Le fabricant de pneumatiques Michelin a annoncé hier avoir placé une émission obligataire d’un montant total de 2,5 milliards d’euros en trois tranches, à maturité sept ans, douze ans et vingt ans respectivement. Michelin a levé 750 millions d’euros à sept ans, à un taux de 43 points au-dessus du mid-swap. Le groupe a levé 1 milliard d’euros au taux de 73 points au-dessus du mid-swap à douze ans, tandis que sur l’échéance la plus longue, vingt ans, Michelin a levé 750 millions d’euros à 110 points au-dessus du mid-swap.
Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré hier ne pas être préoccupé par la diminution de l’écart entre les coûts d’emprunt à court et à long terme aux Etats-Unis. «Je ne suis, pour ma part, pas du tout préoccupé par la courbe des taux», a dit Steven Mnuchin dans une interview à CNBC. «Je ne crois pas que cela soit un indicateur de la croissance économique. Je crois que c’est une condition du marché. Pour l’instant, avoir une courbe des taux plate alors que nous émettons de la dette à long terme, c’est quelque chose dont nous sommes parfaitement satisfaits», a-t-il ajouté.
Le fabricant de pneumatiques Michelin a annoncé qu’il envisageait de lancer une émission obligataire en euros en trois tranches, à maturité 7 ans, 12 ans et 20 ans. «Le produit de l'émission obligataire serait affecté aux besoins généraux de financement du groupe», a précisé Michelin dans un communiqué, sans indiquer le montant prévu de l’opération. Le groupe a ajouté qu’il allait au préalable sonder dans la matinée les investisseurs obligataires.
La société de gestion américaine a annoncé hier le lancement du «Legg Mason Brandywine Global Enhanced Absolute Return Fund», qui lui permettra d’étoffer sa gamme de fonds obligataires sans contraintes. Domicilié à Dublin, ce fonds sera géré activement sur la base d’une stratégie globale optimisée gérée par sa société affiliée Brandywine Global depuis 2012. Il cherche à générer des performances absolues positives quelles que soient les conditions de marché et à surperformer l’indice FTSE 3-Month T-Bill de 600 pb par an (net de frais) sur une période glissante de trente-six mois. L’équipe investira essentiellement sur les segments investment grade et non-investment grade des marchés internationaux de la dette souveraine, mais pourra prendre des positions sur la dette d’entreprise et le crédit structuré.
La Grèce est sortie hier de la tutelle des plans de sauvetage financier, mais l’espoir qu’Athènes marquera son retour à l’indépendance budgétaire en procédant à une émission obligataire très attendue dès le mois prochain risque fort d’être déçu en raison des nouvelles tensions sur le marché. Les remous sur les marchés en zone euro provoqués par les incertitudes politiques en Italie avaient déjà obligé Athènes à repousser une émission obligataire prévue au cours de l’été. Aujourd’hui, c’est au tour de la crise de la livre turque de refroidir l’attrait du risque des investisseurs, ce qui obligerait Athènes à proposer un rendement prohibitif. L’obligation grecque de référence à dix ans arrivant à échéance en janvier 2028, qui rapportait un rendement limité à 3,81% en juillet, se traite aujourd’hui 4,33%. Les investisseurs qui ont suivi la Grèce depuis la crise de 2010 attendent de surcroît une prime.
UBS a recruté James Daunt chez Mizuho Financial Group pour négocier des obligations d’entreprises européennes notées en catégorie «investissement», rapportait hier Bloomberg, de sources proches du dossier. James Daunt rejoindra la banque suisse en novembre prochain et sera placé sous l’autorité de Jonathan Fletcher, recruté cette année par UBS pour diriger ses opérations de crédit en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
Après les turbulences de juin, les émissions ont repris le mois dernier. Mais les émetteurs doivent faire des concessions pour regagner l'intérêt des investisseurs.
Comment concilier les promesses de campagne avec les exigences européennes ? Le ministre italien de l'Economie, Giovanni Tria, est soumis à forte pression.
L’agence a émis 6 milliards de dollars de titres indexés sur le substitut du Libor, après l’introduction de contrats futures et un premier contrat de swap.
Bloomberg lancera le 30 juillet sur ses terminaux un service de data sur les taux d’intérêt, censé concurrencer Reuters, numéro un sur les benchmarks de taux en dollars avec sa page «RCM19901». Le groupe intégrera les données du courtier BrokerTec sur les Treasuries et celles de Trad-X, la plate-forme de Tradition, sur les swaps de taux. L’accord est noué alors que BrokerTec cessera à compter du 29 juillet d’alimenter la page de Reuters, où il sera remplacé par Dealerweb.
La détente du spread Libor-OIS coïncide avec le passage temporaire des émissions nettes de titres courts en territoire négatif, après une forte offre début 2018.
Le Mécanisme européen de stabilité (MES) a levé hier 4 milliards d’euros via l’émission d’une nouvelle obligation à 5 ans. Il s’agit de sa première émission à cette maturité depuis octobre 2015. «L’importance du carnet d’ordre illustre l’appétit soutenu parmi les investisseurs pour la partie courte de la courbe, maintenant que les rendements augmentent. Il a permis au MES d'émettre une obligation à cinq ans libellée en euro avec un rendement positif pour la première fois depuis 2015», a déclaré Kalin Anev Janse, le secrétaire général du MES. Le spread est ressorti à MS – 19 points de base, soit un taux de rendement de 0,112%. Le livre d’ordre a dépassé les 9 milliards d’euros. Morgan Stanley, SG-CIB et UniCredit ont mené l’opération.
Doutes. Ce n’est pas un bon moment pour les émergents. Au premier semestre, le nombre de défaillances d’entreprises y a triplé à 10, contre 3 seulement l’an dernier à la même époque, selon S&P Global Ratings. « Entre hausse des taux d’intérêt et dollar fort, les entreprises des pays émergents pourraient être de plus en plus sous pression à mesure que les investisseurs basculent leur allocation d’actifs risqués des émergents vers des alternatives à haut rendement dans les marchés développés », affirment les analystes de l’agence de notation. Néanmoins, le nombre de défauts diminue ailleurs, notamment aux Etats-Unis où les défaillances reculent à 31 (42 l’an dernier). Au niveau mondial, elles atteignent 49, soit 8 de moins que l’an passé. Dans les émergents il n’y a pas péril en la demeure puisque la proportion d’émetteurs en perspective négative, de 14,2 %, est plus faible que la moyenne historique de 20 %. Le taux de défaut sur 12 mois reste contenu à 1,4 %. S&P prévoit une baisse à 2,5% du taux de défaut aux Etats-Unis sur douze mois à fin mars 2019 mais une hausse à 2,5 % en Europe dans le high yield malgré des conditions toujours favorables.