L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
L’ex-présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen (voir par ailleurs), va rejoindre ce lundi la Brookings Institution, un cercle de réflexion à Washington, après sa démission de la Fed. «Je suis ravie de rejoindre» la Brookings Institution, a déclaré Janet Yellen dans un communiqué publié vendredi par le «think tank». Elle retrouvera à la Brookings Institution son prédécesseur immédiat, Ben Bernanke. Elle avait fait savoir qu’elle quitterait son poste au sein du conseil des gouverneurs de la banque centrale américaine.
L’annonce de la création de 200.000 emplois en janvier aux Etats-Unis, ainsi que d’une forte hausse des salaires, ont fait grimper les taux d’intérêt à long terme américains et chuter Wall Street.
L’Institut européen des marchés monétaires (Emmi), l’organisation qui supervise le taux d’intérêt de référence au jour le jour en Europe, l’Eonia, a indiqué hier qu’il ne mènerait pas de «revue en profondeur» du taux, précisant que l’Eonia resterait calculé selon les méthodes actuelles. En l’état, l’Emmi ne peut garantir que l’Eonia respectera les critères de la réglementation européenne sur les taux de référence au 1er janvier 2020. A partir de cette date, l’autorité financière belge pourra autoriser ou non les contrats faisant encore référence à l’Eonia. D’ici là, la BCE devrait avoir commencé à publier son propre taux de référence sans risque au jour le jour.
La banque centrale de Norvège a maintenu hier son taux directeur à son plus bas niveau de 0,50%. Les perspectives et l'équilibre des risques pour l'économie norvégienne ne paraissent pas avoir considérablement évolué depuis la réunion monétaire de décembre, déclare la Norges Bank dans un communiqué. «Le comité de politique monétaire estime que l'économie norvégienne semble poursuivre sa reprise, conformément à ce qu’il avait présenté en décembre», ajoute l’institut d'émission.
La banque centrale de Norvège a maintenu ce jeudi son taux directeur à son plus bas niveau de 0,50%, une décision conforme au consensus. Les perspectives et l'équilibre des risques pour l'économie norvégienne ne semblent pas avoir considérablement évolué depuis la réunion monétaire de décembre, déclare la Norges Bank dans un communiqué. «Le comité de politique monétaire estime que l'économie norvégienne semble poursuivre sa reprise, conformément à ce qu’il avait présenté en décembre», ajoute l’institut d'émission.
La Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses taux directeurs et ses indications prospectives inchangés jeudi, comme anticipé par le marché. A l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs, la BCE a indiqué qu’elle laissait son principal taux de refinancement à 0% et son taux de rémunération des dépôts à -0,40%, soit le niveau auquel ils se trouvent depuis mars 2016. Comme en décembre, la BCE a précisé que les taux «resteront à leurs niveaux actuels sur une période prolongée, et bien au-delà de l’horizon fixé pour les achats nets d’actifs».
Janet Yellen quittera ses fonctions fin janvier à la tête de la Réserve fédérale américaine. Un seul mandat de quatre ans à son actif, mais l’un des plus riches de l’histoire de l’institution, puisque la présidente a géré la fin de l’assouplissement quantitatif et le début de la remontée des taux avec un doigté qui a permis aux investisseurs d’engranger les gains en 2017. Cela valait bien un banquet d’adieux organisé par un autre bienfaiteur des marchés financiers, Mario Draghi, au siège de la Banque centrale européenne. Une BCE qui, elle aussi, s’apprête à vivre un tournant monétaire et cinq changements au sommet dans les deux ans.
La Banque du Canada a relevé hier son principal taux directeur d’un quart de point, comme prévu, et, bien que de nouvelles hausses lui paraissent certainement justifiées à l’avenir, elle a ajouté qu’une certaine souplesse monétaire resterait probablement nécessaire. Avec ce troisième relèvement en sept mois, la Banque du Canada a porté son taux cible du financement à un jour, le principal instrument de sa politique monétaire, à 1,25%, un plus haut depuis 2009.
La Banque du Canada a relevé aujourd’hui son principal taux directeur d’un quart de point, comme prévu, et, bien que de nouvelles hausses lui paraissent certainement justifiées à l’avenir, elle a cependant ajouté qu’une certaine souplesse monétaire resterait probablement nécessaire. Avec ce troisième relèvement en sept mois, la Banque du Canada a porté son taux cible du financement à un jour, le principal instrument de sa politique monétaire, à 1,25%, un plus haut depuis 2009.
Le président de la Banque nationale suisse (BNS) a déclaré hier que son dispositif de taux d’intérêt négatifs était encore nécessaire pour contenir la devise helvétique. «La Suisse a eu un franc fort pendant longtemps et sa valorisation reste élevée», a dit Thomas Jordan lors d’une manifestation à Zurich. «C’est la raison pour laquelle nous avons des taux d’intérêt bas, ils devraient permettre de lutter contre la valorisation du franc. Si nous devions changer les taux d’intérêt, le franc s’apprécierait», a ajouté le dirigeant. Le franc s’est déprécié de près de 9% contre l’euro l’an dernier, offrant un répit aux exportateurs suisses pénalisés par une monnaie forte. Thomas Jordan a ajouté que le dispositif actuel de taux d’intérêt négatifs était nécessaire pour maintenir l’objectif de stabilité des prix de la banque centrale. Il a précisé qu’il ne pouvait donner une prévision pour un retour «à la normale» des taux.
La Banque d’Angleterre (BoE) a probablement «largement le temps» avant de devoir envisager un nouveau relèvement de ses taux d’intérêt, a déclaré hier l’une de ses responsables, Silvana Tenreyro. La BoE a relevé ses taux en novembre pour la première fois en un peu plus de 10 ans avant de se contenter, le mois suivant, d’annoncer qu’elle allait surveiller l’impact de cette décision. Silvana Tenreyro a dit s’attendre à ce que deux nouvelles hausses de taux soient nécessaires au cours des trois prochaines années.
La récente baisse du chômage aux Etats-Unis pourrait déclencher une montée de l’inflation qui, vu le cadre dans lequel s’inscrit la politique de la Réserve fédérale, pourrait provoquer des hausses de taux susceptibles d’entraîner une récession, a averti vendredi le président de la Fed de Boston, Eric Rosengren. Il suggère ainsi de remplacer l’objectif d’inflation de 2% par une fourchette située entre 1,5% et 3%. Alors que Jerome Powell s’apprête à remplacer Janet Yellen à la tête de la Fed, un nombre croissant de responsables de la banque centrale veulent repenser ce cadre de la politique monétaire.
«Brexitcoin». Alors que l’Estonie veut lancer son estcoin, la Banque d’Angleterre (BoE), selon le quotidien britannique The Telegraph, a mandaté une équipe de recherche pour travailler sur l’émission de sa propre crypto-devise liée à la livre sterling. Constituée en 2015, l’équipe devrait rendre son rapport dans les prochains mois. La BoE a testé la technologie et participé en 2016 à une expérimentation avec l’University College of London afin d’émettre le RSCoin, une crypto-monnaie dédiée aux échanges entre banques centrales, établissements avec lesquels elle discute également du sujet. Mais en interne, certains souhaiteraient en élargir les usages afin que les consommateurs puissent aussi en tirer bénéfice, au lieu de subir la volatilité du bitcoin.
La Banque nationale suisse (BNS) pense avoir dégagé un bénéfice annuel de 54 milliards de francs (46,1 milliards d’euros) sur l’année 2017, un record en 110 ans d’existence, la valorisation de ses réserves de changes étant gonflée par la dépréciation du franc, notamment face à l’euro. La banque centrale suisse, qui publiera ses résultats détaillés le 5 mars, anticipe un gain de 49 milliards de francs sur ses positions en devises, et de 3 milliards sur ses réserves d’or. Ce bénéfice annuel est plus de deux fois supérieur au résultat de 24,5 milliards de francs enregistré en 2016 et il est nettement supérieur au précédent record de 38,3 milliards atteint en 2014. Il ne va pas entraîner de hausse de la rémunération des 2.200 actionnaires de la BNS, qui s’en tient à un dividende de 15 francs par action, le maximum autorisé par la loi.
La banque centrale de Roumanie a relevé hier son principal taux directeur pour la première fois depuis neuf ans. La Banque nationale de Roumanie a relevé son taux directeur à 2%, contre 1,75% auparavant, et a également augmenté deux autres taux d’intérêt. Le calendrier choisi a surpris les investisseurs, même si les analystes s’attendaient à un resserrement monétaire au début de l’année 2018. Le taux annuel d’inflation dans le pays s’est redressé ces derniers mois pour atteindre 2,6% en novembre, contre 2% en octobre. La banque centrale roumaine a pour objectif un taux d’inflation de 2,5%.