Les Français qui seraient encore en Ukraine doivent quitter le pays «sans délai», a dit lundi le ministère des Affaires étrangères sur son site internet, évoquant «l’offensive armée engagée depuis le 24 février par la Russie contre l’Ukraine et les risques encourus notamment par les civils». L’ambassade de France en Ukraine, délocalisée à Lviv, reste opérationnelle.
La société de gestion H2O Asset Management, dirigée par Bruno Crastes, a décidé de maintenir l’exposition de certains fonds à la devise russe, le rouble, selon une lettre aux investisseurs consultée par Bloomberg. H2O compte notamment deux de ses fonds exposés au rouble dont H2O Multibonds, qui avait une exposition brute de 48,3% début février à la devise russe selon un document consulté par Bloomberg, et H2O Multi Emerging Debt. Ces deux fonds, touchés par l’invasion russe en Ukraine, ont subi des pertes record la semaine dernière. L’ex-affilié de Natixis Investment Managers, qui a coupé son exposition à la dette russe, affirme à ses investisseurs tenir à son exposition au rouble pour diverses raisons. H2O s’attend à ce que le marché des devises continue d’opérer et à ce que le rouble monte au lieu de baisser. La société de gestion croit aussi que ses positions sont couvertes par d’autres mouvements de marché, relate Bloomberg.
Le gouvernement russe a annoncé lundi avoir approuvé une liste de pays et de territoires dont les actions sont jugées «hostiles» à la Russie, à ses entreprises et à ses citoyens, dans le sillage des sanctions prises par les pays occidentaux après l’invasion de l’Ukraine décidée par Moscou. Cette liste inclut les Etats-Unis, tous les pays membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon, le Canada, la Norvège, Singapour, la Corée du Sud, la Suisse et l’Ukraine, selon un communiqué du gouvernement. Elle fait suite à un décret présidentiel en date du 5 mars. Pour effectuer ces paiements, les emprunteurs devront ouvrir un compte spécifique en roubles auprès d’une banque russe et y transférer l'équivalent en roubles du montant dû en devises étrangères sur la base du taux de change officiel de la banque centrale le jour du paiement. Cet arrangement temporaire pour le paiement des dettes à l’international s’applique aux paiements dépassant 10 millions de roubles par mois (environ 70.000 euros).
Le président américain Joe Biden, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Boris Johnson sont «déterminés à continuer d’augmenter le coût» infligé à la Russie en réponse à l’invasion de l’Ukraine, selon un communiqué publié lundi par la Maison-Blanche après une vidéoconférence entre les quatre hommes. Lundi, Olaf Scholz a fait savoir que les importations d'énergie fossile en provenance de Russie étaient «essentielles» pour la «vie quotidienne des citoyens» en Europe, et a assuré que l’approvisionnement du continent ne pouvait être assuré autrement à ce stade. Joe Biden, lui, est soumis à une pression croissante de parlementaires de tous bords pour couper cette source de revenus essentielle au régime de Vladimir Poutine, mais n’a pas sauté le pas.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a évacué d’Ukraine tout son personnel non-ukrainien, soit près des 500 membres des missions internationales, a annoncé lundi la secrétaire générale de l’organisation Helga Schmid.
Schroders Capital, la division actifs privée de Schroders, vient d’ouvrir son business d’actifs immobiliers au Japon, avec l’arrivée de Keisuke Kusano comme directeur des actifs réels dans le pays. Basé à Tokyo, il sera rattaché à Noriaki Kurose, directeur Japon, ainsi qu’à Allan Lee, directeur des actifs réels en Asie (ex-Chine). Keisuke Kusano arrive de JP Morgan Asset Management, où il était directeur exécutif à Tokyo depuis 2013. Auparavant, il a travaillé comme associé chez Aviva Investors et Clover Advisors Company. Il fut également gérant chez Touchstone Capital Management. Schroders Capital souhaite profiter de la croissance de demande dans les secteurs d’actifs immobilier en Asie. Selon Real Capital Analytics, le total des transactions immobilières d’investissement dans la région Asie-Pacifique a atteint le niveau record de 209 milliards de dollars en 2021, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2020. En février, Schroders Capital a renforcé son équipe asiatique avec la nomination d’Andrew Haskins au sein d’un poste nouvellement créé de directeur de la stratégie et le conseil d’investisseurs pour l’immobilier en Asie Pacifique. Basé à Hong Kong, il sera rattaché à Andrew Moore, directeur de la division d’actifs réels en Asie Pacifique. Schroders Capital comptait 65 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
Le gouvernement russe a annoncé lundi avoir approuvé une liste de pays et de territoires dont les actions sont jugées «hostiles» à la Russie, à ses entreprises et à ses citoyens, dans le sillage des sanctions prises par les pays occidentaux après l’invasion de l’Ukraine décidée par Moscou.
L’administration Biden est prête à décider unilatéralement, donc sans la participation de leurs alliés européens, une interdiction des importations de pétrole russe aux Etats-Unis après l’invasion de l’Ukraine, rapporte Reuters, qui cite des sources proches.
La société de gestion H2O Asset Management, dirigée par Bruno Crastes, a décidé de maintenir l’exposition de certains fonds à la devise russe, le rouble, selon une lettre aux investisseurs consultée par Bloomberg.
La firme américaine JPMorgan a sondé ses investisseurs pour déterminer si elle doit ou non exclure les obligations russes (souveraines et crédit) en devise étrangère et en devise locale de ses indices obligataires, rapporte Reuters qui a eu accès à ce sondage. Les participants du sondage en faveur d’une exclusion des obligations russes étaient aussi invités à indiquer s’ils préféraient que cette exclusion soit mise en application dès la fin mars ou à la fin du mois d’avril. Le sondage s’est terminé dimanche soir. La Russie et la Biélorussie ont été placées sous surveillance par JPMorgan depuis le 1er mars.
Le prix des actions Allfunds, la plateforme d’intermédiation de fonds d’investissement, a perdu 20,5% de sa valeur depuis son introduction sur Euronext Amsterdam en avril 2021, a calculé le journal espagnol Cinco Dias. Le titre a touché un point bas à 9,14 euros lors de la session du 4 mars 2022, en-dessous de son prix lors de sa cotation, à savoir 11,5 euros. Allfunds a même perdu 47% de sa valeur depuis le début de l’année 2022, constate Cinco Dias. Les analystes et gérants interrogés estiment notamment que le titre souffre des incertitudes de marché qui laissent moins de perspectives de croissance. Si les résultats d’Allfunds ont atteint des records au premier semestre 2021, il semble que ceux du second semestre 2021 aient été en-deça des attentes. Les gérants et analystes sont cependant plus enclins à conserver voir acheter le titre qu'à le vendre.
La banque russe VTB Bank se prépare à fermer ses activités en Europe après avoir été durement touchée par les sanctions, a appris le Financial Times, qui cite des sources informées de discussions interne. VTB n’a pas souhaité faire de commentaire. «Nous essayons de le faire aussi rapidement que possible, mais les activités en Europe sont beaucoup plus compliquées que celles au Royaume-Uni», commente une personne impliquée dans les opérations. «Nous faisons tout ce que nous pouvons pour rendre l’argent des clients», poursuit-elle. Sberbank, la principale banque russe, a décidé de quitter le marché européen la semaine dernière. Ensemble, Sberbank et VTB représentent plus de la moitié du marché bancaire russe.
AllSpring Global Investments (ex-Wells Fargo AM) vient de recruter Matt Wren au poste de responsable de la technologie (chief technology officer). Il travaillait précédemment chez BlackRock en tant que responsable global de la technologie d’investissement. Chez AllSpring, il sera rattaché au président et directeur général Joe Sullivan. Matt Wren a aussi travaillé au sein du groupe Barclays, notamment dans les opérations d’investissement, le trading, la recherche ou encore la gestion du risque.
L’Autorité des marchés financiers (AMF) a appelé vendredi à la vigilance des sociétés de gestion de portefeuille (SGP) à la suite des développements du conflit russo-ukrainien, et notamment les sanctions prononcées par l’Union européenne à l’encontre de personnes ou d’entités russes. Elle demande aux gestionnaires de lui faire part sans délai de tout problème pouvant affecter leurs activités. L’AMF les rappelle aussi à leurs devoirs concernant les sanctions applicables en France vis-à-vis des personnes et entités russes concernées. Des sanctions qui concernent non seulement les relations d’affaires existantes ou à venir, mais aussi la possibilité d’acquérir et de céder certains nouveaux titres d’émetteurs publics russes. Concernant la valorisation et la liquidité des expositions directes ou indirectes liées à des actifs russes, le régulateur demande aux SGP de prendre les mesures nécessaires pour la gestion du risque de liquidité de leurs fonds concernés.
La France a recommandé à ses ressortissants de quitter la Russie en raison de la raréfaction des liaisons aériennes suite aux sanctions liées à l’invasion de l’Ukraine. «Compte tenu de la raréfaction croissante des liaisons aériennes, il est instamment recommandé aux ressortissants français, dont la présence et celle de leur famille n’est pas essentielle en Russie, de quitter le pays tant que cela est encore possible», fait savoir le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sur son site internet. La compagnie aérienne russe Aeroflot a annoncé samedi la suspension de l’ensemble de ses vols internationaux à compter du 8 mars, à l’exception des vols vers la Biélorussie, selon l’agence Tass.
De nouvelles sanctions visant Moscou sont en discussion entre les pays occidentaux et il n’y a pas lieu d’y renoncer si la guerre en Ukraine se poursuit, indiquait dimanche Reuters, citant une source de l’Elysée, à l’issue d’un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine. «La négociation sur les sanctions ira vite, il faut le temps de s’organiser et de trouver les cibles les plus efficaces», a déclaré la présidence française. Vendredi, les pays du G7 ont annoncé leur intention d’imposer de «nouvelles sanctions sévères» contre Moscou et ont demandé la mise en place «rapide» de couloirs humanitaires en Ukraine.
La police italienne a saisi des villas et des yachts d’une valeur d’au moins 140 millions d’euros appartenant à quatre milliardaires russes figurant sur la liste des sanctions de l’Union européenne à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, indiquait Reuters samedi. Une villa appartenant à l’homme d’affaires Alicher Ousmanov sur l'île de Sardaigne et une villa sur le lac de Côme appartenant à l’animateur de la télévision publique Vladimir Soloviev ont été saisies. En outre, des yachts appartenant à l’homme le plus riche de Russie, Alexei Mordashov, et à Gennady Timchenko, proche du président russe Vladimir Poutine, ont été saisis dans des ports du nord de l’Italie.
Timothy O’Hara, co-directeur mondial de la gestion crédit au sein du gestionnaire américain BlackRock, est sur le départ, rapporte Bloomberg. Le responsable du crédit fondamental Jim Keenan prendra seul les rênes de la gestion crédit de BlackRock à la fin du mois d’avril. Timothy O’Hara avait rejoint BlackRock en 2017 après une trentaine d’années passées chez Credit Suisse.
L’Autorité des marchés financiers a publié ce vendredi un communiqué appelant à la vigilance des sociétés de gestion de portefeuille (SGP) suite aux développements du conflit russo-ukrainien et notamment les sanctions prononcées par l’Union européenne à l’encontre de personnes ou d’entités russes. Elle demande aux gestionnaires de lui faire part sans délai de tout problème significatif pouvant affecter leurs activités. L’AMF les rappelle aussi à leurs devoirs concernant les sanctions applicables en France vis-à-vis des personnes et entités russes concernées. Des sanctions qui concernent non seulement les relations d’affaires existantes ou à venir, mais également la possibilité d’acquérir et de céder certains nouveaux titres d’émetteurs publics russes. «Au-delà de l’ajout de nouveaux individus et entités dans les systèmes existants des SGP pour bloquer toute la souscription à des placements collectifs ou toute fourniture de service de gestion de portefeuille pour compte de tiers, les acteurs doivent passer en revue l’impact de ces mesures sur les passifs des fonds pour lesquels ils disposent d’informations sur les détenteurs finaux, ainsi que sur leurs clients et plus largement sur l’ensemble des individus et entités déjà en relation d’affaires avec la SGP. Il est rappelé que la mise en œuvre des mesures de gel des avoirs ne relève pas d’une approche par les risques mais d’une obligation de résultat. Dès lors qu’un client ou une relation d’affaires fait l’objet d’une mesure de gel des avoirs, la mesure doit être appliquée sans délai», précise l’AMF. Concernant la valorisation et la liquidité des expositions directes ou indirectes liées à des actifs russes, le régulateur demande aux SGP de prendre les mesures nécessaires pour la gestion du risque de liquidité de leurs fonds concernés. «Il est donc attendu des acteurs qu’ils anticipent l’évolution des conditions de marché et qu’ils fassent preuve de prudence dans leurs hypothèses de liquidité sur ces expositions», indique l’AMF. Plusieurs gestionnaires dont Amundi et BNP Paribas Asset Management ont suspendu les opérations de certains de leurs fonds et fonds indiciels cotés exposés à la Russie. Par ailleurs, le régulateur leur demande la plus grande vigilance quant à l’accroissement du risque d’incident de cybersécurité.
First Sentier Investors vient d’annoncer ce 4 mars la promotion de Yoshiki Ueno, jusqu’ici directeur de la gouvernance aux Etats-Unis, au rang de directeur général adjoint. Basé à Sydney, il épaulera Mark Steinberg, directeur général, pour la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise. Il sera également chargé d’assurer la coordination avec Mitsubishi UFJ Trust and Banking Corporation (The Trust Bank), une filiale de l’entreprise actionnariale Mitsubishi UFJ Financial Group, Inc. (MUFG) qui a acquise la société de gestion en 2019. Ce poste est attribué par The Trust Bank pour une durée habituelle de deux à trois ans. Yoshiki Ueno remplacera l’ancien directeur général adjoint Yutaka Kawakami. Ce dernier retournera à Tokyo afin d’assumer son nouveau rôle de directeur général exécutif à The Trust Bank. Il a également été nommé adjoint en charge de l’unité commerciale de gestion d’actifs et de services aux investisseurs et responsable de l’activité de gestion d’actifs au sein de la banque. Il conservera également son poste au sein du conseil d’administration de First Sentier Investors. Pour sa part, Yoshiki Ueno est arrivé chez First Sentier Investors en août 2019, à la suite du rachat. Il a travaillé en collaboration avec Bachar Beaini, directeur général pour les Amériques, afin de gérer le processus de consultation et de reporting avec les sociétés mères américaines de FSI - MUFG Americas et MUFG Fund Services (USA). Auparavant, il a travaillé au sein de The Trust Bank pour près de 20 ans. Pendant cette période, il a occupé plusieurs postes notamment dans le domaine de la finance d’entreprise, de la planification stratégique pour la gestion d’actifs et les services aux investisseurs, ainsi que dans le bureau de gestion des projets d’intégration. First Sentier Investors comptait plus de 160,5 milliards d’euros d’encours sous gestion au 31 décembre 2021.
Manulife Investment Management vient d’annoncer ce 4 mars le lancement d’une joint-venture avec Kenedix, une société de gestion japonaise spécialisée dans les actifs immobiliers. Pour Manulife IM, il s’agit d’une première transaction au sein des investissements dans des actifs multi-familiaux japonais. A travers cette joint-venture, la société de gestion canadienne souhaite également élargir sa présence au sein des marchés importants en Asie-Pacifique. Cette joint-venture vient de conclure des accords de vente et d’achat pour créer un portefeuille initial de 19,8 milliards de yen (160 millions d’euros). Celui-ci va acquérir neuf actifs multifamiliaux dans les villes clés japonaises, dont l’acquisition de quatre sont déjà réalisés. Il s’agit d’actifs institutionnels stables avec une surface nette louable de 250,000 mètres carrés. Cinq actifs immobiliers sont situés à Tokyo tandis que d’autres sont localisé des les banlieues de Tokyo, Osaka et Nagoya. Au 30 septembre 2021, Manulife IM comptait 835 milliards de dollars (734 milliards d’euros) d’encours sous gestion et administration.
La guerre en Ukraine et les sanctions financières prises par les pays occidentaux contre la Russie ont mis fin à deux mois consécutifs de collecte des fonds actions, au profit de stratégies sécurisées. Entre le 24 février et le 2 mars, les investisseurs ont retiré 5 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros) des fonds actions, une baisse presque uniquement nourrie par la défiance envers les marchés européens, selon le «Flow Show», le rapport hebdomadaire sur les flux dans les fonds de BofA Global Research. Les investisseurs se sont rués dans le même temps sur les véhicules considérés comme les plus sûrs, à savoir les fonds monétaires (+ 46 milliards), la dette souveraine (+6 milliards) et les fonds or (+1,9 milliard). Les fonds obligataires ont, dans leur ensemble, vécu une huitième semaine de décollecte consécutive. La décollecte historique des fonds actions européennes s’élève à 6,7 milliards de dollars de sorties en une semaine. La région concentre la grande majorité des craintes des investisseurs, puisque les fonds actions américaines n’ont rendu que 0,3 milliard de dollars, quand les fonds actions japonaises et émergentes ont chacun collecté 1,3 milliard de dollars. Sur le marché américain, la crainte d’une accélération de l’inflation a profité aux fonds sectoriels sur les matériaux, qui ont reçu un montant lui aussi historique, mais à la hausse (+4,1 milliards de dollars), et l’énergie (+2,4 milliards). La décollecte s’est, elle, répartie entre les fonds de financières (-3,5 milliards de dollars), d’immobilier (-1,1 milliard), et de style croissance (-2,2 milliards). Dans l’univers obligataire, seuls les fonds de dettes souveraines ont trouvé grâce aux yeux des investisseurs, avec 6 milliards de dollars de collecte, dont 0,8 milliard sur les stratégies indexées à l’inflation. Les fonds de dettes d’entreprises investment grade, high yield et émergentes ont eux enregistré de nouvelles sorties pour la huitième semaine d’affilée, avec -7,8 milliards de dollars pour les premiers, - 2,2 milliards pour les deuxièmes et - 3,1 milliards pour les troisièmes.
Lyxor aura maintenu la cotation de ses deux ETF actions Russie jusqu'à ce jeudi 3 mars. Les fonds Lyxor PEA Russie (MSCI Russia IMI Select GDR) UCITS ETF et Lyxor MSCI Russia UCITS ETF, qui continuaient à s'échanger sur de nombreuses places européennes malgré la fermeture de la Bourse de Moscou, viennent d'être suspendus, a appris NewsManagers. «Compte tenu de la suspension de cotation par Euronext, Borsa Italiana et Deutsche Borse de tous les ETF sur la Russie, ainsi que de la suspension des titres sous-jacents de leurs indices, il a été décidé dans l’intérêt de la protection des porteurs de suspendre les souscriptions et rachats ainsi que la valeur liquidative à compter du 4 mars et pour une durée indéterminée», nous a précisé la société. Les deux véhicules affichaient tous les deux ce vendredi une performance de -96,33% depuis le premier janvier. Les encours sous gestion du premier ont quasiment disparu, passant de 32,8 millions d’euros à fin janvier à un microscopique un million le 2 mars. Le second compte encore quelques supporters, puisqu’il affichait 16 millions d’encours au 3 mars, en hausse de deux millions par rapport à la veille, malgré une valeur liquidative quasi-inchangée. A fin janvier, ce fonds indiciel coté comptait 292,9 millions d’euros d’encours. Ces deux ETF pouvaient encore coter cette semaine malgré la fermeture de la Bourse moscovite car ils répliquaient la performance d’un indice composé principalement de certificats de dépôt global (GDR, global depositary receipts) cotés à Londres. Cette réplication était par ailleurs réalisée de manière synthétique, via des swaps. L’accès à des titres cotés à Moscou n'était donc pas nécessaire pour maintenir le calcul de la valorisation. Interrogé sur une éventuelle liquidation de l’un des fonds, Lyxor n’a pas fait de commentaire.
L’Autorité des marchés financiers (AMF) a publié ce vendredi un communiqué appelant à la vigilance des sociétés de gestion de portefeuille (SGP) à la suite des développements du conflit russo-ukrainien et notamment les sanctions prononcées par l’Union européenne à l’encontre de personnes ou d’entités russes.
Le Britannique M&G, qui doit annoncer mardi ses résultats annuels pour l’année 2021, a déclaré hier cesser tout nouvel investissement en Russie. La société indique n’avoir qu’une minuscule exposition à la Russie de 0,1% de ses 370 milliards de livres d’encours, et qu’elle travaillait à vendre ces titres lorsque cela serait possible et approprié.
Le régulateur britannique des marchés financiers Financial Conduct Authority a lancé plus de 300 enquêtes dans des firmes non autorisées opérant dans le secteur des crypto-actifs en 2021, rapporte le Financial Times. La FCA a indiqué que les plaintes concernant des fraudes liées aux actifs digitaux ont bondi de 50% sur son site anti-anarques.
La société de gestion américaine Fidelity International a indiqué dans un billet sur le réseau social LinkedIn qu’elle allait cesser d’investir en Russie et en Biélorussie «dans l’immédiat». Elle explique qu’elle évalue son actuelle exposition à ces deux pays et «quand cela est possible et approprié», envisagera de la réduire de manière à protéger les intérêts de ses clients et limiter des conséquences indésirables. Abrdn avait pris une décision similaire plus tôt dans la semaine en annonçant stopper ses investissements russes et biélorusses pour des considérations ESG. Le gestionnaire britannique avait précisé que moins de 0,5% de ses encours seraient affectés par le fait de désinvestir de Russie et de Biélorussie. De son côté, BlackRock a annoncé ce jeudi qu’il avait cessé tout achat de titres russes dans ses fonds actifs et fonds indiciels cotés (ETF) depuis lundi 28 février. La firme a assuré avoir jouer un rôle pro-actif dans la décision des fournisseurs d’indices de retirer les titres russes des indices mondiaux et émergents. Selon BlackRock, les titres russes dans lesquels la société est investie représentent moins de 0,01% des encours de ses clients.