Retrouvez toute l’actualité en lien avec la hausse des prix (publications de l’Insee, d’Eurostat, de l’indice IPH, du PCE américain) et nos analyses sur les causes de l’inflation, ses conséquences sur l’économie, sur la politique monétaire (BCE, Fed) et sur les marchés (Bourses, marché de taux, devises).
La poussée hyperinflationniste était inévitable en Turquie après la chute historique de la livre turque. En décembre, les prix à la consommation ont flambé de 36,1% en rythme annuel, selon les données publiées lundi par l’institut turc de la statistique, plus que prévu par les économistes qui anticipaient 30,6%. Les produits de base (transport, alimentation…) ont particulièrement pesé, l’inflation atteint 13,6% en rythme mensuel. Une grande partie de la hausse est due à la chute de la devise. Cette dernière s’est effondrée de 44% face au dollar en 2021, sa pire performance depuis 2002, après la décision de la banque centrale turque, sous l’influence du président Recep Tayyip Erdogan, de baisser de 500 points de base (pb) ses taux à 14% malgré une inflation déjà élevée.
La poussée hyperinflationniste était inévitable en Turquie après la chute historique de la livre turque. En décembre, les prix à la consommation ont flambé de 36,1% en rythme annuel, selon les données publiées lundi par l’institut turc de la statistique, plus que prévu par les économistes qui anticipaient 30,6%. L’inflation annuelle atteint ainsi une plus haut de 19 ans. Les produits de base (transport, alimentation…) ont particulièrement pesé, l’inflation atteint 13,6% en rythme mensuel.
Le taux d’inflation a accéléré à 6,7% en rythme annuel en décembre, après 5,5% en novembre, bien au-dessus des attentes du marché de 5,7%, selon des estimations préliminaires de l’Institut national de la statistique (INE). Il s’agissait du taux le plus élevé depuis mars 1992, principalement en raison de la hausse des prix de l’électricité et de l’alimentation. A l’inverse, le coût des carburants et lubrifiants pour les véhicules personnels semble baisser. L’inflation de base, hors énergie et alimentation, a probablement atteint un record de 2,1% en décembre, après 1,7% en novembre. Sur une base mensuelle, les prix à la consommation devraient augmenter de 1,3%, un plus haut depuis avril 2012.
L’indice des prix à la production à Singapour a bondi de 26% en rythme annuel en novembre, après une augmentation de 25,4% le mois précédent selon Statistics Singapore. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis mars 1980, les prix des matières brutes hors carburants augmentant plus rapidement (14,0% après 13,6%), tandis que les prix des combustibles fossiles ont continué d’augmenter (80,3% après 97,5%). En outre, les prix ont davantage progressé pour : les produits manufacturés (14,3% après 14,1%), les machines et transports (12,0% après 5,5%), les produits manufacturés divers (2,4% après 1,8%), et les boissons et tabac (1,6% après 1,5%).
La livre turque a plongé lundi à un nouveau plus bas record de 17,6 face au dollar américain, alors que les inquiétudes concernant la politique économique de taux bas de la banque centrale (CBRT) malgré un contexte d’inflation galopante ont été exacerbées par le président. Tayyip Erdogan a souhaité prendre la défense de la politique actuelle en déclarant pendant le week-end qu’elle faisait partie d’une «guerre d’indépendance économique» réussie, qu’il avait abaissé l’inflation de la Turquie à environ 4% auparavant et qu’il y parviendrait à nouveau. La livre a perdu plus de la moitié de sa valeur cette année, la banque centrale ayant réduit son taux directeur de 500 points de base (pb) même après que l’inflation a atteint 21,3% en novembre, bien au-dessus de l’objectif d’environ 5%.
Le taux d’inflation dans la zone euro a bien atteint 4,9% sur un an en novembre, son plus haut niveau jamais enregistré, toujours sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie, selon Eurostat. Par rapport à octobre, les prix à la consommation dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique affichent une hausse de 0,4%, alors que la première estimation publiée fin novembre était de 0,5%. Les plus fortes contributions à la hausse des prix en rythme annuel restent celles de l’énergie (+2,57 points de pourcentage), des services (+1,16 point) et des biens industriels hors énergie (+0,64 point).
Le taux d’inflation dans la zone euro a bien atteint 4,9% sur un an en novembre, son plus haut niveau jamais enregistré, toujours sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie, montrent les chiffres publiés vendredi par Eurostat, qui confirment sa première estimation.
L’inflation calculée selon l’indice des prix à la consommation (CPI) de l’Office for national statistics (ONS) a augmenté de 5,1% en novembre sur un an, après 4,2% en octobre, et de 0,7% sur un mois. La hausse est de 4,6% sur douze mois pour l’indice britannique CPIH, qui inclut les coûts de logement des propriétaires occupants (à la différence du HICP européen) et dilue donc la part des prix liée à l'énergie (elle-même calculée dans les transports et dans le logement), après 3,8% en octobre, et de 0,6% sur un mois. Cette hausse plus importante que prévu s’explique essentiellement par une augmentation des prix de l’essence, de l’habillement, et un peu des voitures d’occasion et des services au logement, a indiqué l’ONS.
L’inflation calculée selon l’indice des prix à la consommation (CPI) de l’Office for national statistics (ONS) a augmenté de 5,1% en novembre sur un an, après 4,2% en octobre, et de 0,7% sur un mois, comme prévu par certains économistes même si d’autres attendaient plutôt 4,7% sur un an. Il s’agit d’un plus haut depuis septembre 2011, montrent les données officielles, une évolution que certains estiment susceptible de déstabiliser la Banque d’Angleterre (BOE) à la veille de sa réunion de politique monétaire.
L’inflation aux Etats-Unis a encore accéléré en novembre pour atteindre 6,8% sur un an, un niveau inédit depuis près de 40 ans, selon les chiffres publiés vendredi par le département américain du Travail. Un tel niveau d’inflation n’avait plus été observé depuis juin 1982, a indiqué le Département du Travail.
Les prix à la production au Japon ont augmenté de 9% en glissement annuel en novembre, après 8% en octobre, dépassant les prévisions du consensus d’une hausse de 8,5%, et atteignant leur rythme le plus rapide depuis décembre 1980, en raison des prix élevés des matières premières, a indiqué la Banque du Japon (BoJ) vendredi.
Le gouvernement réfléchit à des mesures supplémentaires pour freiner l’effet de la forte hausse des prix de marché de l’électricité sur les consommateurs français, a indiqué jeudi une source au sein de l’exécutif citée par Reuters.