Rize ETF, société spécialisée dans les ETF thématiques, vient de lancer deux nouveaux ETF: le Rize Sustainable Future of Food Ucits ETF (FOOD) et le Rize Education Tech and Digital Learning Ucits ETF. Dans les deux cas, il s’agit d’une première en Europe, assure le gestionnaire. Le premier ETF porte sur l’alimentation durable et a été conçu en partenariat avec Tematica Research, une société de recherche thématique. Il a été créé autour du défi consistant à fournir une alimentation saine, abordable à une population mondiale croissante tout en réduisant son impact sur l’environnement. Il offre une exposition aux entreprises qui innovent dans les différents maillons de la chaîne de valeur, afin de bâtir un système alimentaire plus durable, sûr et équitable. L’ETF réplique l’indice Foxberry Tematica Research Sustainable Future of Food, composé de 44 titres appartenant aux marchés développés et émergents. «La sécurité et la durabilité de notre système alimentaire constituent l’un des défis les plus urgents auxquels notre planète est confrontée. La bonne nouvelle est que l’industrie alimentaire a commencé à réagir. Pour donner quelques exemples, nous voyons l’expansion des possibilités des protéines végétales, l’introduction de nouvelles technologies dans l’agriculture, l’aquaculture et les chaînes d’approvisionnement, et des changements positifs dans les emballages utilisés par les entreprises. Du côté des consommateurs, nous constatons une nouvelle prise de conscience sur l’alimentation et son impact sur les écosystèmes de la planète. Le système alimentaire est en pleine révolution, et nous voulions créer un ETF capable de capter les vents favorables qui font bouger l’industrie tant du côté de l’offre que de la demande», a commenté Stuart Forbes, co-fondateur de Rize ETF. Les technologies de l'éducation devraient représenter 404 milliards de dollars d’ici à 2025 Le second ETF porte sur l’éducation numérique. Il a été conçu en partenariat avec HolonIQ, une société d’analyse du secteur de l’éducation. Il permet de s’exposer aux «sociétés qui redéfinissent l’accès à l’instruction et la création et la consommation de produits d’éducation, afin d’obtenir des résultats positifs sur les personnes et la collectivité», selon Rize ETF. Il réplique l’indice Foxberry HolonIQ Education Tech & Digital Learning qui se compose de 35 valeurs des marchés développés et émergents. Selon HolonIQ, les dépenses des gouvernements, familles, individus et entreprises en matière d'éducation et de formation continuent de croître à des niveaux record et devraient atteindre 10.000 milliards de dollars d’ici à 2030. Plus précisément, le secteur des technologies de l'éducation, ou «EdTech», devrait atteindre 404 milliards de dollars d’ici à 2025, avec un taux de croissance annuel cumulé de 16,3 %. Il s’agit d’une augmentation de 63 milliards de dollars par rapport aux estimations antérieures à la Covid. Les deux ETF, dont le coût est de 0,45 % par an, ont été admis sur Borsa Italiana et sont aussi cotés à Londres, Francfort et Zurich. Leur lancement suit ceux de Rize Cybersecurity and Data Privacy Ucits ETF (CYBR) et de Rize Medical Cannabis and Life Sciences Ucits ETF (FLWR) en février 2020.
Le fonds Neuberger Berman Global High Yield Sustainable Action a récemment obtenu le label «Towards Sustainability» de la fédération belge du secteur financier, Febelfin. Outre des critères d’investissement durable, ce fonds met également l’accent sur un engagement actif auprès de chaque émetteur, avec des objectifs d’engagement alignés sur les objectifs de développement durable (ODD) des Nations-Unies.
La société de gestion allemande DWS vient de muter Amanda Rebello, sa directrice de la distribution des solutions passives pour les îles britanniques, sur un poste similaire aux Etats-Unis. Elle occupait ce poste depuis 2015. Auparavant, elle a travaillé chez BlackRock au sein de la gamme iShares de 2013 à 2015, et a débuté sa carrière dans la vente de produits structurés actions chez HSBC en 2005.
Alors qu'il avait fait son entrée au directoire du groupe en mai, Marc Bertrand, en charge de l'activité immobilière, s'en va. Il sera remplacé par Philippe Depoux.
Dominique Carrel-Billiard, directeur général délégué d’Amundi Asset Management, va reprendre la direction opérationnelle du métier Actifs réels et alternatifs, a annoncé le géant européen de la gestion. Il remplace Pedro-Antonio Arias, qui a quitté le groupe pour un projet entrepreneurial. Le métier Actifs réels et alternatifs recouvre l’immobilier, la dette privée, le private equity et les infrastructures, et affiche 55 milliards d’euros d’encours sous gestion. Le DGD va aussi céder la direction complète du pôle Clients institutionnels et corporate à Jean-Jacques Barbéris, qui codirigeait jusqu’ici la couverture de la clientèle institutionnelle. L’ancien conseiller économique de François Hollande à la présidence de la République de 2013 à 2016 assurera également la supervision de la ligne métier ESG.
Le gouvernement crée le label «Relance» pour les fonds investis au capital des PME et ETI. Il permettra aux véhicules d’obtenir une garantie partielle octroyée par Bpifrance.
Lyxor Asset Management a nommé Florence Barjou chief investment officer (directrice des investissements). Elle succède à Guillaume Lasserre qui quitte Lyxor AM pour «poursuivre de nouvelles opportunités». Basée à Paris, Florence Barjou était adjointe du CIO depuis 2015. Elle travaille chez Lyxor AM depuis 15 ans. Elle sera désormais rattachée à Lionel Paquin, CEO de Lyxor, et rejoindra le comité exécutif de Lyxor à partir du 5 octobre, date effective de sa prise de fonction.
Le fonds Predirec EnR 2, géré par Acofi Gestion, vient de passer le cap des 120 millions d’euros de souscriptions à l’occasion du « closing » du 30 juillet 2020. Plusieurs investisseurs institutionnels tels que la Banque Européenne d’Investissement (BEI) figurent parmi les souscripteurs. Predirec EnR 2 est un fonds de prêts en euros destiné à répondre aux besoins des acteurs des filières de la Transition Energétique en Europe. Avec un objectif de 200 millions d’euros d’ici la fin d’année et une taille cible de 300 millions, cette nouvelle initiative a pour objectif de répondre à l’ensemble des besoins des acteurs européens de la Transition Energétique en proposant des financements, à court ou long terme, adaptés aux différents stades des projets. Predirec EnR 2, labellisé Greenfin, succède au Fonds Predirec EnR 2030, véhicule de financement des projets de production d’énergie renouvelable, qui est totalement engagé pour un montant de 164 millions d’euros.
Oddo BHF Private Equity lance Oddo BHF Environmental Opportunities, un fonds qui vise à capter «les meilleures opportunités mondiales d’investissement non coté liées à la transition énergétique et aux défis environnementaux», selon un communiqué. L’objectif est de lever 200 millions d’euros, avec un premier closing prévu au dernier trimestre 2020. La société de gestion a identifié trois secteurs clés d’investissement pour ce fonds : les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la gestion des ressources. Sous la responsabilité de Jérôme Marie et Ferdinand Dalhuisen, une équipe de 15 spécialistes mettra en œuvre la politique de gestion avec l’objectif de construire un portefeuille largement diversifié sur les thèmes d’investissement cible, les zones géographiques et les types de stratégies (primaire, secondaire, co-investissement). Les tickets moyens seront compris entre 5 et 50 millions d’euros. Le nouveau fonds est accessible exclusivement à des investisseurs professionnels. Le groupe Oddo BHF indique qu’il «s’engagera de manière significative au côté des investisseurs dès le premier closing du fonds». Ce lancement s’inscrit dans la stratégie de diversification du groupe vers les actifs non cotés à la suite de l’acquisition d’ACG Capital (spécialisé en private equity) il y a deux ans, ainsi que l’intégration de l’expertise en financement de BHF à Francfort. La classe d’actifs représente déjà plus de 2 milliards d’actifs parmi les 60 milliards gérés par Oddo BHF AM et a vocation à représenter environ 10% des actifs à moyen terme. Oddo BHF a déjà levé plusieurs centaines de millions d’euros sur cette classe d’actifs depuis le début de l’année, avec notamment le closing final du fonds OddoBHF Secondaries Fund annoncé début juillet et le lancement du fonds Oddo BHF Mittelstand Senior Loan Fund fin juin.
Patrizia AG a promu Vivian Bouquery au poste nouvellement créé de directeur de l’asset management. Il travaillera en étroite collaboration avec le président en France, Lionel Nicolas. Sous la direction d’Alberto González de las Heras, directeur de l’asset management pour l’Europe du Sud-Ouest, Vivian Bouquery dirigera les activités de près de 100 actifs en France, dont la valeur dépasse les 2,1 milliards d’euros. Vivient Bouquery a rejoint Patrizia en 2016 et était jusqu’à présent «senior asset manager» en France et en Belgique, selon son profil Linked-In. Il a précédemment travaillé pour Etoile Property Services, Tamar Capital Partners et Bail Investissement.
Dominique Carrel-Billiard, le directeur général délégué d’Amundi Asset Management, va reprendre la direction opérationnelle du métier Actifs Réels et Alternatifs, a annoncé le géant européen de la gestion. Il remplace Pedro-Antonio Arias, qui a quitté le groupe pour poursuivre un projet entrepreneurial. Le métier Actifs Réels et Alternatifs recouvre l’immobilier, la dette privée, le private equity et les infrastructures, et affiche 55 milliards d’euros d’encours sous gestion.
La Française a annoncé la nomination future de Philippe Depoux en tant que président de La Française Real Estate Managers. Il succédera à Marc Bertrand, qui était présent dans le groupe depuis plus de 20 ans. Philippe Depoux deviendra également membre du directoire du groupe La Française. Ces nominations seront proposées aux prochains conseils de surveillance des deux structures à compter du 30 septembre 2020
Une étude de Goldman Sachs, relayée par Bloomberg, a mis à jour une surperformance de 1% des fonds actions gérés activement par des femmes depuis le début de l’année. Cette différence est une première depuis quatre ans. L’analyse a été effectuée sur un univers de 500 fonds actions américaines, au sein desquels seuls 14 sont gérés intégralement par des femmes, et 63 si l’on élargit le spectre aux stratégies cogérées par au moins un tiers de femmes. La banque américaine attribue la surperformance à la surpondération des valeurs de la tech par les gérantes, et notamment l’action Tesla, tandis que les hommes ont surjoué les valeurs financières, qui ont sous-performé depuis janvier. Selon les auteurs de l'étude, le secteur de la tech demeure «la principale source de désaccord entre les fonds gérés par des femmes» et ceux gérés par des hommes. Cette surperformance n’a pas profité aux gérantes, puisqu’elles ont souffert de retraits d’encours légèrement supérieurs à ceux de leurs collègues masculins en 2020.
La société de gestion espagnole Bestinver a recruté Francisco del Pozo au poste deresponsable des fonds d’infrastructures. L’intéressé travaillait précédemment chez Macquarie Capital où il occupait le poste de managing director. Bestinver est actuellement en train de procéder à la commercialisation d’un nouveau fonds d’infrastructures qui se concentre sur les secteurs des énergies renouvelables, transports, infrastructures sociales, télécoms et de l’eau.
M&G a adopté une position plus dure à l’égard des entreprises qui réduisent les dividendes mais accordent d’importants bonus à leurs dirigeants, rapporte le Financial Times. La société de gestion de 339 milliards de livres d’encours s’est opposée à plus de 30 % des rapports de rémunérations lors des assemblées génréales des entreprises du FTSE 350 cette année, contre 6 % l’an dernier, selon une étude de FTI Consulting et Proxy Insight. «Plutôt que d’adopter une approche unique pour tous les votes sur la rémunération en cette saison d’AG, nous avons cherché des preuves que la douleur de l’impact économique du coronavirus n’a pas été supportée de manière disproportionnée par un seul groupe de parties prenantes», a commenté Jeremy Punnett, directeur de la gouvernance d’entreprise chez M&G. Selon l’étude de FTI et Proxy Insight, Legal & General Investment Management et HSBC ont aussi adopté une ligne plus dure sur les rémunérations cette année.
Bank of America Merrill Lynch a commencé à poser des questions aux sociétés de gestion sur les thèmes de la diversité et de l’inclusion dans leur recherche et due diligence de gérants, rapporte Citywire Americas. Selon Anna Snider, la responsable de la due diligence de Merrill et de la banque privée Bank of America, la demande client vis-à-vis des critères de la diversité a augmenté ces dernières années. Son équipe a créé un questionnaire qui couvre le sujet de la diversité au niveau de l’entreprise. La division d’investissements de BofA Merill Lynch envisage d’utiliser ces données pour évaluer les progrès des gestionnaires dans le temps. Outre la data, Anna Snider souhaite que les analystes engagent une vraie discussion avec les sociétés de gestion concernant la diversité et l’inclusion. Elle espère pouvoir faire un premier point d’ici un an avec la data obtenue auprès des gestionnaires d’actifs.
La plateforme d’investissement à impact Symbiotics vient de recruter Théodore Economou comme directeur de la gestion d’actifs. Son périmètre couvrira entre autres la gestion clients, la gestion produits, la gestion de portefeuille et les risques. Théodore Economou arrive de Lombard Odier Investment Managers, où il était depuis 2015 directeur des investissements du département multi-classes d’actifs. Auparavant, il fut également directeur général et directeur des investissements du fonds de pension du CERN, l’organisation européenne de recherche nucléaire, entre 2009 et 2014.
Erik Paul Mifa, un ancien responsable de la distribution d’Oddo Asset Management, a créé sa société de services financiers en partenariat avec les sociétés suisses Heravest Asset Managers et Anglo Swiss Advisors. Dénommée La Financière Arcalpine, cette structure aura comme activité le conseil financier et la distribution de fonds agréés AMF auprès d’investisseurs qualifiés, institutionnels, sociétés de gestion, banques, family office, en France. Le projet est né de la rencontre entre Erik Paul Mifa et Heravest AM, une boutique indépendante de conseils en investissement créée à Genève par des anciens gérants d’Amundi, Lombard Odier ou Mirabaud… Cette société, qui s’est alliée en 2019 à Anglo-Swiss Advisors, avait la volonté de se développer en France. Cela a abouti à la création de La Financière Arcalpine, qui associe les expertises des trois partenaires, sachant que le capital de la société est réparti à égalité entre eux. Outre les conseils financiers et la gestion d’Heravest AM, Arcalpine va proposer une sélection de fonds de sociétés de gestion de différents pays. Elle vient notamment de signer des accords avec le sudafricain Sanlam et l’américain Schafer Cullen Capital Management. Au total, une dizaine d’accords devraient être noués. Pour sélectionner ses gérants, La Financière Arcalpine s’appuie sur l’équipe d’Anglo-Swiss Advisors où travaille notamment Laurent Auchlin, l’ancien responsable de la sélection de gérants de Credit Suisse. La Financière Arcalpine commencera par se développer en France. Et dans une deuxième étape, Erik Paul Mifa indique à NewsManagers qu’il compte aussi aborder le Benelux et Monaco.
Fidelity International vient de recruter Victoria Mio afin de prendre la direction des actions asiatiques, a annoncé la firme. L’ex-codirectrice actions Asie-Pacifique (APAC) de Robeco Asset Management supervisera, depuis Hong Kong, les équipes d’analystes actions de la région. Elle est rattachée à Ned Salter, le directeur des actions asiatiques hors-Japon et de la recherche. Outre la codirection des actions APAC, Victoria Mio était également directrice des investissements pour la Chine chez Robeco AM, société dans laquelle elle aurait travaillé pendant quatorze ans.
NN Investment Partners va intégrer l’équipe dette émergente de MN, l’un des principaux administrateurs et gérants d’actifs de fonds de pension aux Pays-Bas. Cela lui permettra de s’adjoindre six professionnels de l’investissement et 4 milliards de dollars d’actifs. La nouvelle équipe ainsi formée se composera de 25 professionnels de l’investissement et gérera environ 16 milliards de dollars. Elle sera dirigée par Marcin Adamczyk, le nouveau responsable de la dette émergente de NN IP. Ce transfert va permettre à NN IP et MN detravailler conjointement pour développer des solutions d’investissement en dette émergente qui intègrent les critères ESG (environnement, social, gouvernance), précise un communiqué. Cette opération fait suite au départ de l’équipe de Marcelo Assalin, l’ancien responsable de la dette émergente, en novembre 2019 pour rejoindre William Blair. Marcin Adamczyk est arrivé début juillet pour reprendre son poste et l’équipe a été renforcée.
Le britannique Somerset Capital Management a annoncé début septembre le lancement d’un nouveau fonds actions sur les marchés émergents, dédié aux midcaps. Il est seedé par le Swedish National Pension Fund (AP1) à hauteur de 350 millions de dollars. Le fonds, dénommé Somerset Emerging Markets Future Leaders UCITS Fund, investira dans une quarantaine de sociétés réalisant la majorité de leurs revenus sur les marchés émergents, et ayant une capitalisation comprise entre 750 millions et 13 milliards de dollars. Les deux gérants, Edward Robertson et Anthony Linehan, réaliseront également une analyse ESG des entreprises, et prendront des parts dans des sociétés qui auront un impact positif à l’avenir. Ils n’investiront ni dans le tabac, ni dans les énergies fossiles. Le fonds sera domicilié à Dublin, disponible en livres et dollars, ainsi que d’autres devises sur demande.
Le géant américain des services aux investissements IQ-EQ a annoncé ce 2 septembre l’acquisition du cabinet indépendant parisien Conseil Expertise & Synthèse, dirigé par Jean-NoëlServans. La firme, fondée en 2010, propose des services de comptabilité, de fiscalité, de paie, d’audit et de secrétariat juridique à des gérants de fonds, des entrepreneurs, des sociétés et des clients privés fortunés. L’activité sera intégrée aux entités françaises d’IQ-EQ en France, à savoir Equitis Gestion et Péru & Partners. Dans un premier temps, elle conservera son identité sous son nom actuel. La nouvelle entreprise comptera 75personnes en France.
La performance à tout prix a tout de même un prix. Pour H2O Asset Management, elle est synonyme de gel d’une partie de ses OPCVM. La décision n’aura certes pas l’impact systémique du blocage des fonds monétaires de BNP Paribas, Axa et Oddo en pleine crise des subprime. Voilà plus d’un an que l’affilié de Natixis est empêtré dans des investissements illiquides liés au financier allemand Lars Windhorst. Il ne le doit qu’à ses choix, dont les dangers avaient été mis au jour par temps calme, bien avant l’apparition du Covid-19. Cet accident industriel n’en constitue pas moins un choc pour les conseillers en gestion de patrimoine et les assureurs-vie qui avaient largement distribué les produits de H2O auprès d’une clientèle de particuliers en vantant leurs rendements exceptionnels. Depuis que le vent a commencé à tourner, en juin 2019, ils sont d’ailleurs restés d’une remarquable discrétion...
Recentrage. Le gestionnaire américain reconsidère la cartographie de ses implantations asiatiques. Présent à Hong Kong et au Japon, Vanguard vient d’annoncer purement et simplement son retrait de ces deux pays. La raison invoquée repose sur la composition de ces marchés trop institutionnels, selon le groupe de gestion, la société préférant se concentrer sur une clientèle de particuliers. Vanguard, qui souhaite plus fortement encore s’ériger en géant de la gestion passive en poussant notamment la gamme de ses ETF (exchange-traded funds), annonce parallèlement mettre l’accent sur la Chine, Shanghai devenant sa base pour l’Asie. Pour rappel, le groupe a lancé sa propre structure en Chine continentale en mai 2017 et annoncé en décembre dernier la création d’une société commune avec Ant Financial (filiale d’Alibaba), pour fournir des solutions de placement aux épargnants chinois. Elle cherche à y obtenir une licence de société de gestion.
Gel de fonds. Le gérant continue de pâtir de ses investissements dans les sociétés du financier Lars Windhorst. Alors que les titres de ces dernières sont devenus impossibles à valoriser, faute de transactions, H2O a dû, suite à la demande de l’Autorité des marchés financiers, suspendre souscriptions et rachats sur huit de ses fonds pour quatre semaines. La société va cantonner ces titres illiquides, scindant ses fonds et transférant des actifs liquides dans de nouveaux OPCVM, selon la technique du « side pocket ». Le délai nécessaire à l’opération, dont l’agrément des nouveaux fonds, est estimé à quatre semaines. Les clients détiendront alors des parts dans deux véhicules : l’un constitué d’actifs sains, l’autre uniquement de titres Windhorst, qui pèsent environ 15 % de l’encours des fonds concernés.
Dans une lettre envoyée à la Commission européenne, le régulateur pousse sa vision d’une harmonisation des méthodes et des règles, notamment avec la directive OPCVM.
... milliards d’euros, c’est le montant d’obligations vertes d’Etat que l’Allemagne émet cette semaine, avec une maturité à 10 ans. Cette première opération doit être suivie encore cette année d’un autre emprunt de même montant, sur des maturités de 2, 5 et 30 ans. Le gouvernement a identifié des investissements verts à financer à hauteur de 21,7 milliards d’euros : voies de chemin de fer, pistes cyclables, recherche en énergies renouvelables… L’objectif est de construire une courbe de taux pour les green bonds de l’Etat fédéral. S’agissant d’une signature qui sert à déterminer le taux sans risque en zone euro, cette courbe servira de référence, et les émissions d’obligations vertes, corporate comme souveraines, devraient s’en trouver encouragées.
Les acteurs financiers n’ont pas la partie facile dans leur quête d’initiatives ESG. Ainsi, HSBC Asset Management vient d’annoncer un projet de collecte de pas moins de 6 milliards de dollars pour une société de gestion spécialisée dans les actifs préservant la nature. Assurément une grande ambition, menée en joint-venture avec Pollination. Dommage que cette initiative soit annoncée au moment même où le soutien du groupe à la Chine, pays peu respectueux de l’environnement, fait des vagues d’autant plus hautes que s’en mêle l’actualité de la répression exercée sur Hong Kong. Le gouvernement américain s’en est ému publiquement, et des problèmes pratiques d’accès au dollar pour la banque internationale ne sont pas à exclure. Et surtout, les investisseurs, s’ils sont conséquents, ne devraient pas manquer de réagir s’il se confirme que la banque bloque les comptes des responsables pro-démocratie de Hong Kong et laisse fonctionner ceux des dirigeants chinois.