Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
A l’occasion de son rendez-vous semestriel sur la conjoncture économique, les marchés financiers et l’allocation d’actifs, Bernard Aybran, directeur de la multigestion chez Invesco AM, a remis en perspective l’importance des marchés émergents dans l'économie mondiale. Tout en rappelant, chiffres à l’appui, que ces derniers n'étaient pas encore prêts à sauver le monde. La répartition de la consommation mondiale est encore largement le fait du consommateur occidental. Ce dernier occupe une part de 69 % contre 6,2 % pour le consommateur chinois et 2,3 % pour son homologue indien. «Malgré une croissance rapide de la consommation, la Chine demeure une économie basée sur l’investissement», a rappelé Bernard Aybran. «Dans tous les cas, les grands émergents peuvent participer au soutien de la croissance mondiale mais pas le consommateur asiatique à lui seul.» Pour autant, le stratège de la société de gestion américaine en France veut voir la «bouteille à moitié pleine». Et de relever les atouts des marchés émergents et balayer notamment l’idée selon laquelle, pour les investisseurs, ces marchés sont plus dangereux que les marchés occidentaux. «Les émergents dans leur globalité, via le MSCI Emergents, affichent au 1er décembre, sur 52 semaines, une volatilité de 20, inférieure à celle du CAC 40, à 22", a-t-il expliqué. «A cela plusieurs raisons, notamment la diversité des économies dont les cycles différent.» Les performances exprimées en euros, via le MSCI Emergents et le CAC 40, sont également favorables aux émergents. Entre le 14/04/2010 et le 30/11/11, la rechute des marchés émergents a été limitée à 5,8 % contre -16,1 % pour le CAC 40. Quant aux krachs constatés entre le 30/05/2007 et le 09/03/09, ils montrent une nouvelle fois une chute moins importante des émergents (-46,1 % contre -56,1 % respectivement). Autre grief battu en brèche par Bernard Aybran : la brutalité de l'évolution des flux de souscriptions. «Depuis le début de l’année», a-t-il relevé, «les souscriptions nettes exprimées en fonction des encours sur les fonds «actions émergentes» sont en recul de 4 % contre une baisse de 1 % pour les fonds «actions Europe de l’Ouest». Mais, sur ces derniers fonds, la collecte nette a été négative de 13 % en 2007, de 12 % en 2008 et a été positive de 1 % en 2009. Sur les marchés émergents elle a été positive de 12 % en 2007, négative de 7 % en 2008 et à nouveau positive en 2009, de 27 %...» La donne change néanmoins si l’on se focalise sur un seul marché et non plus sur un ensemble de places financières. L’objectif de la performance pure se paye alors par une volatilité élevée comme c’est le cas pour les marchés indien ou brésilien. L’investisseur s’expose également à des risques de flux sortants nets. Sur les marchés d’Amérique latine par exemple, la décollecte nette atteint 11 % cette année. Essentiellement, il est vrai, en raison du poids du marché brésilien.De fait, Bernard Aybran a insisté sur le fait que dans le cadre d’une bonne diversification, les marchés émergents pris dans leur globalité avaient leur place dans les allocations des investisseurs. Et de noter, graphe à l’appui, que les fonds de pension à prestations définies étaient encore, pour leur part, largement sous capitalisés. Leur exposition aux marchés émergents étant proche de 5 % dans leur allocation alors qu’ils représentent au moins 15 % de la capitalisation de l’indice mondial MSCI.
La prise de conscience est bien là: les actifs savent que les réformes passées ne résolvent pas la problématique sur le long terme. S’ils sont une faible majorité à juger la réforme de 2010 nécessaire pour préserver notre système par répartition, les deux tiers la jugent insuffisante pour le préserver durablement, selon le baromètre Deloitte «Les Français et la retraite» administré par Harris Interactive (1). Les actifs ont également intégré le recul de l’âge de départ à la retraite puisqu’ils se voient partir en moyenne à 66 ans et ont pris conscience de l’importance de préparer leur retraite (57%).L’inquiétude vis-à-vis de la retraite n’en est pas moins réelle. 55% des actifs se disent inquiets voir très inquiets face au sujet de la retraite, 72% très inquiets ou inquiets de sa préparation. S’agissant du montant de la retraite, 81% des actifs se déclarent préoccupés, un avis partagé par toutes les classes d’âge.Enfin, si le manque d’argent est le frein principal pour épargner en vue de sa retraite, une écrasante majorité d’actifs est consciente de devoir financer un futur complément de revenus (83%), à titre personnel. Dorénavant, les actifs préparent ou envisagent de préparer leur retraite avant 50 ans.Le besoin d’information n’est pas comblé, deux actifs sur trois jugent insuffisant leur niveau d’information tant sur leur situation future que sur les moyens de s’y préparer. Plus de 75% n’ont pas ou peu d’idées sur le montant de revenu futur qu’ils percevront à la retraite, et plus de 50% de ceux ayant au moins une vague idée, surévaluent ce montant. Quatre actifs sur dix indiquent ne faire confiance en aucune source institutionnelle publique ou privée. Néanmoins les organismes de retraite obligatoires sont perçus comme la source la plus fiable, mais seulement pour un actif sur trois en moyenne. Dans cette situation, les caisses de retraite et Internet sont privilégiés pour la recherche d’informations, Internet étant dorénavant un canal d’information utilisé par plus de quatre actifs sur dix.58% des actifs épargnent dès qu’ils le peuvent et 25% ont l’intention de le faire. Les plus jeunes (25-34 ans) se préparent déjà pour 42% d’entre eux. Plus de la moitié des actifs se tournent prioritairement vers les produits classiques (comptes sur livrets et assurance-vie), offrant souplesse et sécurité, pour leur effort d’épargne pour la retraite. Les produits existants dédiés épargne-retraite ne sont pas privilégiés, ne répondant pas à l’ensemble des préoccupations des Français, à la fois long terme (retraite) et court terme (aide à un proche, prise en charge de soins de santé). Cette situation est d’autant plus regrettable que la retraite est aujourd’hui la priorité d’épargne n°1 des Français.(1) enquête réalisée entre le 28 septembre 2011 et le 11 octobre 2011 sur un échantillon de population de 2 000 Français de 25 ans et plus et comportant 18% de retraités et 82% d’actifs.
En deux ans, les fonds garantis, en Espagne, ont collecté plus de 10 milliards d’euros et ils ont doublé leur part de marché à 26,6 % contre 13,4 %, constate Expansión. Ils ont ainsi détrôné les obligataires court terme comme première catégorie de fonds par les encours, car ils gèrent à présent 34,4 milliards d’euros. Ce montant pourrait encore augmenter parce que certains de ces produits génère des rendements supérieurs à 4 % par an grpâce à la crise de la dette. Mais c’est une arme à double tranchant, parce que ces fonds détiennent 25 milliards d’euros de dette publique espagnole et italienne.La plus forte collecte pour les produits garantis a été enregistrée par InverCaixa, avec des souscriptions nettes de 3,5 milliards d’euros depuis le début de cette année, après 2 milliards en 2010. en deuxième et troisième positions, ont trouve le Santander (1,15 milliard), Bankia (750 millions) et Banca Civica (400 millions).
Les résultats du Baromètre Solvabilité 2 L’Agefi-Ofi AM ont été dévoilés aux Rencontres de la gestion institutionnelle de L’Agefi la semaine dernière, rapporte le quotidien. Les deux tiers des acteurs interrogés ont l’intention d’avoir modifié leurs allocations en prévision de la mise en oeuvre de la directive d’ici à mi-2012. Seuls 28% ont une exposition aux actions supérieure à 10% - contre 44% en juin dernier - et ils sont plus de 80% à penser poursuivre cette réduction. A l’inverse près de 80% augmenteront la part de l’immobilier, et même 100% celle des obligations corporates.
Les indices de la famille Russell/Nomura, qui couvrent 98% du marché actions japonais, ont intégré 14 nouvelles sociétés dans le cadre de la révision annuelle traditionnelle, ont annoncé Nomura Securities et Russell Investments dans un communiqué commun.L’indice Russell/Nomura Total Market Index comprend désormais 1.400 sociétés, soit 16 de plus d’une année sur l’autre. Dans le détail, 50 sociétés ont été radiées de l’indice, 66 intégrées dans l’indice, dont 14 pour la première fois. La capitalisation totale de l’indice s’est légèrement accrue, passant de 170.500 milliards de yen à 173.000 milliards de yen au 14 octobre. La liste des sociétés se trouve à l’adresse suivante : http://qr.nomuraholdings.com/en/frcnri/index.html.
Bank of America Merrill Lynch (BofAML) a annoncé le 1er décembre la nomination de Bertrand Valet à Paris, en tant que « Managing Director » en charge des relations avec les fonds d’investissement en France. Au sein de l’activité banque d’affaires de BofAML, Bertrand Valet accompagnera le développement de la clientèle des fonds d’investissement français et des fonds internationaux investissant en France. Bertrand Valet sera basé à Paris après 5 ans de carrière à Dubaï, 12 ans à Londres et dix huit mois à San Francisco. A Dubaï, il était depuis 2008 à la tête du développement de la clientèle de fonds souverains et fonds d’investissement de BofAML pour la zone Moyen Orient-Afrique du Nord.
Aviva Investors France ne cède pas à la panique, bien au contraire. Malgré un environnement économique et politique difficile, la société de gestion du groupe Aviva ne croît ni au scénario du «double dip», ni à l’implosion de la zone euro. Elle a même fait le choix des actifs risqués, plus particulièrement des actions. Par rapport à un portefeuille équilibré composé à 50 % d’actions et 50 % d’obligations et de monétaire, Pascal Heurtault, directeur des investissements d’Aviva Investors France, indique être actuellement exposé à 56 % en actions, avec une préférence pour le marché européen et une surpondération sur les valeurs bancaires et industrielles. «Les marchés actions, qui intègrent un scénario extrêmement pessimiste, sont peu chers. De très bons points d’entrée existent, notamment sur le marché européen, complètement sousvalorisé. C’est le marché que nous privilégions actuellement ", souligne Pascal Heurtault. Coté crédit, Pascal Heurtault reste à l'écart des obligations d’Etat allemandes et se dit neutre sur les espagnoles et italiennes. Il favorise les signatures privées et notamment le crédit bancaire."Nous avons la chance de faire partie d’une grande compagnie d’assurance, ce qui nous met à l’abri de retraits importants», se réjouit Pascal Heurtault. Aviva Investors France peut donc faire face et envisager ses investissements sur le long terme. «Notre maison mère fait confiance à nos équipes de gestion, en place depuis plusieurs années. Nous savons que nous devons accepter des baisses passagères, c’est une période difficile mais qui permet de préparer des gains futurs», insiste le directeur des investissements d’Aviva Investors France.
Tous les investisseurs américains ne croient pas à une implosion de la zone euro, y compris parmi les «hedge funds», rapporte Les Echos. Lors d’une conférence organisée le 1er décembre à New York par Bloomberg sur les hedge funds, de nombreux professionnels ont reconnu que la résolution de la crise de la dette souveraine européenne prendrait du temps. Mais, ils ajoutaient aussi que le scénario de l'éclatement était improbable. Certains gérants, à l’instar de Davide Serra, fondateur d’Algebris Investments, estiment que les politiques européens devraient trouver une solution avant Noël. D’autres, comme George Papamarkakis, directeur général de North Asset Management, sont convaincus que les réunions des 8 (BCE) et 9 décembre (Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement européen) ne seront pas décisives, mais des étapes de plus dans un processus qui va prendre beaucoup de temps.
L’exposition des fonds danois à l’immobilier s’inscrit habituellement autour de 10% mais les turbulences actuelles sur les marchés poussent les fonds à augmenter leur exposition à cette classe d’actifs en raison notamment de sa moindre volatilité par rapport aux autres classes d’actifs, rapporte le site IP Real Estate.
Directeur général délégué d’Agrica Epargne, Jean-Claude Guimiot estime dans un entretien à L’Agefi Hebdo que le monde se trouve "à une période charnière qui voit les limites d’un système économique reposant sur une mondialisation non maîtrisée». Pour profiter d'éventuelles opportunités de marché, les marges de manœuvre lui semblent limitées, notamment en raison de la directive Solvabilité II. «Les actifs considérés comme risqués, notamment les actions pénalisées par cette réglementation, sont à mon sens les instruments les moins risqués à moyen terme. Le recours à des produits de couverture m’apparaît complexe à gérer et il me semble préférable de choisir entre être exposé à un marché ou ne pas y être investi», analyse Jean-Claude Guimiot.
Dans un entretien à L’Agefi Hebdo, Jean Eyraud, président de l’Association française des investisseurs institutionnels (AF2I), revient sur l’investissement de long terme. Il souligne que si les sociétés cotées en Bourse offrent une meilleure information et une plus grande liquidité, elles sont aussi plus volatiles. «De ce fait, nous devrions faire une place éminente au non-coté qui offre des valorisations plus stables, en lien plus direct avec des critères économiques», annonce-t-il. Jean Eyraud rappelle néanmoins que le capital-investissement reste « la crème de la crème » et concerne très peu d’entreprises. Les institutionnels ont donc beaucoup de peine à trouver suffisamment d’opportunités d’investissements. «C’est ainsi que les assureurs ne parviennent pas à honorer leur engagement d’investir un montant minimal de leurs actifs dans des fonds de private equity. Le problème est d’ailleurs comparable en matière d’immobilier», analyse-t-il.
La société de gestion alternative Edgebell Capital, dirigée pares anciens banquiers de Goldman Sachs et Mizuho, envisage de lancer un hedge fund global macro en février prochain, rapporte Bloomberg.Le Edgebell Capital Global Macro Strategy, qui devrait travailler sur les tendances des marchés boursiers et obligataires ainsi que le marché des devises, devrait démarrer avec au moins 2 milliards de yen, soit quelque 26 millions de dollars, levés auprès de clients fortunés au Japon. Le fonds sera également disponible aux investisseurs extérieurs par le biais d’un fonds offshore. Le fonds, qui vise un rendement annuel compris entre 10% et 20%, investira dans des indices boursiers, y compris les options et les futures, dans le monde entier, les marchés obligataires du G7 en priorité, les devises et les ETF de matières premières.
Berkshire Hathaway va racheter le journal local lu par Warren Buffett, bien que ce dernier affirme depuis longtemps que la presse fait face à un avenir difficile, rapporte le Financial Times. Le milliardaire a ainsi annoncé mercredi l’acquisition du Omaha World Herald Company, qui détient plusieurs titres quotidiens et un hebdomadaire dans l’Omaha et l’Iowa du Sud-Ouest. Berkshire va payer 200 millions de dollars et reprendra la dette.
Les fonds souverains ont investi quelque 12,69 milliards de dollars au cours des quatre derniers trimestres (à fin novembre seulement pour le quatrième trimestre), selon la base de données du SWF Institute. La répartition régionale montre que la situation difficile en Europe n’a pas dissuadé les fonds souverains de ralentir leurs investissements. La France arrive même en tête dans la zone avec un total de 11,6 milliards de dollars sur les quatre derniers trimestres, devant le Royaume-Uni avec 9,4 milliards de dollars.Au sein du secteur financier, une proportion significative a été investie dans des institutions financières des marchés émergents. Pour leur part, les investissements dans le secteur de l'énergie ont atteint 10,84 milliards de dollars, devant les investissements dans les «utilities» et les infrastructures. Autre cible privilégiée, l’immobilier dont les chiffres ne sont toutefois pas disponibles.
Russell Investments (137 milliards de dollars d’encours) a annoncé qu’environ 75 % de ses clients institutionnels aux Etats-Unis ont désormais opté pour une formule de gestion sous contrainte de passif (LDI) dans le cadre de leurs plans d'épargne retraite à prestation définie. De plus, l’encours obligataire des produits LDI aux Etats-Unis a gonflé pour représenter à peu près 50 % des encours obligataires totaux dans le pays au 30 juin.Cette expansion a incité Russell à créer le poste de director, head of LDI solutions, Americas Institutional, fonction confiée Martin Jaugietis, qui était depuis longtemps consultant senior, a précisé Michael Thomas, CIO d’Americas Institutional, qui est aussi le supérieur hiérarchique de Martin Jaugietis. Le nouveau promu est également président du comité de pilotage LDI de Russell.
Sous la menace d’une dégradation de sa note par Moody’s rapporte L’Agefi, Nomura a réduit son exposition aux pays périphériques européens (GIIPS) de la zone euro de 3,55 milliards de dollars à fin septembre à 884 millions. La dette italienne a vu son exposition réduite de 83% à 467 millions de dollars au 24 novembre, celle de l’Espagne de 62 % à 175 millions. Par ailleurs, le quotidien précise que Kokusai Asset Management, qui gère le fonds souverain nippon, a indiqué avoir également réduit son exposition à l’Espagne et la Belgique et liquidé ses positions sur l’Italie.
Environ 42% des gérants de hedge funds évoquent la possibilité d’un défaut ou d’une restructuration des dettes italienne et espagnole, selon un sondage réalisée ces dernières semaines par Aksia auprès de 125 fonds représentant plus du tiers des actifs des hedge funds.Le sondage indique aussi que 60% des gérants prévoient une sortie de la Grèce de l’euro. Les deux tiers des gérants interrogés estiment par ailleurs que les Etats membres de l’Union devraient pouvoir émettre des euro-obligations. Près de 94% d’entre eux souhaitent un nouvel assouplissement monétaire en Europe. La stratégie la plus performante des douze prochains mois pourrait être la stratégie global macro.
Le directeur général de BNP Paribas Investment Partners, Philippe Marchessaux, souhaite que les critères ESG soient «partout». BNP Paribas IP veut notamment généraliser l’an prochain l’intégration des critères ESG à l’ensemble des stratégies et des secteurs d’activité, et pas seulement à quelques secteurs sensibles comme le nucléaire, a indiqué le 28 novembre Philippe Marchessaux à l’occasion du colloque annuel de Novethic.Parallèlement à une meilleure intégration des critères ESG dans les gestions traditionnelles, BNP Paribas IP veut accélérer le développement de solutions ISR. Dans cette perspective, il est indispensable de développer la réflexion sur la mesure des portefeuilles ISR. ‘Ce qui ne se mesure pas n’existe pas», a insisté Philippe Marchessaux. «Des progrès dans ce sens sont indispensables pour que l’ISR puisse s’imposer», a-t-il ajouté. Il s’agirait notamment de mettre au point des indicateurs de performance pertinents permettant de mesurer par exemple les créations d’emplois d’un portefeuille, son empreinte carbone, l’indépendance des conseils d’administration des sociétés en portefeuille. Laurence Pessez, déléguée à la responsabilité sociale et environnementale chez BNP Paribas, a pour sa part évoqué la contribution éventuelle de la réglementation Bâle III à l’essor de l’ISR. En effet, cette réglementation exige une sélectivité beaucoup plus importante, entre autres sur les opérations. «Il y a là peut-être une opportunité pour la responsabilité sociale de l’entreprise», a lancé Laurence Pessez.
L’intégration de critères ESG dans la gestion financière est une notion globalement bien comprise par les investisseurs européens, mais ils l’associent de plus en plus à l’exclusion de secteurs ou d'émetteurs. Pour une large majorité des investisseurs institutionnels européens, l’intégration de ces critères ressemble à un tryptique qui associe la sélection des émetteurs sur ces critères, l’attention portée à leurs pratiques de développement durable et les exclusions éthiques, selon la deuxième édition de l’enquête annuelle de Novethic présentée le 28 novembre et réalisée avecf le soutien de BNP Paribas Investment Partners (1).L'élargissement progressif de la définition aux pratiques d’exclusion, qui constitue la nouveauté de l’année, doit toutefois être nuancée dans la mesure où l’on observe de fortes disparités d’un pays à l’autre. L’exclusion éthique est mise en avant par plus de 75% des Allemands, des Hollandais, des Danois ou des Suédois mais par moins de 40% des Français et des Britanniques. L’exclusion d’entreprises ou de secteurs en raison des risques ESG est citée par seulement 7% des répondants britanniques et 28% des français mais 75% des répondants finlandais. Les deux principaux facteurs d’incitation à mettre en place des critères ESG restent l'émergence de modèles plus durables, pour 51% des répondants contre 46% l’année précédente et la maîtrise des risques à long terme, citée par 25% de l'échantillon contre 19% précédemment. Ces deux motivations sont suivies par la protection de leur réputation (19% en moyenne avec une préoccupation beaucoup plus marquée dans les pays d’Europe du Nord), l’apport éventuel en termes de performance financière ne se classant qu’en dernier (7%). Pour mettre en oeuvre leurs politiques, les institutionnels considèrent à 43% que les agences de notation sont la principale source d’accès aux données ESG, avec même un taux de 70% aux Pays-Bas. Viennent ensuite les sociétés de gestion (39%) puis les entreprises elles-mêmes (27%). L’enquête montre aussi que la concrétisation de risques extrêmes ne modifie pas forcément les politiques d’investissement. Moins d’un quart des investisseurs interrogés déclarent avoir révisé leur politique d’investissement à la suite dévénements comme l’exploision de la plate-forme de BP ou les changements de régime liés au printemps arabe. Dans le cas de l’explosion de la centrale de Fukushima, seuls 16% des répondants disent avoir revu leur exposition au secteur du nucléaire. (1) Plus de 250 investisseurs institutionnels ont été interrogés dans 11 pays sur l’intégration de critères ESG dans la gestion d’actifs. Les acteurs de l'échantillon gèrent conjointement 4.540 milliards d’euros d’actifs
La société de gestion Cosmo Asset Management, basée à Séoul, prépare le lancement d’un mutual fund à destination de la clientèle retail, rapporte Asian Investor. Cosmo AM travaille également sur des produits de la maison mère japonaise Sparx à destination de la clientèle institutionnelle.Cosmo envisage de proposer une stratégie actions long/only dédiée au marché coréen qui pourrait être lancée en janvier ou février 2012. La société de gestion alternative Sparx, qui contrôle 70% de Cosmo, gère quelque 6,8 milliards de dollars d’actifs., Cosmo AM gérant pour sa part un peu plus de 3 milliards de dollars.