Nos articles d’actualité et d’analyse sur les grands évènements et décisions politiques susceptibles d’influer les marchés financiers et les principales économies (élections, guerre, remaniements, réformes etc.)
L’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, ordonné par le président américain Donald Trump, a brutalement interrompu la trêve des confiseurs. La douce euphorie boursière qui avait accompagné la fin d’année s’efface devant la peur d’une escalade guerrière entre l’Iran et les Etats-Unis. Le risque géopolitique se rappelle à nouveau au mauvais souvenir des investisseurs, et pourtant, leur réaction reste une fois encore modérée. Voilà des années que les prix du pétrole font fi des tensions grandissantes au Moyen-Orient ; des années que les marchés financiers ont peine, plus largement, à saisir une matière mouvante qui se prête difficilement à la rigueur mathématique des modèles de valorisation. Ils ont tendance à négliger le facteur politique tant que celui-ci n’apparaît pas pleinement sur leurs radars, mais aussi à sous-estimer, une fois la crise venue, la capacité de réaction des dirigeants, comme on l’a vu lorsque l’euro était voué aux gémonies. L’histoire récente ne saurait d’ailleurs leur donner tort. Entamée sous la double menace d’un Brexit dur et d’une guerre commerciale sino-américaine, 2019 s’est soldée par un millésime exceptionnel où la chance et la mansuétude des banques centrales ont souri aux audacieux.
Le gouvernement intérimaire bolivien a annoncé mercredi l’ouverture d’enquêtes pour corruption contre 600 anciens membres de l’exécutif et responsables d’entreprises publiques sous la présidence d’Evo Morales, lui-même visé par la procédure. Evo Morales est sous le coup, depuis le 18 décembre, d’un mandat d’arrêt émis par le parquet bolivien, dans le cadre d’une enquête pour sédition et terrorisme. Il a démissionné le 10 novembre après avoir été lâché par la police et par l’armée, sous la pression de l’opposition qui considérait comme frauduleuse sa réélection fin octobre pour un quatrième mandat dès le premier tour. De nouvelles élections générales en Bolivie sont prévues le 3 mai.
La compagnie aérienne Air France et son homologue allemande Lufthansa ont annoncé ce matin avoir suspendu jusqu’à nouvel ordre le survol des espaces aériens irakien et iranien, après les tirs de missiles de l’Iran contre des bases abritant des troupes américaines en Irak. Lufthansa a également annulé un vol prévu ce mercredi entre Francfort et Téhéran, précisant que le contournement des zones aériennes iranienne et irakienne aurait «un impact sur la durée» d’autres vols.
Les marchés financiers se sont stabilisés mercredi à la mi-séance, après la poussée d’inquiétudes provoquée par les tirs de missiles de Téhéran opérés en réponse à la mort du général iranien Qassem Soleimani la semaine dernière lors d’une frappe de l’armée américaine.
Le parlement espagnol a donné son aval à la coalition menée par le parti socialiste (PSOE) aux côtés de la formation de gauche Unidas Podemos. Pedro Sanchez, le patron du PSOE, est reconduit de justesse à la tête du gouvernement au terme d’une crise politique de près d’un an, à 167 voix contre 165. Dix-huit se sont abstenus. Cette faible majorité risque de compliquer la tâche du gouvernement dont le programme passe mal auprès des investisseurs. Les deux partenaires du gouvernement ont notamment promis un alourdissement de la fiscalité des plus hauts revenus et des entreprises, ainsi que l’abrogation de la réforme du code du travail menée par le précédent gouvernement conservateur.
L’Espagne sort de l’impasse politique. Le parlement a donné son aval à la coalition menée par le parti socialiste (PSOE) aux côtés de la formation de gauche Unidas Podemos.
Les Etats-Unis n’ont pas l’intention de quitter militairement l’Irak, a assuré lundi le secrétaire américain à la Défense, démentant les informations de Reuters annonçant le départ imminent de la coalition internationale, conformément à la décision votée dimanche par le parlement de Bagdad. Selon le général Mark Milley, chef d'état-major de l’armée américaine, il s’agit d’un projet mal rédigé destiné à informer Bagdad d’une recrudescence des mouvements de troupes. La lettre dont Reuters a pris connaissance annonce le départ imminent des forces de la coalition, sans préciser si la mesure concerne la totalité des effectifs américains en Irak, qui sont de l’ordre de 5.000 hommes.
Le regain de tensions au Moyen-Orient rappelle aux investisseurs le risque géopolitique. Et cette année sera marquée par l’élection présidentielle américaine.
Le Parti socialiste espagnol et la formation séparatiste Esquerra Republicana de Catalunya (ERC, Gauche républicaine de Catalogne) se sont entendus pour que le futur gouvernement au pouvoir à Madrid lance un dialogue sur l’avenir de la Catalogne. En échange, l’ERC s’abstiendra lors du vote prévu entre les 4 et 7 janvier, lors d’une session extraordinaire au Parlement, sur l’investiture du gouvernement central formé par les socialistes, ce qui pourrait permettre à l’Espagne de sortir de l’impasse politique et au socialiste Pedro Sanchez de rester chef du gouvernement. L’Espagne peine à se doter d’un gouvernement stable depuis l’irruption en 2015 sur la scène politique de nouvelles formations nées après la crise financière de 2008, qui ont fragmenté le Parlement et mis fin au bipartisme entre conservateurs du Parti populaire et socialistes du PSOE.
La nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est dit «très inquiète», dans un entretien publié vendredi au quotidien Les Echos, de la faisabilité d’ici à fin 2020 de la signature d’un accord commercial après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), prévue le 31 janvier. «Il ne s’agit pas seulement de négocier un accord de libre-échange, mais de nombreux autres sujets (…), a déclaré la dirigeante allemande. Je crois qu’il serait raisonnable de faire le point en milieu d’année et, si nécessaire, de s’entendre sur une extension de la période de transition.» En début de semaine, le négociateur européen du Brexit, Michel Barnier, avait concédé que ratifier une relation post-Brexit dans le délai de onze mois que demande le Premier ministre britannique serait «un immense défi». Alors que Boris Johnson souhaite accord commercial «ambitieux», «sans alignement sur les règles de l’UE», les analystes confirment que la seule voie vers un accord rapide sera justement de viser un minimum de règles communes.
Le gouvernement mexicain demandera à un tribunal des Nations unies de régler un différend avec la Bolivie qu’il accuse de violer les usages diplomatiques, a déclaré hier Marcelo Ebrard, ministre mexicain des Affaires étrangères. Cette plainte sera envoyée à la Cour internationale de Justice, organisme des Nations unies basé à La Haye. Depuis lundi, le Mexique accuse la Bolivie de renforcer la présence policière à l’extérieur de son ambassade à La Paz et d’intimider ses diplomates. Cette montée des tensions intervient après que le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a accordé l’asile politique à l’ancien dirigeant bolivien Evo Morales, provoquant un refroidissement des relations bilatérales.
Le Conseil des ministres de l’Union européenne (UE) a prolongé, le 19 décembre à l’unanimité et jusqu’au 31 juillet 2020, les sanctions économiques visant des secteurs spécifiques de l'économie russe tant que les accords de Minsk, signés en 2015, ne seront pas pleinement mis en œuvre. Ces mesures avaient été instaurées le 31 juillet 2014 pour un an en réaction aux actions de la Russie en Ukraine, puis renforcées en septembre 2014. Elles ont notamment pour effet de limiter l’accès aux marchés des capitaux de l’UE pour cinq grands établissements financiers russes (détenus par l'État), trois grandes entreprises russes du secteur de l'énergie et trois du secteur de la Défense, d’imposer un embargo sur les exportations et importations d’armes, d’interdire l’exportation des biens à double usage (dont une utilisation militaire) en Russie, et de restreindre l’accès de la Russie à certains services sensibles pouvant être utilisés pour la production et l’exploration pétrolières.
L’ancien Premier ministre social-démocrate Zoran Milanovic, arrivé dimanche en tête du premier tour de l'élection présidentielle croate, affrontera le 5 janvier 2020, au second tour, la présidente sortante Kolinda Grabar-Kitarovic, a annoncé la Commission électorals. L’opposant Zoran Milanovic a recueilli 29,5% des voix devant Kolinda Grabar-Kitarovic, candidate de la Communauté démocratique croate (HDZ, droite), créditée de 26,7%. Le candidat indépendant Miroslav Skoro, chanteur populiste de 57 ans, est troisième avec 24,4% des suffrages. La Croatie, qui a rejoint l’Union européenne en 2013, prend le 1er janvier prochain les rênes de l’UE.
Le président libanais Michel Aoun a nommé jeudi comme Premier ministre l’ancien ministre de l’Education Hassan Diab, pour succéder à Saad Hariri, qui a démissionné fin octobre sous la pression de la rue. Dans la matinée, Hassan Diab, un ingénieur peu connu du grand public, avait reçu le soutien du puissant mouvement chiite Hezbollah et de ses alliés d’Amal et du Courant patriotique libre (CPL). A eux trois, ces mouvements disposent de plus de 70 sièges au Parlement, sur 128 élus. Saad Hariri avait dit mercredi soir qu’il renonçait à reprendre les rênes du gouvernement. Le Liban, avec une dette publique représentant 150% de son PIB, traverse sa pire crise économique depuis la guerre civile (1975-1990).
Le gouvernement britannique entend faire adopter d’ici le 9 janvier par la Chambre des Communes récemment renouvelée le cadre législatif qui permettra de faire sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne, a annoncé jeudi Jacob Rees-Mogg, le ministre des Relations avec le Parlement. La large victoire remportée par le Parti conservateur aux législatives du 12 décembre permet à Boris Johnson d’envisager la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne dès le 31 janvier.
Son Pacte vert est, dit-elle, d’une importance comparable aux premiers pas de l’homme sur la Lune. Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne, a voulu marquer les esprits en présentant sa feuille de route pour une neutralité carbone à l’horizon 2050. Comme les pionniers de la conquête spatiale, il faudra en effet aux dirigeants européens déployer des trésors d’ingéniosité et de courage pour arriver à bon port. Ce voyage revêt pour l’Europe une dimension existentielle : le « Green Deal » constitue une chance unique de fédérer à nouveau ses 513 millions d’habitants autour d’un projet commun.