Les actifs sous gestion de Dorval Finance s’inscrivaient fin mai à environ 260 millions d’euros, dont 100 millions d’euros pour Dorval Convictions et environ 85 millions pour Dorval Manageurs. Un niveau stable par rapport à fin décembre 2011 mais en net retrait par rapport aux plus hauts niveaux observés l’an dernier. Les actifs sous gestion avaient alors culminé autour de 350 millions d’euros. Mais le président de Dorval Finance, Louis Bert, a souligné le 12 juin à l’occasion d’un point de presse la stabilité des encours depuis le début de l’année, la société n’ayant notamment pas subi de rachats.Cela dit, l’environnement reste très difficile pour un retour sur les actions. Dans un contexte où plane la menace d’une sortie de la Grèce de la zone euro, où la croissance américaine reste modérée mais solide et où le ralentissement chinois est plus important que prévu, Dorval Finance maintient une approche prudente sur les actifs risqués, notamment sur les actions. Tactiquement, Dorval favorise à mi-parcours de 2012 les actions défensives, les Etats-Unis et les pays émergents. D’autres possibilités d’investissement se trouvent également du côté du crédit au regard de son profil rendement/risque, de la bonne santé financière des entreprises, que ce soit sur le haut rendement américain ou sur la dette émergente en dollar. Dans le cadre du pilotage du taux d’exposition aux actions, les experts de Dorval déclinent cinq préalables à une réexposition durable aux actions : la confirmation d’une récession modérée en Europe et l’absence de récession aux Etats-Unis, l’absence de retrait massif de liquidités de la part des banques internationales en Europe et aux Etats-Unis, la stabilisation du cycle manufacturier à mi-année, le repli ordonné des cours des matières et enfin la poursuite du recul des taux d’inflation. Compte tenu des taux bas, Dorval a fait évoluer son allocation tactique avec une exposition actions à 20% contre 60% au début de l’année et une exposition au crédit à 20% contre 35% en janvier 2012. En effet, explique Dorval, le modèle classique de gestion diversifiée ne fonctionne plus car les actifs décorrélants, dans un environnement de taux réels négatifs, ne permettent plus de construire une allocation d’actifs statique. Ce qui légitime une gestion flexible internationale qui vise à se positionner sur les actifs offrant le meilleur rapport rendement/risque selon la phase du cycle et à sécuriser les portefeuilles en cas de choc.Pour reconstituer une allocation stratégique, Dorval attendra comme indiqué plus haut des avancées tangibles. Toutefois, compte tenu de la consolidation déjà réalisée, «les actions recèlent un potentiel de rebond singificatif en cas de normalisation du stree récent». Un constat qui plaide pour une «réexposition progressive».