Avec 1,2 milliard d’euros d’encours, l’Allianz Rohstofffonds, qui va de surcroît absorber un fonds analogue de l’ancienne société de gestion cominvest pesant 100 millions d’euros, sert de modèle au nouveau Allianz RCM Global Metals & Mining que le groupe a lancé le 22 février 2011 sur sa plate-forme luxembourgeoise afin de pouvoir le commercialiser plus aisément dans le monde entier, et singulièrement en Europe, ont expliqué à Newsmanagers Petra Kühl, la gérante et Holger Wehner, le product specialist. Ce fonds est en cours d’agrément en France.Pour résumer l’approche choisie par cette version luxembourgeoise ainsi que celle de son modèle, Petra Kühl souligne que «la plupart des gens, lorsqu’il s’agit de matières premières, parlent de la hausse de la demande, notamment celle de la Chine. Mais je préfère me focaliser sur l’offre, qui ne peut justement pas soutenir le rythme de cette demande, du moins assez rapidement. Parce que les réserves s'épuisent, les teneurs baissent, les nouveaux gisements sont plus difficiles et coûteux d’accès».Cela posé, il faut bien voir aussi «que la plupart des mines de fer, de cuivre ou de charbon ont des durées de vie résiduelles supérieures à 50 ans et que si les besoins en investissements sont importants, ils sont aussi moins urgents. Les sociétés bien établies sont les mieux positionnées pour augmenter la production. Elles ont des contrats de long terme avec les équipementiers, les meilleures ont une excellente réputation, elles conservent de bonnes marges et elles paient bien, ce qui leur assure un bon climat social. En outre, les flux de trésorerie sont confortables, si l’on songe par exemple que le minerai de fer se traite à 180 dollars la tonne, mais ne coûte que 30-40 dollars à produire, notamment dans les mines brésiliennes et australiennes. Cela permet de financer les investissements productifs nécessaires au remplacement et à de satisfaire la demande croissante», rappelle la gérante.De plus, insiste Holger Wehner, «pour les matières premières, la voie de la baisse est en partie coupée, vu l'évolution de l’offre et de la demande d’un point de vue macro-économique ; Et ce fonds permet à l’investisseur de se couvrir contre l’inflation en devenant lui-même par procuration producteur de matières premières !».Pour tirer le meilleur parti de cet environnement, le fonds se focalise sur un petit nombre de valeurs. Le portefeuille compte seulement 33 lignes et présente des convictions fortes, les dix premières lignes de titres représentant 60,7 % du total.Le cuivre, l’aluminium, le zinc, le nickel, le minerai de fer et le charbon à coke sont indispensables pour la plupart des projets en matière d’infrastructures et de développement, en Chine, en Inde ou Brésil par exemple. Petra Kühl se focalise sur les sociétés qui produisent des matières premières dont la Chine a besoin et qu’elle n’est pas en mesure de produire en quantité suffisante. Cela vaut notamment pour le cuivre et le charbon (Xstrata) ainsi que le minerai de fer (le brésilien Vale, Rio Tinto) qui sont surpondérés. «En fait, pour le minerai et fer et le charbon, il n’existe pas encore de dérivés, de sorte que les prix ne reflètent encore que la demande physique», rappelle Holger Werner.La gérante sous-pondère en revanche l’aluminium et l’acier, que la Chine peut produire ou transformer en quantité suffisante. De même, Petra Kühl sous-pondère l’or parce qu’elle est plus optimiste sur d’autres métaux industriels.CaractéristiquesDénomination : Allianz RCM Global Metals & MiningCodes Isin : LU0589944643 (part A)/LU0589944726 (part I)Droit d’entrée : 5 % (part A)/0 % (part I) Frais de gestion : actuellement 1,50 %, max. 2,50 % (part A) ; 0,75 %, max. 1,25 % (part I)Frais de gestion administrative : actuellement 0,30 %, max. 0,50 % (part A) ; 0,20 %, max. 0,50 % (part I)