L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque du Canada a laissé aujourd’hui comme prévu son taux directeur inchangé à 1,75%, tout en soulignant les risques que les tensions commerciales font peser sur l'économie mondiale. La banque centrale, qui a laissé son taux directeur inchangé depuis octobre dernier dans un contexte de ralentissement de l'économie, ne fait aucune mention de la possibilité d’une modification dans son communiqué.
La plate-forme de négociation interbancaire chinoise (NIFC) a introduit des systèmes d’alertes afin d’empêcher les taux monétaires de tomber au-dessous de certains niveaux spécifiques, ont déclaré mercredi des traders à Reuters. Mardi, la banque centrale de Chine (PBoC) s’inquiétait, en dépit de ses efforts d’assouplissement monétaire, de la chute brutale des taux courts à des niveaux assez proches de son principal taux de dépôt pour les banques, actuellement de 0,72%. Les traders seraient alertés s’ils plaçaient des offres en dehors d’une plage de négociation quotidienne de 70 points de base autour du taux de pension moyen pondéré. Les marchés attendaient ce mercredi plus de détails sur le fonctionnement de ce nouveau cadre. Le taux d’intérêt au jour le jour restait, lui, nettement plus élevé autour de 1,82%.
La livre turque abandonnait lundi jusqu'à 2,7% face au dollar, après l’annonce surprise du limogeage du gouverneur de la banque centrale ce week-end. Recep Tayyip Erdogan s’est séparé de Murat Cetinkaya, qui laisse sa place à son adjoint Murat Uysal, selon un décret publié samedi. Le président turc était en désaccord avec la politique monétaire jugée à ses yeux trop rigide du banquier central, estimant «inacceptable» le taux directeur de 24 % depuis septembre. Le mandat de Murat Cetinkaya devait prendre fin en avril 2020.
Le gouverneur de la banque centrale turque, Murat Cetinkaya, a été limogé samedi a remplacé par le vice-gouverneur, Murat Uysal, selon un décret présidentiel publié au journal officiel. Les marchés avaient émis l’hypothèse ces dernières semaines d’un renvoi de Cetinkaya en raison de sa réticence à réduire les taux. Le président Recep Tayyip Erdogan a déjà exercé des pressions sur la banque centrale pour faire baisser les taux d’intérêt afin de stimuler la croissance du pays.La banque centrale turque a assuré qu’elle continuerait à fonctionner de manière indépendante et que le nouveau gouverneur se concentrerait sur le maintien de la stabilité des prix.
La Banque du Japon (BoJ) n’exclurait aucune possibilité, y compris d’abaisser davantage les taux négatifs, si elle devait prendre de nouvelles mesures de soutien, a déclaré vendredi Masayoshi Amamiya, vice-gouverneur de la banque centrale. Le conflit commercial sino-américain plombant les perspectives d’une économie japonaise très tournée vers l’exportation, la BoJ pourrait, dès ce mois-ci, baisser encore un peu plus les taux déjà négatifs, réduire son objectif de rendement obligataire long de 0%, augmenter les rachats d’actifs, accélérer la cadence de la création monétaire. Comme en Europe, les établissements financiers se plaignent toutefois que la politique de taux négatifs est préjudiciable à leurs marges et risque de déstabiliser le système bancaire. Conformément à sa politique dite de contrôle de la courbe, la BoJ s’est fixé un objectif de taux court de -0,1% et de 0% environ pour le rendement à 10 ans. .
La Banque du Japon (BoJ) n’exclurait aucune possibilité, y compris d’abaisser davantage les taux négatifs, si elle devait prendre de nouvelles mesures de soutien, a déclaré vendredi Masayoshi Amamiya, vice-gouverneur de la banque centrale. « Pour l’instant, notre hypothèse de base est que l'économie japonaise continuera de croître modérément et amènera progressivement l’inflation vers notre objectif, a-t-il dit à Reuters. Mais il existe divers risques baissiers et s’ils affectent la dynamique de l'économie au regard de notre objectif de prix, alors nous n’hésiterons pas à agir. »
Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, n’est pas candidat à la succession de Christine Lagarde à la tête du Fonds monétaire international, a indiqué un porte-parole de la banque centrale allemande. Plusieurs noms sont avancés pour remplacer Christine Lagarde, appelée à prendre la présidence de la Banque centrale européenne, en novembre 2019. Celui de Mario Draghi, l’actuel président de la BCE, est évoqué tout comme celui de Mark Carney, le président de la Banque d’Angleterre.
Le ralentissement de la zone euro n’a rien de momentané et la Banque centrale européenne (BCE) doit prendre de nouvelles mesures de soutien si elle veut remplir son mandat, a déclaré Olli Rehn, membre du Conseil des gouverneurs, au journal allemand Börsen Zeitung. « Si nous voulons vraiment respecter notre mandat, un soutien monétaire supplémentaire est désormais nécessaire, jusqu'à ce que les perspectives de croissance et d’inflation s’améliorent », explique-t-il dans cet entretien. « Il ne faut plus voir dans le ralentissement récent de la croissance un accès de faiblesse économique momentané, un ‘passage à vide’. Nous subissons une phase prolongée de croissance faible », a ajouté le gouverneur de la banque centrale de Finlande.
Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, n’est pas candidat à la succession de Christine Lagarde à la tête du Fonds monétaire international, a indiqué un porte-parole de la banque centrale allemande.
Le rendement de la dette allemande à 10 ans a baissé ce jeudi matin jusqu’à -0,405%, passant ainsi pour la première fois au-dessous du taux de dépôt de la Banque centrale européenne (BCE), dernier signe montrant que les marchés s’attendent à une baisse des taux d’intérêt dans un proche avenir. Les rendements du Bund s’en étaient également rapprochés lors de la crise financière, mais sans toutefois jamais passer au-dessous.
Le Danemark est devenu le premier pays développé dont la courbe des taux est intégralement négative. Le pays, qui avait, le premier, mis en place des taux directeurs négatifs en 2012, a émis, mercredi, 1,72 milliard de couronnes danoises (250 millions d’euros environ) à un taux de -0,32%. Dans le même temps, le rendement des taux à vingt ans, la maturité la plus longue du pays, qui flirtait avec zéro depuis plusieurs jours, est tombé à -0,03%. «Il n’y a tout simplement plus aucune obligation danoise avec des taux positifs», a déclaré sur Twitter Thorsten Larsen, le directeur de l’agence de la dette danoise.
Le Danemark est devenu le premier pays développer dont la courbe des taux est intégralement négative. Le pays, qui avait été le premier à mettre en place des taux directeurs négatifs en 2012, a émis aujourd’hui 1,72 milliard de couronnes danoises (250 millions d’euros environ) à un taux de -0,32%. Dans le même temps, le rendement des taux à 20 ans, maturité la plus longue du pays, qui flirtait avec zéro depuis plusieurs jours, est tombé à -0,03%. « Il n’y a tout simplement plus aucune obligation danoise avec des taux positifs », a déclaré sur Twitter Thorsten Larsen, le directeur de l’agence de la dette danoise, estimant que « cela démontre la persistance des challenges économiques mondiaux ».
La banque centrale suédoise, la Riksbank, a comme attendu laissé aujourd’hui son taux directeur inchangé à -0,25% et réaffirmé son intention de resserrer sa politique monétaire en fin d’année ou début 2020. «Cependant, les risques entourant l'évolution de la situation à l'étranger sont susceptibles de peser sur les perspectives en Suède, ce qui souligne la nécessité de procéder avec prudence en matière de politique monétaire», souligne-t-elle dans un communiqué.