En dehors de Bankinter, dont la capitalisation excède l’actif net de 80,69 %, les banques espagnoles cotent toutes en dessous (en moyenne de 9,88 %) de leur valeur comptable alors que, traditionnellement, elles se traitaient avec des primes pouvant atteindre 200 %, indique Expansión. La moins chère actuellement est le Santander, qui affiche une décote de 22 %, devant le Banesto (13,05 %), le BBVA (8,37 %), le Popular (4,77 %) et le Sabadell (2,10 %). D’après Ofelia Marín, directrice de la recherche chez Banca March, cette situation s’explique par l’incertitude qui pénalise l’ensemble du secteur financier mais elle ne se justifierait que si les établissements avaient un besoin urgent de capital, ce qui est en principe contradictoire avec le fait qu’ils sont bénéficiaires, ou si l’on pouvait considérer qu’ils ne sont pas capables d’obtenir un retour sur fonds propres supérieur à 10 %, alors que la moyenne historique oscille entre 15 et 25 % de ROE.