Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Environ 10% du patrimoine total des particuliers fortunés est détenu sous forme d’objets précieux, selon une étude publiée le 11 juin à Genève dans la série Barclays Wealth Insights. Ce chiffre est de 18% pour les particuliers fortunés des Emirats Arabes Unis.Au Brésil, en Chine et à Singapour, les objets précieux représentent en moyenne un sixième du patrimoine total, tandis que cette proportion est moins élevée pour la Suisse (6%), le Royaume-Uni (7%) et l’Inde (3%). La banque a interrogé pour son enquête 2000 particuliers fortunés à travers le monde. Un tiers d’entre eux ont confirmé qu’ils détenaient aujourd’hui un éventail plus important d’objets précieux qu’il y a cinq ans. Malgré l’intérêt croissant du public pour les objets de collection et les prix record atteints lors des ventes aux enchères, le rapport révèle que les investisseurs sont davantage susceptibles d’acheter ces actifs pour des raisons sentimentales que financières. En effet, 62% des objets précieux détenus par les personnes interrogées dans le monde ont été achetées pour le plaisir, au plan mondial, contre 60% en Suisse et même 79% à Monaco et 75% aux Emirats Arabes Unis. Greg Davies, responsable du département dédié à la finance comportementale chez Barclays, fait remarquer qu’"il convient de faire preuve de prudence avant de considérer ces actifs comme une alternative directe aux classes traditionnelles d’actifs, étant donné qu’ils sont assortis de nombreux risques allant des frais d’assurance et de maintenance à la nature subjective des marchés».
Les incertitudes autour des des dettes européennes, des chiffres décevants sur l’emploi aux Etats-Unis ainsi que le ralentissement de l'économie chinoise ont entretenu la défiance des investisseurs qui ont continué de favoriser l’obligataire.Durant la semaine au 6 juin, les fonds obligataires ont enregistré une collecte nette de 3,4 milliards de dollars, selon les statistiques communiquées par EPFR Global. Depuis le début de l’année, les fonds obligataires ont ainsi drainé quelque 190 milliards de dollars.En revanche, les fonds actions ont subi des rachats pour un montant net de 7,6 milliards de dollars, l’un des plus élevés sur une semaine depuis le début de l’année. Seuls les fonds d’actions japonaises ont attiré des souscriptions.Les fonds monétaires ont terminé la semaine sur une collecte nette de près de 9 milliards de dollars, grâce surtout aux souscriptions des investisseurs européens (13 milliards de dollars), les investisseurs américains ayant procédé à des rachats substantiels. Depuis le début de l’année, les fonds monétaires domiciliés en Europe ont enregistré une collecte nette de 38 milliards de dollars, alors que les fonds monétaires domiciliés aux Etats-Unis ont subi des rachats pour un montant de 107 milliards de dollars.
Dans son dernier commentaire de gestion, la société Tikehau Investment Management note qu’un début d’accord semble avoir été trouvé entre Mariano Rajoy et l’Europe, pour une aide à son pays sans mise sous tutelle par le FMI. Au cours du week-end, l’Union Européenne a annoncé qu’elle viendrait en aide à l’Espagne pour la recapitalisation de son système bancaire, le montant total de l’aide étant plafonné à 100 milliards d’euros. Par ailleurs, concernant les actions des banques centrales, les marchés attendaient beaucoup de la BCE, de la BOE et de la FED mais finalement il n’y a pas eu degrandes nouveautés. La surprise est venue du côté de la Chine, qui a annoncé une baisse de ses taux d’intérêts de 25 points de base, première baisse depuis 2008. Imaginant que des taux plus bas pourraient doper la croissance chinoise, les marchés européens et américains anticipent désormais des statistiques macroéconomiques chinoises décevantes.Tikehau IM rappelle également que le parlement européen a publié sa directive concernant la Résolution de Crises Bancaires la semaine dernière. Elle redéfinit les procédures de renflouement d’une banque en cas de faillite, l’idée étant de faire supporter les pertes aux actionnaires et aux créanciers et non plus au contribuable, comme cela avait étéle cas lors de la crise financière de 2008. Cette directive devra être adaptée au cadre législatif de chaque pays de l’Union Européenne d’ici à 2014 et appliquée progressivement dès janvier 2015.
Alstom et le Fonds stratégique d’investissement (FSI) ont annoncé le 11 juin dans un communiqué commun un accord pour reprendre Translohr, filiale de tramways sur pneus de l’entreprise alsacienne Lohr, pour un montant de 35 millions d’euros. Alstom et le FSI indiquent dans un communiqué commun qu’ils reprendront respectivement 51% et 49% du capital de Translohr dans le cadre d’un accord qui sera finalisé "à l’issue des procédures engagées, des processus d’information et de l’approbation des autorités compétentes». Le groupe Lohr, basé à Duppigheim (Bas-Rhin), emploie en tout 940 personnes et a déposé son bilan le 4 juin. L’avenir de l’entreprise, confrontée à un endettement de 94 millions d’euros et à un chiffre d’affaires qui a été divisé par trois depuis 2008 avec la crise économique, fait l’objet de négociations sous l'égide du ministère du Redressement productif. «Patrick Kron, PDG d’Alstom, se félicite de cet accord, qui va permettre de préserver l’activité concernée en Alsace, de maintenir l’ensemble des emplois liés à cette activité, d’assurer la bonne exécution des projets en cours - en particulier pour la RATP, qui a aussi contribué à rendre cet accord possible, et le Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France)», indique Alstom dans le communiqué.
Les sociétés de gestion britanniques poussent les grandes banques et entreprises à réformer leurs pratiques en matière de rémunérations, rapporte le Financial Times. Fidelity Worldwide Investment, Standard Life Investments et Hermes Equity Ownership Services encouragent notamment les comités de rémunérations à modeler leurs plans d’incitations à long terme sur celui introduit par HSBC et qui oblige ses 100 principaux collaborateurs à conserver les actions attribuées dans le cadre d’un plan à long terme jusqu’à ce qu’ils quittent la banque.
Avec la crise financière, de nombreux acteurs, adeptes du nombre sur les plateformes de fonds, ont dû revoir de fond en comble leur stratégie. Ainsi de Barclays qui proposait 350 fonds il y a trois ans dans la sphère des produits long only. Désormais, la banque n’en propose plus que 110, rapporte Investment Europe."Notre stratégie donne la priorité à la qualité sur la quantité. Autrement dit, moins est plus», souligne Jaime Arguello, responsable de la multigestion chez Barclays. Dans le secteur alternatif, la plateforme de Barclays compte 35 hedge funds single manager, 12 fonds Ucits et deux fonds de fonds. Les actifs dans les fonds de multigestion de Blarclays s'élèvent à quelque 7 milliards de livres. «Il existe plus de fonds que d’actions désormais, ce qui fait de la sélection de fonds une activité primordiale. Le concept d’architecture ouverture est basé sur l’idée qu’un gestionnaire de fonds ne peut pas être performant dans tous les domaines. Il est important pour nous d'être capable d’offrir à nos clients les meilleurs spécialistes dans chaque secteur».
Dans un contexte où «tout n’est pas forcément négatif dans la zone euro même si les incertitudes restent élevées, il ne serait peut-être pas incongru de rechercher des valeurs de croissance en zone euro», a estimé récemment de passage à Paris Nicolas Walewski, fondateur et gérant des fonds Alken.Nicolas Walewski a notamment évoqué le secteur bancaire italien. «La question est de savoir comment jouer la réduction de la prime de risque. Pour l’Italie, c’est surtout la perception du risque qui pose problème. Si cette perception du risque baisse, le coût du risque sera réévalué. Et de mon point de vue, les problèmes structurels ne sont pas insurmontables. A la différence de ce qu’on peut observer ailleurs en Europe, le secteur bancaire italien est encore excessivement morcelé, d’où une rentabilité très médiocre. Certaines banques moyennes ne perçoivent même pas de commissions. Beaucoup de banques moyennes affichent une rentabilité de 5% à 6%. Elles se payent 0,3 fois les fonds propres», explique-t-il.Une situation figée depuis longtemps même si BNP Paribas a fait une «excellente affaire» en rachetant BNL. «Mais, avec la crise, «on observe depuis six mois des changements de scénarios. Des fonds de private equity notamment ont identifié les énormes gains potentiels de productivité. L’exposition au secteur bancaire italien est donc très intéressante», conclut-il.Les actifs sous gestion d’Alken s’élevaient à fin avril à quelque 3 milliards d’euros, pratiquement inchangés par rapport à fin décembre 2011. «Les flux sont positifs depuis le début de l’année, nous ne subissons pas rachats non plus, mais sur l’ensemble de nos fonds, la collecte nette est très limitée. Cette stabilité des encours a au moins un avantage, elle facilite notre gestion», indique Isabel Ortega, associé et directrice commerciale d’Alken.
Les investissements en actions gérés par les grands gestionnaires d’actifs pour le compte des institutionnels européens ont diminué de 16,9% au cours des douze derniers mois, l’exposition aux marchés actions affichant un recul de 280 milliards d’euros, selon les estimations d’IPE.Selon le IPE Top 400 Asset Managers 2012, les gestionnaires institutionnels européens étaient à la tête de 5.100 milliards d’euros à la fin 2011, contre 5.700 milliards d’euros un an plus tôt. Les investissements dans le fixed income sont demeurés stables (2.310 milliards d’euros) mais les investissements en actions et dans d’autres classes d’actifs sont à l’origine du recul d’environ 600 milliards d’euros d’une année sur l’autre.Malgré les préoccupations relatives aux problèmes de dettes publiques en zone euro, les investisseurs institutionnels européens se sont exposés aux obligations souveraines des pays développés, avec un montant de 537 milliards d’euros investis dans la région. La part de l’obligataire dans le total des encours se retrouve autour de 45% contre 40% en 2010.Parmi les grands gestionnaires d’actifs institutionnels européens, BlackRock arrive en tête, avec 581 milliards d’euros d’actifs sous gestion à fin 2011, devant Legal & General Investment Management et APG. On compte trois groupes français dans les dix premiers, Amundi en quatrième position (210,72 milliards d’euros), BNP Paribas Investment Partners (166,67 milliards d’euros) et Natixis Global Asset Management ( (163,99 milliards d’euros).
Le private banking va traverser une passe difficile au cours des deux prochaines années en Suisse. Il y aura une consolidation entre petits et moyens établissements, indique Hans-Ulrich Meister, CEO de CS Private Banking, dans une interview au magazine Finanz und Wirtschaft. Pour les banques qui disposent des moyens nécessaires pour des investissements, la Suisse reste cependant un excellent emplacement dans le domaine, a-t-il souligné.La problématique des acquisitions en Suisse ou à l'étranger intéresse également le Credit Suisse et si des opportunités se présentaient, le groupe pourrait décider d’agir. En Suisse toutefois, se pose la question de la position dominante sur le marché et, par ailleurs, ce que l’on recherche n’est souvent pas à vendre, estime Hans-Ulrich Meister. En attendant, l’intégration de Clariden Leu se déroule comme prévu et les effets de synergie d’au moins 110 millions de francs suisse par an seront atteints.
Dans le cadre du processus de sélection de valeurs, les gestionnaires de fonds actions sont de plus en plus à la recherche de la qualité, autrement dit d’une croissance soutenable dans la durée grâce à un avantage concurrentiel solide susceptible d'être converti en des rendements élevés, estime l’agence d'évaluation financière Fitch dans un commentaire publié le 8 juin.Au cours des six mois qui ont suivi la publication d’une étude de l’agence sur cette problématique («Stock Picking in Equity Funds», novembre 2011), les valeurs de croissance européennes, telles que définies par MSCI, ont surperformé les titres value européens de 8%, ce qui porte la surperformance sur trois ans à 28%.Il est d’ailleurs intéressant de noter que, dans un contexte où la plupart des investisseurs n’attendent pas de rendements positifs des investissements en actions, les valeurs de croissance européennes ont réussi à dégager des performances positives au cours des deux dernières années (3%), à la différence de l’indice value MSCI qui a chuté de 12%."Ces écarts de performance sont liés à des tendances structurelles. Fitch a identifié quatre facteurs essentiels qui ont une implication directe pour le stock-picking : de faibles perspectives de croissance, la crise souveraine, la mondialisation et l’innovation de rupture», explique Aymeric Poizot, managing director au sein du Fund and Asset Manager Rating Group de Fitch. «Dans ce contexte, poursuit-il, la croissance de qualité reste un actif rare, alors que les gérants value sont menacés par les «trappes de valeur», c’est-à-dire les titres délaissés à un prix bradé».Ce qui implique une évolution dans les processus de sélection des valeurs, avec une attention plus grande à l’analyse stratégique pour identifier des sociétés avec des rendements élevés et des positions concurrentielles fortes. Les critères de valorisation, prioritaires entre 2001 et 2008, ne sont plus déterminants pour identifier les points d’entrée et de sortie.
Dans le cadre du redéploiement de son portefeuille actions (54 milliards de livres d’actifs sous gestion), qui s’est déjà traduit par la suppression de plus d’une vingtaine d’emplois, Swip devrait favoriser une construction de portefeuille quantitative, selon Money Marketing."Un certain nombre de fonds actions actions britanniques sont en train de passer à une méthodologie de construction de portefeuille quantitative. La transition est pilotée par l'équipe actions internationales», a indiqué une porte-parole de Swip.
Gérant de portefeuille et président exécutif du Templeton Emerging Market Group (Franklin Resources), Mark Mobius a mis en exergue, lors d’une présentation à Paris, tous les atouts des marchés d’actions émergents : une croissance très supérieure à celle des pays développés, d’amples réserves de change (qui sont progressivement utilisées pour opérer des acquisitions d’actifs en Europe), un endettement inférieur à celui des pays industrialisés, une inflation qui a beaucoup baissé et des valorisations modérées, avec des multiples inférieurs à 10.Pour le gérant vedette de Franklin Templeton, qui investit en règle générale sur cinq ans (le taux de rotation est généralement inférieur à 20 %), deux thèmes méritent d'être privilégiés: d’une part, la démographie et la consommation, de l’autre les matières premières, dont les prix sont partout tendanciellement à la hausse. En effet, sur les 20 dernières années, cela vaut aussi bien pour l’indice CRB que pour le cuivre, le platine, le palladium, le nickel, le sucre, le soja, le maïs, le riz, le froment, l’or et le pétrole.De plus, malgré les risques et la volatilité, on observe qu’historiquement, depuis 1997 (crise asiatique), les phases de baisse des marchés émergents ont été moins longues tandis que les remontées se sont avérées plus rapides que pour les marchés des pays industrialisés.L’Emerging Market Group de Franklin Resources affiche un encours de 45 milliards de dollars en actions de sociétés qui réalisent au moins 50 % de leur chiffre d’affaires dans les pays émergents. Cela concerne donc aussi des sociétés locales aussi bien qu’un petit nombre de groupes occidentaux, de même que certaines filiales de groupes des pays industrialisés cotées dans les pays émergents.
La forte chute (48 %) de l’action Green Moutain Coffee Roasters Inc le mois dernier n’a pas profité qu'à David Einhorn, célèbre gérant d’un hedge fund. Elle a aussi été une bonne nouvelle pour le AdvisorShares Active Bear ETF (280 millions de dollars), géré par John DelVecchio à Dallas et Brad Lamensdorf dans le Connecticut, indique The Wall Street Journal. Ce fonds, unique en son genre, est catalogué par Morningstar comme le seul ETF au monde géré activement qui soit «short-only». Autrement dit, cet ETF fait uniquement des paris négatifs, mais il n’utilise pas d’effet de levier et la composition de son portefeuille est disponible quotidiennement.
Près des deux tiers des compagnies d’assurances envisagent de réaliser de nouveaux investissements dans le private equity avant la fin de l’année, selon une étude menée par Preqin auprès d’un échantillon de 55 acteurs de l’assurance déjà présents dans la classe d’actifs. Dans le même temps, 22% des assureurs ne s’engagent pas sur une date alors que 16% ne prévoient pas de nouveaux engagements dans la classe d’actifs avant 2014.Malgré les changements réglementaires à venir liés à la directive Solvabilité 2, la plupart des assureurs (79%) n’ont pas modifié leur niveau d’exposition au capital investissement. Selon un assureur américain, la réglementation américaine n’a pas affecté le niveau de nos investissements dans le private equity mais elle a touché certaines stratégies et compliqué notre tâche». L'étude montre également que près d’un tiers des compagnies d’assurances (30%) sont actuellement en dessous de leurs objectifs d’allocation pour la classe d’actifs et que 88% d’entre elles envisagent de maintenir ou même d’accroître leur exposition au private equity sur le plus long terme. Pour 51% des compagnies d’assurances, l’Europe, pourtant confrontée à une crise dont on ne voit toujours pas le bout, constitue une zone d’investissement intéressante pour le private equity, devant les Etats-Unis (45%) et l’Asie (16%). Selon Preqin, 60% des compagnies affichent des allocations à la classe d’actifs supérieures à 250 millions de dollars.
Alors que les investisseurs institutionnels recourent toujoursdavantage aux ETF, les particuliers allemands demeurent sceptiques et, selon un sondage de Feri Eurorating Services, seuls 50 % en possèdent dans leur portefeuille, rapporte Das Investment. Néanmoins, environ 33 % personnes interrogées prévoient d’augmenter leur allocation aux ETF, tandis que 3 % comptent la réduire.Actuellement, 28,4 % du panel ont affecté jusqu'à 10 % de leur portefeuille aux ETF, pendant que 22 % disent avoir investi davantage que 10 % et que 0,3 % indiquent avoir placé la totalité de leur épargne financière en fonds indiciels cotés.Deux tiers du panel préfèrent les ETF à réplication physique, tandis que les partisans de la réplication synthétique ne sont que 7,8 %. Les 30 % restants avouent ne pas encore s'être penchés sur la différence entre les deux modes de réplication.
L’intérêt des investisseurs institutionnels pour les stratégies CTA, très liquides, a fortement augmenté depuis la crise de 2008, selon une étude que vient de publier Citi Prime Finance, rapporte Asian Investor.L’inconvénient de cet engouement par ailleurs réjouissant est que plusieurs des plus grands fonds de CTA ont dû ajuster leur approche, en réduisant leur volatilité dans des proportions importantes et en abaissant également leurs objectifs de performance. Cette évolution rend toutefois les stratégies CTA plus accessibles, estime l'étude, qui prévoit à l’avenir une participation plus importante de la clientèle retail dans ce type de véhicules par le biais de structures Ucits et d’ETF.
Lors d’une présentation à Paris jeudi, Ian Henderson et Neil Gregson, l’ancien et le nouveau gérants du compartiment JPMorgan Funds - Global Resources Fund*, ont indiqué que l’encours de 2,01 milliards d’euros est resté stable depuis le début de l’année, avec de faibles remboursements, tandis que le fonds similaire aux Etats-Unis engrangait des souscriptions nettes.Le portefeuille de ce fonds long-only d’actions liées aux ressources naturelles comporte 240 lignes, dont un peu moins de la moitié de petites capitalisations, et le taux de rotation reste faible, sous la barre des 30 %. Au total JPMorgan Asset Management gère environ 8 milliards de dollars dans les ressources naturelles, fonds et mandats confondus.Les deux gérants demeurent confiants pour leur classe d’actifs, dans la mesure où les marchés émergents, en croissance enviable, restent le principal moteur de la demande de matières premières, avec l’urbanisation, les investissements en infrastructures et la consommation des ménages. Dans le même temps, l’augmentation de l’offre pour plusieurs matières premières demeurera modérée ces prochaines années. Enfin, avec les «ventes de capitulation» observées ces derniers mois, le secteur n’a plus la faveur des investisseurs et les valorisations s’avèrent très basses, ce qui fournit un bon point d’entrée pour les placements de long terme.* LU0208853274
Engagés dans un processus de désendettement, les économies développées devront dans les années à venir faire face au risque déflationniste, alors qu'à plus court terme se pose la question du sauvetage de l'économie grecque.Dans ce contexte, Christophe Donay, responsable de l’allocation d’actifs et de la recherche macroéconomique de Pictet, choisit par son allocation stratégique, qui représente 65 % du portefeuille type, de répondre en priorité au risque déflationniste. Avec comme premier objectif «la préservation du capital», souligne Christophe Donay. L’allocation stratégique s’articule autour de ce que Pictet considère comme des valeurs refuge, même si selon Christophe Donay «nul actif n’est parfait». Au sein de l’allocation stratégique, 22,5 % sont dédiés aux obligations d’entreprise, prioritairement des sociétés notées investment grade et disposant de bilans sains. 21 % sont investis en actions «de haute qualité», de sociétés présentant des cash flows résistants et des bilans peu endettés. Les fonds de hedge funds représentent 15%, avec un «souci de diversifier les gérants et les stratégies pour un maximum de protection», insiste Christophe Donay. Les 7% restants sont placés dans de l’or physique, actif qui devrait bénéficier de l’aversion au risque mais qui devrait se montrer volatils au cours des prochains mois. A plus court terme, l’allocation tactique de Pictet (35 % du portefeuille) alloue 10 % aux actions, dont 5 % aux actions allemandes et 5 % aux actions mondiales. «L’exposition aux actions se fait à travers des placements indiciels», précise Christophe Donay. 25 % sont placés en liquidités et peuvent être investis selon les opportunités qui se présenteront au fur et à mesure.
L’Association française de la gestin financière (AFG) a publié le 7 juin un guide professionnel consacré à la «Gestion pilotée des Plans d’Epargne pour la Retraite Collectif (Perco)». Ce guide, qui n’a pas de portée normative, présente les principes et vient illustrer les pratiques de gestions pilotées en fonction de l’âge du bénéficiaire, généralement dans la perspective de son départ à la retraite. Pour mémoire, la loi impose désormais à tout Perco d’offrir aux salariés une option construite sur ce modèle. Une circulaire vient d’être publiée par le ministère de l’économie, le ministère du travail et le ministère du budget le 25 avril 2012.Un tiers des salariés adhérant à un Perco bénéficient d’ores et déjà d’une gestion pilotée. Cette proportion pourrait être améliorée car la gestion pilotée est particulièrement adaptée à une gestion de long terme, caractérisée par une désensibilisation progressive de l’allocation des actifs en fonction de l’âge de départ à la retraite ou de l’horizon de placement du salarié. Dans une récente publication sur l’épargne retraite, l’OCDE encourage le développement de ce type de solution(1). Les travaux de la Commission Européenne vont également dans le même sens. Ce guide a été réalisé grâce aux travaux d’un groupe AFG ad hoc co-présidé par Luc Peyronel, directeur général adjoint de CM-CIC AM, membre de la Commission Techniques de gestion et Pierre Schereck, directeur Épargne Entreprise d’Amundi, président de la Commission Épargne Salariale et Épargne Retraite. (1) Assessing Default Investment Strategies in Defined Contribution Pension Plans - 2010 (http://www.oecd.org/dataoecd/22/63/45390367.pdf )
Le groupe suisse de private banking EFG International a fait savoir le 6 juin dans un communiqué que son exposition à la dette grecque ne représentait que 0,5% du total de ses actifs. Par ailleurs, EFG International s’est engagé auprès de son autorité de réglementation à ne pas augmenter son exposition à la dette grecque. L’exposition a été réduite au point qu’EFG International ne présente plus d’exposition directe à la dette grecque et que son exposition à des filiales européennes de banques grecques ne représente plus que 0,3% du total de ses actifs.EFG souligne qu’elle a tenu à publier ces précisions en raison de la publication ces derniers jours dans la presse suisse de plusieurs articles qui «n’ont pas tenu compte des faits exposés». «On a laissé entendre qu’EFG International est particulièrement exposé à la dette grecque, au simple motif de l’héritage grec de son principal actionnaire et au fait que ce dernier possédait une participation substantielle dans une banque commerciale grecque. Ces allégations sont dénuées de tout fondement», selon EFG International. EFG International opère sur trente sites dans le monde, mais pas en Grèce. Par ailleurs, Eurobank EFG, la banque commerciale grecque, est un établissement complètement distinct d’EFG International, même si leur actionnaire principal est le même.