A fin mars, le marché des fonds de droits français gèrent au total 782,3 milliards d’euros. Comparé au trimestre précédent, le premier trimestre a vu la gestion collective française enregistrer une progression de 2,4 %. Selon les dernières données d’Europerformance, les souscriptions nettes ont représenté 3,05 milliards d’euros, l’effet de marché 11,90 milliards d’euros. Le premier trimestre a vu le retour des investisseurs sur les OPCVM actions, même si l’intérêt varie selon l’exposition géographique des produits. Avec 188 milliards d’euros sous gestion, le niveau d’encours des OPCVM actions progresse de 5,6% depuis le début de l’année. Contrairement au trimestre précédent, ce gonflement n’est pas le résultat uniquement des bonnes performances sur les marchés, il est également soutenu par un renversement de tendance sur les souscriptions. La collecte sur les fonds actions est positive au premier trimestre, de 1,17 milliard d’euros, note Europerformance. Au sein des OPCVM actions, la dynamique n’est toutefois pas la même. L’absence de coalition en vue de former un nouveau gouvernement en Italie, la crise bancaire chypriote et les données macroéconomiques décevantes en zone euro ont freiné l’engouement des investisseurs. Les catégories de fonds actions France et actions euro enregistrent ainsi des rachats de 408 millions d’euros et de 676 millions d’euros respectivement. A l’inverse, les catégories de fonds actions Europe (+490 millions d’euros), actions Amérique (+906 millions d’euros), actions Asie (+232 millions d’euros) et actions internationales (+514 millions d’euros) ont affiché des de flux d’investissement positifs, «même si un essoufflement de la demande en fin de trimestre est à noter», constate Europerformance. Pour les OPCVM obligataires, le début d’année se distingue clairement de 2012, année marquée par un très fort appétit pour la classe d’actifs. Au premier trimestre, les rachats se sont élevés à 2,2 milliards d’euros. Ces rachats sont toutefois concentrés sur les fonds d’obligations euro, notamment les produits investis sur les obligations privées (-1,4 milliard d’euros). Les supports investis hors zone euro ont continué d’attirer les souscripteurs, avec les catégories haut rendement et pays émergents qui enregistrent des souscriptions nettes trimestrielles de 90 millions d’euros et 179 millions d’euros respectivement. L’effet marché n’a représenté que 277 millions d’euros sur le trimestre et dès lors, le niveau d’encours des OPCVM obligations enregistre une baisse sur le trimestre (-1,9%).Concernant les OPCVM de trésorerie, malgré une faible demande au court du premier trimestre, les actifs de court terme ont affiché des souscriptions nettes de 4 milliards d’euros, après deux trimestres de rachats. Les fonds de la catégorie Trésorerie dynamique ont attiré en net 1,9 milliard d’euros. La demande nette pour les fonds de Trésorerie régulière a rassemblé 3,1 milliards d’euros. En catégorie Trésorerie PEA, les reversements de fonds garantis arrivés à échéance ont nécessité d’importants rachats de 1 milliard d’euros. Toutes catégories de fonds de Trésorerie confondues, les actifs sous gestion auront progressé de 1,6% sur le trimestre, à 332,5 milliards d’euros.La tendance à l’international se confirme également dans la catégorie des obligations convertibles. Au total, les souscriptions nettes s'élèvent au premier trimestre à 663 millions d’euros, dont 660 millions en janvier et février. Les flux se tarissent en mars (+ 3 millions d’euros). La baisse des flux de souscriptions est plus marquée sur les fonds convertibles euro et convertibles Europe, précise Europerformance. En rassemblant près de 13,7 milliards d’euros, l’encours des OPCVM obligations convertibles enregistre une hausse trimestrielle de 6,5%.Les souscriptions nettes des fonds diversifiés représentent au premier trimestre 471 millions d’euros, alors que les fonds de performance absolu ont dû affronter des rachats à hauteur de 233 millions sur la période. Les fonds de matières premières affichent des actifs en baisse de 17 % sur le trimestre. Tombé à 825 millions d’euros, l’encours de cette famille de fonds recule sous le poids des retraits (-151 millions d’euros) et de l’effet de marché négatif (-14 millions d’euros). A l’inverse, la demande reste d’actualité pour les fonds immobiliers dont les souscriptions nettes sont de 34 millions d’euros sur la période décembre 2012 – février 2013. Les actifs sous gestion de ces produits progressent de 5,4% pour atteindre 812 millions d’euros.