Les investisseurs institutionnels asiatiques (hors Japon) ont tendance à augmenter la part des actifs qu’ils confient à des gestionnaires externes. Selon Cerulli (1), quelque 1.070 milliards de dollars seront accessibles à des gestionnaires externes d’ici à la fin de 2011, ce qui représente 11,4% du total des actifs investissables de la région. Une précédente estimation de Cerulli faisait état d’une part de seulement 10%.Les actifs investissables devraient progresser à 13.600 milliards de dollars d’ici à 2015 (contre 8.600 milliards de dollars fin 2010). Sur ce total, une part de 12,7% devrait être externalisée en 2015."L’ampleur de l’externalisation varie selon les types d’institutions. Par exemple, la proportion des actifs externalisés des fonds de pension asiatiques augmente plus rapidement que la moyenne, avec une progression à 18,7% en 2010 contre 10,8% en 2006", relève Ken Yap, responsable de la recherche Asie-Pacifique de Cerulli. En revanche, les entreprises, les banques commerciales et les compagnies d’assurances préfèrent encore gérer l’essentiel de leurs capitaux en interne».L'étude de Cerulli remarque toutefois que les banques centrales et les organisations quasi gouvernementales ont désormais tendance à remplacer les fonds de pension comme source principale d’actifs institutionnels. L’exacerbation de la concurrence sur les mandats des fonds de pension pourrait expliquer en partie cette évolution, selon l'étude.En termes géographiques, les opportunités d’externalisation vont continuer à se concentrer sur l’Asie du Nord, notamment la Chine, avec une croissance des actifs investissables à 767 mililards de dollars d’ici à 2015 contre 452,8 milliards fin 2010.Hong Kong et la Corée proposent les taux les plus élevés, avec des pourcentages d’actifs externalisés de respectivement 35,6% et 15,4%. En 2015, ces pourcentages devraient s'établir à respectivement 38,3% et 17,3%. A Singapour en revanche, le taux d’externalisation devrait diminuer, les entités souveraines, en l’occurrence les fonds souverains Temasek et CIC, s’appuyant de plus en plus sur leur expertise «maison» pour gérer presque la totalité de leurs investissements.