Toute l’actualité du secteur du luxe, poids lourd de la Bourse parisienne et européenne, et de ses acteurs français (LVMH, Hermès, Kering, L’Oréal, Chanel) ou étrangers (Estée Lauder, Richemont, Swatch). Nos analyses de l’industrie et de ses évolutions (modes de consommation, zones géographiques).
Cartier a rééquilibré ses stocks de montres et n’a plus besoin de procéder à des rachats de produits auprès de ses distributeurs, a déclaré lundi Cyrille Vigneron, patron de la marque phare d’horlogerie et de joaillerie du groupe Richemont. Cartier pourrait avoir besoin d’effectuer ponctuellement des rachats de stocks sur des collections particulières, mais non plus pour des raisons d'équilibrage global, a-t-il ajouté.
Le groupe français a annoncé hier soir la distribution de la majorité de sa participation dans Puma à ses actionnaires, achevant ainsi son recentrage sur le luxe.
Kering a annoncé après Bourse que son conseil d’administration «a proposé à l’unanimité de soumettre à ses actionnaires le projet de distribuer en nature 70% environ du total des actions Puma en circulation, sachant que le Groupe en détient actuellement 86,3%». A l’issue de l’opération, Kering conserverait environ 16% des actions Puma. «Artémis, qui détient 40,9% du capital de Kering, deviendrait un actionnaire stratégique de long terme de Puma avec une participation d’environ 29%», ajoute Kering. Le captal flottant de Puma atteindrait environ 55%.
Les ventes de Richemont ont progressé de 1% (+7% à changes constants) sur son troisième trimestre clos fin décembre à 3,1 milliards d’euros. Une performance supérieure aux attentes des analystes. L’activité a été soutenue par le pôle joaillerie (59% des ventes du groupe), en hausse de 5% (+11% à changes constants). Les ventes ont été soutenues par la zone Asie-Pacifique (38% des ventes du groupe) en hausse de 5% (+11% à changes constants). En revanche, le chiffre d’affaires a reculé de 2% (-1% à changes constants) en Europe, affecté par la vigueur de l’euro et par une base de comparaison difficile au Royaume-Uni.
Porté par une « activité de fin d’année particulièrement dynamique » et par un « accueil nettement supérieur aux attentes initiales sur la ligne masculine ‘Coach’ lancée à l’automne 2017 », Interparfums table désormais sur un chiffre d’affaires de 415 à 420 millions d’euros, en hausse de 13% sur un an. Initialement, le groupe de parfums sous licence tablait sur des ventes de 390 millions, avant de relever cet objectif à 400-405 millions en novembre dernier. L’action gagnait près de 4% en fin de matinée
La Britannique Phoebe Philo, directrice artistique depuis 2008 de Céline, va quitter son poste en janvier prochain, a annoncé vendredi LVMH, qui détient la marque depuis 1996. La rumeur de son départ circulait depuis plusieurs semaines déjà. Phoebe Philo «a écrit, ces dix dernières années, un chapitre clé de l’histoire de Céline. Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir contribué au grand essor de cette maison», a souligné dans le communiqué Bernard Arnault, PDG de LVMH.
Le propriétaire de La Perla a accepté d’avoir un mois durant des discussions exclusives avec l’investisseur chinois Fosun au sujet de la vente d’une participation majoritaire dans la société italienne de lingerie de luxe. L’homme d’affaires Silvio Scaglia avait racheté aux enchères la marque en difficulté en 2013 pour 69 millions d’euros par le biais de la holding familiale Pacific Global. Il a investi plus de 300 millions d’euros dans la société bolognaise afin de la développer à l’international, et surtout en Asie.
Givaudan a engagé des négociations exclusives afin de racheter Expressions Parfumées, un créateur de parfums français. Expressions Parfumées aurait représenté un supplément de chiffre d’affaires de l’ordre de 56,6 millions d’euros pour les résultats du groupe suisse de parfums et de fragrances en 2016 sur une base pro forma. Givaudan précise qu’il compte autofinancer une transaction qu’il pense réaliser au premier semestre 2018.
Céline, dernière des marques de mode du groupe LVMH à ne pas disposer de site internet marchand, s’apprête à se lancer à son tour dans le e-commerce, ont déclaré à Reuters deux sources au fait du dossier. «Le site sera lancé en France dans le courant de la semaine prochaine», a précisé l’une de ces sources. L’ensemble des produits de la griffe seront disponibles, du prêt-à -porter à la maroquinerie, en passant par les souliers et les accessoires. L’ouverture du site s’accompagnera des services attachés au multicanal : possibilité de réserver des produits à distance, de prendre des rendez-vous dans les magasins ou de bénéficier de services de collecte à domicile pour les retours des produits. Il ouvrira dans le reste de l’Europe ainsi qu’aux Etats-Unis en 2018, a précisé la même source.
Au troisième trimestre, SMCP, propriétaire des marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot, a enregistré une hausse de 17,7% (+20% à changes constants) de ses ventes à 218 millions d’euros. Soit une progression de 16,8% (+17,8% à changes constants), à 657 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année. Le trimestre profite d’un effet de base favorable ainsi que d’éléments calendaires ponctuels propices en France, précise le groupe de prêt-à-porter.
Chanel ne prévoit pas pour le moment de vendre en ligne ses sacs ou son prêt-à-porter, afin de préserver son exclusivité et son attractivité, a déclaré vendredi Bruno Pavlovsky, président des activités mode de la griffe. Chanel fait aujourd’hui cavalier seul dans un secteur du luxe tardivement mais massivement converti au e-commerce. La montée en puissance des ventes en ligne contribue d’ailleurs au rebond du secteur. Les ventes de luxe en ligne devraient avoir grimpé de 24% en 2017 pour totaliser 9% à 10% du marché et devraient atteindre 25% d’ici à 2025, selon le cabinet Bain.
Malgré une progression à deux chiffres de ses résultats sur son premier semestre 2017-2018, Rémy Cointreau cédait près de 4% en fin de matinée, l’une des plus mauvaises performances du SBF 120. Les investisseurs semblent préférer prendre leurs bénéfices après la forte progression du titre, qui gagne encore 35% depuis le début de l’année et 47% sur un an.
Le groupe de mode italien, connu pour ses doudounes de luxe, a annoncé un important virage stratégique lundi avec l’arrêt de ses deux lignes de prêt-à-porter. Moncler met ainsi fin aux collections griffées « Gamme Rouge » et « Gamme Bleu », très en vue durant les « fashion weeks » de Paris et Milan, tandis que leurs stylistes Giambattista Valli et Thom Browne quittent le groupe pour se consacrer à leurs propres marques.
Le groupe de luxe donne un coup de vis à sa stratégie. Il prévoit une stagnation de son chiffre d’affaires et de sa marge opérationnelle sur 2019-2020.
Burberry reculait de près de 10% à Londres ce matin, après la publication de son nouveau plan stratégique. Le groupe de luxe anticipe une stabilité de son chiffre d’affaires et de son résultat opérationnel sur les exercices 2019 et 2020. Il faudra attendre 2021 pour enregistrer une première amélioration. A moyen terme, Burberry vise une croissance des ventes de 7 à 9% (high-single digit), avec une amélioration significative de la marge opérationnelle. Le groupe veut se concentrer sur la maroquinerie et la mode.
Le PDG de Christian Dior, Sidney Toledano, va quitter son poste, selon Bloomberg. La maison de couture du groupe LVMH s’est refusée à tout commentaire. Sidney Toledano, dont on ignore la date exacte de départ, serait remplacé par Pietro Beccari l’actuel dirigeant de Fendi, autre marque de LVMH. Sidney Toledano était à la direction de Christian Dior depuis près de 20 ans. Il ne quitte pas LVMH. Sidney Toledano devait s’occuper de la supervision d’autres marques du numéro un mondial du luxe.
Au troisième trimestre, Hermès a enregistré une croissance organique de ses ventes de 11,3% à 1,3 milliard d’euros, contre 8,5% attendu par le consensus, et +10,2% sur les neuf premiers mois de l’exercice. Une performance tirée par la soie (+16,8%) et par les parfums (+23,1%). La maroquinerie, qui pèse pour près de la moitié du chiffre d’affaires, affiche une progression de 9,3%, en ligne avec les +10% attendus sur l’ensemble de l’exercice (+11,2% sur neuf mois).
Burberry a annoncé mardi que son directeur de la création, Christopher Bailey, qui a contribué à en faire une des grandes griffes mondiales de la mode, quitterait ses fonctions en mars 2018. Christopher Bailey, entré chez Burberry en 2001, en avait pris la direction générale en 2014 tout en assurant la direction de la création. Marco Gobbetti l’a remplacé à la direction générale cette année mais il a conservé son poste de directeur de la création.