En Italie, la clientèle des fonds d’investissement est principalement «retail». Ainsi, selon une étude de GfK Eurisko et prometeia, 70 % des encours des fonds commercialisés en Italie sont aux mains de particuliers, contre 45 % en Allemagne et environ 20 % en France et au Royaume-Uni. A contrario, les assureurs et les fonds de pension représentent uniquement 18 % de l’encours des fonds italiens, alors que ce niveau est de 30 % en France et en Allemagne et même de 80 % au Royaume-Uni. Cette faible institutionnalisation explique en partie la faiblesse du secteur italien de la gestion d’actifs, dont les encours ressortaient autour de 430 milliards d’euros fin 2009, indique l'étude, qui souligne qu’il est donc fortement dépendant des politiques d’offres des banques. Les banques constituent d’ailleurs encore 75 % de l’intermédiation des activités financières des familles italiennes. Parallèlement, ces dernières sont nombreuses à détenir des produits financiers en direct. L’autre caractéristique du marché italien est la structure des frais, qui n’est pas corrélée à la demande. Ainsi, ces dix dernières années, les frais de gestion moyens pondérés par les encours sont restés stables, malgré la réduction progressive des encours des fonds italiens, note l'étude. Dans ce contexte, GfK Eurisko et prometeia estiment que l’avenir du marché dépendra des choix stratégiques que les intermédiaires financiers feront aussi bien en termes de modèles de distribution que de production. Le marché pourra seulement se stabiliser s’ils privilégient les relations de moyen terme, au travers de la proposition d’instruments d'épargne ayant des horizons d’investissement plus longs. Si cela se produit, l'étude estime que le marché des fonds pourrait croître à un taux annuel moyen de 7,6 % environ sur trois ans.