Nos articles d’actualité et d’analyse sur les grands évènements et décisions politiques susceptibles d’influer les marchés financiers et les principales économies (élections, guerre, remaniements, réformes etc.)
Les sénateurs italiens ont levé hier l’immunité de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue et ex-ministre de l’Intérieur qui fait l’objet de poursuites judiciaires pour enlèvement liées à la détention l’an dernier de migrants secourus en mer par un navire humanitaire. La motion a été votée par 149 voix contre 141. C’est la seconde fois que l’homme politique se voit privé de son immunité parlementaire dans un dossier lié à sa gestion de la question migratoire. Les magistrats siciliens qui veulent traduire l’ex-ministre en justice estiment qu’il a agi indépendamment du gouvernement de coalition qu’il formait alors avec le Mouvement 5 Etoiles. On ignore quand son éventuel procès pourrait se tenir.
Donald Trump a évoqué hier l'éventualité d’un report de l'élection présidentielle prévue le 3 novembre aux Etats-Unis en renouvelant sa crainte, non étayée par des preuves, d’une fraude dans les votes par correspondance. «Reporter l'élection jusqu'à ce que les gens puissent voter correctement, en sécurité et de manière sûre???», a écrit le président américain sur Twitter. La date de l'élection présidentielle aux Etats-Unis est fixée par la Constitution. Les démocrates ont immédiatement dénoncé l’idée d’un report du scrutin présidentiel, qu’ils voient comme une tentative de diversion face à la profonde récession économique et à la crise liée au coronavirus, qui a fait plus de 150.000 morts aux Etats-Unis. Interrogé cette semaine par le Congrès sur une éventuelle volonté présidentielle de modifier la date de l'élection, le ministre de la Justice, William Barr, a répondu : «On ne m’avait jamais posé cette question auparavant. Je n’y ai jamais réfléchi».
Des pirates informatiques liés au gouvernement chinois ont infiltré les réseaux informatiques du Vatican, dont celui du représentant de l'Église catholique romaine basé à Hong Kong, a déclaré hier une entreprise américaine de cybersécurité. Selon Recorded Future, les attaques contre le Saint-Siège ont commencé en mai alors que le Vatican et Pékin doivent engager cette année des discussions en vue d’un renouvellement en septembre de leur accord provisoire signé en 2018. L’accord, qui porte notamment sur la nomination des évêques catholiques de Chine, a permis de réchauffer les relations diplomatiques entre le Vatican et Pékin, rompues depuis 70 ans.
Le parlement turc a adopté hier un projet de loi soutenu par le gouvernement destiné à réguler les contenus publiés sur les réseaux sociaux, une mesure que ses détracteurs voient comme un moyen supplémentaire pour les autorités d’Ankara de faire taire les dissidents. La nouvelle loi impose aux réseaux sociaux étrangers de nommer des représentants basés en Turquie pour répondre aux préoccupations des autorités sur les contenus et elle prévoit des ultimatums pour le retrait de contenus auxquels les autorités s’opposent. Les contrevenants s’exposent à des amendes, interdictions de publicités ou encore des coupures d’accès.
Le Sénat italien a approuvé hier, sur demande du président du Conseil Giuseppe Conte, la prolongation jusqu’au 15 octobre de l'état d’urgence sanitaire face à l'épidémie de coronavirus en Italie, qui accorde à l’exécutif des prérogatives renforcées. La prolongation a été adoptée par 157 voix contre 125, sur les 319 sièges que compte la chambre haute du Parlement italien. L'état d’urgence a été instauré en Italie pour une période initiale de six mois à partir du 31 janvier, après la confirmation de deux premiers cas de contamination à Rome.
Le président chilien Sebastian Pinera a procédé mardi à un vaste remaniement gouvernemental, le deuxième en neuf mois, dans le but de resserrer la coalition au pouvoir après les remous suscités par une loi sur les retraites. Le chef de l’Etat, issu de la droite libérale, a renouvelé six postes ministériels, ceux de l’Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères, de la Présidence, des Communications et des Affaires sociales. Malgré l’opposition de son gouvernement, Sebastian Pinera a promulgué vendredi une loi votée par le Congrès permettant aux Chiliens de retirer par anticipation 10% du capital de leurs fonds de retraite afin de faire face à la crise économique liée à l'épidémie de coronavirus.
La Chine a annoncé hier avoir pris le contrôle des locaux du consulat américain de Chengdu, dans le sud-ouest du pays, après avoir ordonné vendredi la fermeture de cette représentation diplomatique en représailles à la fermeture du consulat chinois à Houston (Texas) décidée la semaine dernière par Washington. Ce dernier épisode marque une nouvelle escalade dans les tensions opposant les deux premières puissances économiques mondiales, dont les relations se sont détériorées depuis plusieurs mois à propos d’un éventail de sujets, dont le commerce, la pandémie liée au nouveau coronavirus et le contrôle accru de Pékin sur Hong Kong.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a rejeté hier une proposition du président américain Donald Trump visant à inviter le président russe Vladimir Poutine à réintégrer le G7. Donald Trump a évoqué la semaine dernière la perspective d'élargir le G7 pour y inclure à nouveau la Russie, qui en avait été expulsée en 2014 après l’annexion par cette dernière de la péninsule ukrainienne de Crimée. Dans une interview au journal Rheinische Post, Heiko Maas a déclaré qu’il ne voyait aucune chance pour que la Russie réintègre le G7 tant qu’il n’y aurait pas de progrès significatifs dans la résolution du conflit en Crimée ainsi que dans l’est de l’Ukraine.
Le négociateur en chef de l’Union européenne (UE), Michel Barnier, a estimé vendredi dernier lors d’une réunion à huis-clos avec les émissaires des Etats-membres qu’un nouvel accord avec la Grande-Bretagne était possible, ont rapporté hier des sources diplomatiques à l’agence Reuters. «Je reste convaincu qu’un accord équilibré et durable reste possible, même s’il est moins ambitieux», aurait-il déclaré. L’UE souhaite qu’un accord soit conclu au plus tard en octobre pour permettre de le ratifier avant fin 2020.
HSBC a démenti samedi les informations des médias chinois selon lesquelles la banque aurait «piégé» Huawei ou «fabriqué des preuves» qui ont conduit à l’arrestation de la directrice financière de l’équipementier télécoms chinois fin 2018 au Canada. Meng Wanzhou, fille du fondateur de Huawei, est depuis lors assignée à résidence à Vancouver et lutte contre son extradition vers les États-Unis. «HSBC n’a pas fabriqué de preuves ni dissimulé des faits, et elle ne déformera pas les faits ni ne nuira à aucun client pour son propre bénéfice». Cette déclaration intervient un jour après que le People’s Daily, l’organe officiel du parti communiste chinois, a publié un rapport accusant la banque londonienne d’avoir menti sur Huawei lors de l’enquête ouverte par le département américain de la Justice.
L’intensification des tensions entre les Etats-Unis et la Chine pousse vendredi matin les marchés actions européens dans le rouge. A 9h30, le CAC 40 et l’Euro Stoxx 50 abandonnaient autour de 1,7%. L’indice chinois CSI 300 a fini en repli de 4,39%, tandis que la Bourse de Tokyo est fermée ce vendredi.
Même les observateurs britanniques en conviennent, l’Europe a fait un grand pas le 21 juillet. Une fois encore, poussée dans ses retranchements par une crise d’une gravité inédite, cette Union dont les eurosceptiques ont prédit cent fois le naufrage a su dépasser ses différences. Alors oui, les quatre jours et quatre nuits passés à transpirer sur un plan de relance commun ont renvoyé l’image de discussions de marchands de tapis où les plus prompts à manier la menace et le chantage ont été récompensés. Oui, cet accord arraché de haute lutte consacre la primauté d’une institution intergouvernementale, le Conseil européen, sur les représentants d’un véritable fédéralisme, la Commission et le Parlement. Il faudra encore passer les obstacles nationaux, déployer des centaines de milliards en suivant une gouvernance complexe, s’accorder sur des ressources communes. Seul l’avenir dira si cette initiative ne constituait qu’une réponse sans lendemain à un choc historique ou bien le socle d’une mutualisation appelée à se renforcer. Mais la menace existentielle qui revient régulièrement planer au-dessus de l’Europe a été écartée.
La Grande-Bretagne a suspendu ce lundi son traité d’extradition avec Hong Kong, a confirmé le Premier ministre Boris Johnson. La Grande-Bretagne considère que la nouvelle loi de sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong porte atteinte aux libertés garanties dans la région administrative spéciale - y compris l’indépendance du système judiciaire - qui ont permis à l’ancienne colonie britannique de devenir l’un des pôles financiers les plus importants depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Les autorités de Hong Kong et de Pékin défendent cette législation indispensable à leurs yeux pour «combler les failles dans la sécurité nationale» révélées par les mouvements de contestation pro-démocratie et anti-chinois, et la Chine a demandé aux grandes puissances occidentales de cesser leur «ingérence» dans ce dossier.
Les Etats-Unis ont imposé lundi des sanctions au président tchétchène Ramzan Kadyrov, lui interdisant notamment l’accès à leur territoire, en raison de graves violations des droits de l’Homme dans la république de Tchétchénie. Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a exprimé son inquiétude quant à l’utilisation faite par Ramzan Kadyrov, allié de Vladimir Poutine, de la crise liée au coronavirus pour saper davantage les droits des habitants de la Tchétchénie. Ramzan Kadyrov faisait déjà l’objet de sanctions américaines, dans le cadre notamment d’une loi de 2012 ayant imposé des interdictions de visas et des gels d’avoirs à des responsables russes après la mort en prison du juriste spécialisé dans les faits de corruption Sergueï Magnitski.
Le premier ministre a proposé de repousser à 2021 les négociations sur la réforme des retraites, tout en laissant une ouverture pour continuer à discuter des modalités jusqu'à la fin de l’année, a annoncé vendredi François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), à l’issue d’une rencontre entre Jean Castex et les partenaires sociaux. Le chef du gouvernement a aussi reporté au 1er janvier 2021 l’entrée en vigueur des dernières mesures de la réforme de l’assurance chômage, qui avaient pour certaines été introduites au 1er novembre dernier, ont précisé les syndicats (Force ouvrière, CFDT, CGT, CFE-CGC). Il suffira donc, pour ouvrir des droits au régime d’assurance chômage, d’avoir travaillé 4 mois sur les 28 derniers mois, et non 6 mois sur les 24 derniers mois comme le prévoit la réforme.
La France, l’Allemagne et l’Italie se déclarent ce samedi prêtes à envisager des sanctions contre les puissances étrangères violant l’embargo sur les armes en Libye, et appellent «tous les acteurs étrangers à cesser leurs interférences» dans ce pays en guerre civile depuis 2011. Les trois pays exhortent les soutiens étrangers des belligérants à respecter pleinement l’embargo sur les armes établi par le Conseil de sécurité des Nations unies. Les trois pays sont prêts à recourir à des sanctions si les violations de cet embargo se poursuivent, lit-on dans le communiqué.
Le port du masque sera obligatoire dès lundi dans tous les établissements clos recevant du public, a rappelé samedi le ministre de la Santé Olivier Véran. Cette obligation concerne les commerces, marchés couverts et banques. Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi que le port du masque serait obligatoire dans les lieux publics clos dès la semaine prochaine en France. Le président Emmanuel Macron avait annoncé lors de son entretien du 14 Juillet que cette prescription allait devenir obligatoire à partir du 1er août.
Jean Castex a proposé vendredi de repousser à 2021 les négociations sur la réforme des retraites, à l’issue d’une rencontre entre le Premier ministre et les partenaires sociaux. Le locataire de Matignon a promis une nouvelle fois « une nouvelle méthode » en distinguant le « caractère structurel » de la réforme « qui vise à plus de justice » et son volet financier, et « en reprenant la concertation dans les mois à venir ». Il a cependant ajouté que la réforme irait à son terme.