Selon nos informations, Marie-Laure Barut-Etherington aurait quitté son poste de directrice générale de BDF Gestion, la branche de gestion d’actifs de la Banque de France. L’intéressée, qui était aux manettes depuis 2017, aurait pris la direction de la comptabilité de la Banque de France, en remplacement de Didier Peny. Contactée, l’institution n’a pas souhaité faire de commentaire à ce stade. Avant sa carrière à la Banque de France, Marie-Laure Barut-Etherington fut responsable des desks de repo chez BNP Paribas (1996-2006) et de repo sur dette française chez Meryll Lynch à Londres (2007-2009). A la Banque de France, elle fut notamment responsable de la gestion des réserves, avant de prendre la direction de BdF Gestion en 2017.
La fintech suisse Sygnum, basée à Singapour et Zurich, va très prochainement lancer un fonds de fonds dédié aux opportunités d’investissements dans le digital au niveau mondial, selon un communiqué publié ce 31 octobre.Sygnum offre aux investisseurs institutionnels et privés qualifiés, aux entreprises, aux banques et autres instituts financiers des services de conseil pour l’investissement dans les actifs numériques. La fintech a également mis en place une méthodologie systématique de construction de portefeuille qui s’accompagne d’un processus de due diligence «rigoureux» afin de limiter les risques liés aux investissements dans un nouvelle classe d’actifs comme les actifs numériques. La société va ainsi lancer son premier produit alors qu’elle vientd’obtenirsa licence de prestataire de services financiers (CMS) auprès de l’Autorité monétaire de Singapour (MAS). Il a en outre reçu du régulateur suisse, la Finma, une licence bancaire et de négociant en valeurs mobilières. «La licence CMS constitue une étape importante pour établir notre activité d’asset management et tirer parti de l’environnement financier très propèrede Singapour», a commenté Stefan Mueller, responsable de l’asset management chez Sygnum. Pour développer ses activités, Sygnum a fait appel à des personnalités connues et reconnues à Singapour et en Suisse qui siègent à son conseil d’administration età son comité consultatif. En Suisse par exemple, Philipp Hildebrand, vice-chairman BlackRock, ou encore l’ancien CEO groupe d’UBS, Peter Wuffli. A Singapour, l’ancien régulateur de la MAS,Chua Kim Leng, ou encore des membres du board du fonds souverain GIC,Hsieh Fu Hua etAng Kong Hua, qui siègent également dans des conseils d’administration d’autres institutions de Singapour.
La société de gestion américaine Principal Global Investors (PGI)et la boutique spécialisée sur la dette émergente Finisterre Capital, dont PGI est l’actionnaire majoritaire depuis 2011, ont annoncé un «alignement» de leurs équipes de dette émergente. Les deux unités géreront ensemble 7,6 milliards de dollars avec des équipes au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et à Singapour. Dans le cadre de ce rapprochement, PGI achètera le reste du capital de Finisterre Capital. Conséquence directe de cet alignement, le directeur général de Finisterre Capital, Rafael Duplan Biosse, sera responsable de l’expertise dette émergente de PGI et sera rattaché au chef de la gestion obligataire chez PGI, David Blake. Les processus et équipes d’investissement de Finisterre et PGI demeureront inchangés et auront une plateforme de recherche commune pour la dette émergente. Damien Buchet continuera de gérer l’approche total return sans changement ni dans l'équipe, ni dans le processus.
Axa Investment Managers - Real Assets a annoncé ce 31 octobre l’acquisition, pour le compte de ses clients, de Groupe Kley, un opérateur de résidences étudiantes en France, auprès de fonds gérés par Oaktree Capital Management. Axa IM - Real Assets entend ainsi devenir «le partenaire à long terme de Kley» qui accompagnera l'équipe dirigeante dans la poursuite de sa stratégie de développement. Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie d’Axa IM - Real Assets d’investir dans des classes d’actifs alternatives offrant de bonnes perspectives de croissance. La société de gestion, qui détient un portefeuille de plus de 15.000 lits, s’est récemment implantée sur le marché australien des résidences étudiantes, après avoir acquis en 2017 la plateforme espagnole de logements étudiants Resa. Le groupe Kley, créé en 2014 par Oaktree Capital Management, dispose d’un portefeuille de quelque 2.500 lits dans sept résidences opérationnelles. L’opérateura également 14 résidences en cours de construction ou sécurisées représentant 3.300 lits additionnels.
EFG International renforce sa présence au Moyen-Orient avec l’ouverture d’un bureau au Centre financier international de Dubaï(DIFC). La société de gestion suisse a obtenu le feu vert de l’Autorité des services financiers de Dubaï, si bien que la nouvelle implantation devrait être opérationnelle à compter du 11 décembre 2019, précise un communiqué. Le bureau sera dirigé par Sascha Pietrek qui travaillaitdepuis 2001 à la Deutsche Bank, où il était depuis2015 managing director pour la région Moyen-Orient et Afrique et responsable marchés pour le royaume d’Arabie saoudite. Sascha Pietrek, qui sera rattaché à Adrian Kyriazi, responsable de la région Europe continentale et Moyen-Orient chez EFG, sera responsable du démarrage des activités à Dubaï et de la poursuite du développement de la société au Moyen-Orient. Les Emirats Arabes Unis sont déjà un marché important pour EFG et la nouvelle antenne lui permettra d’améliorer sa capacité d’accompagner les clients fortunés (HNWI) de la région et de saisir des opportunités de marchés. EFG a déjà recruté 22 collaborateurs et envisage de renforcer encore l'équipe qui pourrait compter plus de 30 personnes dès la première année. Les activités à Dubaï devraient permettre de générer environ 3 milliards de francs suisses d’actifs sous gestion d’ici à 2022.
La société de gestion enregistre le plus haut niveau de collecte trimestrielle atteint depuis sa création, portant ses encours à 1.563 milliards d’euros au 30 septembre.
Le pôle International Financial Services de BNP Paribas a a enregistré une collecte nette de 3,5 milliards d’euros au 3e trimestre 2019, essentiellement tirée par l’activité de Wealth management (+3,8 milliards d’euros), la gestion d’actifs ayant décollecté 2,5 milliards. Le reste du pôle est constitué de l’activité Real Estate (collecte de 0,6 milliard) et de l’activité Assurance (+1,6 milliard). Les actifs sous gestion du pôle s'établissent à 1.110 milliards d’euros au 30 septembre dont 436 milliards en gestion d’actifs et 385 milliards en Wealth Management. Sur les neuf premiers mois de l’année, le pôle a collecté 13,8 milliards d’euros. BNP Paribas précise que la collecte en Wealth Management provient notamment de Belgique, Allemagne et Asie. Le pôle a enregistré un effet performance largement positif (+65,5 milliards d’euros) en lien avec le rebond des marchés financiers. L’effet change est favorable de 8,3 milliards d’euros. Par ailleurs, le groupe a déconsolidé SBI Life au 30 juin 2019 (-3,6 milliards d’euros d’encours). Au niveau du groupe, la banque de la rue d’Antin a vu son résultat net reculer de 8,8% au trimestre écoulé, à 1,94 milliard d’euros, sous l’effet de coûts de restructuration et en l’absence d’une plus-value de cession comptabilisée un an plus tôt sur First Hawaiian Bank. Hors éléments exceptionnels, le résultat affiche en revanche une croissance de 3,4% sur un an, les frais de gestion (+2%) ayant progressé moins vite que les revenus. Le produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d’affaires, a augmenté de 5,3% au cours du trimestre (+4% à périmètre constant), à 10,9 milliards d’euros,
David Suetens va quitter son poste de directeur général de State Street Luxembourg au cours du mois de novembre, a-t-il indiqué ce jeudi 31 octobre à Paperjam. Son départ du géant américain du post-marché fait suite à la réorganisation de plusieurs filiales européennes. State Street Services (Luxembourg) et State Street Bank Luxembourg devront ainsi intégrer dans les prochaines mois l’entité bancaire allemande State Street Bank International (SSBI) GmbH, et seront reliées directement à SSBI GmbH Luxembourg Branch. Ce membre du conseil d’administration de l’ALFI (Association of the Luxembourg Fund Industry), et du conseil d’administration de la Luxembourg House of Financial Technology, devrait conserver un siège au board de State Street Bank International GmbH, a-t-il précisé. Le quotidien luxembourgeois rappelle que David Suetens avait négocié, au printemps dernier, un plan social ayant entraîné le départ d’une centaine de collaborateurs.
Selon les estimations de l’association des professionnels de la gestion d’actifs en Espagne Inverco, les fonds étrangers distribués en Espagnegéraient 189 milliards d’euros fin septembre, en se basant entres autres sur les données des 40 plus gros gestionnaires établis sur le marché. DWS a dominé la collecte sur le segment des fonds étrangers distribués sur le marché espagnol au cours du troisième trimestre 2019. Le gestionnaire allemand a engrangé des entrées nettes de 597,3 millions d’euros dans ses fonds en Espagne entre fin juin et fin septembre. Muzinich & Co se classe deuxième avec une collecte nette de 450,9millions d’euros et Morgan Stanley troisième à 408 millions d’euros. Le géant américain BlackRocka subi la plus grosse décollecte parmi les gestionnaires présents sur le marché espagnol.Les investisseurs espagnols ont retiré plus de 522,3millions d’euros des fonds BlackRock au T3 2019,dont 412,9 millions de la part des institutionnels hispaniques. Schroders et Fidelity suivent avec des sorties nettesde 401,3 millions d’euros et de 269,3 millions d’euros respectivement.BNP Paribas AM a aussi décollecté sur le marché espagnol à hauteur de 261 millions d’euros durant le troisième trimestre. A noter que 10 gestionnaires étrangers sur les 40 plus gros établis en Espagnen’ont pas encore publié leurs chiffres pour le T3 2019. BlackRock restaitle premier gestionnaire étranger en termes d’encours sous gestionen Espagne fin septembre (34,8 milliards d’euros) loin devant Amundi (18,4 milliards) et DWS (14,9 milliards).
John Barden, gérant de portefeuille depuis février 2017 au sein dugestionnaire espagnolCobas Asset Management en février 2017, a annoncé sur Linkedin avoir démissionné de la société en septembre. Dans une lettre postée sur le réseau social et adressée à Francisco GarciaParames,le célèbre gérant value espagnol et fondateur de Cobas, John Barden a remercié Parames et sa femme pour son aventure de moins de trois ans chez Cobas. Il a écrit quele temps était venu pour lui de partir et rechercher d’autresopportunités et précisé que «sa priorité immédiate» serait d’aider sa femme à développer son activité viticole.
En 2018, fundinfo, plateforme basée en Suisse de distribution de fonds, avait annoncé sa fusion avec FE (fournisseur de données) et F2C (société luxembourgesoise de gestion de données qui exploite la plateforme publiFund). La société s’est rebaptisée FE fundinfo et a annoncé repositionner sa marque auprès des gestionnaires de fonds, des distributeurs de fonds et des conseillers financiers du monde entier. Elle va ainsi créer une plateforme technologique unique de données relatives aux fonds. Son président est Peter Little.
La société Financière Henry IV Société Nouvelle a fait souscrire à des clients des actions d’un FIA de droit luxembourgeois, qui n’était pas autorisé à la commercialisation en France
Interviewé par le magazine Gestion de fortune de novembre 2019, Guillaume Dard, président de Montpensier finance, indique qu’il est ouvert à tout partenariat. «Nous sommes ouvert à tout partenariat qui nous permettrait d’amplifier notre développement», dit-il ajoutant que «notre priorité est la pérennité de Montpensier finance». La société, qui gère environ 2 milliards d’euros, a recruté récemment Lorenzo Gazzoletti, ancien DGD d’Oddo BHF AM, afin de contribuer à l’internationalisation des activités, précise le dirigeant. Le capital de la société est détenu par son management. Elle compte 35 collaborateurs et ses fonds sont à 54% en actions, 31% en obligations convertibles et 15% en multi asset/fonds flexibles.
Tikehau Capital a annoncé ce 30 octobrel’acquisition pour le compte de ses clients d’un portefeuille d’actifs immobiliers mixte à travers son fonds d’investissement immobilier à stratégie « value added ». Ce portefeuille immobilier d’environ 30.000 m² compte plus de vingt-cinq actifs dont des bureaux, des commerces et des logements, situés dans le centre de Bruxelles. Cette acquisition constitue la première opération immobilière de Tikehau Capital en Belgique. Il s’agit de la cinquième opération du fonds immobilier « value added » après une opération de sale & lease back, l’acquisition de deux hôtels dans le centre de Paris, du centre commercial Nicholsons à Maidenhead au Royaume-Uni et du partenariat avec Bouygues Immobilier pour le projet de redéveloppement Charenton-Bercy dans le cadre du Grand Paris. Lancé en 2018, ce fonds immobilier paneuropéen à stratégie « value added », investit dans toutes les classes d’actifs à sous-jacent immobilier. «Cette première opération immobilière en Belgique s’inscrit dans le cadre de l’accélération de l’activité immobilière de Tikehau Capital et le renforcement de notre activité en Belgique. L’acquisition de ce portefeuille mixte confirme notre volonté de nous concentrer sur des actifs offrant, selon nos convictions, un grand potentiel et situés dans des emplacements attractifs», a commenté Edouard Chatenoud, responsable de la région Benelux chez Tikehau Capital.
China Minsheng Investment Group, le principal acteur du capital-investissement en Chine, va réduire de manière drastique les salaires de ses employés, sur fonds de problème d’endettement, a appris le Financial Times. Les baisses atteignent jusqu'à 83% du salaire, selon l’agence publique Shanghai Securities News. La moyenne de la baisse est évaluée à 53%, les employés les plus juniors n'étant pas affectés par la restructuration. La société, engluée dans un empilement de dettes, n’a pas su honorer le paiement du principal et des intérêts d’une obligation émise en renminbi, d’un montant total équivalent à 447 millions de dollars. Cet épisode est intervenu après un autre événement de défaut en avril, sur une dette d’environ 800 millions de dollars. China Minsheng Investment Group est directement lié à la China Minsheng Bank, la première banque du pays en termes de capitalisation privée.
Quels sont, parmi les grands gestionnaires d’actifs, les plus performants au troisième trimestre sur le marché allemand ? Selon le dernier classement de Scope Analysis, les acteurs américains se taillent la part du lion. C’est la société de gestionMFS qui arrive en tête parmi les acteurs dont plus de 25 fonds sont notés par l’agence de notation Scope. L’américain MFS affiche les meilleures notes pour 16 des 26 fonds évalués par Scope, soit un taux de plus de 60% qu’il est le seul à pouvoir revendiquer. Viennent ensuite huit gestionnaires, dont de nombreux américains,qui affichent des taux de plus de 50%, dans l’ordre Vanguard Investments, First State, Fidelity International, Deka, BlackRock, Kepler Fonds, Union Investment et Legg Mason (à juste 50%). Vontobel Asset Management ferme la liste des 10 premiers avec un taux de 48%. Parmi les plus gros acteurs de ce classement, trois d’entre eux, Deka, BlackRock et Union Investment, dont plus de 100 fonds sont notés par Scope, ont amélioré leur classement par rapport au troisième trimestre 2018. C’est BlackRock qui marque la progression la plus forte, passant du dixième rang (avec un taux de 49%) au sixième rang (54%). Scope Analysis relève aussi que seul Fidelity a su se maintenir dans le Top 10 depuis plusieurs années, en l’occurence depuis 2011. Les autres sociétés ont intégré le Top 10 seulement l’an dernier, à l’exception de Deka qui fait partie du club depuis fin 2017. Du côté des acteurs plus modestes dont moins de 25 fonds sont notés par Scope (mais plus de huit), un trio de tête se distingue du reste avec des taux d’excellence très élevés, à savoir Lupus Alpha (88%), Wellington Management (80%) et Degroof Petercam (76%). Arrive ensuite Comgest, avec un taux de 70,6%, devanttrois acteurs avec des taux supérieurs à 60% : Flossbach von Storch, T. Rowe Price et Siemens Fonds. Le meilleur track record revient à Wellington Management, qui occupe sans interruption le Top 10 depuis fin 2013. Seule société de gestion française présente dans ce dernier classement, La Financière de l’Echiquier, occupe la huitième place avec un taux de 56,3%, derrière Siemens Fonds (62,5%) mais devant Hermes IM (55,6%).
Triodos Investment Management vient de dissoudre son fonds Triodos Vastgoedfonds, après 15 ans d’existence. La liquidation des actifs sera assurée par Triodos IM lui-même. L’assemblée générale extraordinaire s’est tenue ce 29 octobre. Ce fonds d’immobilier commercial, spécialisé sur le marché néerlandais, présente une performance négative depuis son lancement. Il a notamment subi d’importantes pertes entre 2011 et 2013, selon son rapport de gestion de juillet 2019.
La société de gestion japonaise Daiwa AM vient de signer un partenariat avec le luxembourgeois Lemanik AM pour lui déléguer la gestion administrative de son nouveau fonds UCITS, domicilié au Grand-Duché. Le Daiwa Global Fund est composé de six fonds de Daiwa : - Daiwa Asian Equity Fund - Daiwa Income Focus Asian Equity Fund - Daiwa Small Mid-Cap Emerging ASEAN Equity Fund - Daiwa Japanese Equity Fund - Daiwa Income Focus Japanese Equity Fund - Daiwa Small Mid-Cap Japanese Equity Fund Daiwa AM gère environ 144 milliards de dollars d’encours au sein de plus de 600 fonds. Lemanik administre pour sa part environ 30 milliards de dollars d’encours.
La société de gestion enregistre le plus haut niveau de collecte trimestrielle atteint depuis la création de la société, portant ses encours à 1.563 milliards d’euros au 30 septembre.
DIVERGENCES Lequel faut-il croire ? L’enquête de conjoncture dans l’industrie d’octobre de l’Insee, qui voit le climat des affaires se dégrader en France avec un indicateur synthétique passant juste au-dessous de sa moyenne de longue période ? Ou bien l’indice PMI Flash Markit, qui prévoit une croissance solide de l’activité dans le privé, grâce au secteur des services mais avec aussi un indice manufacturier qui se redresse. L’Insee signale des soldes d’opinion sur les carnets de commandes (industrie) « en nette baisse », surtout du côté des carnets de commandes étrangers. Les PMI Markit qui englobent les services voient un volume global des nouvelles affaires reçu par les entreprises françaises « continuer d’augmenter en octobre » du fait de la hausse des nouveaux contrats dans les services. La différence tient à la décorrélation entre services et secteur manufacturier qui prend des proportions rarement vues, y compris en zone euro, expliquent les économistes d’HSBC. Ces derniers estiment que le PMI composite zone euro excluant la France (confiants à 52,6) et l’Allemagne (dégradés à 48,6) baisse de 50,9 à 50,1 vers une « stagnation virtuelle ». Selon eux, « la faiblesse de l’industrie en Allemagne commence à infecter les économies voisines ». Une autre différence entre l’Allemagne et la France est la baisse outre-Rhin de l’emploi privé « pour la première fois en six ans », note Oxford Economics et le renforcement des effectifs en France « conformément à la tendance amorcée il y a trois ans », commente Markit. Le nombre d’emplois perdus dans l’industrie manufacturière allemande en octobre est le plus important depuis dix ans.
ADAPTATION L’étude de Moody’s sur le secteur européen de la gestion d’actifs laisse voir une hausse semestrielle de 8 % à fin juin des encours moyens, à 9.900 milliards d’euros. Un bond soutenu par la vigueur des marchés, quand seulement 7 acteurs sur 20 enregistrent une collecte positive. Les revenus accusent un repli de 9 % par rapport au premier semestre 2018, du fait de pressions concurrentielles et de transferts vers des produits dégageant moins de marge. Mais, pour les acteurs indépendants, ceux publiant une information granulaire à ce niveau, la marge d’Ebitda se maintient grâce aux efforts sur les coûts. Cette résilience des marges et la dette contenue permettent à Moody’s d’émettre un avis de perspective stable sur un secteur qui s’adapte aux défis structurels. L’agence s’attend en outre à un renforcement de l’activité de fusions-acquisitions.
PEUT MIEUX FAIRE Novethic vient de passer au peigne fin les remises, en 2018, de reporting ESG des grands investisseurs relevant de l’article 173 de la loi sur la Transition énergétique. Or, seulement 72 rapports ont été édités, soit un de moins qu’en 2017. Plus d’un quart des 100 plus grands investisseurs continue de refuser cet exercice de reporting.
« DO OR DIE » Les marchés financiers s’acclimatent de mieux en mieux au risque politique ou géopolitique. Leur fébrilité s’atténue avec le temps. Le troisième délai accordé par l’Union européenne au Royaume-Uni pour mettre en œuvre la sortie de l’Union européenne (UE) et le possible échec du Premier ministre Boris Johnson sur une convocation d’élections générales outre-Manche en décembre n’ont fait ni chaud ni froid à la livre sterling. Depuis le 15 octobre, l’euro-sterling oscille autour de 0,86. La « flextension », le report de la date butoir du Brexit au 31 janvier 2020, selon l’expression de Donald Tusk, président du Conseil européen, a été entériné par les 27. Initialement prévue le 29 mars 2019 (le référendum s’est tenu en juin 2016), la sortie du Royaume-Uni a été repoussée une première fois au 12 avril, puis une seconde fois au 31 octobre.