Le changement de ton notable de la Réserve fédérale américaine, fin novembre, promet d’avoir sur les marchés financiers des effets plus profonds et durables que la trêve commerciale incertaine signée entre la Chine et les Etats-Unis. Les observateurs en ont aussitôt conclu que les déclarations plus conciliantes de Jerome Powell, le président de la Fed, devaient beaucoup aux vociférations de Donald Trump, jamais avare de critiques à l’égard d’une institution qu’il accuse de remonter trop vite ses taux. C’était oublier un peu vite la seconde partie du discours du banquier central, accompagnant la publication, pour la première fois, d’un rapport de stabilité financière. Jerome Powell y pointait du doigt l’endettement excessif d’un certain nombre d’entreprises américaines, qui expose ces dernières au risque de faillite en cas de récession, et leurs créanciers à de lourdes pertes.