apprête à boucler son quatrième investissement. Ces investissements restent totalement confidentiels, Michelin ne souhaitant pas communiquer sur leurs noms. « Nous ne sommes pas dans une course à la déclaration d’euros investis, mais dans une course à l’innovation », explique aux Echos Matthieu van der Elst, directeur de Michelin Ventures. L’intérêt de Michelin pour les start-up ne date pas d’hier. « Notre démarche d’open innovation remonte à 2011, explique Terry Gettys, directeur de l’innovation du groupe. Nous avons lancé des expériences pilotes, puis investi dans des fonds de fonds, et finalement décidé de lancer notre propre fonds cette année. »
Le groupe Kepler Cheuvreux a annoncé, ce 14 novembre, la prise de contrôle d’IFE Mezzanine, renommée Kepler Cheuvreux IFE (KCI), une société de gestion spécialisée depuis près de 20 ans dans l’accompagnement des entreprises françaises et européennes, de leurs dirigeants et de leurs actionnaires via des fonds d’investissements ouverts aux institutionnels. La nouvelle structure va développer une gamme de fonds de financement de l’économie réelle allant de la dette senior aux capitaux propres « afin d’apporter des solutions sur-mesure aux besoins des entreprises et de leurs actionnaires », indique Kepler Cheuvreux dans un communiqué. KCI veut également répondre « au souhait des investisseurs institutionnels français et étrangers de financer l’économie réelle tout en diversifiant leurs investissements à des sociétés non présentes sur les marchés cotés et offrant des profils de rendement-risque plus attrayants », ajoute le groupe français. Dans un premier temps, KCI entend déployer deux stratégies complémentaires : l’une dédiée au « preferred equity » (mezzanine et quasi-capital) et l’autre dans la dette privée (Euro PP et dette senior). Depuis sa création en 1998, IFE Mezzanine a participé à plus de 50 opérations en France et en Europe pour soutenir la croissance d’entreprises ou leur transmission en y investissant plus de 500 millions d’euros dans le cadre de son activité historique de gestion de fonds dédiés à la mezzanine et plus récemment aux transactions sponsorless.
Une étude de l’AMF montre une augmentation du nombre et des montants des projets d'ICO françaises, qui bénéficieront d’un cadre légal et fiscal incitatif.
C’est la hausse record des encours des 500 plus grosses sociétés de gestion entre 2016 et 2017, pour atteindre 93.800 milliards de dollars, selon la recherche du cabinet Willis Towers Watson. La concentration d’actifs au sein du Top 20 des asset managers les plus importants est, avec 43 % du total, à son plus haut depuis le lancement de l’étude en 2000. Les gérants nord-américains pèsent 58 % des actifs, les européens 32 %. D’après l’étude, qui classe aussi les gestionnaires par taille (BlackRock en tête avec 6.288 milliards de dollars), les gestions passives ne représenteraient que 22,4 % du total.
« Beaucoup de gens sortent diplômés du CFA ; ils font tous la même chose, donc détruisent de la valeur, car ils partent du postulat que les corrélations sont stables... »
Inflexion. Les indicateurs composites avancés (ICA) de l’OCDE, conçus pour anticiper les points de retournement de l’activité économique par rapport à sa tendance avec six à neuf mois d’avance, indiquent un infléchissement de la croissance dans la zone OCDE dans son ensemble, et en particulier au Royaume-Uni (l’ICA fléchit de 1,45 % en variation annuelle) et dans la zone euro (-0,82 % en variation annuelle). Dans le cas de la Chine et des Etats-Unis, les ICA prévoient « une croissance stable », calée sur la tendance de long terme. Dans la zone euro, l’OCDE met l’accent sur l’inflexion en Italie (-0,75 %) et en France (-1,22 %), et indique que « des signes similaires apparaissent en Allemagne » (-1,12 %). Autre indicateur avancé, celui de la Banque de France (Isma – indicateur synthétique mensuel d’activité) dont la première estimation signale une progression du PIB de 0,4 % au quatrième trimestre 2018. De son côté, l’agence de notation DBRS a revu à la hausse ses évaluations pour la France en matière de déficit budgétaire (2,6 % du PIB en 2018 et 2,8 % en 2019) et de dette publique (98,7 % du PIB en 2018 contre 96,4 % dans le programme de stabilité), et table sur une légère accélération de la croissance économique au quatrième trimestre (0,4 % au troisième trimestre). La raison : l’impact positif attendu sur les dépenses de consommation de la réduction des cotisations salariales et de la baisse d’une partie de la taxe d’habitation. DBRS souligne que les prévisions du gouvernement en matière de hausse du PIB (1,7 % en 2018 et 2019) restent supérieures aux mesures de la croissance potentielle française.
La sortie non négociée de la Grande-Bretagne hors de l’Union européenne devient un scénario probable. Les gestionnaires doivent s’organiser rapidement.
Les défis existentiels, la construction européenne en a déjà connu beaucoup. Le plus récent et redoutable a concerné la zone euro, en 2012, quand la crise grecque n’a pu trouver sa solution que grâce à la menace d’intervention illimitée de la BCE pour calmer les spéculateurs qui s’acharnaient contre l’Europe du Sud. Six ans plus tard, voici que le ciel se charge à nouveau : alors que les planètes paraissaient alignées au printemps 2017, après l’élection présidentielle française, tout semble, 18 mois plus tard, se mettre en place pour qu’un nouvel orage éclate en 2019. Pièce à pièce, le décor européen change, la scène s’assombrit, les menaces se précisent ; nulle exagération dans ce constat, des faits seulement. Qu’on en juge.
Les espèces sonnantes et trébuchantes restent, et de loin, le moyen de paiement le plus utilisé en zone euro (79 % des transactions contre 19 % via les cartes). C’est clair : billets et pièces ne sont pas une espèce en voie de disparition. En France, la part des espèces représente 68 % des transactions et 28 % de la valeur des opérations (90 % des paiements de moins de 5 euros). Une question de génération sans doute. La tranche d’âge 55-64 ans les utilise pour les trois quarts de leurs transactions.