L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La banque centrale australienne a comme attendu maintenu son taux directeur à 1,75%, un plus bas record, mardi à l’issue de sa réunion de politique monétaire, une décision qui a permis au dollar australien de se raffermir sur le marché des changes. Après deux baisses lors des deux dernières réunions, le statu quo de la Banque de Réserve d’Australie (RBA) était largement anticipé par les économistes. Sur le marché des changes, le dollar australien a progressé face au dollar américain pour atteindre un plus haut d’un mois de 0,7426 dollar US en réaction au ton neutre de la banque centrale.
L’autorité des marchés financiers australienne (ASIC) a accusé mardi la National Australia Bank (NAB) d’avoir manipulé des taux d’intérêts. C’est la troisième banque visée par le régulateur australien après NZB et Westpac Banking. NAB indique avoir coopéré avec le régulateur mais nie les accusations, ce qui ouvre la voie à un procès.
L'économie américaine a créé au mois de mai le plus faible nombre d’emplois depuis plus de cinq ans, un chiffre qui souligne certaines faiblesses du marché du travail et pourrait dissuader la Réserve fédérale de relever ses taux d’intérêt lors des prochaines réunions, en juin et en juillet. Le département du Travail n’a recensé que 38.000 créations de postes le mois dernier après 123.000 (révisé) en avril. Le chiffre de mai est le plus faible depuis septembre 2010. Les chiffres des deux mois précédents ont été revus à la baisse de 59.000 au total. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 164.000 créations de postes pour le mois dernier après les 160.000 annoncées initialement pour avril.
La banque centrale pourrait à nouveau accepter de prendre les titres d'Etat grecs en collatéral lors des opérations de refinancement des établissements.
Il n’est pas impossible que la BCE mette un terme à son programme d’achat d’obligations dans un an. L'expérience de la Fed lui serait alors bien utile.
La Banque d’Angleterre (BoE) pourrait devoir réactiver son programme de relance monétaire si le ralentissement de la croissance récemment observé a d’autres causes que les incertitudes autour du référendum de juin sur l’adhésion à l’Union européenne, a déclaré hier Gertjan Vlieghe, membre de son conseil de politique monétaire. Les prochaines projections macro-économiques de la BoE, attendues en août, tiendront compte de l’impact du résultat du vote du 23 juin sur la situation économique, a-t-il dit lors d’un discours prononcé à la London Business School. «La réaction des marchés financiers sera immédiate, et assez rapidement - disons six semaines après - on disposera des premières enquêtes sur la confiance et l’activité pour cette période post-référendum. On devrait donc avoir une idée de la direction et de la magnitude de cet impact», a souligné le responsable lors de la séance de questions-réponses qui a suivi son intervention.
La zone euro reste menacée d’une baisse prolongée des prix, a déclaré hier Ignazio Visco, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). A ses yeux, ce risque est même supérieur à l’impact de la politique monétaire ultra-accommodante de la BCE sur les épargnants. « Je suis davantage inquiet au sujet de la déflation. C’est la pire chose qui puisse arriver », dit Ignazio Visco, cité par le journal allemand Handelsblatt.
La zone euro reste menacée d’une baisse prolongée des prix, déclare Ignazio Visco, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), dans une interview publiée mardi. A ses yeux, ce risque est même supérieur à l’impact de la politique monétaire ultra-accommodante de la BCE sur les épargnants. « Je suis davantage inquiet au sujet de la déflation. C’est la pire chose qui puisse arriver », dit Ignazio Visco, cité par le journal allemand Handelsblatt.
La Réserve fédérale américaine devrait envisager de relever ses taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion, a déclaré le président de la Fed de Richmond, Jeffrey Lacker, dans un entretien publié hier par le Washington Post, expliquant que l’inflation était en train de remonter vers 2% et que le marché du travail se tendait progressivement. La prochaine réunion du comité fédéral de politique monétaire (FOMC) aura lieu les 14 et 15 juin.
La Banque d’Angleterre craint une récession en cas de sortie de l’Union européenne et abaisse ses prévisions de croissance pour l’économie britannique.
La livre sterling pourrait chuter et le chômage augmenterait probablement si la Grande-Bretagne quittait l’Union européenne (UE), estime la Banque d’Angleterre (BoE). La banque centrale, qui a voté à l’unanimité le maintien de son taux d’intervention à 0,5%, estime que dans le cas d’un vote pour une sortie de l’UE (Brexit) le 23 juin, ménages et entreprises s’abstiendraient sans doute de dépenser et d’investir. La BoE considère que le scrutin sur le Brexit pèse sur l'économie mais que celle-ci retrouverait son rythme de croisière si le «oui» au maintien dans l’UE l’emportait le mois prochain.
La baisse surprise des taux directeurs australiens a permis au dollar local de reculer de 3% face au billet vert, après une hausse de 12% depuis janvier.
Les banques et les marchés financiers s’accommodent bien de la politique de taux très bas et de création monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), estime Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE. «Nous n’avons pas observé un effet majeur des taux négatifs sur les teneurs de marché eux-mêmes, en particulier via le canal habituel des banques », a-t-il déclaré lors d’un colloque à Paris fermé à la presse. Une analyse plus globale de la politique monétaire permet même de constater que les banques ont pu améliorer leur rentabilité grâce à la baisse de leurs coûts de financement, à la hausse des volumes de crédit et à de moindres provisions pour créances douteuses, a-t-il ajouté. En revanche, « cela ne resterait pas forcément vrai si le taux de facilité des dépôts venait à être réduit encore considérablement », a-t-il ajouté.
Les banques et les marchés financiers s’accommodent bien de la politique de taux très bas et de création monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), estime Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE. « Nous n’avons pas observé un effet majeur des taux négatifs sur les teneurs de marché eux-mêmes, en particulier via le canal habituel des banques », a-t-il déclaré lors d’un colloque à Paris fermé à la presse. Une analyse plus globale de la politique monétaire permet même de constater que les banques ont pu améliorer leur rentabilité grâce à la baisse de leurs coûts de financement, à la hausse des volumes de crédit et à de moindres provisions pour créances douteuses, a-t-il ajouté. En revanche, « cela ne resterait pas forcément vrai si le taux de facilité des dépôts venait à être réduit encore considérablement », a-t-il ajouté.