KKR fait feu de tout bois en cette période de crise. Le géant américain du capital investissement a annoncé avoir réalisé une levée de fonds axée sur l’investissement dans les opportunités de crédit créées par la récente volatilité des marchés. Au total, KKR a levé environ 4 milliards de dollars, dont 2,8 milliards de dollars dans son fonds KKR Dislocation Opportunities Fund et plus de 1,1 milliard de dollars sur des comptes gérés séparément et engagés dans les mêmes stratégies d’investissement. Le fonds et les engagements sur des comptes gérés séparément fonctionneront dans le cadre des activités de crédit de KKR, d’une valeur de 67,6 milliards de dollars, et pourront s’appuyer sur le réseau mondial de ressources et d’expérience de l’entreprise, notamment dans les domaines du capital-investissement, des infrastructures et de l’immobilier, le cas échéant. «Ils ont un mandat flexible pour investir dans ce qui devrait être un ensemble évolutif d’opportunités sur les marchés du crédit public et privé sur une période initiale d’investissement de 18 mois», explique un communiqué de KKR. "(...) La récente volatilité du marché nous a donné la possibilité d’investir dans des entreprises de grande qualité à des prix attractifs et avec une forte protection contre les risques de baisse», indique Chris Sheldon, responsable du crédit à effet de levier, qui a ajoute que le déploiement du capital à surtout eu lieu pendant la chute des marchés au mois de mars. La totalité de la levée de fonds s’est déroulée sur une période de huit semaines. Le fonds KKR Dislocation Opportunities Fund a été clôturé le 19 mai et comprenait des engagements de plus de 20 nouveaux investisseurs institutionnels pour KKR et de plus de 40 nouveaux investisseurs pour KKR Credit. Une importante plateforme de gestion de patrimoine a également contribué à la levée de fonds.
La Cour suprême des Etats-Unis a refusé de stopper les actions en justice contre des établissements étrangers dont HSBC, Crédit Agricole et Société Générale, concernant de l’argent volé aux victimes de Bernard Madoff et qui a été transféré à l’étranger, rapporte le Wall Street Journal. Cette décision de justice ouvre la voie à des années de litiges supplémentaires contre ces entreprises étrangères, qui sont parmi les dernières – et les plus grandes – cibles d’une campagne juridique internationale pour récupérer l’argent des victimes de Madoff. Les banques européennes et autres investisseurs étrangers ont collecté environ 3 milliards de dollars avant l’arrestation de Bernard Madoff en 2008. Irving Picard, le liquidateur chargé de régler la faillite de Bernard Madoff, tente de récupérer l’argent qui a été distribué par le plan Ponzi à des fonds d’investissement offshore dans les Iles vierges britanniques, les îles caïmans et les Bermudes pour ensuite les transférer à d’autres véhicules étrangers.
Un petit groupe de hedge funds gérés par des femmes a surperformé ceux gérés par les hommes pendant la crise du coronavirus, selon l’indice Women Access de HFR cité par le Financial Times. Les hedge funds gérés par les femmes ont perdu 3,5 % sur les quatre premiers mois de cette année, alors que l’indice général HFRI 500 Fund (incluant hommes et femmes) abandonnait 5,5 %. «Les gérantes semblent avoir une meilleure approche pour gérer les risques», commente Russell Barlow, responsable mondial des stratégies de gestion alternative d’Aberdeen Standard.
TPG Capital, la plate-forme de private equity de TPG, vient de recruter Karthic Jayaraman en tant que «partner» à Londres. Il supervisera l’activité d’investissement dans la santé en Europe de TPG Capital, et co-dirigera cette pratique aux côtés de Todd Sisitsky, Jeff Rhodes et John Schilling. Karthic Jayaraman vient de Carlyle où il a passé près de 20 ans. Il était dernièrement co-responsable de Carlyle Global Partners. En 2010, il avait quitté New York pour Londres pour piloter les investissements santé en Europe de la société. La santé est un domaine clé pour TPG. La société y a investi environ 16 milliards de dollars dans le monde.
L’assemblée générale des actionnaires de Total a approuvé ce vendredi la résolution visant à inscrire au sein des statuts la responsabilité sociale et environnementale dans les missions du conseil, conformément aux dispositions de la loi Pacte qui stipulent qu’« une société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ».
L’encours de l’investissement responsable s’établissait à 1.861 milliards d’euros fin 2019, selon les dernières statistiques de l’Association française de la gestion financière (AFG) et du Forum pour l’investissement responsable (FIR). Ce montant se partage entre 546 milliards d’euros d’encours ISR et 1.315 milliards d’euros d’encours des autres approches ESG, tels que les fonds thématiques ESG, les fonds d’intégration des critères ESG, les fonds d’engagement, les fonds solidaires, les fonds d’impact investing. A périmètre constant, les encours ISR progressent de 32% sur un an et ceux des autres approches ESG de 21%. Dans un marché en décollecte, les gestions ISR ont enregistré l’an dernier des entrées nettes de 33 milliards d’euros, dont 28 milliards pour les stratégies de sélection positive et 5 milliards pour les stratégies thématiques. La progression des encours ISR profite principalement aux stratégies best-in-universe et aux stratégies thématiques en 2019, notent l’AFG et le FIR. Au global, l’encours des gestions ISR représenterait près de 15 % des encours gérés en France. source AFG Confirmant le caractère à prédominance institutionnelle de ce marché, les mandats de gestion et les fonds dédiés représentent 66 % des encours IR (soit 1.229 milliards d’euros), contre 34 % pour les fonds ouverts (632 milliards d’euros).
Si l’investissement socialement responsable (ISR) connaît un succès grandissant, tout ce qui se dit « vert » n’est pas toujours durable, Parfois les actions qui contribuent le plus au développement durable et à la sauvegarde de notre planète sont souvent celles qui ne coûtent rien
Une trentaine d’investisseurs du monde entier, représentant plus de 6.000 milliards d’euros d’actifs sous gestion, ont appelé à la création de mesures d’impact liées à la biodiversité. Cela fait suite à une déclaration publique lancée le 3 mars, qui a été relayée par la plateforme des PRI (Principes pour l’Investissement Responsable). L’initiative a été pilotée par AXA Investment Managers, BNP Paribas Asset Management (BNPP AM), Sycomore Asset Management et Mirova (affilié de Natixis Investment Managers). Elle inclut aussi Amundi, Groupama Asset Management, OFI Asset Management… Cette déclaration s’inscrit dans la ligne du travail démarré par le même consortium composé d’AXA IM, BNPP AM, Mirova et Sycomore AM, qui ont lancé en janvier dernier un appel à manifestation d’intérêt pour une offre de mesure d’impact sur la biodiversité adaptée à l’investissement. «Le très fort intérêt qu’a suscité le lancement de cette consultation auprès des investisseurs a été le déclencheur de la déclaration publique d’investisseurs autour des principes fondateurs suivants : une méthodologie fondée sur l’analyse de cycle de vie produisant une mesure capturant les impacts physiques négatifs sur la biodiversité, ainsi que les impacts positifs, pouvant être agrégée au niveau des entreprises, des portefeuilles et des indices, sur une large gamme d’actifs, transparente et s’appuyant sur le large corpus des données existantes en source ouverte et sur les publications des émetteurs de titres financiers», explique un communiqué. Le groupement a reçu 14 réponses à l’appel à manifestation d’intérêt. Ayant mobilisées au total 30 entités (consultants, académiques, institutions, fintech et fournisseurs de données extra-financières), ces 14 offres proviennent de 6 pays différents (Royaume-Uni, Etats-Unis, Suisse, Pays-Bas, France et Canada). Le processus de sélection se poursuivra dans les semaines à venir. Un comité d’experts constitué par Julie Raynaud (consultante indépendante), Katie Leach (UNEP-WCMC), Hugo Bluet (WWF France) et Guillaume Sainteny (Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité) a été formé pour assister le jury de ses avis consultatifs indépendants. Liste des signataires actuels de l’Investor Statement on the need for biodiversity impact metrics A.S.R. Asset Management Achmea Investment Management Actiam Aegon Asset Management Amundi Australian Ethical Investment Aviva Investors AXA Boston Common Asset Management CNP Assurances SA Concordia University Foundation Corporation Fiera Capital Evli Bank First State Super Fondaction GAM Groupama Asset Management Groupe Caisse des Dépôts Interfaith Center on Corporate Responsibility JLens Investor Network Manulife Investment Management Meeschaert AM Meridiam MP Pension Natixis Assurances OFI Asset Management Ostrum AM Pax World Funds Storebrand Asset Management Sustainable Value Investors Swisscanto Invest by Zürcher Kantonalbank Trillium Asset Management LLC TT International Zevin Asset Management
Les actifs des assureurs européens externalisés à des sociétés de gestion externes ont atteint 1.200 milliards d’euros fin 2018, soit plus de 16 % des actifs totaux de la région, montre Cerulli dans une nouvelle étude. Cette part devrait augmenter à 1.500 milliards d’euros, soit 19 % des actifs totaux, sur les cinq prochaines années. 42 % des assureurs européens ont l’intention d’accroître l’externalisation des stratégies obligataires cœur de portefeuille sur les trois à cinq ans qui viennent, selon un sondage de Cerulli. Les assureurs néerlandais (63 %), français (53 %) et britanniques (43 %) sont les plus enclins à le faire. Les assureurs allemands sont les moins convaincus par ce modèle.
Lors de l'AG, ce vendredi, le fonds de pension britannique Nest soutiendra la résolution déposée par 11 investisseurs. BNP Paribas AM privilégie l’abstention.
Le Tobacco-Free Finance Pledge (TFFP), une initiative émanant de l’organisation australienne Tobacco Free Portfolios, qui vise à réduire le nombre de morts liées à des maladies dues au tabac, a annoncé avoir de nouveaux signataires avec Crédit Agricole, Amundi, Crédit Agricole Assurances, et CNP Assurances. Cette signature signifie que ces quatre acteurs vont sortir des secteurs du tabac dans les trois ans à venir.
La nouvelle tombe à pic. Quelques jours après sa condamnation à indemniser un restaurateur pour ses pertes d’exploitation liées au confinement, Axa France entend redorer son blason auprès des entreprises. Suite à une indiscrétion de Thomas Buberl, patron d’Axa, la filiale française de l’assureur a officialisé mardi soir qu’elle va allouer 500 millions d’euros au financement des PME et ETI tricolores. Un fonds dédié sera confié à Capza (ex-Capzanine), une boutique de dette et capital privé dont l’assureur est le premier actionnaire. «Avec cette initiative, Axa France souhaite participer au redémarrage du tissu économique français, (...) soutenir et développer l’emploi dans les territoires», indique le communiqué de la compagnie. «Ce programme vise les entreprises régionales familiales mises en difficulté par la crise et qui auront besoin de rééquilibrer leur bilan, par exemple pour financer des investissements, leur croissance externe ou même rembourser un PGE (prêt garanti par l’Etat), explique à L’Agefi Christophe Karvelis-Senn, président de Capza. Nous viserons des entreprises régionales, de tous secteurs, qui sont de gros employeurs locaux.» Levéhicule investira en minoritaire des tickets de 15 à 50 millions d’euros en fonds propres ou en obligations. Il pourra accompagner 20 à 25 sociétés, dont l’Ebitda 2019 ou anticipé pour 2021 sera compris entre 12 et 50 millions d’euros. «Les discussions ne vont pas se cristalliser sur la valorisation des entreprises, qui auront perdu une grande partie de leur activité cette année», assure le dirigeant de Capza. Compte tenu de l’environnement incertain et des cibles,Axa viserait un taux de rendement interne de 10% à 12%, inférieur aux 15%-20% du marché, selon nos informations. Intervenantdans le midmarket en dette unitranche, Capza va renforcer son expertise côté fonds propres, où elle se concentre sur des entreprises plus petites. La société de gestion va recruter 5 à 6 professionnels et une ou deux personnes en back office, se dédiant au nouveau fonds. L'équipe devrait commencer à investir à l’automne. Actionnaire depuis 2015, Axa France a racheté les parts d’Eurazeo en janvier 2019, au côté d’Axa IM, la filiale de gestion d’actifs d’Axa. En montant à 46% du capital, le groupe d’assurance est devenu le premier partenaire de l’équipe, qui détient le solde des parts. Capza revendique 3,7 milliards d’euros d’encours.
State Street et l’International forum of sovereign wealth funds ont analysé la réponse en cours des grands détenteurs d’actifs, y compris les fonds souverains, et la comparent avec celle qui a suivi la crise financière.
Nordea Asset Management a changé de gestionnaire externe pour son fonds actions émergentes de petite capitalisation, Nordea 1 - Emerging Markets Small Cap,rapporte Citywire. La boutique de gestion TimeSquare Capital Management, basée à New York, a remplacé la firme de Boston,Copper Rock Capital Partners pour la gestion du fonds le 5 mai dernier.
En raison de la pandémie de coronavirus Covid-19 qui sévit durement au Brésil, la société de gestion d’actifs localeXP Investimentos a indiqué à sesemployés (plus de 2.500 salariés) qu’ils allaient continuer de télé-travailler jusqu’en décembre au moins, rapporte le Brazil Journal. Selon le média brésilien, le directeur général de XP Investimentos Guilherme Benchimol a dit à ses employés lors d’une conférence téléphonique qu’il n’envisageait cependantpas de réduire les espaces loués par la compagnie dans le pays. La firme a sondé ses salariés au début de la pandémie et seulement 5% d’entre eux ont déclaré qu’ils étaient prêts à travailler cinq jours par semaine au bureau, la majorité optant pour trois jours.
La société de gestion danoise Bankinvest vient de recruter Antonia Draghici au poste d’analyste ESG pour le fixed-income. L’intéressée arrive de la société rivale Sparinvest, où elle était depuis 2016 analyste sur les obligations value.