Les hedge funds ont pris leur plus gros pari contre la dette italienne depuis janvier 2008, face aux inquiétudes grandissantes concernant la stabilité politique du pays et sa dépendance aux importations de gaz russe, rapporte le Financial Times. La valeur totale des obligations souveraines italiennes empruntées par les investisseurs pour parier sur une chute des cours a dépassé ce mois-ci les 39 milliards d’euros, selon des données de S&P Global Market Intelligence.
Les rendements exigés pour détenir des obligations du Ghana en monnaie locale ont dépassé les 34%, un plus haut au sein de la classe d’actifs «pays en développement» selon les indices Bloomberg. Les investisseurs ont abandonné la monnaie locale, le cedi, cette année avec les inquiétudes sur le ralentissement mondial et la demande de matières premières comme le cacao, provoquant une baisse de 38% de la devise et une poussée inflationniste. Le Ghana a entamé en juillet des pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’un plan d’aide d’au moins 3 milliards de dollars. Ces discussions avec le FMI et le programme qui en découlera sont un point-clé pour les investisseurs.
La Banque d’Angleterre (BoE) a présenté jeudi un projet de vente d’obligations d’entreprises sous formes d’enchères pour environ 200 millions de livres (237 millions d’euros) par semaine à partir du 19 septembre. La BoE avait acquis pour 19,1 milliards de livres d’obligations d’entreprises non financières pour soutenir l'économie et stabiliser les marchés. L’objectif est de dénouer l’intégralité de ce stock fin 2023 ou début 2024. Elle organisera deux enchères par semaine, les mardis et mercredis en fin de matinée. Dans un premier temps, seules seront éligibles les obligations arrivant à échéance à partir du 6 avril 2024. A partir du 17 octobre, la BoE pourra aussi procéder à des rachats de dette pour le compte des émetteurs qui souhaiteraient acquérir leurs propres obligations.
La pente de la courbe des taux américaine n’a pas été aussi inversée depuis 2000 mais loin du record de 1980. Le soulagement sur l’inflation n’y change rien.
Près d’une dizaine de pays ont déjà fait défaut depuis deux ans, conséquence d’une dette insoutenable dans un contexte économique difficile. Mais aussi de situations spécifiques.
Le ministère des finances du Ghana n’apprécie guère les agences de notation. Après avoir critiqué Moody’set Fitch suite à la rétrogradation de la note souveraine du pays en début d’année, S&P a fait l’objet des mêmes remarques après avoir abaissé vendredi son rating de B-/B (dette locale/dette externe) à CCC+/C, assorti d’une perspective négative. L’agence de notation souligne les options de financement et les amortisseurs externes et budgétaires limités. «Le gouvernement est déçu par la décision de S&P de déclasser le Ghana malgré les politiques audacieuses mises en œuvre en 2022 pour relever les défis macro-budgétaires et la viabilité de la dette», indique le ministère dans un communiqué. Il estime que les mesures d’économies mises en place en début d’année porteront rapidement leurs fruits alors que la dégradation de la situation économique du pays a été exacerbée par les chocs externes. Le pays d’Afrique de l’Ouest, qui a été très actif sur le marché obligataire, n’a plus aujourd’hui accès aux marchés financiers.
Le groupe de luxe n’a pas atteint l’un des objectifs intermédiaires fixés par une des deux obligations durables au format SLB émises en septembre 2020.
Le géant des réseaux sociaux a conclu sa première émission obligataire avec succès dans un marché primaire en dollar inhabituellement actif pour la période.
Il n’est plus question de pivot accommodant, comme avaient pu le penser les investisseurs. Plusieurs membres de la Fed ont indiqué que le resserrement monétaire était loin d’être achevé.
Le stock d’obligations d'État de la zone euro traitant toujours à rendement négatif est tombé à un nouveau plus bas en juillet alors que la Banque centrale européenne (BCE) a relevé son taux de dépôts à 0%. 752 milliards d’euros de titres (dont les obligations indexées sur l’inflation) affichaient des rendements négatifs à la fin juillet, selon les données de Tradeweb, contre 809 milliards d’euros en juin, soit environ 8,7 % d’un marché total de 8.600 milliards d’euros, contre environ 9,7 % fin juin. C’est le montant le plus bas depuis 2016. Sur le marché corporate, les obligations investment grade en euros à rendement négatif ont totalisé un peu plus de 20 milliards d’euros en juillet, soit 0,54 % du marché total.
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Andrew Bailey, a annoncé mardi que l’institution pourrait commencer à réduire les obligations d’Etat détenues à son bilan de 50 à 100 milliards de livres sterling en un an. Elle devrait mêler des reventes d’emprunts d’Etat britanniques et l’arrêt des réinvestissements des titres arrivant à maturité. La BoE a déjà cessé en mai de réinvestir les remontées des obligations d’entreprise arrivant à échéance (20 milliards sur un total de 867 milliards). La banque centrale donnera des détails sur les ventes « actives » d’emprunts d’Etat britanniques de l’APF (Asset Purchase Facility) lors de sa réunion monétaire du 4 août, rendez-vous qui devrait, selon les marchés, acter une nouvelle hausse du taux directeur de 50 points de base (de 1,25% à 1,75%). Les taux à 10 ans (Gilts) ont grimpé de plus de 8 pb à 2,18% après ces annonces.
Le promoteur pourrait enregistrer son premier défaut sur sa dette obligataire onshore après le non-remboursement d’une souche de 4,5 milliards de yuans.