Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
Une cyberattaque mondiale coordonnée, diffusée par un courriel malveillant, pourrait coûter entre 85 milliards et 193 milliards de dollars (74-169 milliards d’euros), selon un rapport publié hier par le marché de l’assurance britannique Lloyd’s of London et Aon, spécialiste de la gestion des risques. Les demandes d’assurance concerneraient notamment des interruptions d’activité ou des cyberextorsions de fonds, et les pertes les plus importantes concerneraient le commerce de détail, la santé, l’industrie et la banque. Les économies régionales davantage dominées par les services, en particulier les Etats-Unis et l’Europe, souffriraient davantage et seraient exposées à des pertes plus importantes. Le total des sinistres payés par le secteur des assurances dans ce scénario est estimé entre 10 milliards et 27 milliards de dollars.
La banque italienne a annoncé mardi une prise de participation dans l’assurtech Yolo à l’occasion d’une levée de fonds de 5 millions d’euros. Créé en 2017, Yolo est un pur acteur numérique spécialisée dans l’intermédiation de produits d’assurance : la start-up permet de souscrire des garanties voyage, appareils électroménagers ou encore smartphone, sur la base d’abonnements mensuels. Intesa Sanpaolo réalise l’opération par le biais de son fonds de capital risque Neva Finventures.
Dix-huit mois seulement après sa création, Vyv passe à l’offensive. Le premier groupe de protection sociale mutualiste, né du rapprochement entre Istya, la MGEN et Harmonie Mutuelle, a officialisé mardi son alliance avec le bailleur social Arcade. Les deux sociétés étaient entrées en négociations exclusives en mai dernier.
L’assureur Covéa, qui coiffe les enseignes MMA, Maaf et GMF, a indiqué mardi midi «qu’un rapprochement avec Scor ne fait plus partie de ses options stratégiques». Le groupe coopératif et son patron Thierry Derez étaient engagé depuis fin août dans une passe d’armes avec le réassureur et son PDG Denis Kessler (photo). Covéa détient 8,1% du capital du Scor et lui avait publiquement proposé un rapprochement début septembre, en proposant un prix de 43 euros par action Scor.
Comme attendu, le courtier d’assurances April SA a annoncé lundi qu’Evolem, qui détient 65,13% d’April, avait conclu un accord en vue du transfert de sa participation au bénéfice d’Andromeda Investissements, une société de reprise contrôlée par des fonds gérés par le fonds CVC Capital Partners. Evolem et le management d’April détiendront une part minoritaire dans celle-ci. Suite à l’entrée en négociations exclusives d’Evolem avec CVC Capital Partners, annoncée le 29 décembre dernier, le transfert envisagé se ferait au prix de 22 euros par action. April avait annoncé, fin 2018, l’entrée en négociations exclusives portant sur la cession par Evolem de sa participation dans le courtier d’assurances au fonds CVC, opération qui sera suivie d’une offre publique. Cet accord reste soumis à l’obtention d’autorisations réglementaires en France et à l'étranger, et devrait intervenir au deuxième trimestre 2019.
Le courtier en assurances Siaci Saint Honoré versera une prime exceptionnelle à ses salariés, dans le cadre de la politique de soutien au pouvoir d’achat annoncée en décembre dernier par Emmanuel Macron, selon un communiqué publié lundi. Elle concernera les salariés dont le salaire annuel brut est inférieur à 40.000 euros. Son montant sera notamment modulé en fonction du salaire annuel brut théorique, étant de 1.000 euros pour un salaire annuel brut base temps complet inférieur ou égal à 26 000 euros, et de 500 euros pour un salaire annuel brut base temps complet compris entre 26.000 euros et 40.000 euros.
Philippe Taffin, directeur des investissement d’Aviva France, ne croit pas à un scénario noir pour 2019. Mais les risques sont importants comme ceux d'un hard Brexit pour les investisseurs. L'assureur trace un bilan de 2018 et donne ses perspectives pour 2019.
Pascal Christory, directeur des investissements du groupe Axa, se prépare à "une année à risques" pour 2019. L'assureur va limiter les investissements « High Yield » ainsi que les investissements en actions cotées pour privilégier les actifs alternatifs (infrastructure, private equity et immobilier). Quels bilan et perspectives pour l'assureur ?
Plusieurs grands assureurs santé aux Etats-Unis ont annoncé jeudi un partenariat avec IBM pour s’appuyer sur la technologie blockchain. Il comptent utiliser la blockchain, qui permet la mise en commun de bases de données au sein d’un réseau informatique, pour traiter les demandes et les remboursements et pour gérer leurs registres, précisent-ils dans un communiqué. Parmi les participants à cette initiative figurent les assureurs Aetna, récemment racheté par CVS Health, Anthem et Health Care Service Corp et l’entreprise de services financiers PNC Bank. De nouveaux membres, notamment des entreprises technologiques et des prestataires de soins, devraient se joindre à cette initiative dans les prochains mois.
Le gouvernement déposera un amendement à la loi Pacte, actuellement en première lecture au Sénat, pour faciliter la résiliation à tout moment des contrats d’assurance santé, dont «les modalités exactes» restent à préciser, a confirmé mardi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Cette mesure avait été évoquée fin 2018, quand Emmanuel Macron avait reçu les fédérations des mutuelles, assurances et institutions de prévoyance pour leur réclamer des gestes en faveur du pouvoir d’achat des Français. Dès vendredi, le Centre technique des institution de prévoyance (CTIP) avait dénoncé une mesure imposée «sans concertation ni étude d’impact préalable» et «porteuse de risques majeurs».
La banque Santander et l’assureur Mapfre ont signé lundi un accord de bancassurance en Espagne. L’accord prévoit la création d’une société commune dans laquelle Mapfre prendra 50,01% du capital, moyennant un investissement de 82 millions d’euros, et Santander Insurance le solde. La banque distribuera de manière exclusive des contrats d’assurance automobile, PME et commerciale. Le début de la commercialisation est attendu au quatrième trimestre 2019, sous réserve du feu vert des autorités compétentes.
La Fédération Française de l’Assurance (FFA) et l’Association Allemande de l’Assurance (GDV) saluent l'initiative des gouvernements allemand et français, 56 ans après la signature du Traité de l'Élysée, de renforcer leur coopération en matière de politique européenne dans le cadre du Traité d’Aix-la-Chapelle, et d’approfondir l’intégration politique, économique et sociale entre ces deux pays.
La banque Santander et l’assureur Mapfre ont signé lundi un accord de bancassurance en Espagne. L’accord prévoit la création d’une société commune dans laquelle Mapfre prendra 50,01% du capital, moyennant un investissement de 82 millions d’euros, et Santander Insurance le solde. La banque distribuera de manière exclusive des contrats d’assurance automobile, PME et commerciale. Le début de la commercialisation est attendu au quatrième trimestre 2019.
Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) a indiqué vendredi avoir été informé le 15 janvier qu’un amendement gouvernemental permettant aux Français de faire jouer la concurrence plus facilement en matière de contrats d’assurance de personnes (santé et prévoyance) serait déposé «très rapidement», dans le cadre du projet de loi Pacte, examiné à partir du 29 janvier au Sénat. Cette possibilité de résiliation en cours d’année pourrait s’appliquer aussi aux contrats collectifs, souscrits par les entreprises pour leurs salariés. Le CTIP et les partenaires sociaux «sont choqués de ne pas avoir été consultés en amont», l’amendement n’ayant «fait l’objet d’aucune discussion préalable», soulignent-ils dans un communiqué. Cette mise en place d’une faculté de résiliation «sans frais d’un contrat d’assurance santé à tout moment, après un an de contrat effectif» avait été évoquée par l’Elysée il y a un mois.
Face à des masses de données trop importantes pour être exploitées efficacement, l’assureur-dommages du Crédit Agricole s’est équipé d’un logiciel pour en faciliter l’accès.