Après le meurtre de George Floyd, plusieurs grandes sociétés de gestion ont promis de favoriser la diversité dans leurs propres rangs et au sein des entreprises dans lesquelles elles sont investies. Un an et demi plus tard, elles peinent à se montrer à la hauteur de leurs ambitions, constate le Financial Times dans un long article sur le sujet. Les employés noirs et membres des autres minorités restent sous-représentés dans le secteur. Le FT cite un rapport d’un comité sur les services financiers de la Chambre des représentants aux Etats-Unis réalisé auprès de 31 sociétés d’investissement. Il montre que seulement 17,6 % des dirigeants de sociétés financières sont de couleur, alors que ce groupe représente 38,4 % de la population américaine. Plus de quatre dirigeants sur cinq étaient blancs et seulement trois sur 100 étaient noirs. En Europe, nombre de sociétés de gestion travaillent encore pour collecter des données sur la diversité et comprendre la composition de leurs effectifs. Ce sujet reste aussi tabou. Lorsque le FT a contacté 23 sociétés de gestion de premier plan pour des informations sur le nombre d’employés non blancs de leurs équipes d’investissement, quinze ont refusé de fournir ces données.
Les entreprises suédoises Sprinkle et FCG Fonder lancent un fonds qui permettra aux investisseurs particuliers d’investir dans des sociétés prometteuses qui prévoient de s’introduire en Bourse, rapporte le site suédois realtid.se. Le fonds sera lui-même coté en Bourse. Appelé Pipo, le fonds se concentre sur les licornes, principalement dans le domaine de la technologie, notamment les fintech, les places de marché directes, la technologie blockchain. Entre 75 % et 100 % des investissements seront réalisés dans des sociétés américaines en phase de pré-IPO et entre 0 et 25 % dans des sociétés européennes qui prévoient de s’introduire en Bourse aux États-Unis, comme Klarna ou Revolut. Le fonds est géré par FCG Funds tandis que SprinkleBit Capital, filiale de Sprinkle Group, décidera des investissements à réaliser dans les entreprises non cotées.
L’AMF et l’ACPR redisent aux acteurs de la Place de faire preuve de plus de transparence sur leur engagement climatique et à adopter des mécanismes de sanctions crédibles.
A chaque nouvelle année, son lot de résolutions et de modifications pour les fonds de sociétés de gestion. Le gestionnaire d’actifs français Carmignac va procéder à quelques modifications dans onze de ses fonds, qui seront effectives au 1er janvier 2022. Pour deux d’entre eux, Carmignac Patrimoine et Carmignac Investissement, une petite révolution s’amorce. Pour la nouvelle année, le fonds phare de la firme, Carmignac Patrimoine, va ainsi s’ouvrir aux titres non cotés jusqu'à hauteur de 5% de son actif net. Ce qui représenterait une allocation maximale deplus de 514 millions d’euros sur les 10,3 milliards d’euros d’encours que comptait le fonds au 22 décembre 2021. A cet égard, Carmignac, qui ne voit pas en cette ouverture un changement significatif de la stratégie d’investissement,a renforcé sondispositif opérationnel dela gestion de fonds à la direction des risques. Volonté d’innover La société de gestion entend paractifs non cotésdes actions de sociétés qui prévoient d’être admises à la cote officielle d’une Bourse ou aspirent à l’être à court ou moyen terme, sans que cette admission n’intervienne dans les 12 mois suivant l’acquisition des actions par le fonds. Elle insiste sur le fait que ces titres non cotés seront des valeurs mobilières. «Depuis plus de 30 ans, l’objectif d’investissement de Carmignac est d’offrir à nos clients la capacité de saisir des leviers de performance sous-estimés. Dans un environnement de marché en constante évolution, cet objectif nous a conduit à innover tout en plaçant la gestion des risques au cœur de notre style d’investissement. L’investissement dans des sociétés avant leur introduction en bourse s’inscrit dans la continuité des stratégies d’investissement actuelles des fonds en se concentrant sur les sociétés à croissance séculaire et conformément à l’engagement à long terme de Carmignac de mettre à la disposition de ses clients et investisseurs particuliers des classes d’actifs et des produits principalement réservés aux investisseurs institutionnels», explique la société de gestion dans une communication aux porteurs de parts. Une première immersion dans le private equity en 2021 Le fonds Patrimoine ne sera pas le seul à profiter de cette ouverture vers le private equity. A compter du 1er janvier 2022, le fonds Carmignac Investissement pourra lui investir jusqu'à 10% de son actif net dans des titres non cotés.Ce qui signifie qu’il pourrait investir un maximum de 390 millions d’euros dans cette classe d’actifs en se basant sur les encours du fonds au 22 décembre 2021 (3,9 milliards d’euros). Au total, ce sont plus de 904 millions d’euros d’encourssur les deux fonds que Carmignac pourrait placer sur le non-coté. Carmignac s’est déjà immiscé dans l’univers du non coté un peu plus tôt dans l’année. En août, la firme avait confirmé son soutien apporté àla création d’une société de private equity pan-européenne établie à Londres en mars dernier et baptisée Cap10 Partners. Carmignac indiquait alors qu’il ne s’agissait pas d’une nouvelle activité et que ce soutien à la création de Cap10 Partners étaittotalement indépendant de ses activités et de sa filiale britannique.
Kinan Khadam Al-Jame, managing director au sein de la division de gestion de fortune chez Reyl & Cie vient d’annoncer son départ après 14 années passées au sein de la banque suisse. Il vient de cofonder Digilegal, une entreprise «legal-tech» basée à Genève. Il est entré chez Reyl & Cie en 2008 en tant que gérant sous mandat. En 2015, il a été promu au rang de responsable des investissements et de la gestion de portefeuille pour l’Arabie saoudite, basé à Dubaï, et a joué un rôle clé dans le développement du business de la gestion d’actifs dans cette région. En janvier 2017, il a été nommé au poste de managing director pour la gestion de fortune, en gardant ses responsabilités à Dubaï. Auparavant, il a travaillé dans la gestion de fortune chez BNP Paribas en Suisse.
Dans une note publiée récemment, le BlackRock Investment Institute estime qu’au niveau mondial les actions connaîtront en 2022 une autre année de rendements positifs avec, au contraire, une baisse pour les obligations. Le premier gérant d’actifs au monde estime ainsi qu’un nouveau régime de marché s’est mis en place «comme il n’y en a jamais eu depuis un demi-siècle». Il choisit ainsi de surpondérer les actions européennes mais de sous-pondérer dans le même temps les obligations d'État en euros en raison des conséquences attendues de la hausse des taux d’intérêt américains, d’un changement dans les achats d’obligations de la BCE et d’une hausse des taux réels ou ajustés à l’inflation, qui sont historiquement bas.
La Cour d’appel de Paris a confirmé, le 16 décembre, un jugement de décembre 2018 du tribunal de commerce de Paris en faveur d’Exane Asset Management, selon les informations de NewsManagers (une publication de L’Agefi). Cette affaire l’opposait à la société de l’un de ses anciens gérants, Eperam Conseil, qui l’avait attaquée pour concurrence déloyale et lui réclamait plus de 4 millions d’euros. En octobre 2012, Eperam Conseil s'était mise en quête de financements et avait candidaté auprès du fonds d’incubation de gestionnaires d’actifs de la place parisienne Emergence et de New Alpha. Mais sa candidature est rejetée par le comité d’investissement d’Emergence. Eperam reprochait à Exane un «acte de concurrence déloyale ayant pour objet et effet d’éliminer un potentiel concurrent». L’intégralité de l’article est à retrouver sur www.newsmanagers.com
Peu nombreux, les changements à la tête des sociétés de gestion françaises ont été remarqués cette année. Le plus important concerne incontestablement Amundi, la principale société de gestion en France avec 1.811 milliardsd’euros d’encours sous gestion au 30 septembre 2021. Yves Perrier, patron de l’asset manager depuis sa création en 2010, a cédé la direction générale à Valérie Baudson. Annoncé en février, ce changement a pris effet en mai. L’accession d’une femme à la tête d’Amundi est tout un symbole. Mais cela fait figure d’exception dans le paysage mondial de la gestion d’actifs. Les femmes étaient seulement 3 % à occuper la fonction de directrice générale en 2020, ce qui représente «une proportion faible, même pour le secteur financier», commentait dernièrement une étude de Heidrick & Struggles. La nomination de Valérie Baudson a provoqué l’arrivée d’Olivier Mariée, un ancien d’Axa, à la direction générale de CPR Asset Management, le poste qu’elle occupait précédemment. Yves Perrier, de son côté, reste actif, puisqu’il a pris la présidence du groupe Amundi, à la place de Xavier Musca. Il a également intégré le conseil d’administration du groupe Edmond de Rothschild. De plus, il s’est vu confier par Bercy « une mission de coordination des acteurs financiers en France dans leur alignement avec l’accord de Paris ». Autre changement de taille, Natixis, la filiale de BPCE, a confié son pôle de gestion d’actifs (plus de 1.100 milliards d’euros d’encours gérés à fin 2020) à Tim Ryan. Ce dernierest nommé membre du comité de direction générale de Natixis en charge des métiers de gestion d’actifs et de fortune, et directeur général de Natixis Investment Managers. Il a succédé mi-avril à Jean Raby, qui avait rejoint Natixis en 2017 pour superviser les activités de gestion d’actifs, de banque privée et de capital investissement. Le franco-canadien a décidé « de poursuivre une autre opportunité professionnelle », selon Natixis. Tim Ryan a quitté en début d’année Generali, dont il était directeur des investissement et directeur général de l’asset management. Auparavant, il avait exercé comme spécialiste de la gestion quantitative actions chez Sinopia AM, avant de rejoindre Axa IM puis l’Américain AllianceBernstein. De son côté, Frédéric Janbon a quitté la direction générale de BNP Paribas Asset Management, dont les encours sous gestion ressortaient à 502 milliards fin septembre, «pour poursuivre d’autres opportunités professionnelles», selon l’établissement. Il occupait ce poste depuis 2015 et a effectué une grande partie de sa carrière au sein de la banque. Sandro Pierri lui a succédé au poste de directeur général de BNP Paribas Asset Management à compter du 1er juillet 2021. Basé à Paris, l’Italien est directeur général délégué de la société depuis le 1er janvier 2021. Enfin, Crédit Mutuel Investment Managers (122 milliards d’euros d’encours) a nommé un nouveau directeur général. Il s’agit de Pascal Le Coz, qui succède à Guillaume Angué, lequel dirigeait le centre métier de la gestion d’actifs du groupe Crédit Mutuel depuis sa création mi-2019. Des départs remarqués D’autres mouvements ont eu lieu en France, mais dans des maisons de taille plus modeste et à des postes moins élevés. Notons que Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué d’OFI AM, en charge des gestions, a pris la tête de Syncicap AM, la nouvelle joint-venture hongkongaise formée avec Degroof Petercam AM (qui a d’ailleurs aussi connu aussi quelques évolutions à sa direction). La figure historique de la maison va toutefois continuer à exercer son influence dans l’Hexagone, puisqu’il est parallèlement nommé directeur des stratégies d’investissements pour OFI Holding. Jean-Marie Mercadal est remplacé à la direction des gestions par Eric Bertrand, qui était jusqu’ici son directeur adjoint, et directeur général délégué. Chez Groupama Asset Management, Xavier Hoche a pris la direction des gestions, sous la houlette de la directrice générale, Mirela Agache Durand. Parmi les nombreuses boutiques de gestion, Amiral Gestion a vu le départ en début d’année de son fondateur, François Badelon, jusqu’alors président de la société de gestion. Ce dernier a rejoint Lonvia Capital, une société de gestion créée par des anciens d’Amiral Gestion et de Groupama Asset Management. Autre départ remarqué: Didier Saint-Georges, managing director et membre du comité d’investissement stratégiquede Carmignac, a quitté la société de gestion, faisant valoir ses droits à la retraite après 14 ans. Par ailleurs, le fondateur de Mandarine Gestion, Marc Renaud, a confié la direction de la gestion à l’un de ses collaborateurs, Adrien Dumas. Cela va lui permettre de se concentrer sur son poste de président-directeur général de Mandarine Gestion. Les maisons étrangères présentes en France ont-elles aussi procédé à quelques remaniements. Invesco s’est séparé de son responsable pour la France, Bernard Aybran, qui a par la suite rebondi chez Allfunds. A noter aussi l’arrivée de Dominique Dorlipo chez Goldman Sachs Asset Management pour diriger les activités en France. Son arrivée, suivie de plusieurs recrutements de commerciaux, sera très suivie dans le contexte du rachat de NN Investment Partners par Goldman Sachs. A l’international, un activiste obtient le départ d’un patron A l’étranger, un départ a été particulièrement marquant. Janus Henderson a annoncé en novembre son directeur général Dick Weil partirait fin mars. C’était l’une des revendications du fonds activiste Trian Fund Management de Nelson Peltz, qui détient plus de 15% du capital du gestionnaire. Dick Weil, âgé de 58 ans, a joué un rôle déterminant dans la fusion en 2017 de Janus Capital Group et d’Henderson. Soulignons aussi l’arrivée d’une autre femme à un poste de direction générale. Il s’agit de Karin van Baardwijk, nommée à la tête de Robeco. L’intéressée, qui était directrice générale adjointe et directrice des opérations de la société de gestion, succède à Gilbert Van Hassel, qui va se relocaliser aux Etats-Unis, où il prendra un poste senior pour le groupe Orix (maison-mère de Robeco), basé à New York. T Rowe Price a de son côté présenté fin juillet un plan de succession pour préparer le départ prochain de Bill Stromberg, son directeur général, qui va faire valoir ses droits à la retraite à la fin de l’année. La direction générale échoira à Rob Sharps, le directeur des investissements du groupe. Enfin, le changement de propriétaire de Wells Fargo Asset Management, devenu Allspring, a conduit à une refonte de la direction générale. L’actuel président annoncé de la structure, Joseph A. Sullivan (ancien dirigeant de Legg Mason) va également endosser le rôle de directeur général, en remplacement de Nico Marais.
La Société Fédérale de Participations et d’Investissement (SFPI-FPIM), le fonds souverain belge, vient d’annoncer la sélection de Tikehau Capital en tant que conseiller pour ses projets d’investissement au sein de son nouveau fonds de relance. Dénommé Belgian Recovery Fund, ce véhicule vient d’achever une première levée de fonds avec 218 millions d’euros. Lancé en septembre dernier par le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, et le Secrétaire d’Etat pour la Relance et les Investissements stratégiques, Thomas Dermine, ce fonds vise à renforcer la solvabilité des entreprises belges impactées par la Covid. Ce véhicule de relance a pour objectif d’octroyer des prêts subordonnées et convertibles aux entreprises, qui étaient financièrement saines avant de la crise mais qui ont dû faire face à une réduction de leurs fonds propres en raison de la pandémie. Pour la première levée de fonds, des assureurs locaux comme Ethias Assurance, AG Insurance, AXA Belgium, Baloise Insurance et Belfius Insurance, ainsi que le Groupe P&V, KBC, vdk bank et Koramic ont ensemble apporté 103 millions d’euros. La SFPI a contribué 100 millions d’euros tandis que Tikehau Capital a pris une participation de 15 millions d’euros. Le fonds réalisera ses premiers investissements dans les prochaines semaines. Une deuxième levée de fonds dans les tuyaux L’objectif du Belgian Recovery Fund est de réunir jusqu’à 350 millions d’euros, et une deuxième levée de fonds est d’ores et déjà prévue en 2022, a indiqué Edouard Chatenoud, le responsable de la région Benelux chez Tikehau Capital. «Nous étudions attentivement chaque situation et les investissements du Belgian recovery Fund sont de l’ordre de 5 à 20 millions d’euros», a-t-il ajouté. La SFPI comptait 14 milliards d’euros d’encours sous gestion. Tikehau Capital, une société de gestion alternative, gérait 31,8 milliards d’euros d’encours sous gestion au 30 septembre 2021.
Olivier Mézière, le responsable du service de conseil en allocation d’actifs du Crédit Agricole Brie Picardie, vient d'être muté au Crédit Agricole CIB comme développeur commercial sur les dérivés de taux et les solutions cross-assets. Le dirigeant quitte son poste après trois ans d’activités. Il est entré dans cette caisse régionale en 2016, où il fut successivement conseiller de gestion de portefeuille senior et responsable de la gestion conseillée. Il a commencé sa carrière chez Forward Finance, où il a passé six années comme consultant. Son service a par ailleurs atteint, en cette fin 2021, la barre des 1,5 milliard d’euros d’actifs conseillés, soit une hausse de 50% sur un an.
La boutique londonienne Crux AM vient de lancer CRUX Asia ex-Japan, un fonds actions asiatiques hors-Japon. La stratégie, qui a été lancée avec 100 millions de livres d’encours, investira dans 60 à 100 titres sélectionnées selon une approche bottom-up. Le nouveau fonds est géré par Ewan Markson-Brown, qui a rejoint la société en septembre dernier. Il arrive de Baillie Gifford, où il pilotait le Pacific Fund. Il sera assisté par DamianTaylor, qui est arrivé ce mois-ci de Martin Currie, où il gérait le fonds Asia Long-Term Unconstrained.
L’année 2021 a été particulièrement fructueuse pour les Principes pour l’investissement responsable (PRI), qui ont récolté quelques 74 signatures (dont deux provisoires) en France. Cela porte à 357 le nombre de sociétés françaises signataires. Au sein de la cohorte de signataires de 2021, on retrouve 26 sociétés de gestion de portefeuilles traditionnelles, 26 sociétés de capital-investissement et de dette privée, huit sociétés spécialisées dans les actifs réels, sept distributeurs, et quatre investisseurs institutionnels.
SBI Securities vient d’annoncer le lancement d’un fonds axé sur les cryptomonnaies, dénommé SBI Cryptocurrency Fund. Ce fonds investira dans sept cryptomonnaies: Bitcoin, Ethereum, XRP, Polkadot, Litecoin, Chainlink et Bitcoin Cash. Ouvert à la souscription du 17 décembre 2021 au 31 janvier 2022, il ne sera disponible qu’aux investisseurs qualifiés, qui disposent de plus de 30 millions de yens (620.000 euros) d’actifs financiers. Les investisseurs devront également rencontrer en présentiel un commercial de la filiale de distribution SBI Money Plaza, qui devra lui fournir des explications détaillées du produit . Après la période de souscription, le fonds sera clôturé pour une période d’un an. Le seuil d’entrée est de cinq millions de yens. Ce véhicule est bâti sur un système d’association anonyme, utilisé dans les projets de financement participatif. Dans le cas présent, SBI Alternative Asset Management va créer une association anonyme dénommée SBI Alternative Fund GK, où les investisseurs pourront faire leurs placements. Ensuite, SBI VC Trading sera chargé des achats et ventes des monnaies numériques. Les bénéfices réalisés seront distribués à la fin du contrat. Ce fonds numérique pourra investir 20 % maximum dans chaque crypto actif. Il sera rebalancé mensuellement.
Bill Stromberg, le directeur général du gérant américain T Rowe Price, qui partira à la retraite à la fin de cette année, prévient les investisseurs qu’ils devraient «s'éloigner du risque» pour éviter de se brûler dans un marché de plus en plus spéculatif. Les investisseurs ne devraient pas se surexposer à ce qui a fonctionné au cours de l’année écoulée, voire ces trois dernières années, a déclaré le dirigeant dans une interview au Financial Times. «Ces deux dernières années, la spéculation a été bien supérieure à la moyenne», a prévenu Bill Stromberg. Selon lui, les indices sont soutenus par une petite poignée d’entreprises extrêmement grandes et surévaluées. Cette concentration rend la gestion active plus précieuse, selon lui.
Un fonds de Credit Suisse Group accuse SoftBank Group, dans des documents judiciaires américains, d’avoir orchestré des transactions qui ont rendu sans valeur un investissement de 440 millions de dollars que le fonds avait réalisé pour financer une société soutenue par SoftBank, rapporte le Wall Street Journal. La plainte, déposée jeudi auprès d’un tribunal de district américain en Californie, demande à un juge fédéral de permettre au fonds de Credit Suisse de remettre une assignation à comparaître à une succursale américaine de SoftBank. Le document indique que le fonds se prépare à poursuivre SoftBank au Royaume-Uni. Il s’agit d’un nouvel épisode dans le différend concernant la disparition de Greensill Capital, une société de supply chain qui a sombré au début de cette année. Greensill accordait des prêts à des entreprises qui servaient d’avances sur les paiements attendus des clients de ces entreprises, puis transformait les prêts en titres, que des fonds d’investissement gérés par Credit Suisse achetaient. L’une de ces entreprises était Katerra Inc, une start-up américaine du secteur de la construction. Le fonds de Credit Suisse détenait 440 millions de dollars d’obligations garanties par les prêts accordés par Greensill à Katerra, et lorsque Katerra a connu des difficultés financières l’année dernière, Greensill a annulé les prêts. SoftBank était un investisseur à la fois dans Greensill et Katerra, et dans le document de la cour américaine, le fonds de Credit Suisse a déclaré que SoftBank a «orchestré un accord» qui a coupé le fonds de tout revenu possible sans le dire au fonds.
L’autorité de surveillance des marchés financiersen Finlande, Financial Supervisory Authority of Finland (FIN-FSA), a décidé d’augmenter les frais de traitement appliqués aux fonds Ucits étrangers commercialisés en Finlande à compter du 1er janvier 2022. Ces frais seront augmentés de 50 euros à 1.750 euros plus 20 euros de plus par compartiment de fonds. Cette augmentation de 50 euros s’applique aussi aux fonds alternatifs gérés par une entreprise étrangère, la facture atteignant désormais 1.250 euros pour les FIA.
Le gestionnaire d’actifs autrichien Raiffeisen Capital Management a renforcé son organisation en matière de durabilité. Cela s’est traduit par la mise en place d’un Sustainability Office dirigé par Wolfgang Pinner, qui passe de directeur de l’investissementresponsable à directeur de la responsabilité d’entreprise.Il épaulera Ingrid Szeiler, directrice des investissements. Tous deux seront rattachés à Dieter Aigner, directeur général de la firme.
La société de gestion britannique abrdn a rejoint la Emerging Market Investors Alliance (EMIA), une association qui réunit des investisseurs, des émetteurs et des experts des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance des marchésémergents. Cette association a notamment pour but de travailler avec les investisseurs institutionnels pour promouvoir les meilleures pratiques ESG au sein des gouvernements et sociétés cotées des pays émergents. L’EMIA recense plus de 3.000 membres.
Le représentant numéro un de la gestion allemande DWS, branche de gestion d’actifs de Deutsche Bank, a certes été accusé de greenwashing (éco-blanchiment) fin août mais le monde de la gestion d’actifs allemande ne s’arrête pas à DWS. L’association allemande de la gestion d’actifs BVI a publié, jeudi 23 décembre, les résultats d’un sondage sur l’intégration des risques liés à la durabilité dans les fonds d’investissement de ses membres. La BVI a sondé 61 de ses sociétés membres, représentant 94% des encours cumulés de l’industrie des fonds en Allemagne. L’association indique que 90 à 95% d’entre elles ont déjà commencé à intégrer les risques de durabilités dans leur processus de gestion des risques quand 10% déclarent l’avoir déjà fait. Le sondage suggère que les risques liés à l’environnement et à la gouvernement ont été plus intégrés dans la gestion des risques que ceux liés aux aspects sociaux. Les obstacles rencontrés par les sociétés pour évaluer les risques liés à la durabilité sont connus de longue date: manque de standards, qualité et disponibilité des données. En particulier pour les actions de petite capitalisation, les dérivés et les actifs illiquides. La BVI note que ses membres ont tendance à se focaliser sur des approches d’exclusion et que les méthodes plus sophistiquées d’évaluation des risques de durabilité (stress tests, modèles factoriels) sont plus rares.
L’année n’est pas encore achevée pour les Bourses et la plupart des gestionnaires d’actifs cotés s’apprêtent à la boucler avec une valorisation supérieure à celle qu’ils présentaient au 1er janvier 2021. Sur le marché britannique, Man Group et Liontrust – qui a récemment acquis Majedie – ont leurs actions ayant grimpé respectivement de plus de 63% et 62% entre le 1er janvier et la séance du 24 décembre 2021 à 12h la Bourse de Londres. D’autres gestionnaires britanniques sont aussi dans le vert comme Polar Capital et Schroders (plus de 12% et plus de 6% respectivement sur la période). En France, Amundi, branche de gestion d’actifs du Crédit Agricole, atteignait presque 6,66% de hausse de valorisation entre le 1er janvier et le 24 décembre 2021. L’action Blackstone a plus que doublé Aux Etats-Unis, le cours du plus grosgestionnaire d’actifs au monde BlackRock a grimpé de 27,91% entre le 1er janvier 2021et la clôture de la séance du 23 décembre 2021. Invesco a enregistré une hausse de son cours de 32,96% à la Bourse de New York sur la même période.Les actions du gestionnaire ont néanmoins rendu 15,48% sur les six derniers mois. Franklin Resources, maison mère de Franklin Templeton, a gagné34,43% du1er janvier au 23 décembreavec néanmoins une chute de 2,45% du cours sur le dernier mois. Quant à State Street, le titre a progressé de 28,16% entre le 1er janvier et le 23 décembre 2021, avec une chute du cours de 5,07% observée sur le dernier mois. Janus Henderson connaît un mois de décembre difficile avec une perte de 9,55% constatée entre le 23 novembre et le 23 décembre 2021 mais le titre est tout de même en hausse de 29,41% depuis le 1er janvier 2021. Le gestionnaire d’actifs T. Rowe Price a vu sa valeur en bourse augmenter de 31,39% entre le 1er janvier et le 23 décembre mais connaît un recul de 5,83% sur les trois derniers mois. A noter la progression de 58,1% sur la période de la société de gestion multi-boutiques Affiliated Managers Group, néanmoins en baisse de 8,71% sur le dernier mois. Les actions du gestionnaire alternatif américain Blackstone ont, elles, plus que doublé avec une hausse de 108,9% enregistrée sur la période. Son homologue Apollo Global Management a vu ses titres progresser de 51,8% depuis le 1er janvier 2021. Une hausse de 19,13% est constatée sur les trois derniers mois. Les autres sociétés de gestion alternatives américaines connaissent aussi de fortes hausses sur l’année dont KKR (+86,44% au 23 décembre 2021), Carlyle (+77,4%) et Ares (+79,16%). GAM dévisse sec A l’inverse, l’année aura été pour le moins animée dans le mauvais sens du terme pour quatre titres en particulier. A commencer par le gestionnaire d’actifs helvétique GAM, qui enchaîne décollecte sur décollecte et qui réorganise ses équipes à tout va. Le titre a baissé de plus de 34% entre le 1er janvier et le 24 décembre. DWS, filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank, se trouvait certes en territoire positif au 23 décembre 2021 (+1,78% depuis le 1er janvier 2021) mais cette légère augmentation de valorisation cache l’effondrement subi par le titre fin août après l’annonce d’une enquête de la SEC sur ses déclarations en matière de gestion durable. Au Royaume-Uni, le marché n’a pas vraiment digéré le passage de Standard Life Aberdeen à abrdn. Le titre a dégringolé de près de 14% entre son changement de dénomination sociale le 15 juillet et le 24 décembre. Un gadin aussi pour Jupiter Fund Management, qui se prépare à des offres de rachat, mais qui en attendant, a perdu plus de 7% entre le 1er janvier et 24 décembre 2021.
La société de gestion quantitative françaiseEraam a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris en date du 21 décembreselon les informations de NewsManagers.La firme est en état de cessation de paiements depuis le 24 novembre 2021, c’est-à-dire que son actif disponible ne lui permet plus de faire face à ses dettes exigibles dans l’immédiat. A travers cette procédure de redressement judiciaire, Eraam pourra poursuivre son activité sous contrôle judiciaire. La procédure vise à régler les dettes et rembourser les créanciers d’une entreprise, tout en maintenant les emplois. Eraam est donc en cours de période d’observation en vue de l'élaboration éventuelle par le tribunal de commerce de Paris d’un plan permettant le remboursement de tout ou partie du passif. La période d’observation se terminera le 21 juin 2022. NewsManagers avaitrévélé l'état fragile de la société de gestion quantitative début décembre puis le retrait de son conseil d’administration d’Edmond de Rothschild Asset Management - qui avait pris 34% du capital d’Eraam en juillet 2019 - et du directeur général d’Edmond de Rothschild AM (France) Christophe Caspar. Ambitions déchues Lors de la prise de position d’EdRAM dans Eraam, l’avenir s’annonçait pourtant radieux puisque le premier cherchait à relancer sa gestion systématique avec le lancement de nouvelles stratégies. Eraam était censé pouvoir s’appuyer sur EdRAM pour accélérer son développement et distribuer ses produits. Les deux groupes avaient prévu de définir ensemble un programme commun de recherche et développement, selon le communiqué publié à l'époque. Eraam, fondée en 1998,avait fait précédemment l’objet d’une incubation de La Financière de l’Echiquier et du fonds d’incubation de la place parisienne Emergence. La société, qui a été un point de passage pourplusieurs analystes de hedge funds,a aussi compté le fonds de pension américain Calpers parmi ses clients de renomen multigestion alternative - cédée depuis à EdRAM -mais cela remonte à plusieurs années avant lacrise profonde que traverse Eraam actuellement.
Le fonds britannique Third Point Investors Limited (TPIL), lié au hedge fund activiste américain Third Point de Dan Loeb, a annoncé la semaine dernière la démission du président de son conseil d’administration Steve Bates. Coté en Bourse depuis 2007, TPIL gère 650 millions de livres et investit dans le fonds phare de Third Point riche de quelque 20 milliards de dollars. Le hedge fund est en conflit avec des investisseurs au sujet d’un écart de valorisation entre le fonds principal et son fonds nourricier britannique, rappelle le Financial Times. Steve Bates a démissionné après avoir reçu des pressions personnelles de la part d’investisseurs activistes, Asset Value Investors et Staude Capital, à son encontre. Il occupait ce poste depuis 2019 chez TPIL a indiqué que «les circonstances ont rendu son maintien intenable».
La société de gestion française La Financière de l’Echiquier et EFPA España, branche espagnole de l’association européenne des conseillers en investissement et de gestion de patrimoine EFPA, vont collaborer sur la formation de professionnels du secteur en Espagne. Cela se fera au travers de cours, de séminaires ou encore de conférences sur la gestion de portefeuille. L’EFPA collabore avec 84 entités, dont des banques et des sociétés de gestion internationales.
Le directeur de Columbia Threadneedle Investments pour l’Italie, Alessandro Aspesi, a donné sa démission, rapporte le média italien Bluerating. Il était en poste depuis 2007 et quittera définitivement la société de gestion américaine en février 2022. Il sera remplacé en intérim par Florian Uleer, responsable de Columbia Threadneedle pour l’Allemagne, en attendant qu’un remplaçant soit trouvé à Alessandro Aspesi.
Morningstar va faire l’acquisition des activités internationales de la plateforme logicielle australienne Praemium Limited. La société d’analyse de fonds paiera un premier montant de 35 millions de livres en cash, sujet à d’éventuels « ajustements » complémentaires, indique le communiqué. Les activités internationales de Praemium sont essentiellement basées au Royaume-Uni, à Jersey, Hong Kong et Dubaï. La société, qui livre des outils de gestion aux conseillers en gestion de patrimoine, souhaite se recentrer sur ses activités en Australie. L’opération devrait être bouclée au deuxième ou troisième trimestre 2022.
Santander Asset Management, filiale de gestion d’actifs de la banque espagnole, a initié une position dans le groupe financier espagnol Renta 4 Banco à hauteur de 3% selon une communication transmise au régulateur local des marchés financiers CNMV. Cet investissement s’est concrétisé à travers le fonds Santander Small Caps España. Renta 4 Banco dispose d’une branche de gestion de fonds Renta 4 Gestora mais aussi d’une Sicav luxembourgeoise Renta 4 Sicav, qui gérait 152 millions d’euros au 31 mars 2021.