Toute l’actualité économique de la zone euro (PMI, inflation, croissance, chômage, confiance des ménages, dépenses) et de ses principaux membres (Allemagne, Espagne, France, Italie).
Le taux de chômage en zone euro corrigé a légèrement baissé, à 7,2% en novembre, son niveau le plus bas depuis mars 2020 et le premier confinement, selon Eurostat. Le nombre de chômeurs a diminué de 222.000 à 11,83 millions, alors que la demande de main d’œuvre s’est renforcée. Parallèlement, le taux de chômage des jeunes (demandeurs d’emploi de moins de 25 ans) est tombé à 15,5% en novembre, après 15,8% en octobre. Parmi les plus grandes économies de la zone euro, les taux de chômage les plus élevés ont été enregistrés en Espagne (14,1 %), en Italie (9,2%) et en France (7,5%), tandis que les taux les plus bas ont été enregistrés aux Pays-Bas (2,7%) et en Allemagne (3,2% ).
Le taux de chômage en zone euro corrigé des variations saisonnières a légèrement baissé, à 7,2% en novembre, son niveau le plus bas depuis mars 2020 et le premier confinement, selon Eurostat. Le nombre de chômeurs a diminué de 222.000 à 11,83 millions, alors que la demande de main d’œuvre s’est renforcée dans le cadre de la reprise économique en cours.
Les exportations allemandes ont augmenté en novembre, contre toute attente, mais la production industrielle a chuté, selon les données publiées vendredi. Ceci reflète les difficultés de l'économie allemande pour surmonter les goulots d'étranglement ainsi que les restrictions introduites pour contenir la quatrième vague de Covid provoquée par le variant Omicron. Les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 1,7% tandis que les importations ont progressé de 3,3%, a indiqué Destatis l’Office fédéral de la statistique. L’excédent commercial a diminué à 10,9 milliards d’euros. La production industrielle a quant à elle baissé de 0,2 % après un bond de 2,4 % en octobre.
Les exportations allemandes ont augmenté en novembre, contre toute attente, mais la production industrielle a chuté, selon les données publiées vendredi.
Une demande étrangère plus élevée a permis un rebond plus important que prévu des commandes à l’industrie allemandes en novembre. Elles ont augmenté de 3,7% sur le mois en termes corrigés après une baisse révisée de 5,8% en octobre, selon l’Office fédéral de la statistique. Le consensus Reuters anticipait une hausse de seulement 2,1%. La forte augmentation de la demande étrangère de biens d'équipement et intermédiaires explique cette dynamique positive, les commandes des autres pays de la zone euro bondissant de 13,1% et de 5% pour les pays en-dehors de l’union monétaire.
Une demande étrangère plus élevée a permis un rebond plus important que prévu des commandes à l’industrie allemandes en novembre. Elles ont augmenté de 3,7% sur le mois en termes corrigés des variations saisonnières après une baisse révisée de 5,8% en octobre, selon les chiffres publiés jeudi par l’Office fédéral de la statistique. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une hausse mais de seulement 2,1%.
La reprise économique de la zone euro semble s’être essoufflée en décembre en raison du pic de contaminations Covid. L’indice d’activité PMI composite a reculé à 53,3, son plus bas niveau depuis mars, après 55,4 en novembre, selon l’enquête IHS Markit publiée mercredi. L’indice PMI des services est tombé au plus bas en huit mois, à 53,1 contre 55,9 en novembre et 53,3 en première estimation. L’indice PMI manufacturier, publié lundi, a reculé à 58 en décembre, après 58,4 en novembre. L’activité s’est même contractée dans la première économie européenne : l’indice PMI composite est passé à 49,9 en Allemagne après 52,7 en novembre et 50 en estimation flash. Il recule également en France à 55,8 en décembre après 56,1 en novembre.
Le Trésor italien, qui avait mandaté mardi 5 banques pour la première grosse émission souveraine de l’année, a reçu pour 43 milliards d’euros de demande des investisseurs sur la syndication du BTP à 30 ans (maturité 1er septembre 2052), selon l’agence Milan Finanza-DowJones. Cette dernière a ajouté que les prévisions de rendement de l’obligation avaient été abaissées de 8 à 6 points de base (pb) au-dessus du rendement courant du BTP à échéance septembre 2051.
La reprise économique de la zone euro semble s’être essoufflée en décembre en raison de la recrudescence des contaminations par le coronavirus. L’indice d’activité PMI composite, qui rassemble les secteurs manufacturier et des services, a reculé à 53,3, son plus bas niveau depuis mars, après 55,4 en novembre, selon les résultats définitifs de l’enquête réalisée par IHS Markit publiés mercredi.
Les ventes au détail ont augmenté de manière inattendue en Allemagne en novembre, atteignant même un niveau record annuel malgré les restrictions pour lutter contre le regain épidémique. Elles ont augmenté de 0,6% en rythme mensuel et en termes réels, selon les données publiées mardi par Destatis, l’Office fédéral des statistiques.
Le taux d’inflation a accéléré à 6,7% en rythme annuel en décembre, après 5,5% en novembre, bien au-dessus des attentes du marché de 5,7%, selon des estimations préliminaires de l’Institut national de la statistique (INE). Il s’agissait du taux le plus élevé depuis mars 1992, principalement en raison de la hausse des prix de l’électricité et de l’alimentation. A l’inverse, le coût des carburants et lubrifiants pour les véhicules personnels semble baisser. L’inflation de base, hors énergie et alimentation, a probablement atteint un record de 2,1% en décembre, après 1,7% en novembre. Sur une base mensuelle, les prix à la consommation devraient augmenter de 1,3%, un plus haut depuis avril 2012.
Le commissaire européen aux Affaires économiques souhaiterait fixer des ratios de dette individualisés à l’échelle de chaque Etat membre de l’Union européenne (UE) dans le cadre de la réforme du Pacte de stabilité et de croissance (PSC), a-t-il expliqué au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ). Les règles budgétaires européennes sont suspendues depuis mars 2020 pour tenir compte des répercussions de la pandémie sur les finances publiques, mais il est prévu que cette clause dérogatoire arrive à échéance fin 2022 et la Commission européenne (CE) a lancé cet automne un débat sur la réforme du PSC qu’elle compte présenter mi-2022. Paolo Gentiloni justifie son approche par les différences de ratios dette/PIB «actuellement trop importantes» pour reprendre le Pacte initial. Il a rejeté la proposition de Klaus Regling, directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES), de relever le plafond de dette à 100% du PIB pour l’ensemble des Vingt-Sept.
Le président du Conseil italien, Mario Draghi, a laissé entendre mercredi qu’il pourrait briguer la présidence de la République, alors que le Parlement se réunira fin janvier pour élire un successeur à l’actuel chef de l’Etat, Sergio Mattarella qui, à 80 ans, ne se représentera pas pour un nouveau mandat de sept ans. Mario Draghi, 74 ans, est considéré comme le mieux placé pour prendre le relais. Il a affirmé que son cabinet de coalition avait «créé les conditions pour poursuivre le travail, quelle que soit la personne en place», jusqu’à la fin de l’actuelle législature, au premier semestre 2023. L’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) s’est défini comme «un grand-père au service des institutions». Mais les marchés et dirigeants politiques redoutent que la coalition technique mise en place en février n’éclate vite s’il quitte le Conseil pour un poste aux prérogatives constitutionnelles bien plus limitées. Le président de la République italienne est élu à bulletins secrets par les parlementaires des deux chambres et les représentants des 20 régions de la Péninsule. Les taux italiens ont gagné 3 à 4 pb de plus que les autres taux européens depuis mercredi, jusqu'à 1,12% à 10 ans soit un plus haut depuis début novembre.
La croissance économique de l’Espagne a été fortement révisée à la hausse pour le troisième trimestre 2021, à +2,6% au lieu de 2% en première estimation, selon l’institut des statistiques espagnoles (INE). Cela en fait le rythme d’expansion trimestrielle le plus rapide en un an. La consommation des ménages a progressé de 1% (après 5% au deuxième trimestre) et les dépenses publiques de 0,5% (après 0,8%). Parallèlement, la demande extérieure nette a contribué positivement au PIB, les exportations (7,1%) ayant augmenté bien plus que les importations (2,2%). En outre, l’investissement a progressé de 1,2% (après -3,2%). Sur une base annuelle, l’économie a progressé de +3,4%, après +17,7% au cours du trimestre précédent, là aussi bien davantage que la première estimation de +2,7%. Malgré cette embellie, la suite devrait être assombrie par la résurgence de l’épidémie, qui a déjà induit des restrictions de voyage. La Banque d’Espagne, la semaine dernière, puis le Fonds monétaire international (FMI), cette semaine, ont abaissé leurs perspectives pour l’Espagne pour 2021 et 2022, citant les effets du Covid-19 sur les services, et comme ailleurs les inflationnistes des blocages sur l’approvisionnement.
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, avant promulgation par le président de la République le 17 décembre, la loi qui permet de ratifier la réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES) entre les 19 Etats de la zone euro. Pour rappel, cette révision, actée début 2021, avait été chaotique, à cause des débats politiques en Italie où la Ligue «euro-sceptique» de Matteo Salvini craignait que le pays ne soit stigmatisé (et ses taux d’emprunt dans la foulée) par une procédure de restructuration des dettes souveraines ainsi facilitée.
La Banque d’Espagne a révisé en baisse vendredi ses prévisions de croissance pour cette année et l’année prochaine. La reprise économique a ralenti au quatrième trimestre, le pays étant touché par les goulets d'étranglement de la chaîne d’approvisionnement, la hausse de l’inflation et une nouvelle vague de contagion au Covid-19, explique cette dernière. Après une chute record de 10,8 % l’année dernière, la Banque d’Espagne s’attend désormais à ce que le produit intérieur brut (PIB) augmente de 4,5 % en 2021, en baisse par rapport à son estimation de 6,3 % en septembre. La croissance devrait s’accélérer à 5,4% en 2022.
Le taux d’inflation dans la zone euro a bien atteint 4,9% sur un an en novembre, son plus haut niveau jamais enregistré, toujours sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie, selon Eurostat. Par rapport à octobre, les prix à la consommation dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique affichent une hausse de 0,4%, alors que la première estimation publiée fin novembre était de 0,5%. Les plus fortes contributions à la hausse des prix en rythme annuel restent celles de l’énergie (+2,57 points de pourcentage), des services (+1,16 point) et des biens industriels hors énergie (+0,64 point).