Un besoin d’informations croissant pour les investisseurs professionnels, un partage de ces données entre investisseurs qui doit également se développer et, dans le même temps, des exigences qui se renforcent dans la prise en compte des risques. Tels sont les grands enseignements d’une étude «on line» réalisée par l’Agefi Etudes, réalisée en mai 2009, auprès de plus de 3 500 investisseurs professionnels français (Banques, Assurances, Fonds propres, Mutuelles, Caisses de Retraite, Entreprises, Multigérants, Family Office,…) et qui paraitra dans son intégralité mardi 16 juin sur le journal de 7 H de l’Agefi. A l’issue de cette enquête, il ressort que, la crise financière mondiale a profondément impacté la structure du paysage financier et les rapports entre investisseurs professionnels et sociétés de gestion. Ainsi, à propos du renforcement de la prise en compte des risques, trois types de démarches sont majoritairement utilisées par les investisseurs. La quasi-totalité (90 % d’entre eux) ont mis en place - ou envisagent de le faire - une cartographie des risques pour leur activité. 70 % des investisseurs revoient également leurs scenarios de «stress test» pour leurs portefeuilles et leurs fonds et, pour 67 % des investisseurs interrogés, cette prise en compte passe par un renforcement des exigences contractuelles.De son coté, le partage d’information entre investisseurs professionnels doit nécessairement se développer dans la mesure où, compte tenu de la remise en cause de données jusque là fiables et incontestables, 80 % des investisseurs souhaitent désormais partager leurs informations avec leurs pairs. L’objectif majeur consiste, notamment, à comparer le diagnostic de chacun (38 % des personnes interrogées) et de repenser son allocation en conséquence (35 % des réponses). A propos des nouveaux besoins d’informations, l’enquête met également en lumière le besoin des investisseurs d’être mieux informés: 74 % d’entre eux estiment que ce besoin s’est accru depuis le début de la crise, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Dans le premier cas, les personnes interrogées ont exprimé un besoin d’informations sur des éléments tels que le détail de la stratégie d’investissement (26 %), le processus de gestion de l’établissement financier (23 %) et sa solidité financière (22 %). Sur le plan quantitatif, l’exposition du fonds, l’évaluation du risque et l’attribution de performance figurent parmi les préoccupations principales (avec 27 %, 24 % et 23 % respectivement des réponses). Les investisseurs ont aussi massivement réaffirmé leur besoin d’information, notamment au travers du partage et de la prise en compte des risques. Ces exigences ont été systématisées dans les « due diligence » adressées aux sociétés de gestion. 80 % des personnes interrogées ont, à ce titre, reconnu les avoir renforcé. Dans ce cadre, l’expérience et la stabilité de l’équipe de direction » au sein de la société de gestion demeure un des critères décisifs (28 % des réponses), devant le contrôle des risques (21 %) et la rigueur du processus de gestion (16 %). Au final, preuve que l’information est une attente importante des investisseurs professionnels, plus du tiers d’entre eux ont déclaré allouer des ressources spécifiques pour collecter, gérer et analyser les informations émises par les sociétés de gestion. Pour 84 % des investisseurs, ces ressources sont dégagées en interne. Pour autant, 57 % des investisseurs interrogés n’ont pas affecté de ressources spécifiques au traitement des informations, parmi lesquels 35 % ont précisé que chaque collaborateur gérait ses informations et les partageait si nécessaire.