Les institutions de prévoyance ont renforcé leur solvabilité en 2014. Les prestations ont progressé moins vite que les cotisations. Passage aux futures normes prudentielles Solvabilité II, taux d’intérêt bas qui nécessitent des provisions supplémentaires sur les engagements de long terme, généralisation de la complémentaire santé d’entreprise (ANI), etc. Les défis ne manquent pas pour le secteur de l’assurance en général et pour les institutions de prévoyance en particulier. Ces dernières ont « mis à profit l’année 2014 pour sécuriser leurs positions, dans un marché de plus en plus concurrentiel, ainsi que leur situation financière », souligne Bertrand Boivin-Champeaux, directeur prévoyance et retraite supplémentaire du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP). L’an dernier, leurs cotisations ont progressé au total de 3,9 %, à 13,3 milliards d’euros. C’est la prévoyance (+ 7,5 %, à 6,16 milliards d’euros) qui a porté la croissance. Mais il faut y voir avant tout un effet prix, le nombre d’entreprises couvertes étant resté stable. « Les garanties se renchérissent depuis 2010 », rappelle Bertrand Boivin-Champeaux. Deux éléments pèsent : l’allongement de la durée de l’activité découlant de la réforme des retraites ; la baisse des taux d’intérêt. En santé, les institutions de prévoyance affichent un chiffre d’affaires en légère hausse (+ 1,3 %, à 6,2 milliards d’euros). Le CTIP l’explique par une situation économique difficile et par le fait que les entreprises et les institutions de prévoyance ont été accaparées par les chantiers de mise en conformité (nouveaux contrats responsables, ANI). Alors que tous les salariés du privé devront être assurés par un contrat collectif d’ici au 1er janvier 2016 au plus tard, « il y a toujours un attentisme de la part des entreprises », constate Jean-Paul Lacam, le délégué général du CTIP. L’activité de retraite supplémentaire a, elle aussi, pâti du contexte économique (- 1,2 %, à 968 millions d’euros) Lire l’article sur le site des Echos