Axiom AI, une société de gestion spécialisée dans la dette subordonnée financière, a affiché une belle collecte de 300 millions d’euros en 2020 pour finir l’année à 1,8 milliard d’euros d’encours. Ce sont en premier lieu les fonds de dette subordonnée dite Legacy qui ont collecté, suivis des fonds de dette subordonnée Contingent Convertible (CoCo). Pour le cofondateur d’Axiom AI, David Benamou, l’intérêt des investisseurs pour le secteur bancaire ne se dément pas malgré la crise sanitaire de 2020 qui laissait augurer des faillites d’entreprises. Mais pour lui, les investisseurs parient sur un secteur aux « fondamentaux solides et des perspectives plus rassurantes qu’initialement anticipées» . Il rappelle ainsi que, selon l’EBA, le secteur bancaire européen affiche aujourd’hui le niveau de capital le plus élevé des 20 dernières années à 15,4% au troisième trimestre 2020. Par ailleurs, l’exercice 2020 s’est soldé par des résultats globalement supérieurs aux attentes malgré une hausse globale des provisions. « Les agences de notation considèrent que le secteur bancaire sera le plus résilient à travers cette crise, car il dispose de beaucoup de capital, un niveau de provisions correct et est globalement resté bénéficiaire. Le soutiendes pouvoirs publics et les politiques monétaires destinées à soutenir l’économie leur fournissent un coussin supplémentaire», explique David Benamou. L’exemple de l’affaire Greensill «Les dernier stress tests réalisés par l’EBA en 2018 sont intéressants de ce point de vue. Ils montrent que, sans soutien des pouvoirs publics à l’économie, dans un scénario macroéconomique « decourbe en U» tel que nous le voyons aujourd’hui, l’impact des faillites d’entreprises ferait baisser le capital des banques de 15,4% aujourd’hui à environ 11%. Un tel impact n’affecterait pas la capacité des grandes banques européennes à payer les coupons sur les dettes subordonnées», rappelle le dirigeant. Pour lui, les risques se sont déplacés du secteur bancaire vers ce qui est appelé habituellement le «shadow banking». A ce titre, l’affaire retentissante de Greensill est un exemple concret: «Des cas comme Greensill montrent que toute la partie shadow banking est non régulée et souffre d’une absence d’exigence en capital réglementaire. Il est possible que nous voyons de nouveaux risques se matérialiser hors du secteur bancaire», juge David Benamou. En outre, même si Greensill agit en dehors du secteur bancaire, sa faillite a impacté une grande banque, en l’occurrence Credit Suisse. C'était là aussi au travers d’une activité encore classée «shadow banking» par les régulateurs, en l’occurrence son activité d’asset management qui s’est aventurée dans la titrisation des crédits de Greensill. En développant une activité complexe liée au crédit, loin des originateurs spécialisés de l’activité de banque de financement d’entreprise, les établissements bancaires prennent davantage de risques. Et ce phénomène n’est pas prêt de s’enrayer. Déjà, Crédit Suisse et UBS ont quitté l’indice bancaire principal des banques européennes, le Stoxx Bank 600, l’année dernière au profit d’un indice sur les services financiers diversifiés. FTSE Russell a justifié cette décision par le fait que Credit Suisse réalisait moins de 27% de ses revenus avec une activité bancaire pure. Et cela sans que Credit Suisse et UBS n’y trouvent rien à redire en termes d’image. Le fonds suspendu va être transformé Face à tous ces risques, Axiom AI continue de renforcer ses expertises et ses équipes qui devraient atteindre 25 personnes sous peu. Elle a par exemple accueilli une responsable du contrôle l’an dernier. Côté gestion, la société a aussi recruté Gilles Frisch fin 2019 en tant que gérant de portefeuille spécialisé dans le haut rendement (high yield) pour la gestion d’un nouveau fonds Long/Short Credit, lancé en juin dernier. Son partenaire Groupama Asset Management va également accompagner ce fonds dans son développement commercial. Enfin, concernant la suspension du fonds Credit Opportunity qui a eu lieu au plus fort de la crise en mars 2020, David Benamou se veut rassurant. « Après la disparition brutale de la liquidité qui était assurée par les teneurs de marchés, nous avons compris que l’avenir de cette stratégie impliquait probablement sa transformation en fonds fermé daté», explique-t-il. Lorsqu’il a été suspendu, Axiom AI a dû refuser près de 30 millions d’euros de demandes de souscriptions pour le fonds. Mais la société a alors fait le tour de ses clients investisseurs et s’oriente désormais vers le lancement d’une série de fonds fermés datés dont Axiom Credit Opportunity est le premier du genre. Sa maturité moyenne est de 3 ans avec une valeur nette des actifs de 100 millions d’euros. Le fonds s’amortit progressivement et les investisseurs toucheront du cash chaque année. En 2023 il sera donc amorti à 80% et le dernier trade devrait avoir lieu en 2026.
Le distributeur de fonds Allfunds a dévoilé ses 12 premiers partenaires pour sa prochaine offre de gestion déléguée, peut-on lire dans Les Echos. Il s’agit de JPMorgan, BlackRock, Schroders, Morgan Stanley, Federal Hermes, M&G, Goldman Sachs, Franklin Templeton et BlueBay. Son premier véhicule, Allsolutions, comptera 12 compartiments, et devrait être disponible d’ici avril-mai. Dix-huit nouveaux mandats devraient être ajoutés d’ici la fin de l'été, a précisé Stéphane Corsaletti, le directeur des investissements. Allfunds vise des banques de taille intermédiaires qui ne disposent pas de sélectionneurs de fonds en interne. Les parts de la sicav seront disponibles dès 100 millions d’euros. L’entité luxembourgeoise espère collecter 5 milliards d’euros en six mois, et vise les 50 milliards à moyen-terme.
Un ancien gérant du hedge fund Lone Pine Capital, Paul Eisenstein, a démarré son propre hedge fund avec 350 millions de dollars, rapporte Bloomberg.Vetamer Capital Management, établien janvier, investit des fintechs cotées et privées, dont des entreprises de commerce en ligne, des fintechs spécialisées dans l’assurance (insurtechs), et des firmes spécialisées dans les infrastructures de cryptomonnaies. Selon les sources citées par Bloomberg, les investissements privés du hedge fund se concentrent sur les compagnies en phase de croissance et dont la cotation est attendue par Vetamer dans les trois à quatre prochaines années. Environ un tiers des encours devraient être allouéà ces investissements privés. Vetamer Capital Management a déjà réalisé trois investissements et devrait en faire beaucoup plus d’ici fin 2021 aux Etats-Unis et à l'étranger. Bloomberg constate que deplus en plus de hedge funds américains mélangent leur activité de sélection de titres avec une activité de capital-investissement.
Le fonds de capital risque Breega devait annoncer mardi matin le closing final de son troisième fonds à 110 millions d’euros. Ce troisième fonds, «Breega Capital Venture 3»,prend le relais du premier fonds multi-secteur lancé par Breega en 2015, et doté de 45 millions d’euros. Il est destiné à financer des start-upde tout secteur (marketplace, SaaS, agritech, HR tech, robotique, etc).Cette dernière levée porte le montant total des fonds sous gestion à 260 millions d’euros, précise Breega dans son communiqué.
La société de gestion péruvienne Credicorp Capital Asset Management a scellé un partenariat de distribution avec le tierce-partie marketeur Selinca, pour pousser la distribution de ses fonds luxembourgeois auprès des investisseurs espagnols et italiens. La Sicav luxembourgeoise de Credicorp Capital AM compte trois stratégies, deux actions et une obligataire, concentrées sur l’Amérique latine. Les investisseurs européens peuvent y accéder à travers les plateformes de fonds d’Inversis et d’Allfunds.
Le gestionnaire d’actifs multi-boutiques BNY Mellon Investment Management (BNY Mellon IM) a promu Sasha Evers au poste de responsable de la distribution pour les clients particuliers en Europe. Basé à Madrid, il est rattaché à Matt Oomen, responsable de la distribution à l’international de BNY Mellon IM. Sasha Evers, qui travaille au sein du gestionnaire américain depuis plus de 21 ans, était jusqu’alors directeur général de BNY Mellon IM pour la péninsule ibérique et l’Amérique latine.
L’enquête interne de Credit Suisse concernant la faillite de Greensill Capital pointe du doigt Marsh & McLennan, le principal courtier en assurance au monde, selon le Financial Times, qui cite des sources proches du dossier. Des institutions financières de Sydney à Tokyo en passant par Zurich et Londres se préparent à une longue bataille juridique pour identifier qui absorbera les pertes liées à Greensill. Ce dernier prêtait de l’argent à des entreprises et titrisait la dette dans des titres qui étaient placés dans des fonds de Credit Suisse et vendus aux investisseurs. Le mécanisme s’est grippé le 1er mars lorsqu’une partie de l’assurance qui couvrait les crédits a expiré et Credit Suisse a suspendu les fonds. Marsh était responsable de s’assurer que chaque titre dans les fonds Greensill bénéficiait d’une couverture d’assurance adéquate. Lorsque que Credit Suisse a étendu un crédit-relais de 140 millions de dollars à Greensill en octobre dernier, la banque a contacté Marsh dans le cadre de la due diligence sur le prêt, selon deux sources informées des discussions. Au cours de deux appels téléphoniques distincts en octobre et décembre entre les dirigeants de Credit Suisse et les managing director de Marsh, les représentants de la banque ont posé une série de questions sur les polices d’assurance des actifs des fonds. Lors de ces appels, les dirigeants de Marsh n’ont donné aucune indication sur les problèmes concernant le renouvellement des polices d’assurance. Or, il y avait déjà des problèmes à ce stade.
La société de gestion américaine Russell Investments a été sélectionnée par leFonds de réserve pour les retraites (FRR) pour gérer plusieurs stratégies de couvertured’actifs permanentes (overlay). Russell Investments va ainsi gérer le risque d’exposition du portefeuille du FRRà travers l’utilisation de couverture de devises, d’options de couverturetactiques et de stratégies de gestion de la liquidité. Russell Investments est présent sur le marché français depuis 25 ans et y est établi depuis 2012. Le gestionnaire américain géraitplus de 13 milliards de dollars d’actifs (10,9Md€)pour le compte de clients domiciliés en France fin 2020.Ses encours sous gestion totaux s'élevaient à 306,8 milliards d’euros fin décembre 2020. Le FRR a également sélectionné Axa Investment Managers Paris pour le même type de stratégie. L’appel d’offres avait été lancé en septembre 2019. Les mandats sont attribués pour une durée de quatre ans, renouvelable une fois pour une période d’une année.
BlackRock a recruté un cabinet d’avocats américain pour mener une enquête interne sur la conduite de ses employés après que le Financial Times et d’autres publications ont relayé des situations de discrimination et de harcèlement sexuel au sein du groupe, rapporte le FT. La décision de choisir Paul, Weiss, Rifkind, Wharton & Garrison a été annoncée dans une note aux salariés lundi par Larry Fink, le directeur général de BlackRock. «Comme vous, j’ai été profondément perturbé par la série d’articles récents relatant de mauvaises conduites d’employés chez BlackRock», écrit-il. Le FT et d’autres publications ont rapporté que des employés actuels ou anciens de BlackRock mettaient la pression sur la société de gestion pour qu’elle respecte son engagement public sur la diversité et l’inclusion. Esma Bengabsia, une musulmane américaine, a déclaré au FT qu’elle avait été harcelée sexuellement et fait l’objet de discriminations concernant sa race et sa religion lorsqu’elle travaillait à la salle des marchés de l’entreprise.
Mediolanum International Funds (MIFL), la société de gestion européenne de la banque italienne Mediolanum, a accordé des mandats de gestion à trois boutiques britanniques pour plus d’un milliard d’euros. La société confie 700 millions d’euros à Intermede Investment Partners, une boutique indépendante basée à Londres et fondée en 2014. Le mandat porte sur la stratégie Global Equity de cette dernière. L’investissement s’effectue par le biais d’un mandat de «sub-advisory». MIFL investit ensuite 240 millions dans la nouvelle stratégie Global Equity Income de RWC, gérée par l’ancienne équipe de Newton qui a récemment rejoint la société. La filiale de Mediolanum place aussi 60 millions d’euros dans le fonds marchés émergents de la boutique. Enfin, MIFL accorde 130 millions d’euros à Cadence Investments, une société basée à Edimbourg. Les capitaux seront investis dans la stratégie phare de la société sur les actions asiatiques. L’accord permettra à ces sociétés d’accéder à la plate-forme de distribution de MIFL en Italie, en Espagne et en Allemagne. Mediolanum Internationa Funds prévoit d’investir 10 milliards d’euros sur les cinq prochaines années dans des boutiques spécialisées du monde entier. Dernièrement, MIFL a délégué 380 millions d’euros à deux boutiques américaines, SGA et NZS Capital.
Les femmes représentent moins d’un gérant sur cinq au sein des principales sociétés de gestion mondiales, montre une étude réalisée par le Financial Times. Alors qu’elles constituent plus de 40 % des employés en moyenne, les femmes ne sont que 18 % à gérer des portefeuilles, indique le FT, qui a contacté une vingtaine de sociétés de gestion parmi les plus importantes au monde. En comptant les analystes, les gérants et les traders, les femmes représentent 26 % en moyenne des grandes sociétés de gestion sondées. Nuveen, Amundi, Fidelity et JPMorgan Asset Management sont les sociétés qui affichent une plus forte proportion de femmes gérant des portefeuilles par rapport à leurs concurrentes. Leur pourcentage est supérieur à 20 %. BlackRock et Northern Trust Asset Manamgement ont déclaré ne pas disposer des données concernant les femmes gérant des portefeuilles ou travaillant dans des équipes de gestion.
RGL Management a officiellement lancé une action en justice contre Hargreaves Lansdown, qui a continué à recommander le fonds Woodford Equity Income à ses clients juste après le gel de ce dernier en juin 2019, et même si ses analystes avaient émis des inquiétudes en 2017, rapporte Investment Week. RGL attaque à la fois Hargreaves Lansdown Asset Management et Link Fund Solutions. L’information a d’abord été relayée par This Is Money et The Times. Les plaintes seront centrées sur les pertes subies directement en raison de l’explosion du WEIF, ainsi que sur les pertes subies en raison de l’absence d’alternatives qui auraient pu dégager des rendements positifs.
La management company (« manco ») luxembourgeoise FundRock a annoncé ce 22 mars avoir obtenu l’agrément de l’Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») pour sa filiale hexagonale FundRock France AM. La nouvelle société française, lancée en mars 2020,couvrira notamment le capital-investissement et l’immobilier, au travers de fonds FIA (Fonds d’investissement alternatif), et d’OPCVM. Sa direction a été confiée, dès son lancement, à l’ancien directeur général de Twenty First Capital Jean Edouard Mazery. DAns son communiqué, elle assure que depuis l’annonce de son projet l’année dernière, FundRock a attiré «un grand nombre de nouveaux fonds réglementés français». Avant le lancement de FFAM, une équipe dédiée gérait ces fonds depuis l’entité luxembourgeoise sous le régime de libre prestation de service d’investissement (LPS).
L’ambassadeur de Chine en France a été convoqué mardi au ministère des Affaires étrangères, a annoncé lundi le Quai d’Orsay, qui juge «inacceptables» certains propos tenus par l’ambassade chinoise, notamment à l’encontre de parlementaires, et les sanctions annoncées par Pékin en riposte à l’Union européenne, qui a sanctionné quatre responsables chinois pour atteintes aux droits de l’Homme dans le Xinjiang.
Les conseillers économiques du président américain Joe Biden travaillent à un nouveau plan d’investissement de 3.000 milliards de dollars destiné à soutenir l'économie, à réduire les émissions de gaz carbonique et à lutter contre les inégalités, a rapporté lundi le New York Times. Le projet en cours d'élaboration comporte un premier volet axé sur les infrastructures publiques, qui serait financé par des hausses d’impôts sur les entreprises et les ménages aisés, selon le quotidien. Une ébauche du projet, déclinée en trois projets de loi, devrait être présentée à Joe Biden cette semaine. Le chiffre de 3.000 milliards de dollars ne tient pas compte de la prolongation des baisses d’impôts accordées pour lutter contre la pauvreté.
La Bourse de New York a fini en hausse de 0,32% lundi, avec une progression assez marquée du Nasdaq. L’indice Dow Jones a gagné 0,3% à 32.731. Le S&P-500 a pris 0,75%, à 3 942,56. Le Nasdaq Composite a bondi de 1,32% à 13.389 points. La baisse des rendements des emprunts d’Etat a permis aux valeurs du secteur technologique de rebondir. Depuis la mi-février, la hausse des rendements avait largement contribué à peser sur les valeurs technologiques, plombant le Nasdaq. Après avoir signé une septième hausse hebdomadaire consécutive, les taux obligataires ont marqué une pause en ce début de semaine. Le rendement du bon du Trésor américain à dix ans, titre de référence du marché, a reculé de 5 points de base, à 1,684%.
Euronext a annoncé lundi la création d’un nouvel indice «CAC 40 ESG» composé des 40 sociétés cotées à la Bourse de Paris affichant les meilleures pratiques en matière de normes environnementales, sociales et de gouvernance. La création de l’indice, en complément du CAC 40 traditionnel, répond à une demande répétée de grands clients institutionnels et de gestionnaires d’actifs ayant pris des engagements en matière de normes ESG, a fait savoir Euronext. «Amundi, BNP Paribas AM et Lyxor ont déjà confirmé avoir un intérêt très fort pour cet indice et pour créer notamment des ETF qui suivraient cet indice», a déclaré Euronext lors d’une conférence téléphonique. La sélection des sociétés, faite par le partenaire Vigeo Eiris, s’appuie sur le label ISR (‘investissement socialement responsable’) du ministère de l’Economie et des Finances.
La finance durable foisonne de nouveaux textes réglementaires. Le responsable de ce pôle à la direction générale du Trésor présente la stratégie qui les guide et les échéances à venir.
Le bitcoin ne possède pas certaines qualités indispensables pour devenir une monnaie et pourrait plutôt se substituer à l’or qu’au dollar, a déclaré lundi le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell. Cette prise de position intervient alors que Bank of America a émis récemmentde nombreuses réserves vis-à-vis du bitcoin, quand bien même JPMorgan le comparait, en début d’année, à un «or numérique», susceptible de s’imposer comme valeur refuge. «Les cryptomonnaies (...) ne sont adossées à rien, elles ressemblent davantage à un outil de spéculation», a déclaré Jerome Powell lors d’un séminaire en ligne organisé par la Banque des règlements internationaux (BRI), selon MarketWatch. Et d’insister sur l’encadrement nécessaire : une «monnaie mondiale régie par les impératifs d’une entreprise privée (...) sera l’objet des exigences réglementaires les plus strictes».
La Grande-Bretagne a exigé lundi de l’Union européenne qu’elle autorise les livraisons de vaccins contre le COVID-19 fabriqués dans l’UE, dernier épisode en date d’un différend entre Londres et Bruxelles, qui en attribue la responsabilité à AstraZeneca. Les dirigeants des 27 pays de l’Union doivent débattre jeudi, lors d’un conseil européen en ligne, de l'éventualité d’une interdiction des exportations de vaccins de l’UE vers la Grande-Bretagne. Dimanche, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est entretenu au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande, Angela Merkel, pour tenter d'éviter une telle issue. Le porte-parole de Boris Johnson s’est refusé à dire si Londres envisageait des mesures de représailles.
Le cofondateur d’Apollo Global Management, Leon Black, va quitter la présidence du groupe, a annoncé la société de capital-investissement ce 22 mars. Leon Black avait annoncé en janvier qu’il comptait démissionner de son poste de directeur général, après une enquête indépendante ayant révélé qu’il avait versé des montants plus élevés que prévu à l’homme d’affaires américain Jeffrey Epstein, accusé de crimes sexuels et qui s’est suicidé en prison. Il devait toutefois rester président d’Apollo. Apollo a précisé lundi que l’autre cofondateur d’Apollo, Marc Rowan, avait officiellement pris ses fonctions de directeur général, en remplacement de Leon Black. Ce dernier sera remplacé à la présidence du groupe par Jay Clayton, un ancien président de l’autorité boursière américaine, la Securities & Exchange Commission (SEC). Leon Black a évoqué des problèmes de santé le concernant et concernant son épouse en annonçant son départ. Il précise qu’il compte demeurer l’actionnaire principal d’Apollo pour les années à venir. Le groupe ayant opéré plusieurs changements dans sa gouvernance et comptant améliorer ses obligations de transparence, il pense pouvoir à terme intégrer l’indice S&P500. Apollo est par ailleurs en pleine fusion avec le groupe d’assurance retraite Athene dont il détient déjà 35% pour former un groupe valant 29 milliards de dollars en Bourse.
Fidelity International a annoncé, ce 22 mars, avoir converti son fonds FidelityFunds-AsiaFocus à l’ESG. Le véhicule, doté de 3,2 milliards d’euros d’encours sous gestion, a été renommé Fidelity Funds - Sustainable Asia Equity Fund le 24 février dernier. L’approche du fonds en matière de développement durable repose principalement sur une intégration des critères ESG au sein de l’analyse fondamentale, sur une démarche d’engagement à l’égard des entreprises en portefeuille, mais également sur des exigences plus strictes en termes d’exclusion. Flora Wang, la responsable de l’investissement durable de Fidelity International, a par ailleurs été nommée cogérante du fonds, aux côtés de Dhananjay Phadnis.
Aberdeen Standard Investments (ASI) a annoncé ce 22 mars l’arrivée de trois collaborateurs au sein de son pôle « marchés privés », dans l’immobilier et les infrastructures. Olivia Remus est nommée Investment Director au sein de l'équipe infrastructures. Elle arrive du bureau de Bogota, et reste dédiée à la zone Amérique Latine. Elle demeure spécialisée dans la gestion des programmes de concessions d’infrastructures. Le pôle immobilier accueille Claire Beghin au poste de gérante de fonds adjointe, et Nicolas Gervis comme gérant d’actifs au sein de l’équipe Transactions et Portfolio Management. La première était dernièrement responsable d’une stratégie core (OPPCI) en France chez SwissLife Asset Managers France. Le second est un récent diplômé en finance d’entreprise de la Neoma Business School.
La banque britannique Barclays a annoncé ce 22 mars l’installation de banques privées en France et en Italie, confirmant ainsi des informations de presse. Pour la France, il s’agit d’une réinstallation de cette activité puisque la banque britannique avait vendu en 2017 sa banque de détail française au fonds AnaCap. Les nouveaux bureaux du groupe seront installés à Paris et à Milan, dans les locaux déjà occupés par les équipes de banque de financement et d’investissement (BFI) de Barclays. Les deux entités couvriront une clientèle mêlant le segment ultra high net worth et les family offices. La direction de la branche française a été confiée à Bernard Corneau, qui était jusqu’ici directeur de Deutsche Bank Private Wealth Management en France. Le fauteuil italien sera lui occupé par Carlo Baronio à partir du premier avril prochain. Ce dernier était jusqu’ici directeur de l’équipe italienne Debt Capital Markets Origination au sein de Barclays Investment Bank. Ils seront tous les deux rattachés à PatMcCormack, le directeur de l’activité banque privée en Europe, et sous la responsabilité de GéraldMathieu, le directeur de BarclaysPrivateBank Europe et Moyen-Orient.
La Grande-Bretagne a exigé lundi de l’Union européenne qu’elle autorise les livraisons de vaccins contre le COVID-19 fabriqués dans l’UE, dernier épisode en date d’un différend entre Londres et Bruxelles, qui en attribue la responsabilité à AstraZeneca.
Le bitcoin ne possède pas plusieurs qualités indispensables pour devenir une monnaie et pourrait plus facilement se substituer à l’or qu’au dollar, a déclaré lundi le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell. Cette prise de position intervient alors que Bank of America a émis récemmentde nombreuses réserves vis-à-vis du bitcoin, quand bien même JPMorgan le comparait, en début d’année, à un «or numérique», susceptible de s’imposer comme valeur refuge.
Epsens, qui revendique le rang de sixième teneur de compte en épargne salariale en France, a mis à la disposition de ses clients un fonds commun de placement entreprise (FCPE) dédié à la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique. Géré par Malakoff Humanis Gestion d’Actifs (MHGA), baptisé «Epsens Transition Climat», il est entièrement investi dans une part institutionnelle créée l’an dernier du fonds MHGA Transition Climat lancé en 1990 et qui dispose d’un encours de 64 millions d’euros environ. Ce dernier a affiché en 2020 une performance annuelle supérieure à 15%. Les deux groupes se connaissent bien. Epsens, qui est lui-même issu de la fusion d’Inter Expansion-Fongepar et de Prado Épargne, est détenu à 55% parMalakoff Humanis, qui détient donc sa propre société de gestion et qui gère entre autres les fonds commercialisés par Epsens. Ses autres actionnaires sont CNP Assurances (qui en détient 30%) et AG2R La Mondiale (qui en détient 15%). Pour Epsens, le lancement de ce nouveau fonds sur la transition énergétique participe à la simplification de son offre financièredédiée à l’épargne salariale. «Il vient compléternotre gamme cœurISR et notre offre de fonds thématiques. Ces derniers sont susceptibles de rencontrer un intérêt fort chez nos clients entreprises et les salariés épargnants de ces entreprises», explique Catherine Pays-Lenique, directrice générale d’Epsens. Epsens gère environ 550.000 comptes épargnants pour un encours total de 6 milliards d’euros au sein de près de 10.000 entreprises clientes.
L’ex-premier ministre britannique David Cameron est accusé d’avoir fait profiter Greensill de son carnet d’adresse politique, écrit le Financial Times. Il serait intervenu personnellement auprès de Rishi Sunak, le ministre des Finances, et aussi de ses anciens collègues du Trésor et du bureau du premier ministre en fonction. Son objectif était d’obtenir un plus large accès au dispositif de prêts bancaires garantis par l’Etat dans le cadre de la pandémie, le Covid Corporate Financing Facility. Les dirigeants de Greensill ont pu s’entretenir à ce sujet avec les deux principaux hauts fonctionnaires du Trésor au cours d’une dizaine de réunions en ligne entre mars et juin 2020. L’opposition travailliste a demandé une enquête à ce sujet. David Cameron conseille la firme depuis 2018. Outre ses émoluments, il disposait d’options qui auraient pu lui permettre d’empocher plusieurs millions de livres, si Greensill avait pu se coter en Bourse, comme prévu.
Les investisseurs des fonds supply-chain de Credit Suisse gérés avec l’aide de Greensill ont enrôlé des cabinets d’avocats à Zurich et Londres en vue d’entamer des poursuites contre la banque suisse pour récupérer d’éventuelles pertes, rapporte le Financial Times. Plus d’un millier d’investisseurs professionnels en Europe et en Asie ont leur argent bloqué dans ces fonds supply-chain, représentant 10 milliards de dollars, que Credit Suisse a gelés le 1er mars. Un peu plus de 3 milliards de dollars ont été restitués aux clients, mais Credit Suisse juge qu’il existe «des incertitudes considérables» concernant le reste des actifs.
M&G traverse une période difficile sous la direction de John Foley, écrit le Financial Times fund management. Son cours de Bourse a perdu 8,6 % depuis son introduction en Bourse en octobre 2019. Le groupe souffre d’un recul de ses bénéfices et d’importantes demandes rachats, ainsi que de l’embarras d’avoir dû geler un fonds immobilier de 2,5 milliards de livres en 2019. De meilleures performances sont nécessaires pour limiter la décollecte, qui a augmenté de 8,9 milliards de livres en 2019 à 13,2 milliards l’an dernier. Par ailleurs, John Foley prévoit d’élargir la distribution de sa gamme PruFund par le biais de la création d’un nouveau département «wealth». Le FTfm note qu’une société de private equity pourrait acheter M&G et en vendre certaines parties, comme Heritage, pour financer l’acquisition. John Foley se dit «heureux avec la structure actuelle». Mais «si des options intéressantes se présentent», M&G pourrait étudier si elles apportent de la valeur aux actionnaires.