La Commission européenne mène une analyse en profondeur, prenant en compte la compétition chinoise, pour statuer sur le rapprochement dans le rail entre Alstom et Siemens, qui sont déjà des «champions européens, deux entreprises qui sont très importantes sur les marchés européens et mondiaux», a déclaré lundi la commissaire européenne à la Concurrence. Margrethe Vestager a refusé de commenter la décision prochaine du collège, qui sera rendue d’ici le 18 février, voire dès le 6 février. Pour ce qui est des trains eux-mêmes, le marché est porté par des appels d’offres, que la Commission européenne tente d’anticiper à un horizon de cinq ans afin d’envisager l’avenir du secteur, a-t-elle précisé. En matière de systèmes de signalisation, elle a évoqué la nécessité d’un déploiement d’un système de signalisation ferroviaire unique dans l’Union. Avant leur entrevue à Bercy, Bruno Le Maire avait souligné qu’un refus par Bruxelles du mariage entre Alstom et Siemens dans le ferroviaire serait «une erreur économique et une faute politique».