Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Le Secrétaire au Trésor Timothy Geithner a indiqué dans une interview que la santé individuelle des banques ne sera pas le seul critère entrant en ligne de compte pour autoriser ces établissement à rembourser les fonds qui leur ont été fournis par le gouvernement, rapporte The Wall Street Journal. En effet, il faudra prendre en considération également la santé globale du système financier et les fluxe de crédit. Il faut en effet selon le ministre que le système financier ne soit pas seulement stable mais qu’il ne provoque pas une contraction plus prononcée encore de l’activité économique du pays. Il faut qu’il y ait suffisamment de capital pour soutenir la reprise. Goldman Sachs et JP Morgan Chase, notamment, ont déjà annoncé qu’elles voulaient rembourser les capitaux fournis par Washington.
Vikram Pandit, le directeur général de Citigroup, tentera mardi de convaincre ses actionnaires que son groupe est sur la voie de la reprise, alors que des questions se posent concernant son avenir à la tête du groupe financier, rapporte le Financial Times. De hauts dirigeants de la Federal Deposit Insurance Corporation auraient évoqué en privé le remplacement de Vikram Pandit si la banque avait besoin de davantage d"aides.
Jusqu'à présent, Michael J. Williams était COO De Fannie Mae. Il vient d'être promu CEO en remplacement d’Herb Allison, qui a été désigné la semaine dernière par la Maison Blanche pour gérer le programme de sauvetage lancé par le Département du Trésor (Troubled Asset Relief Program ou TARP), rapporte The Wall Street Journal. Cependant, Michael Williams n’obtient pas d’augmentation de rémunération (son salaire de base reste à 676.000 dollars par an) et il devra obtenir l’aval du régulateur, la Federal Housing Finance Agency, pour toute décision majeure qu’il souhaiterait prendre. Il n’est pas sûr non plus que le nouveau CEO obtiendra le versement de la prime de fidélisation de 1,04 million de dollars qui était censée lui être payée au début de l’an prochain.
Le ministre fédéral des Finances Peer Steinbrück présente ce mardi à la chancelière Angela Merkel, au vice-chancelier et à son collègue de l’Economie ainsi qu’aux présidents de la Bundesbank et du Fonds de stabilisation des marchés financiers (SoFFin) son plan de sauvetage des banques, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le grand argentier estime le risque des actifs toxiques dans les bilans des banques à 853 milliards d’euros maximum. Il propose une formule de bad bank qui devrait surtout séduire les Landesbanken, dont le business model n’est pas viable. Les banques ayant recours à cette formule de défaisance devront payer la garantie de l’Etat en espèces sonnantes et trébuchantes ou en actions, ce qui pourra déboucher ultérieurement jusqu'à une nationalisation, n’exclut pas Peer Steinbrück.
Les femmes réalisent de meilleurs placements en Bourse que les hommes, que le marché soit haussier ou baissier. C’est ce que révèle une étude du courtier allemand DAB Bank, qui a examiné les investissements de 465.000 de ses clients. Ainsi, en 2007, alors que les marchés étaient globalement haussiers, les clientes femmes de DAB Bank ont réalisé une performance de 18 %, contre 14 % pour les hommes (7 % pour le MSCI Monde). Les femmes se montrent également plus performantes lorsque les marchés sont baissiers comme en 2008. Au cours de l’année dernière, elles ont ainsi surperformé le MSCI Monde de 12 points de pourcentage en limitant leur perte à 30 %, contre une baisse de 36 % au sein des portefeuilles des investisseurs hommes. Autre enseignement de l'étude : les femmes ont une approche prudente de l’investissement. Au 31 décembre 2008, elles avaient placé en moyenne 41 % de leurs actifs en actions, contre 48 % pour les hommes. Les obligations représentaient 16 % de leurs placements, contre 13 % pour les investisseurs masculins.
Vu la vigueur de la demande, Allianz a majoré à 180 millions de dollars le volume de son emprunt-catastrophe initialement prévu à 150 millions. Les titres sont assortis d’un coupon de 1350 points de base supérieur au Libor. Ils sont destinés à couvrir la filiale Argos 14 contre les risques de tremblement de terre d’une magnitude supérieure à 5 et contre les ouragans aux Etats-Unis jusqu'à avril 2012. L'émission est notée BB- par S&P. Contrairement aux autres cat-bonds, le nouveau produit d’Allianz n’utilise pas de total return swap : le collatéral sera investi en notes à taux flottant émises par la banque publique KfW, qui bénéficie d’une garantie explicite de l’Etat fédéral allemand.
Dieter Zetsche, président du directoire, a confirmé que Daimler négocie avec le fonds souverain China Investment Corp (CIC) une éventuelle prise de participation dans son capital, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le CIC s’intéresse aux technologies environnementales du groupe automobile allemand. Ce dernier a enregistré au premier trimestre un gonflement de ses ventes en Chine de 30 % à plus de 11.000 unités.
Frédéric Lemoine, le nouveau président du directoire de Wendel depuis le 7 avril, percevra une #prime de bienvenue# de 400.000 euros, relate La Tribune dans son édition du 20 avril. Sa rémunération sur deux ans sera comprise entre 3,6 et 4 millions d’euros. Wendel a en outre annoncé dans un document daté du 12 avril «la mise en place d’une clause de départ» pour son nouveau président, dont les modalités seront définies à la fin du mois, indique le quotidien économique.
Le London Stock Exchange a perdu l"un de ses principaux dirigeants en la personne de Martin Graham, directeur des marchés, rapporte le Financial Times. Il a démissionné alors que le groupe est en train de se réorganiser sous la houlette de son nouveau directeur général, Xavier Rolet. Martin Graham sera remplacé par Raffaele Jerusalmi, patron des dérivés.
Selon Les Echos, plusieurs sociétés du CAC 40 pourraient procéder à des augmentations de capital. Une étude d’UBS cite notamment Renault, Peugeot, Veolia et Vivendi. #Environ la moitié du CAC 40 pourrait potentiellement faire appel au marché#, estime pour sa part Romain Boscher, directeur de la gestion actions de Groupama AM.
La BPE (Banque Privée Européenne), filiale de banque privée d’Arkea, étoffe son maillage en province par la création deux nouvelles délégations régionales, dans le but de développer sa gestion de fortune d’ici à la fin de l’année, selon Les Echos. L’une se trouvera à Bordeaux et l’autre à Lyon.
L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) est plutôt pessimiste : selon son dernier rapport publié hier, la croissance française reculera nettement en 2009 et plus modérément en 2010, avec un taux de chômage qui dépassera 10 % dès le début de l’année prochaine, relate Le Monde. En France, le produit intérieur brut (PIB) s’affaissera de 2,3 % en 2009 et de 0,2 % l’année suivante, selon l"OFCE, alors que le gouvernement table sur un recul du PIB de 1,5 % en 2009 avant un rebond de l’ordre de 1 % l’année suivante.
La domination de la fédération de l’Est se renforce au sein du groupe Crédit Mutuel, commente Les Echos, après la dernière opération de la caisse de Strasbourg. Le deuxième groupe bancaire français est un établissement en constante transformation, dont la dynamique est alimentée par la rivalité historique entre les fédérations basées à l’Ouest (dirigées de Brest) et celles basées à l’Est (dirigées depuis Strasbourg), associée à un principe de libre choix des partenariats entre fédérations. Dans ce contexte, le tout récent président d’Arkea, Jean-Pierre Denis, a peu de marge de man?uvre.
Le Crédit Mutuel de Strasbourg a pris 31 % du capital de la caisse interfédérale de Marseille et Valence, dont les 14 % détenus par Arkea, rapporte Les Echos. S"il reste encore à finaliser la sortie d’Arkea de Camefi Banque, la banque dédiée aux entreprises créée à Marseille, en partenariat avec les Bretons, qui en détiennent 51 %, l"opération accroît l’emprise de la caisse alsacienne au sein du groupe.
Si, grâce à une bonne activité sur le marché intérieur, les banques espagnoles s’en sortent pour l’instant mieux que leurs homologues européennes, leur point faible réside dans leur portefeuille de crédits à l’immobilier, de sorte que les établissements les plus faibles ne survivront probablement pas, selon une étude d’Acuña y Asociados à laquelle Expansión a eu accès. L'étude montre que la banque espagnole est capable de surmonter les conséquences de la crise de l’immobilier sans subir de risque systémique. Néanmoins, même si les établissement renoncent à 30 % de leurs créances aux promoteurs, les risques de défaut de paiement portent sur quelque 100 milliards d’euros. Compte tenu des réserves de ressources des sociétés immobilières, cette perte sera résorbée sur un délai de trois ou quatre ans.
Selon l’Agefi suisse, Bank of America conserverait l"enseigne de Merrill Lynch et ses activités de Wealth Management en Suisse, pays dans lequel la banque est présente depuis 1952. Toutefois, alors que Bank of America a annoncé de 30.000 à 35.000 suppressions d"emplois dans le monde entier, le sort des 280 collaborateurs de Merrill Lynch Bank Suisse, de ceux de Merrill Lynch Capital Markets, dédiée aux activités de courtage et de ceux de Merrill Lynch Trust Services n"a pas été communiqué par le groupe américain.
Selon la dernière enquête de l’agence EIRIS portant sur la manière dont les risques non financiers environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont traités à l'échelon du board des 2.200 entreprises du FTSE All-World Developed Index, seul un quart des sociétés affichent un score satifaisant. Mais près d’un quart des financières n’ont pas publié pas de données sur la gestion des risques ESG en 2008, une porportion double de celle de tous les autres secteurs.EIRIS constate également que les progrès sont limités : entre 2005 et 2008, le nombre d’entreprises réalisant un score global moyen en matière de gestion des risques ESG n’a augmenté que de 7,4 %. Enfin, l'étude montre que les meilleurs résultats sont enregistrés par le secteur des ressources naturelles, ce qui s’explique par le fait que les sociétés de ce secteur sont les plus exposées aux critiques de l’opinion publique, à cause de problèmes spectaculaires comme la pollution dans le Golfe du Niger ou l’explosion dans une raffinerie au Texas.
En général, les actions des sociétés immobilières ou des REITS ont tendance à afficher une avance de l’ordre de six mois par rapport au marché direct sous-jacent, indique une étude de l’European Public Real Estate Association (EPRA) réalisée par la société de gestion d’actifs américaine Cohen & Steers. Il semble en effet que la liquidité offre une plus grande transparence de la formation des prix (pricing transparency) et un transfert d’informations plus rapide que le marché physique, moins liquide.L'étude publiée lundi montre aussi que les marchés de l’immobilier coté marquent des hauts et des bas plus prononcés que les marchés directs, ce qui pourrait être lié au fait que les séries sur la performance des titres immobiliers cotés intègrent l’effet de levier ce qui n’est pas le cas pour le marché physique, même si les investisseurs directs recourent aussi à l’effet de levier.Enfin, Cohn & Steers estime que si les actions du secteur immobilier affichent des niveaux de risque plus élevés que l’immobilier physique, il est probable que le risque sous-jacent réel du marché direct est fortement sous-estimé en raison de l’effet de lissage des évaluations (appraisal smoothing). Par exemple, l'écart-type (standard deviation) du marché physique aux Etats-Unis est à peine supérieur à celui des obligations gouvernementales et, pour les marchés physiques britannique et australien, il est même inférieur à celui de la dette souveraine.
«Nous avons non pas quarante ans de pétrole devant nous, mais une vingtaine d’années. À cette échéance, il n’en restera plus qu’en Arabie Saoudite», estime Thomas Porcher, consultant et enseignant à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, dans un entretien à La Tribune du 20 avril. Il explique notamment cette tendance par la «stratégie bien rodée» des pays producteurs, consistant à épuiser les gisements du reste du monde, afin de se retrouver un jour en situation de quasi-monopole sur le pétrole.
Le marché des fusions et acquisitions est revenu à la vie lundi, avec 10 opérations totalisant plus de 27 milliards de dollars qui ont été annoncées, dont plus de la moitié payée en cash, rapporte le Financial Times. Parmi elles figurent l"acquisition de Sun par Oracle, celle de Stiefel par GSK? Les banquiers estiment que ces opérations signalent une amélioration de la confiance des entreprises et des conditions de marché, mais on est encore loin des niveaux atteints précédemment.