Géré en extinction après avoir dû demander la garantie de l’Etat en 2012, le Crédit immobilier de France (CIF) a dégagé une perte de 390 millions d’euros en 2015, contre 205 millions l’année précédente. Le prêteur a en effet enregistré un complément de provisions exceptionnel de 279 millions d’euros. «La forte hausse du coût du risque en 2015 résulte de la décision prise par la nouvelle direction générale, à son arrivée, de revoir l’ensemble des modalités de calcul des provisions pour risque de crédit», explique le CIF. Le taux de provisionnement des encours douteux «dépasse ainsi 30%, en hausse de plus de 11 points par rapport à l’année dernière», précise la banque. Ce taux monte à 41% en y incluant le coût lié au dossier Apollonia. A fin 2015, le CIF affichait 22,8 milliards d’euros d’encours de crédit, contre 27,2 milliards fin 2014, et un ratio de solvabilité de 13% en hausse de 0,2 point sur un an.