Toute l’actualité du secteur du luxe, poids lourd de la Bourse parisienne et européenne, et de ses acteurs français (LVMH, Hermès, Kering, L’Oréal, Chanel) ou étrangers (Estée Lauder, Richemont, Swatch). Nos analyses de l’industrie et de ses évolutions (modes de consommation, zones géographiques).
Le fondateur de Maisons du Monde, Xavier Marie, renforce son pôle de prêt-à-porter haut de gamme. Il serait en négociations exclusives pour racheter Eric Bompard, le spécialiste des pulls en cachemire, rapporte Le Figaro. Le prix de l’opération serait de 130 millions d’euros, soit 10 fois l’Ebitda. Xavier Marie a déjà mis la main sur Bonton, Free Lance et Paule Ka. Eric Bompard, conseillé par Transaction R, compte 50 boutiques en Europe pour un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros l’an dernier.
Le chiffre d’affaires de Kering au troisième trimestre 2017 s'élève à 3,92 milliards d’euros, en progression de 23,2% en données publiées et de 28,4% en comparable. Le pôle luxe affiche une croissance de 32,3% en données comparables, avec un bond de 49,4% pour Gucci et une hausse de 22,2% chez Yves Saint Laurent. Le chiffre d’affaires de Gucci s'élève à 1,55 milliard d’euros, tandis que les revenus des activités Sport & Lifestyle ont augmenté de 15,9%.
Le groupe de luxe suisse Richemont a annoncé que ses résultats du premier semestre, qui s’est terminé le 30 septembre, devraient s’inscrire en hausse d’environ 80%. Le résultat opérationnel devrait augmenter de 45%. Le chiffre d’affaires a crû de 10% en données publiées et de 12% à taux de change constants. Cette performance reflète notamment la non récurrence du rachat de stocks exceptionnel réalisé par le groupe un an plus tôt, a indiqué Richemont.
Le groupe de prêt-à-porter et d’accessoires SMCP, propriétaire des marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot, dévoile les modalités de sa cotation sur Euronext Paris. SMCP proposera ses titres dans une fourchette de 20 à 25 euros par action. Si l’opération permettra à l’actionnaire de référence le chinois Ruyi de placer une partie de ses titres, passant de 83% à 55% du capital, et à KKR de céder sa participation de 10%, SMCP compte lever 127 millions d’euros pour financer sa croissance et se désendetter.
Unilever a annoncé lundi le rachat du groupe sud-coréen de cosmétiques, Carver Korea, pour 2,27 milliards d’euros, auprès de Goldman Sachs et Bain Capital Private Equity. Ces derniers avaient acquis 60,4% du spécialiste des soins pour la peau en juillet 2016. A l’époque, cette opération valorisait le groupe à 675 millions de dollars, selon le Wall Street Journal.
Le groupe de prêt-à-porter SMCP, qui regroupe les trois marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot, vient de lancer son processus d’entrée en Bourse, en enregistrant son document de base auprès de l’AMF. SMCP avait fait une première tentative pour rejoindre la Bourse parisienne en mars 2016, mais au dernier moment a préféré se faire racheter par le groupe chinois Shandong Ruyi. Ce dernier, qui détient 82% du capital descendra jusqu’à 51%. KKR, qui détient 10% du capital, n’a pas encore annoncé ses intentions. Parallèlement, SMCP compte réaliser une augmentation de capital de 120 millions d’euros dans le cadre de l’IPO. Cette levée de fonds sera destinée à financer le développement du groupe et à réduire la dette.
Hermès a enregistré des résultats en forte progression au premier semestre 2017. Le résultat opérationnel du groupe de luxe a augmenté de 13% à 931 millions d’euros, soit une marge record de 34,3%, contre 33,9% un an plus tôt. La marge bénéficie à hauteur de 1 point de l’impact favorable non récurrent des couvertures de change sur les premiers mois de l’année. Aussi, cette performance « ne peut être extrapolée sur l’ensemble de l’année 2017 », prévient Hermès. D’ailleurs, Axel Dumas, gérant du groupe, prévient que le renchérissement de l’euro face au dollar n’aura pas d’effet sur les résultats 2017, compte tenu des couvertures, mais pèsera sur la rentabilité de 2018. Le bénéfice net semestriel progresse de 11% à 605 millions d’euros.
Le groupe de luxe italien coté à Hong Kong, Prada, a annoncé vendredi une chute de 18,4% de son bénéfice net au premier semestre, en raison du repli de ses ventes sur de grands marchés comme les Etats-Unis, l’Europe et le Japon. Le société basée à Milan a publié un bénéfice net de 115,7 millions d’euros sur les six premiers mois de 2017, contre 141,9 millions d’euros un an auparavant. Prada cherche à redresser ses comptes en réduisant la taille de son réseau de distribution et en proposant davantage de produits plus accessibles, face à la concurrence de nouvelles marques et de marques rivales bien établies comme Gucci.
LVMH a annoncé mardi la nomination de Philippe Schaus comme PDG de Moët Hennessy, qui rassemble ses activités vins et spiritueux. Il remplace à ce poste Christophe Navarre, qui va se consacrer au fonds d’investissement Neptune International qu’il a créé, précise le groupe de luxe dans un communiqué. Chez LVMH depuis 14 ans, Philippe Schaus dirigeait depuis 2012 DFS, la division de distribution sélective du groupe. En 2016, Moët Hennessy a réalisé 4,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 1,5 milliard de résultat opérationnel.
L’assureur Solly Azar a mis sur pied une nouvelle assurance auto liée aux beaux véhicules d’occasion. Baptisée Millésime 2000, l’offre visera à donner aux propriétaires une alternative aux primes majorées et au cadre de souscription restreint sur ce type de produit.
Le groupe table sur une hausse interne de 3% à 5% de son résultat opérationnel courant, après +3,3% en 2017. Les changes pèseront fortement sur les résultats.
Après la publication ce matin de résultats annuels 2016-17 «très solides», Pernod Ricard anticipe une croissance interne de son résultat opérationnel courant de 3% à 5% sur son exercice en cours 2017-18 (clos fin juin). Cette croissance était de +3,3% en 2016-17, pour une fourchette indicative de 2% à 4%, tirée notamment par le retour à la croissance du cognac Martell (+6%) et de la vodka Absolut (+2%). La Chine a également renoué avec la croissance.
Tolomei va recapitaliser le maroquinier à hauteur de 13 millions d’euros et détiendra 50,2% du capital, tandis que Qatar Luxury Group passera de 85,6% à 42,6%.
Baisse de régime pour Hermès. Le sellier du faubourg Saint-Honoré a enregistré un ralentissement de sa croissance organique au deuxième trimestre, en raison d’un ralentissement en France et aux Etats-Unis, et de la maroquinerie. Néanmoins, les ventes d’Hermès ont progressé de 8,9% sur un an à 1,36 milliard d’euros et de 8,3% à changes constants, en ligne avec les attentes, après une croissance organique de 11,2% au premier trimestre. « En dehors des effets de calendrier et de bases de comparaison, il n’y a pas de rupture de tendance entre le deuxième et le premier trimestre (…). Nous restons dans la même solide dynamique », a déclaré Axel Dumas, gérant d’Hermès.
L’action Burberry montait de 3% ce matin, enregistrant la plus forte hausse de la Bourse de Londres. Le groupe de luxe britannique a fait état d’une croissance plus forte que prévu de son chiffre d’affaires à périmètre constant au premier trimestre de son exercice à fin juin, grâce à une forte demande en Chine continentale et à une bonne performance sur son marché local. Les ventes à périmètre comparable ont augmenté de 4%, deux fois plus qu’attendu par les analystes, tirées par la nouvelle gamme de produits en cuir. Le chiffre d’affaires de Burberry dans la vente au détail est ressorti à 478 millions de livres (534 millions d’euros) pour les trois mois à fin juin.
Le groupe de luxe suisse Richemont a vendu sa marque chinoise de prêt-à-porter Shanghai Tang à un consortium d’investisseurs mené par l’homme d’affaires italien Alessandro Bastagli, ont annoncé lundi les deux groupes concernés. Fondé en 1994 par l’homme d’affaires de Hong Kong David Tang, Shanghai Tang possède 32 boutiques dans le monde qui vendent des vêtements d’inspiration asiatique pour hommes et femmes, ainsi que des accessoires et des objets de décoration.
La holding de la famille Pinault, propriétaire de Kering (et de l’Agefi, NDLR), a annoncé hier avoir pris une participation minoritaire dans la maison de couture Giambattista Valli et pouvoir devenir à terme son actionnaire majoritaire. Il s’agit du deuxième investissement de la holding dans une marque de mode, après Courrèges en 2015. Le montant de l’opération n’a pas été rendu public. Fondée en 2004 à Paris par Giambattista Valli, la marque est prisée des célébrités pour ses robes de haute couture et compte, outre un réseau de distributeurs tiers, quatre boutiques à Paris, Séoul, Saint-Tropez et Milan.
Artemis, holding de la famille Pinault, propriétaire de Kering (et de l’Agefi, NDLR), a annoncé jeudi avoir pris une participation minoritaire dans la maison de couture Giambattista Valli et pouvoir devenir à terme son actionnaire majoritaire. Il s’agit du deuxième investissement de la holding familiale dans une marque de mode, après Courrèges en 2015. Le montant de l’opération n’a pas été rendu public.