Jean-Pierre Mottura, directeur général de la CAPSSA lors d’une table ronde organisée par amLeague et Newsmanagers : Concernant le scénario que je vais appliquer en cette fin d’année : sur le monétaire, tout d’abord. Qui dit monétaire ne dit pas forcément Eonia. Il va falloir se repositionner en partie. Pour la première moitié de 2013, je vais continuer à renforcer la poche corporate dans un premier temps, avec un espoir au deuxième semestre, voire au quatrième trimestre d’y voir un peu plus clair et d’aller plus franchement sur les marchés actions. L’embellie que l’on connaît actuellement sur ces marchés me sert dans mon allocation et dans mon résultat de fin d’année. De là à y aller beaucoup plus franchement dès le début 2013, je ne suis pas prêt. Pour terminer sur ces marchés en se rapportant au processus qui est le nôtre aujourd’hui, nous n’avons pas décidé de modifier celui-ci en cette fin d’année. Ce dernier est très quantitatif puisque nous avons une prudence peut être excessive sur une grande partie de notre portefeuille. Nous verrons ce qu’il en est. Mais le temps d’investir sur les marchés de grande capitalisation n’est pas revenu selon nous. On n’y est pas encore. Nous allons y aller un peu, car il le faut du fait de certains marchés très peu méritoires. Cela se comprend. Mais la BCE peut baisser son taux de refinancement au moins de 25 centimes, ce qui serait un dernier pas. En revanche, nous ne sommes pas présent dans le high yield. Sur les marchés actions, nous investirons donc courant deuxième semestre 2013. Nous reviendrons sur les grandes capitalisations européennes. Éventuellement, nous avons un point d’interrogation sur les États- Unis. Nous avons géré la volatilité de notre portefeuille sur un plan global. Le poids des monétaires est très important, mais à côté, nous avons opté pour de la performance. Cette position d’aujourd’hui sera peut-être tout à fait différente dans le mois qui vient. Il faut surtout être très réactif avec une vision. La vision que nous n’avons pas eue ces derniers temps nous a entraînés à investir dans des actifs de long terme. Les gérants actions aimeraient bien qu’on ne soit plus dans cette réaction où l’on parle de long terme avec des produits dans lesquels on peut sortir en deux ou trois jours. A ce titre, en matière d’investissement de long terme, nous avons renforcé ces derniers temps notre poche de private equity. Nous faisons ainsi depuis deux ans. Nous consacrons 2,5 % au private equity, ce qui n’est peut-être pas négligeable. Et l’on est vraiment engagé dans le long terme. De l’ordre de 8-10 ans.