Les pays développés veulent rendre durable l’économie mais consentent aux pires méfaits pour leur sacro-sainte croissance. L’association International Rights Advocates vient de révéler la mort d’au moins 14 enfants dans des mines de cobalt au Congo : de quoi lever le voile, s’il en était besoin, sur les conditions de travail inhumaines qui sévissent dans ce pays fournisseur de plus de la moitié des besoins de ce minerai. Le cobalt fait fonctionner les batteries de nos portables, ordinateurs et autres voitures électriques… L’association humanitaire assigne Apple, Tesla, Microsoft, Google et Dell en justice pour avoir profité en connaissance de cause de l’exploitation des enfants au Congo. Mais nous-mêmes ne sommes pas prêts à renoncer à ces batteries qu’on ne sait pas recycler à des prix compétitifs compte-tenu du prix trop bas des matières premières et du coût non moins dérisoire du déversement de nos batteries usagées en Afrique. Reste à détourner le regard devant les victimes du Congo et leurs enfants après eux.