La hausse de l’impôt de 40 % à 50 % sur les salaires de plus de 175.000 euros par an, en avril 2010, ne concernent que 1 % des contribuables britanniques, rapporte la Tribune. Pour autant, les financiers de la City sont les premiers concernés. Cité par le quotidien, David Butler, fondateur de Kinetic Partners, estime de fait que 25 % des gérants de hedge funds au Royaume-Uni pourraient en conséquence partir à l'étranger. D’autant que ceux qui gagnent plus de 116.000 euros vont perdre une petite déduction fiscale normalement accordée à tous. Cette hausse annoncée il y a deux mois, indique la Tribune, fait partie d’une série de changements concernant les riches vivant en Grande-Bretagne depuis deux ans. Ainsi, pendant longtemps, l’une des principales armes de la City a été le statut des « non-domiciliés », ces étrangers, qui vivent en Grande-Bretagne, mais n’y sont pas fiscalement domiciliés. Seuls les revenus qu’ils apportaient dans le pays étaient taxés, et non ce qu’ils gagnaient hors du Royaume-Uni. Le gouvernement de Gordon Brown a remis cela en cause en 2008. Désormais, les « non-doms » ont le choix entre payer une somme fixe de 35.000 euros ou payer des impôts sur l’ensemble de leurs revenus. En dépit de ces conditions moins favorables, rares sont les financiers qui ont décidé de déménager, note encore le quotidien. Et même si on y ajoute les conséquences de la directive sur les fonds alternatifs - encore loin d'être approuvée - Londres reste, pour l’instant un lieu incontournable pour les gérants.